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EAN : 9782824638713
416 pages
City Editions (20/03/2024)
4.38/5   37 notes
Résumé :
Maggie et sa fille Nina vivent dans la même maison mais, parce qu'elle lui a fait subir des choses impardonnables, Nina garde sa mère dans le grenier qu'elle verrouille chaque soir. Elle ignore la plupart des secrets du passé et Maggie préfère rester prisonnière plutôt que de révéler la vérité.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Nina, une bibliothécaire de 40 ans, vit depuis toujours avec sa mère Maggie, 68 ans, dans la maison familiale où elle a grandi. Mais cette apparente normalité dissimule une sordide réalité : Maggie est séquestrée par sa fille depuis deux ans, cloitrée au deuxième étage phoniquement isolé, attachée à une chaîne soigneusement étudiée pour lui laisser juste ce qu'il faut de liberté.
On comprend rapidement que la vie de Nina a été bouleversée par le départ de son père qu'elle a compensé par une adolescence un peu suicidaire avec une grossesse non désirée, conclue par un accouchement sordide et un bébé mort, suivi d'une sévère dépression.
Mais ce qui a conduit à Nina à enfermer sa mère qui pourtant l'aime vraiment ne sera connu que par bribes, délivrées par des flash-back permettant aux deux protagonistes de donner leur version des faits. Aux mensonges et aux secrets d'une Maggie dépassée par sa volonté de sauver sa fille répondent les souvenirs refoulés, car traumatisants, d'une Nina avide de vengeance.
Petit à petit le récit éclaire le lecteur sur une situation moins manichéenne qu'envisagée au départ mais qui réserve de vrais rebondissements.
John Marrs nous offre un pur suspense psychologique baignant dans une atmosphère étouffante. Impressionnant !
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Depuis sa fenêtre, Maggie observe ses voisins. Dans sa chambre, qu'elle appelle « le nid-de-poule », elle les regarde vivre et constate l'évolution de leur existence. Elle les voit ; elle leur est invisible. Si ce soir, elle dîne avec Nina, sa fille, elle lui confiera les nouvelles du quartier. Cela se produit un soir sur deux.

Nina travaille dans une bibliothèque. En dehors de son travail, elle a peu de liens sociaux. Cette presque quadragénaire habite encore la maison de son enfance, avec sa mère. Sa routine est établie : un soir sur deux, elle mange seule ; l'autre, elle convie Maggie à sa table. Pour cela, elle change l'entrave qui enserre la cheville de cette dernière. Elle lui met celle avec une chaîne plus longue. En effet, depuis deux ans, elle séquestre sa mère dans un grenier, parfaitement insonorisé.

Pendant leurs repas, elle est très vigilante, car malgré sa docilité apparente, Maggie a déjà tenté de s'échapper. Pourtant, celle-ci connaît les raisons de son enfermement ; elle sait que ses actes sont impardonnables et que chaque manquement est suivi de sanctions.

Évidemment, Maggie ne rêve que d'une libération. Pourtant, elle comprend les raisons pour lesquelles sa fille lui en veut tant. de son côté, les liens maternels ne sont pas entièrement rompus.

Le récit alterne entre les deux voix et deux temporalités : le présent est lié à des évènements survenus vingt-cinq ans plus tôt. Nos sentiments, eux, se succèdent de manière anarchique et antagoniste. Notre empathie se déplace au fil des révélations, notre haine circule de Nina à Maggie et de la mère à la fille. Nos suppositions s'opposent, nous accordons notre confiance à l'une puis à l'autre, notre méfiance change de cible, nos déductions nous effarent.

Même si à plusieurs reprises, j'ai eu un pressentiment, quelques pages avant certains renversements, je ne voulais pas y croire et ma stupéfaction n'était pas amoindrie. D'autant plus qu'un détail me faisait douter de moi-même et des protagonistes. L'histoire, au fil des pages, se transformait et une nouvelle intrigue naissait. Évidemment, j'étais happée par ce huis clos au suspense machiavélique et haletant. Mes émotions me perturbaient : je comprenais des faits horribles, me révoltais contre des réactions légitimes, je ne me reconnaissais plus. le curseur de ma compassion se plaçait de manière surprenante. J'ai, aussi, été scotchée par le final, très éloigné de ce que j'avais anticipé. J'ai adoré La maison des mensonges.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Nina travaille dans une bibliothèque le jour et rejoint Maggie le soir. Car en effet, elle vit avec sa mère depuis toujours. Mais il ne faut pas se fier aux apparences... Si elles ont l'habitude de dîner ensemble, de parler de tout et de rien, on va découvrir que Maggie a une chaîne à son pied, l'empêchant de sortir de la maison. Une chaîne qu'elle ne quitte jamais, même pas la nuit lorsqu'elle dort dans le grenier. Il est insonorisé et y passe le plus clair de ses journées. Personne ne peut la voir, Nina a fait ce qu'il fallait pour cela. Car ce qu'a fait Maggie, Nina ne peut pas le lui pardonner et elle doit payer pour ça.

Quelle histoire machiavélique ! Petit à petit, entre passé et présent, on découvre ce qui est arrivé, par une alternance des points de vue de la mère et de la fille.

Et alors que les faits nous sont dévoilés, que tout semble établi, l'auteur nous lâche des informations qui remettent tout en question ! Les vérités ne sont peut-être pas celles que l'on croyait !

Entre violences, trahisons, secrets, non-dits et folie, John Marrs nous plonge dans une histoire absolument glaçante.

Les relations entre ces deux femmes sont terribles et je vous le dis, vous n'êtes pas au bout de vos surprises dans ce huis-clos totalement haletant !

Aussi monstrueuses que soient ces deux femmes, on a un minimum d'empathie envers elles au fil des révélations, ce qui est vraiment surprenant. Pas au point de s'y attacher vraiment mais on les comprend, sans cautionner pour autant leurs réactions. Car c'est vraiment violent 😱

Mélange de thriller psychologique, de thriller domestique, et de roman noir (très noir), c'est un roman difficile à lacher tellement il est riche en rebondissements.

Mon seul bémol sera sur une partie du dénouement qui m'a semblé manquer de crédibilité. Dommage, ça aurait pu être un coup de coeur. Il n'en reste pas moins excellent et je ne peux que vous le conseiller.
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Wahou quel thriller glaçant et diabolique!!!
Maggy et sa fille Nina vivent sous le même toit, dans des circonstances plus qu'étranges et toxiques. Pour lui faire payer son comportement du passé, Nina retient sa mère prisonnière à l'étage de la maison, retenue par une chaîne à la cheville.

Nous sommes en présence d'un thriller dérangeant et démoniaque. Les premières pages m'ont deconcertée, je ne comprenais pas où l'auteur voulait nous embarquer. Par contre, l'histoire est complètement addictive. Les pages se tournent toute seule. On est témoin de la relation entre la mère et la fille, c'est dérangeant au possible mais on a envie de savoir. Et plus on en sait, plus on est complice de l'incarcération de la mère.

C'est un peu fou de dire ça mais j'ai adoré!!! C'est le genre de roman qui me fait peur et je kiffe avoir peur au cours de mes lectures (impossible de regarder un film d'horreur par contre).
On alterne entre passé et présent, entre les flash-back vécus par chacune des protagonistes. Tel un puzzle, les pièces s'assemblent au fur et à mesure jusqu'à l'apothéose finale.
Le lecteur se fait balader, imaginant tous les scenarii, toutes les possibilités.
Qui manipule qui? Au jeu machiavélique de la détention qu'elle soit physique, psychologique, médicamenteuse, qui sera la plus forte?

Complètement angoissant, morbide, sinistre. Un thriller haletant!!!

J'aime penser qu'il faut avoir un grain pour écrire ce genre d'histoire. Et sûrement un grain plus gros encore pour le lecteur feru de ce genre d'intrigue.

Alors si vous aimez les huis clos oppressant, si vous aimez vous faire peur, si vous aimez les romans qui vous rendent un peu fous, foncez!!!!
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Depuis 2 ans, Nina séquestre sa mère...
Mais comment en sont-elles arrivées là?
Quels secrets cachent'elle?

Tout simplement un lecture de dingue !!!
Tout y est ; c'est sombre, captivant, malaisant, intriguant, suffocant...
Orchestrée d'une main de maître, l'intrigue est originale, machiavélique et totalement addictive !!!
Une fois lancé, difficile de s'arrêter...on veut savoir ce qui se passe dans cette maison!! Je l'ai dévoré en apnée, accompagnée de bonnes petites poussées d'adrénaline !!
Tout ce que j'aime !!

Qui de Maggie ou de Nina allez vous le plus détester? Laquelle des deux réveillera en vous le plus d'empathie ?
Je vous préviens, vous n'êtes pas au bout de vos peines!!
L'auteur jongle à merveille, nous perturbe, nous balade, nous surprend, nous manipule, mais surtout il nous plonge dans un huit clos à l'atmosphère glaçante et malsaine à souhait!!
Au fil des révélations et des rebondissements, on se retrouve en proie à des émotions contradictoires.
De véritables montagnes russes qui font la force de cette histoire !!
En ce qui concerne la fin, elle est juste whouaaaaaaa...
J'en ai eu le souffle coupé....je ne m'attendais pas du tout à ça mais je valide complètement !!!

La psychologie des personnages est bien fouillée et plutôt réussie.
Mensonges, folie, non dits, vengeance et faux semblant, le cocktail est détonnant!!

En résumé une lecture sous haute tension qu'il faut absolument découvrir !!!
Oserez nous pousser la porte de la maison des mensonges ??
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critiques presse (1)
Liberation
08 avril 2024
Un thriller psychologique du Britannique John Marrs, dans lequel une fille séquestre sa mère. Mais la monstruosité pourrait être partagée, comme les rôles de bourreau et victime.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je n’avais encore jamais vu Maggie aussi faible ou aussi pétrifiée, et je suis surprise par le sentiment de satisfaction que cela me procure. Je suis encore assez lucide pour me rendre compte que ce n’est pas ainsi que se comportent les gens normaux, mais Maggie n’est pas une mère normale, et elle ne m’a pas laissé le choix ; c’est elle qui a fait de moi un monstre. Je suis un prolongement de sa personne.
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J’ignore ce que cette femme a perdu pour se retrouver emprisonnée dans la vie qu’elle mène aujourd’hui, mais je sais ce que c’est d’assister impuissante, à l’effondrement de son monde.
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Tu es la chair de ma chair, je ne suis pas obligée de toujours t'apprécier, mais je n'ai jamais cessé de t'aimer.
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I thought that having a baby meant that I would always be loved by someone until the day I died. I was wrong. Being a mother is no guarantee of anything.
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J'ai cessé de t'aimer. J'ai cessé de m'intéresser à toi. J'ai cessé de m'inquiéter pour toi. J'ai tout simplement... Cessé
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Video de John Marrs (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Marrs
Bande annonce de la série Netflix, The One, adaptation du roman de John Marrs, publié en Francais sous le titre Ames soeurs.
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