La méditation pleine conscience

Ce livre commence plutôt bien. Après tout, pourquoi ne pas dénoncer les dérives marchandes et les déviances de la pleine conscience. Il y en a. Mais le titre ne correspond absolument pas au contenu du livre. Il ne s'agit pas de dénoncer l'envers du décor comme il est dit, mais il s'agit d'une remise en cause de la pleine conscience en ce qu'elle est issue du bouddhisme. Et alors là, l'auteur, en refaisant l'histoire du bouddhisme à sa sauce, surtout depuis sa découverte par l'Occident, se déchaine complètement, en faisant de nombreux amalgames et s'appuyant sur des contre vérités. Ce salmigondis inepte et mensonger devient de la propagande pro-chinoise, contre Le Dalaï-lama et le Tibet. Le Dalaï-lama devient alors le suppôt des USA contre la Chine. Les derniers chapitres sont confondants de bêtise. le Global Time ne ferait pas mieux. Ce n'est vraiment pas sérieux. Même si je suis d'accord avec l'auteur pour dénoncer les accointances du bouddhisme actuel avec le capitalisme et la grande finance internationale, tout comme l'Islam ou le Christianisme, d'ailleurs. Il ne faut pas être naïf au point de s'imaginer que tous les bouddhistes sont pour la paix. Il suffit de voir ce qui se passe actuellement en Birmanie avec les Rohingya, par exemple. Je ne fais pas de complaisance. Et la pleine-conscience, dans tout cela ? Et bien oui c'est une méditation héritée du Vipassana, et du du Bouddhisme. Et alors ? Faut-il ne plus faire de prières chrétiennes ou islamiques à cause des prêtres pédophiles ou du terrorisme intégriste ?
Je regrette profondément d'avoir acheté ce livre et je vais le jeter dans la première poubelle venue. Je suis furieux d'avoir été trompé. Ce livre est une escroquerie.Elisabeth Martens est clairement à la solde du PCC. Pour ceux qui le souhaitent, on pourra lire l'article qui lui est consacré sur Wikipedia, qui renseigne bien sur les critiques dont elle a été l'objet, à juste titre. Puisque cette dictature, une des pires dans le monde actuel, lui correspond autant, pourquoi ne reste-telle pas dans ce pays merveilleux au lieu de vivre en Belgique ?

Un livre dense et parfois ardu. Je dois dire que j'étais obligé de relire certains chapitres. Il reste tout de même intéressant et permet d'avoir une idée politique de cette nouvelle Industrie du bonheur.
Le capitalisme, opportuniste, récupère et met en place la marchandisation de nos pensées négatives.
Le bouddhisme comme dit l'auteur a une plasticité remarquable et s'adapte avec la complicité des Maîtres. Les 1° occidentaux découvreurs de cette religion ont idéalisé le Tibet et ses sages. Il fallait le vider de cet aspect religieux pour le faire accepter aux laïques à la recherche de spiritualité.
Un français Emile Louis Burnouf remaniera l'enseignement de Bouddha pour qu'il soit acceptable pour l'époque au début du 20°siecle.
Héléna Blavatsky mettra en place le mythe tibétain.
Le bouddhisme surfera en soutenant l'idée d'une race aryenne indo-européenne qui séduira le National socialisme. L'après guerre et les années 60 avec la Beat génération. La recherche de paix et amour de cette époque fera naître une autre tendance spirituelle. Ce sera la montée du stress, angoisse générée par la flexibilité, le chômage mais aussi le souci environnemental qui fera apparaître le Mindfullness ( la pleine conscience). L'industrie du bonheur est en marche.
Je ne peux que conseiller la lecture de l'essai de Mme Élisabeth Martens.
L'auteur ne remet pas en cause le bien être de ce que propose le Mindfullness mais son utilisation mercantile qui ne s'attaque pas au mal. Ce qui nous est proposé est de supporter avec bonheur notre servitude.

Un essai cohérent, très pédagogique avec de nombreuses références, qui nous montre pourquoi le néo-bouddhisme est parti à la conquête de l'Occident depuis plusieurs générations, pourquoi et comment il progresse en se faisant l'allié de la grande puissance du moment, qui y trouve elle-même son compte contre leur ennemi commun, le régime chinois.
Ma vision du dalai-lama en est bouleversée : pas du tout le bon vieux bonze souriant et sympathique dont il a réussi à imposer l'image, mais un politicien implacable qui joue à plein toute la palette du soft power.
Pour autant, ce n'est pas un brulot contre la méditation pleine conscience, qui n'est ici en vérité que la vitrine de la boutique du dalai-lama.
Je me félicite d'avoir lu ce livre bien argumenté, indispensable pour une prise de recul salutaire sur ce phénomène qui monte

Acheté après en avoir lu la critique dans le Diplo, je ne suis pas déçu de mon achat, même si je constate quelques lacunes dans cet essai.

Au rayon des bons points, il y a déjà le thème : rarement abordé, le business autour de la méditation en pleine conscience et les ramifications politico-religieuses autour d'une pratique qui se présente comme athée mais découlant du bouddhisme, est ici bien présenté.

Idem pour les collusions entre bouddhisme et idéologie néolibérale, présent dès qu'on creuse mais toujours occulté par les copains/copines qui sont tombées dans cette pratique "new age" et tous le fatras style "développement personnel" qui m'insupportent en tant que citoyen, car porteurs de dangers.

Malheureusement, l'auteure préfère parfois le bon mot à l'argumentation ciselée et fait le choix d'écarter les pratiques individuelles pour se concentrer sur les mécanismes globaux. Un choix louable et cohérent, mais qui entraîne fatalement quelques redites et nous prive de moqueries bien méritées ! Je taquine...

Cela reste un essai de qualité, maitrisant son sujet. Un ouvrage necessaire pour éclairer la conscience de nos ami.es qui méditent... en pleine conscience !