Il s'agit de la suite "Des gens heureux lisent et boivent du café".
Diane est de retour à Paris. Elle n'a pu aller au bout de son histoire avec son bel irlandais, Edward. Elles est toujours fortement imprégnée des images et des souvenirs avec Colin, son mari et Clara, sa fille, tous les deux disparus dans un accident de voiture. Cependant Diane a commencé à s'ouvrir aux autres, à prendre un peu de distance avec ses disparus.
Diane reprend son activité dans son café littéraire, toujours accompagné par son fidèle, Félix. Peu à peu, le chiffre d'affaires du café se redresse mais les parents de Diane, actionnaires ont décidé de prendre un gérant, jugeant leur file incapable de gérer cette affaire. Diane se sent abandonnée par ses propres parents. Au lieu de l'enfoncer, cela la booste et va racheter les parts familiales afin d'être la seule propriétaire, d'être maîtresse de son destin, de reprendre sa vie en main, de prouver qu'elle est capable de réussir. Elle sera secondée par Félix.
La vie va avancer. Edward ne répond pas aux messages de Diane. Celle-ci se sent prête à engager une nouvelle partie de sa vie. Elle va se laisser conquérir par Olivier et ils feront le projet de vivre ensemble, de partager un appartement. La nouvelle histoire semble s'écrire jusqu'au vernissage d'une exposition de photos. le photographe n'est autre que Edward. Est-ce que celui-ci a tourné la page, est-il vraiment passé à autre chose ? Est-ce que Diane a vraiment oublié Edward ? L'amour d'Olivier sera t'il assez fort pour garder Diane ?
Edward repart en Irlande et Diane va vivre avec Olivier. Mais Diane va apprendre qu'Abby, la tante d'Edward est en fin de vie et elle va décider d'aller la voir, de retourner dans les landes irlandaises. Ce sera une bascule dans sa vie.
Le graphisme de
Cécile Bidault est toujours aussi attrayant et nous plonge dans la mélancolie des héros. le travail sur les visages est plus précis que dans le tome 1. le découpage en chapitre facilite la lecture. J'ai apprécié les planches en page complète à chaque début de chapitre.
Les deux autrices ont permis aux personnages inventés par
Agnès Martin-Lugand de prendre forme. J'ai trouvé ce roman graphique sur la résilience très bien construit avec une graphisme poétique. On s'attend à la fin, à cette chute. D'aucuns pourront parler d'une histoire à l'eau de rose sortie de la collection Arlequin. Pour moi, c'est juste l'histoire de personnes, adultes ou enfants, fracassées par la vie, ne sachant pas s'ils auront à nouveau l'occasion d'être heureux ou surtout ne sachant s'ils s'autoriseront cette seconde vie, cette renaissance. Je dois avouer que cela m'a ému et tiré quelques larmes.
Beau roman graphique à découvrir pour l'histoire initiale mais aussi pour la qualité du travail de
Véronique Grisseaux et
Cécile Bidault.