Les folles lectures d'Archibald Bloomer, tome 1 : Le conte de Kristo

Je remercie Auzou Editions et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique, du roman jeunesse : le conte de Kristo, tome un de la série Les folles lectures d'Archibald Bloomer.
À Wellmington, tous les enfants lisent. Tout le temps, partout. Tellement qu'on ne compte plus le nombre d'accidents causés par des enfants qui traversent sans regarder, plongés dans leur livre !
Il n'y a qu'un seul enfant qui n'a pas le droit de lire : Archibald Bloomer. Depuis la disparition de son père, sa mère lui a strictement interdit d'ouvrir un roman.. mais lui et son amie Lizzie ne l'entendent pas de cette oreille.
Et la merveilleuse aventure de Kristo est tellement palpitante, comment résister à l'envie de regarder un mot, puis deux, puis trois..
Attention Archibald, si tu ne fais pas plus attention, tu pourrais bien être aspiré dans la lecture !
Et si finalement, il y avait une bonne raison pour qu'il n'ait pas le droit de lire ?
Le conte de Kristo est un roman jeunesse très sympathique et fort amusant.
Nous découvrons une ville où tout le monde lit : Wellmington. Il y a même des accidents car les enfants ne font pas attention à ce qu'ils font car ils lisent ! J'ai adoré l'idée :)
Seul exception à la règle.. le jeune Archibald.
Depuis que son père a disparu, sa maman refuse catégoriquement qu'il se plonge dans un livre.
Pourquoi ? Lui même ne sait pas pourquoi même si sa maman trouve toujours de bonnes excuses pour qu'il n'ouvre pas un livre.
Alors, Lizzie, son amie d'enfance, lui lit les aventures de Kristo. Elles sont tellement passionnantes que Archie ne peut pas s'empêcher de se plonger dedans.. avant.. de plonger littéralement dedans !
C'est le début d'aventures hautes en couleur pour les deux amis.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome et cette revisite d'un classique de la littérature. Il y a beaucoup d'humour, l'histoire est fluide.
Archibald et Lizzie sont deux personnages fort intéressants, il y a aussi Kristo qui m'a plu.
L'ensemble est vraiment très agréable à lire. J'ai trouvé ce roman très vivant.
Les illustrations apportent un réel dynamisme à l'ensemble.
Ce premier tome est une réussite, je vous invite à le découvrir et à l'offrir.
Ma note : un très joli quatre étoiles :)

Je ne peux pas entièrement me mettre à la place d'un jeune lecteur, mais j'ai trouvé ce roman drôle.
La description de la ville est cocasse : Wellmington, ville-arrosoir où la pluie tombe sans cesse, à tel point que l'on met les jardins sous cloche pour pouvoir en profiter. Cette solution n'est pas sans charme ni poésie.
Le personnage de Lizzie a la curieuse manie (sans que cela soit glauque, rassurez-vous) d'envisager toutes les morts possibles, voire d'évoquer l'ennui que cela serait de se débarrasser du cadavre d'Archie.
A vrai dire, d'emblée, l'auteur prend le parti de la dérision, au sujet de la lecture comme de la mort : aah, un bon vieux bouquin, ça tient les marmots occupés, ça leur permet de voyager (à moindres frais), c'est-y pas génial ? Ça vaut bien quelques « accidents tragiques », puisqu'on leur fout la paix. le décalage me paraît tout à fait adapté aux enfants tel qu'évoqué dans la narration.
En outre, la situation de départ est un contrepied bienvenu : on INTERDIT la lecture à Archibald, tandis qu'il en meurt d'envie ! Voilà qui change.


Le roman illustre très bien la métaphore du livre passionnant qui vous happe : nous entrons concrètement dans le Conte de Kristo, le livre qu'Archibald découvre, certes à travers les lignes qu'il lit, mais aussi par divers effets visuels tels que des gouttes d'eau qui effacent le texte, ou des pages qui se tournent et en changent l'orientation.
Nous pénétrons également dans les mécanismes littéraires de manière très concrète : la fonction ou l'identité des objets, des personnages est inscrite sur leur corps (« le héros »). Quand une page est tournée, accompagnée d'une ellipse, cela bouleverse l'espace-temps d'Archibald, secoué comme dans un tambour de machine à laver. Un immense crayon au bruit duquel il faut s'habituer mime le temps d'adaptation de tout lecteur à la narration qu'il découvre : ingénieux.
Par ailleurs, Lizzie, en grande lectrice infiltrée, commente le déroulement du récit car elle en connaît les ficelles : l'archétype du personnage « ultraromantique », le rôle du méchant… En tant que lectrice aguerrie moi-même, cet aspect métatextuel adapté aux enfants m'a interpellée et plu.


Pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, elle se devine rapidement. le Conte de Kristo, dans lequel pénètrent les enfants, est un miroir enfantin et simplifié du Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas. Pour autant, je suis curieuse de connaître la suite des aventures d'Archibald, et surtout… la manière dont cela sera narré ! L'histoire de sa famille et du pouvoir qui est le leur ne fait que commencer, j'espère.


Enfin, esthétiquement, c'est un très bel objet : la couverture, les illustrations, le placement du texte... Plusieurs polices sont utilisées ; je me pose cependant la question de la lisibilité de l'une d'entre elles, malgré le charme de l'idée.


Petit bémol (négligeable, mais dommageable), une erreur m'a sauté aux yeux, page 97 : « Je fais toujours en sorte que le conte de Kristo se terminent toujours de la même manière ». Pourquoi « se terminent » ?

Je me suis lancée dans Les folles lectures d'Archibald Bloomer principalement pour son auteur, ayant adoré Les Enfants de Peakwood et La Mère des eaux. J'étais plus que curieuse de découvrir Rod Marty dans un nouveau registre.

Archibald est un jeune garçon qui vit dans une ville bien étrange où il pleut continuellement. Imaginez : aucun moyen de jouer dehors sous peine de finir aussi trempé qu'une serpillère ! C'est donc tout naturellement que la lecture est devenu le hobby local. Tous les parents n'hésitent pas à glisser un livre dans les mains de leurs chérubins dès leur plus jeune âge. Tous, sauf la mère d'Archibald qui lui interdit RIGOUREUSEMENT la moindre lecture. Pas même un paragraphe par ci, par là… le jour où Archibald et son amie Lizzie décident qu'il est plus important de connaître la suite des aventures de Kristo et qu'ils se retrouvent littéralement plongés dans le roman avec le risque de bouleverser à jamais l'histoire, ils comprennent que cette interdiction existait sans doute pour une bonne raison…

Les folles lectures d'Archibald Bloomer est un roman jeunesse rythmé, avec des personnages agréables et des péripéties vraiment sympathiques. Mais ce qui fait le charme de cette histoire, c'est la mise en abyme du roman, du processus d'écriture et des intentions d'un auteur à travers tout un tas de trouvailles et de messages qui vont donner tout le relief à cette histoire. Ne vous êtes-vous jamais plaint d'entendre trop le style d'un auteur lorsque vous débutiez son roman avant de finalement vous y habituer ? de vous demander ce qui se passe dans l'ellipse entre deux chapitres ? Et bien, Rod Marty se joue de ces questions en les intégrant dans son histoire.
Il y a une véritable interaction entre le lecteur qui tourne les pages du roman et certains des événements qui se produisent pour Archibald.

On sent l'envie de R. Marty de transmettre son amour du livre, de l'aspect quasi magique qu'il existe entre ce qu'écrit un auteur et la façon dont le lecteur se l'approprie.

Il s'agit du premier tome d'une série, l'auteur ayant envie d'explorer de nombreux univers, (re)visiter d'autres romans, et j'avoue avoir hâte de découvrir ce qu'il nous réserve .

Archibald habite à Wellmington où littéralement tous les enfants lisent. Tous, sauf lui. Car, depuis la disparition de son père, la mère d'Archibald l'a défendu de lire le moindre livre. Qu'à cela ne tienne, Archibald a depuis longtemps contourné la règle en demandant à sa meilleure amie Lizzie de lui lire des romans à voix haute.
Mais un jour Lizzie est trop occupée pour poursuivre la lecture du "Conte de Kristo". Archibald, pressé de connaître la suite, décide de poursuivre lui-même la lecture du livre.
Le plus surprenant des phénomènes se produit alors : Archibald et Lizzie se retrouvent aspirer dans le roman. Pour en sortir, une seule solution : parvenir au bout de l'histoire. Mais il y a une règle fondamentale : interdiction d'en altérer le cours, sinon nos jeunes aventuriers risqueraient de ne jamais retrouver leur monde.

J'ai toujours été amatrice de romans dans lesquels le livre est le thème principal et, avec ce court roman qui séduira les jeunes lecteurs, je n'ai absolument pas été déçue ! J'ai adoré le fait que la mise en page soit travaillée de telle sorte à rendre le récit plus vivant (traces d'eau sur les pages lorsqu'il se met à pleuvoir, page qui se tourne pour signifier la fin d'un chapitre, typographies différentes...). Cela rajoute tout de suite un petit plus au texte.
J'ai particulièrement aimé le fait que l'on redécouvre un classique de la littérature de façon un peu revisitée et, d'après ce que j'ai pu voir, d'autres classiques seront explorés dans les prochains tomes. On pourrait supposer que les tomes suivants seront un peu redondants s'ils suivent le même schéma, mais une intrigue concernant le père d'Archibald se révèle au fil des pages et sera très certainement le fil conducteur de cette saga.
Une belle aventure avec des rebondissements et du suspense dont je suis impatiente de découvrir la suite !

Je tiens à remercier Auzou pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique Babelio. Tout d'abord je trouve la couverture très jolie, le livre est agrémenté de quelques illustrations sans en retrouver de trop, cela permet aux lecteurs de s'imaginer plus facilement les personnages. J'ai également beaucoup aimé comment une fois dans le livre, celui-ci était montré, entre les pages qui se tournent ou encore les mots dans les pages. (Je ne vous en dit pas plus pour le découvrir vous-même !). Lizzie et Archibald vivent dans une ville qui ne fait pas très envie, ville arrosoir où il pleut sans cesse, sans couleur et triste. Il n'y a pas beaucoup de choses pour s'amuser. Lizzie adore les livres, c'est une lectrice compulsive, Archibald, lui, a l'interdiction formelle de lire par sa mère. Depuis que son père a disparu, cette dernière lui a interdit de le faire, c'est pourquoi il attend tous les soirs que Lizzie lui fasse la lecture pour s'évader un peu. C'est alors que Archibald enfreint cette interdiction et se retrouve littéralement happée par l'histoire, à tel point qu'il est carrément dedans avec Lizzie. L'auteur montre alors l'importance de la lecture, que celle-ci vous transporte littéralement dans l'histoire que l'on lit et qu'on la vit au fur et à mesure des pages. Il montre aussi qu'un roman ne s'écrit pas facilement et surtout l'importance du message que son auteur a voulu faire passer. Même si l'on devine l'intrigue assez rapidement, On arrive à vraiment rentrer dans le roman, et puis est-ce que ce sera aussi le cas pour un jeune lecteur ? En tout cas, pour l'avoir lu avec mon fils, il a adoré et a clairement hâte de découvrir la suite ! Il faut dire que cette dernière promet de belle chose.
En résumé, Les folles lectures d'Archibald Bloomer - le Comte de Kristo est une très belle découverte. Je trouve que l'auteur arrive à merveille à captiver les jeunes lecteurs et a montré l'importance de la lecture et ce qu'elle apporte. J'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même et les secrets qu'elle renferme. Bien hâte de découvrir la suite !