Avec sa trilogie « le sang du Capricorne »,
Bernard Mathieu nous emmène au Brésil, sur les traces d'individus aux destins douloureux... Chacun des volumes qui composent cette trilogie a pour titre le prénom de l'un de ses personnages principaux.
Avec "
Otelo", 2e opus, nous suivons alternativement les routes chaotiques et désespérées de deux personnages, tous deux poursuivant un but qui peu à peu les ronge et les fait sombrer dans une sorte de folie.
Le delegado Barreto, suite à des circonstances que je ne préciserai pas sous peine de dévoiler la fin du premier opus, se retrouve avec un stock de 90 kilos d'or à écouler. C'est une véritable aubaine pour cet homme médiocre mais rusé, qui s'imagine déjà entouré de femmes dignes des modèles aperçus dans les magazines, et vivant dans un luxe auquel il n'avait même jamais osé rêver. le problème, c'est de parvenir à transformer ces encombrants lingots obtenus de manière illicite, en espèces sonnantes et trébuchantes... Voilà pourquoi le delegado prend la route, laissant derrière lui son travail, sa famille, en deux mots, sa vie d'avant.
De son côté, le capitaine
Otelo en a après Barreto, sur les traces duquel il se lance, avec comme objectif la mort de sa cible. de Brasilia aux frontières paraguayenne et chilienne,
Bernard Mathieu nous fait traverser en compagnie de ses deux protagonistes tantôt une nature hostile, où la chaleur et les nuées de moustiques ne laissent aucun répit, tantôt des zones plus ou moins urbanisées, dont l'instinct de prédation de la faune humaine n'a rien à envier à celui des espèces des milieux sauvages. Au fur et à mesure de leurs quêtes respectives, nos deux héros, minés par leurs obsessions, leur passé, leurs regrets, subissent les effets de l'épuisement, et finissent par ne plus très bien cerner les motivations qui les font progresser.
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