Un bébé, un éléphant, un épervier, un enfant à l'école, des Wolofs (mais si ça existe, j'ai vérifié, il s'agit d'une ethnie vivant au Sénégal), un hymne aux salutations en tant qu'acte de paix, un kenkini (et oui ! de nouveau, ça existe, c'est une petite cloche musicale), Poulo le petit berger, et enfin le chemin de la vie sont tous prétexte à de petites comptines africaines illustrées par
Gaëlle Duhazé. On les retrouve sur le CD, chantées, aux sons du djembé et du balafon (Bon, là vous voyez bien que ça existe et vous devinez seuls, comme moi, ce qu'il en est !) par
Souleymane Mbodj.
Mon avis : Aujourd'hui, je vous invite au voyage, un beau voyage, au coeur de l'Afrique. Cet album pourrait ne s'adresser qu'aux tout petits, non seulement parce qu'il est cartonné mais aussi de par ses illustrations, certes dépaysantes, mais surtout simples et enfantines, colorées comme il les aiment. Les comptines, une par double page, sont traduites : en premier lieu, la version originale mise en avant par une police grasse, puis la traduction en police italique non grasse. Sous le titre de chacune d'entre elles, on trouve sa provenance : Wolof, Mandingue, Bambara, Peul, arabe ou hébraïque. Certaines parlent de la nature ou de l'enfance, d'autres sont plus à portées philosophiques. Sur la dernière double page, nous trouvons huit instruments de musique, tous aussi originaux les uns que les autres : le kenkini, le sabar, le djembé, le balafon mandingue, le tama, la guitare, le shekere et, mon préféré, le doumdoum... Et puis, il y a le CD. Je ne suis pas très à l'aise, en général, quand il me faut faire une chronique, pour mes comités lecture, sur ce type de support. C'est probablement dû au fait qu'en matière de musique, j'aime, ou moins, ou pas du tout, mais je suis incapable, dans tous les cas de figure, d'expliquer le pourquoi... Alors voilà : ici, J'AIME ! Ces sonorités originales venues d'ailleurs sont apaisantes et font rêver ; douces mais rythmées, on ne comprends pas les chansons, sans le support du livre, puisqu'elles sont en dialectes africains, et pourtant... elles nous parlent, elles nous transportent, nous quittons notre salon et nous nous retrouvons dans ces contrées inconnues, nous les voyons, nous percevons leurs parfums, nous avons même l'impression de vivre au coeur des tribus rencontrées ! Mais je m'emballe, je m'emballe, peut-être aurais-je dû vous dire en tout premier lieu que, mise à part la chaleur qui y règne, l'Afrique a toujours exercé sur moi un attrait particulier.
Public : à partir de dix-huit mois - deux ans et jusqu'à pas d'âge, aussi longtemps et aussi souvent qu'on le désire...