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Manu Larcenet (Illustrateur)François Hirsch (Traducteur)
EAN : 9791041416684
288 pages
Points (29/03/2024)
4.48/5   42 notes
Résumé :
L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites. Survivront-ils à leur voyage ?

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
● L'auteur, le livre (288 pages, 2024, 2007 en VO) :
Pourquoi revenir sur ce monument littéraire sur lequel tout a été dit (et son contraire sans doute) ?
Parce que les éditions Points ont eu la bonne idée de profiter de la BD de Manu Larcenet pour ressortir le texte intégral de Cormac McCarthy illustré de quelques planches de Larcenet, un collector.
L'occasion de lire ou relire ce monument littéraire qu'est devenu : La route.
● On aime :
❤️ Un récit d'une noirceur sans fond faite de désespoir et de solitude.
Il n'y a plus de noms, même plus de mots, il n'y a que l'homme et le petit, une solitude insondable, plus personne à qui parler, même les dialogues entre l'homme et le petit sont rapportés au style indirect.
Après plusieurs années d'errance, ce n'est même plus la fin du monde : le monde est terminé.
La question n'est plus de survivre, comment survivre.
Non, la question est désormais : faut-il vraiment survivre ? Pour quoi survivre ?
Je crois bien que c'est le premier bouquin où je suis tenté, je veux dire vraiment tenté, d'aller jeter un oeil sur les dernières pages pour voir si une lueur d'espoir pouvait s'y cacher ....
❤️ le génie de McCarthy c'est d'avoir écrit son bouquin avec une seule image, celle de cet homme et son petit sur la route avec leur caddie, une image qu'il nous repasse sans cesse, encore et encore, pendant ces presque 300 pages.
Mais quelle image puissante ! Une image qui vaut un Pulitzer, une image si pleine de sens désespéré, si lourde de terribles sous-entendus, qu'elle imprègne durablement le lecteur et même tout le monde littéraire.
Il y a du Moby Dick dans cette image.
❤️ Comme les temps qui y sont décrits, ce roman a quelque chose de définitif, qui condamne tous les récits passés et à venir de survivalisme et qui surtout condamne définitivement notre soi-disant humanité.
● L'intrigue :
La fin du monde a eu lieu. On ne sait pas comment, mais cela commence même déjà à dater, d'une bonne dizaine d'années. Quelques survivants, quelques moribonds, errent sur les routes, comme cet homme et son enfant.
Ils vont vers le sud, cherchant à éviter quelques pauvres hordes à la Mad Max.
[...] Ils attendaient, assis sur le remblai. Rien ne bougeait. II passa le revolver au petit.
Prends-le toi, Papa, dit le petit.
Non. Ce n'est pas ce qui était convenu. Prends-le toi.
II prit le revolver et le garda sur ses genoux et l'homme descendit.

Ah cette terrible scène du revolver avec l'enfant, maintes fois répétée ...
Pour celles et ceux qui aiment les survivants.
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critiques presse (1)
LaCroix
28 mars 2024
« La Route » de Manu Larcenet, une adaptation fulgurante du roman de Cormac McCarthy.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ils attendaient, assis sur le remblai. Rien ne bougeait. II passa le revolver au petit. Prends-le toi, Papa, dit le petit.
Non. Ce n'est pas ce qui était convenu. Prends-le toi.
II prit le revolver et le garda sur ses genoux et l'homme descendit.
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Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre cœur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres. Bon, chuchotait-il au petit garçon endormi. Je t'ai toi.
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Le noir dans lequel il se réveillait ces nuits-là était
aveugle et impénétrable. Un noir à se crever le tympan à force d’écouter. Il
était souvent obligé de se lever. Pas d’autre bruit que le vent dans les arbres
dépouillés et noircis. Il se levait et titubait dans cette froide obscurité
autiste, les bras tendus devant lui pour trouver son équilibre tandis que les
mécanismes vestibulaires faisaient leurs calculs dans son crâne. Une vieille
histoire. Trouver la station verticale. 
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J’en ai terminé avec tout ça maintenant. Depuis des années. Là où les hommes ne peuvent pas vivre les dieux ne s’en tirent pas mieux. Vous verrez. Il vaut mieux être seul. Alors j’espère que ce n’est pas vrai ce que vous venez de dire parce que se trouver sur la route avec le dernier dieu serait quelque chose de terrible, alors j’espère que ce n’est pas vrai. Les choses iront mieux lorsqu’il n’y aura plus personne. 
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Les gens passaient leur temps à faire des préparatifs pour le lendemain. Moi je n’ai jamais cru à ça. Le lendemain ne faisait pas de préparatifs pour eux. Le
Lendemain ne savait même pas qu’ils existaient. 
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Il est inondé
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