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Aude Mermilliod (Autre)
EAN : 9782203281868
168 pages
Casterman (24/01/2024)
4.24/5   494 notes
Résumé :
La rencontre de la dessinatrice Aude Mermilliod et du romancier Martin Winckler. Deux voix pour rompre le silence sur un sujet encore tabou, l'IVG. Si elle donne le choix, l'IVG ne reste pas moins un événement traumatique dans une vie de femme. Et d'autant plus douloureux qu'on le garde pour soi, qu'on ne sait pas dire l'ambivalence des sentiments et des représentations qui l'accompagnent. L'angoisse, la culpabilité, la solitude, la souffrance physique, l'impossibil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (107) Voir plus Ajouter une critique
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Montréal, janvier 2017. Aujourd'hui, Aude Mermilliot a rendez-vous avec Martin Winckler, médecin généraliste et écrivain, investi contre les violences obstétricales. La jeune femme a très envie de lui parler de son nouveau projet de bande dessinée portant sur l'avortement. Aussitôt, elle lui confie combien son roman, "Le choeur de femmes", l'a bouleversée après son propre avortement, combien elle s'est retrouvée en l'héroïne, combien elle partageait tous ses sentiments et sensations. C'est alors que la scénariste lui raconte, depuis le début, son histoire...
Bruxelles, 2001. Serveuse dans une brasserie, Aude enchaine les relations après une rupture amoureuse. Mais avec Christophe, elle se sent bien. Presque amoureuse. Mais quelques mois plus tard, elle est parcourue de symptômes étranges (vomissements, nausées, vertiges, fatigue). Sa colocataire lui conseille de faire un test de grossesse. Pour Aude, aucune raison que cela soit ça étant donné qu'elle porte un stérilet. Et pourtant, le résultat est sans appel : elle est enceinte !

Avec cet album, Aude Mermilliot et Martin Winckler traitent d'un sujet délicat et terriblement sensible : l'IVG. Difficile d'en parler encore de nos jours tant le sujet semble tabou, parfois porté comme une honte pour certaines femmes. La scénariste et dessinatrice a sollicité l'aide et le témoignage de Martin Winckler, un médecin qui, comme le montre la deuxième partie de l'album, s'investit beaucoup pour cette cause et écouta nombre de femmes qui poussèrent la porte de son cabinet. Quant à la première partie, il s'agit du témoignage d'Aude qui se livre sans concession et sans tabou. Elle dépeint avec sensibilité, humour parfois, son parcours, avant et après l'avortement, ses émotions, ses doutes, ses moments difficiles, la réaction de sa famille et de son entourage. Deux témoignages profonds, sincères qui se complètent parfaitement et permettent de comprendre l'ampleur cet acte.
Un album délicat et, ô combien, utile...
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Non, les femmes qui avortent ne sont pas toutes des écervelées, des inconscientes et des irresponsables qui se sont laissées entrainer à faire des galipettes sans aucune protection ou ont oublié leur pilule un soir de trop.
Cette bande dessinée aborde un thème difficile, celui de l'avortement.
Il y a deux points de vue, celui d'une jeune femme qui tombe enceinte alors qu'elle porte un stérilet et celui d'un médecin qui va consacrer une partie de sa carrière à la médecine féminine (contraception et avortement).
J'ai été très émue par le témoignage de cette jeune femme qui explique comment elle a vécu cette période de sa vie, comment s'est passé l'intervention et ce qu'elle a ressenti par la suite.
Le point de vue du médecin est tout aussi passionnant, on voit comment il a découvert cette partie de la médecine à laquelle il semblerait que les futurs médecins soient très peu formés, comment il a appris à écouter et à comprendre les femmes, de tous les âges et de tous les milieux sociaux, leurs questions, leurs peurs et leurs histoires, ce qui lui a permis de pouvoir les aider sans les juger.
Ces deux récits forment un ensemble cohérent, sincère, pudique et très touchant.
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C'est la critique de LePamplemousse qui m'a donnée envie de lire cette B.D que je me suis donc empressée d'emprunter. Cette B.D dont le thème est l'avortement est divisé en 2 parties, d'abord le témoignage très personnel et très autobiographique d'une jeune femme ayant avorté, puis le récit du parcours de Martin Winckler, médecin devenu écrivain qui a lui-même pratiqué des IVG. Si cette B.D n'est pas parfaite, elle est globalement réussie et a le mérite d'aborder un sujet difficile. Quand on pense IVG, on pense souvent avant tout "droit à l'IVG". Ce raisonnement est bien entendu justifié, ce droit qu'on pense trop vite acquis définitivement est souvent menacé, il est donc toujours nécessaire d'évoquer cet aspect. Mais il est toutefois dommage de ne voir que cet aspect. On a tendance à oublier le côté humain qu'il y a derrière le côté médico-juridique, et cet aspect on ne l'envisage véritablement que quand on est concernée. La B.D d'Aude Mermiliod permet donc d'évoquer cette dimension plus intime de l'avortement.

J'ai préféré la seconde partie à la première. La seconde partie qui raconte le parcours d'un médecin ayant pratiqué des IVG est vraiment intéressante et c'est un beau portrait d'homme. Il a le courage de se remettre en question, il ose dire qu'il n'a pas toujours eu la bonne attitude face aux patientes.
Le témoignage de la jeune femme a les qualités et les défauts de ce registre. Elle livre un ressenti forcément personnel qui ne sera pas partagé par toutes les femmes ayant vécu l'IVG. Chaque femme y ayant eu recours le vit différemment. Un tel témoignage ne peut pas être universel. Mais l'intérêt n'est pas là. Tout le mérite de ce témoignage est d'exister. Une femme a pu parler, a pu exprimer ce qu'elle a vécu intimement. Souvent, les femmes ayant avorté n'osent pas en parler. Et pourtant ça leur ferait du bien à celles qui l'ont vécu. A celles qui s'apprêtent à le vivre aussi. le sujet reste assez tabou, il y a toujours ce voile de honte qui pèse sur les femmes. A travers cette B.D, Aude Mermiliod a le courage de dire sans honte, sans gêne, « j'ai avorté ». Cette libération de la parole me semble nécessaire.
Moi aussi j'ai avorté. Mon expérience a été très différente de celle vécue par Mermiliod. A aucun moment, je n'ai dû faire un deuil. Ce moment de la B.D où la jeune femme est agacée par ceux qui, voulant la rassurer, lui répètent que « ce n'est qu'un tas de cellules », « ce n'est pas une personne »… je ne l'ai pas vécu. C'était ce que je pensais moi-même. Peut-être parce que j'avais déjà 2 enfants, je ne me suis pas projetée dans un éventuel futur, je n'ai jamais pensé à ce qui aurait pu être. Je voyais cet amas de cellule comme un corps étranger dont je voulais me débarrasser au plus vite. Pour autant, je respecte cette tristesse ressentie par Mermiliod et plein d'autres femmes, elle mérite d'être entendue et écoutée.

La B.D ne montre pas suffisamment à mon goût le parcours difficile que représente une IVG. Il lui suffit d'un coup de fil pour avoir rendez-vous. Ce n'était pas l'aspect qui intéressait l'auteure, sa volonté était de s'attacher à l'intime. Mais, je trouve que les problèmes pratiques font partie du parcours intime de l'avortement. Tous ces appels téléphoniques, toutes ces étapes par lesquelles il faut passer sont source de stress et d'angoisse et sont donc partie intégrante de l'expérience intime. Et que dire du regard médical ! La jeune femme de la B.D a plutôt eu de la chance en tombant sur un corps médical humain et bienveillant. Je n'ai pas eu cette chance. Je ne me suis pas adressée à ma gynéco habituelle qui n'est pas à côté de chez moi, cela me semblait plus pratique. En plus la gynéco à laquelle je me suis adressée avait une convention relative à l'IVG avec l'hôpital du coin. Bref, le Dr D. m'accueille dans son cabinet d'un « bonjour » glacial. Je lui explique pourquoi je suis là. Elle me demande alors d'un ton accusateur « mais vous n'avez pas de moyen de contraception ? ». Je lui réponds alors que mon mari et moi utilisons des préservatifs. Je vois alors se dessiner sur sa face une moue réprobatrice assortie d'un « mouais » qui veut tout dire. Elle ajoute qu'il va falloir penser à une contraception plus sérieuse. Sans me demander pourquoi j'ai choisi cette contraception ni se soucier de ce que moi je veux, elle me fait une ordonnance pour un stérilet. Enfin, elle me file le 1er cachet, c'est à une IVG médicamenteuse que j'ai eu recours, me dit quel jour je devrai prendre le second et me balance une feuille en me disant « tout est expliqué là-dessus ». Elle ne m'explique rien et je ne lui demande rien, je n'ai qu'une envie : partir au plus vite, m'éloigner de son regard empli de reproches qui semble dire « tu as foiré, c'est de ta faute ». Elle ne m'a même pas prescrit d'antalgiques… N'allez pas croire qu'une IVG médicamenteuse est plus confortable qu'une IVG chirurgicale. Il y a la douleur, la fatigue et le manque de contrôle sur ce qui se passe… Une dizaine de jours après la prise du second cachet, alors que jusqu'ici j'avais des saignements importants mais normaux, j'ai eu des saignements très très importants. J'ai eu peur, j'ai cru que je faisais une hémorragie. Pendant 2 jours, je me vidais littéralement. J'ai donc appelé la Dr D. Je suis tombée sur la secrétaire, très gentille elle, je lui ai expliqué la situation en lui précisant que j'avais rendez-vous le lendemain pour la visite de contrôle mais que je me demandais s'il fallait que je m'inquiète de ce qui m'arrivait. Elle m'a mise en attente le temps de se renseigner auprès de Dr D. Cette dernière a dit « ça peut attendre demain ». le lendemain je me suis donc pointée au rendez-vous de contrôle. le Dr D. avait oublié qui j'étais, elle me demande « vous êtes là pour quoi ? ». Seulement 10 jours après m'avoir vue, et le lendemain de mon appel paniqué… Après lui avoir rafraîchi la mémoire, je lui parle des saignements hémorragiques qui sont survenus 10 jours après le médoc alors que les saignements les plus importants étaient censés, selon le feuillet explicatif, se produire 2 ou 3 jours après la prise du médoc. Elle me répond froidement « ça arrive » avant de me dire que je suis venue pour rien vu qu'elle ne peut pas procéder au contrôle puisque je saigne toujours. Elle me fixe un autre rendez-vous. Je n'y suis jamais allée. Mes saignements ont duré plus d'un mois, je suis restée avec mes questions, mes angoisses et le souvenir de son regard froid, accusateur et méprisant.

Je suis passée par toutes sortes d'émotions. La honte a été forte, à cause d'elle. Non pas parce que j'avortais mais parce que je me sentais coupable d'être tombée enceinte. J'avais failli, j'étais fautive. Ensuite, la honte et l'angoisse ont fait place à la colère. Je suis en colère d'avoir été traitée ainsi.
Ceux qui parlent d'avortement « de confort » ne savent rien. Ils feraient bien de lire la B.D d'Aude Mermiliod et d'écouter les témoignages des femmes qui ont avorté. Ils apprendraient bien des choses, et en premier lieu l'humanité.
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Une femme, un homme,
Deux récits sur l'avortement,
Par celle qui le subit, par celui qui le pratique.

Aude Mermilliod a avorté en 2011. Pour témoigner de son expérience, Aude a écrit un scénario de bande dessinée sur l'IVG. Extrêmement touchée par le livre « Le choeur des femmes » de Martin Winckler, elle contacte en 2017 l'auteur – de son vrai nom Marc Zaffran – afin de lui parler de ce qu'elle a vécu et de pouvoir compléter son scénario par sa propre histoire de médecin, pratiquant dans les centres d'IVG. Elle souhaite offrir aux femmes – et aux hommes – un récit authentique qu'elle aurait elle-même aimé lire à cette époque de sa vie.

Aude Mermilliod partage avec le lecteur ce tremblement de corps qu'est l'avortement et tous ces faits et gestes qui ne devraient pas se produire au moment de l'intervention, épisode bouleversant pour toute femme qui le vit. Son intervention médicale aurait pu mieux se passer mais elle tient avant tout à témoigner de ces montagnes russes émotionnelles provoquées par cette possibilité d'avoir ou non un enfant. De l'annonce aux proches à l'intervention, les réactions et soutiens divers se manifestent. Aude le sait : l'IVG est un droit, l'IVG est pour celles qui le font la meilleure solution à cet instant T de leur vie, pour elles et cet enfant qui n'existera jamais. Mais l'IVG demeure un deuil – qui n'en porte pas le nom. C'est de tout ce chamboulement, émotionnel et physique, que la première partie de la bande dessinée témoigne.
La second partie, consacrée à Marc Zaffran, revient sur le parcours du médecin et romancier, militant depuis toujours pour l'IVG et contre les violences obstétricales. Cette partie est notamment l'occasion de revenir sur l'avant « loi Veil « , lorsque les femmes étaient réduites à subir des IVG clandestines dangereuses pour leur vie. On suit la carrière d'un jeune médecin plein d'idéaux qui se rendra compte que pour aider ces femmes, il ne faut pas les juger mais juste les écouter et être solidaire. Depuis ces années de pratique dans les centres d'IVG, les valeurs éthiques de Marc Zaffran se sont renforcées et c'est dans les livres qu'il tente de les transmettre. Sous le nom de Martin Winckler.

Pour aborder un sujet qui fait encore peur et qui est encore ô combien tabou, Maud Mermilliod utilise des couleurs douces et chaleureuses, un graphisme rond et chaloupé, de l'humour aussi parfois. En unissant ses dessins et son témoignage à la voix de Martin Winckler, elle atteint son but : rassurer toutes celles qui ont vécu, vivent et vivront ce choix.
Un ouvrage extrêmement émouvant et nécessaire, à conseiller dans tous les lieux de lecture !
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Je me suis laissé emporter par ce très beau roman graphique, Il fallait que je vous le dise. Ce récit est la rencontre de la dessinatrice Aude Mermilliod et du médecin Marc Zaffran, plus connu sous son pseudonyme de romancier, Martin Winckler, mobilisé en particulier contre les violences obstétricales.
C'est justement un roman de Martin Winckler, traitant de ce sujet, le Choeur des femmes, qui provoque la rencontre entre les deux personnes. C'est ainsi que débute ce roman graphique, la jeune femme souhaitant évoquer son projet de bande dessinée consacrée à ce sujet, à partir de sa propre expérience. Après son avortement, la lecture du roman de Martin Winckler l'avait profondément bouleversée...
Cette BD est conçue en deux récits. La première partie est consacrée à l'histoire d'Aude qui se retrouve enceinte alors qu'elle porte un stérilet et n'envisage pas de donner naissance à cet enfant qu'elle ne veut pas, elle se pose alors d'emblée la question de l'avortement.
Aude va vivre cet événement avec beaucoup de douleurs et de traumatismes. C'est le sentiment de tristesse qui l'étreint en premier lieu, une tristesse à laquelle nous sommes conviés. Elle avorte et dans le même temps elle accompagne cet acte en accordant la même attention à son corps qu'elle pourrait lui porter lors d'une naissance à venir.
À travers quelques fragments de cette histoire qui précède, accompagne et suit son avortement, Aude nous livre alors, son angoisse, sa culpabilité, sa solitude, sa souffrance autant physique que psychique, l'impossibilité parfois d'être comprise de ses proches, mais surtout cette impossibilité de pouvoir partager son expérience autour d'elle....
Dans ce récit tout en sensibilité, Aude Mermilliod pourtant se dévoile sans fard ni pudeur, car son histoire personnelle est d'une portée universelle...
Le trait du dessin tout en douceur pastelle est là pour livrer une émotion à fleur de peau, la sienne tout d'abord, mais aussi celle des autres femmes qui vivent cela, dans les failles et les zones d'ombres de leurs histoires...
Parfois c'est brut de vérité, c'est cru, c'est naturel et touchant à la fois. Bref, c'est beau.
Aude souffre, elle est malheureuse. Nous souffrons avec elle. Difficile pour moi, en tant qu'homme de le dire... Et c'est sans doute justement là que le récit prend son sens et son ampleur, dans cette empathie, ressentir à la place de l'autre ce qu'il ou qu'elle ressent. C'est dans la seconde partie du récit que ce sentiment s'exprime. Il offre à Marc Zaffran l'occasion de raconter son parcours de médecin auquel il consacra le début de sa carrière à la médecine féminine, évoquant notamment cette discipline à laquelle les jeunes médecins étaient peu formés alors, démunis devant le désarroi et la douleur des femmes qui se faisaient avorter. Démuni comme les autres, Marc Zaffran apprend alors à écouter, comprendre les femmes de tous âges, quelles que soient leurs origines sociales, comprendre leurs peurs, leurs doutes, leurs histoires, comprendre pour les aider sans morale ni jugement.
Ce thème de l'avortement est loin d'être facile à traiter. Il n'en est pas moins difficile de faire la critique d'un roman graphique consacré à ce sujet.
Les deux récits se parlent, se font écho, se juxtaposent avec sens et harmonie. L'ensemble est d'une cohérence qui séduit, accroche le lecteur.
Ce roman graphique ne peut laisser insensible. Les hommes doivent eux aussi absolument se saisir de cette lecture.
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critiques presse (7)
Bedeo
07 août 2019
Vibrant de pathos, Il fallait que je vous dise ne peut pas laisser insensible. Au contraire, il donne envie de s’engager, et surtout fait visualiser une part de l’abandon et de la détresse féminines qui sont trop longtemps restées dans l’ombre de la société.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LeJournaldeQuebec
29 juillet 2019
Alors que la question de l’avortement réapparaît dans l’actualité, avec la montée d’une droite militante, paraît Il fallait que je vous dise, un percutant récit biographique qui lève le voile sur un des actes les plus traumatisants auquel peut faire face une femme.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
14 juin 2019
Le récit, en librairie ces jours-ci, à la fois brut et cru, est criant de vérité. Et surtout d'actualité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
BoDoi
24 mai 2019
Découverte avec Les Reflets changeants, Aude Mermilliod confirme son talent de conteuse dans ce gros volume, dans lequel elle se dévoile sans fard et donne une portée plus large, et salutaire, à son histoire personnelle.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
20 mai 2019
En s'émancipant de tout tabou, l'autrice délivre un témoignage dont la sincérité ne manquera pas de toucher le lecteur.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
14 mai 2019
D’autant plus qu’avec son trait sobre et émouvant à la fois, mais aussi avec sa narration véritablement efficace, Aude Mermilliod bouscule les idées reçues sur l’avortement...
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
10 mai 2019
L’intention de la scénariste pourrait se résumer en quelques mots : souvenez-vous que vous n’êtes pas la seule à vivre avec vos doutes, votre ambivalence et votre culpabilité… mais ça finit par passer.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur le président, mesdames, messieurs, Si j'interviens aujourd'hui à cette tribune, ministre de la Santé, femme et non parlementaire, pour proposer aux élus de la nation une profonde modification de la législation sur l'avortement, croyez bien que c'est avec un profond sentiment d'humilité devant la difficulté du problème, comme devant l'ampleur des résonances qu'il suscite au plus intime de chacun des Français et des Françaises, et en pleine conscience de la gravité des responsabilités que nous allons assumer ensemble. Mais c'est aussi avec la plus grande conviction que je défendrai un projet longuement réfléchi et délibéré par l'ensemble du gouvernement, un projet qui, selon les termes mêmes du président de la République, a pour objet de mettre fin à une situation de désordre et d'injustice et d'apporter une solution mesurée et humaine à un des problèmes les plus difficiles de notre temps. […] Mais ? me direz-vous, pourquoi avoir laissé la situation se dégrader ainsi et pourquoi la tolérer ? Pourquoi ne pas faire respecter la loi ? […] Parce que ces femmes, elles sont 300.000 chaque année. Ce ne sont pas nécessairement les plus immorales ou les plus inconscientes. Ce sont celles que nous côtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la détresse et les drames. […] Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. - Simone Veil, discours du 26 novembre 1974, à l'Assemblée Nationale
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- Alors... ? Tu sais ce que tu vas faire ?
- Ben ouais... j'ai pas tellement le choix...
- Ben si, tu l'as... évidemment qu'tu l'as...
- Non, je l'ai pas... J'suis serveuse, j'ai pas un rond et y a pas vraiment de père... alors bon...
- Et pourtant... j'suis désolée de te dire ça, mais, tu as le choix... et c'est super important que tu le saches... Peu importe ce que tu feras... Il faut que ce soit une vraie décision de ta part...
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Je voyais des injustices partout : des femmes issues de milieux aisés pouvaient éviter les conséquences potentielles de leur vie sexuelle, alors que d'autres ne le pouvaient pas.
Et surtout : pourquoi il incomberait uniquement aux femmes de s'inquiéter de ces conséquences ? Pourquoi les hommes ne se sentaient pas plus concernés ? Pourquoi Fanny, Corinne et les autres s'étaient renseignées sur les risques encourus après avoir fait l'amour, et pourquoi leurs partenaires masculins ne se souciaient de rien ?
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Deux semaines, c'était bien trop court pour aller mieux, mais je donnais le change. Il m'était impossible de mettre des mots pour cette douleur. Elle n'était pas terrassante, je travaillais, je sortais, je riais. Par contre, elle ternissait tout.
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L'été dernier, une amie est arrivée chez moi, enceinte jusqu'aux yeux. Le lendemain matin, je me suis mise à raconter mon histoire. J'ai écrit ça très naturellement sans que ce soit douloureux, sans que ça me demande du courage. À croire que c’était le bon moment. Mon histoire est achevée, mais à présent, j'aimerais avoir le point de vue d'un médecin sur tout ça. Savoir comment les soignants vivent, pourquoi ils pratiquent des IVG… Confronter nos vies… Une patiente, un médecin.
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Videos de Aude Mermilliod (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aude Mermilliod
La première émission live des éditions du Lombard.
Pour cette première édition animée par Aurélie Blonde, nous avons souhaité vous présenter les 8 romans graphiques qui rythmeront cette année 2021 en présence de leurs auteurices. Au programme : interviews, dessin live, visite d'ateliers.
retrouvez, dans l'ordre d'apparition : - Judith Vanistendeal - La baleine bibliothèque - Simon Spruyt - le tambour de la Moskova https://www.lelombard.com/bd/le-tambour-de-la-moskova/le-tambour-de-la-moskova - Alix Garin - Ne m'oublie pas https://www.lelombard.com/bd/ne-moublie-pas/ne-moublie-pas - Quentin Zuttion - La dame blanche - Sylvie Roge et Olivier grenson - La fée assassine - Thomas Cadène et Joseph Falzon - Alt-Life 2 - Grégory Panaccione - Quelqu'un à qui parler - Aude Mermilliod - le choeur des femmes https://www.lelombard.com/bd/le-choeur-des-femmes/le-choeur-des-femmes
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Il fallait que je vous le dise 3e4

Quel est le lien entre Martin Winckler et Aude ?

ils sont meilleurs amis
ils ont tous les deux ecrit un livre sur l'avortement
c'est son gynécoloque
ils sont en couple

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