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EAN : 9791097515478
LA TRACE (22/06/2021)
4.12/5   8 notes
Résumé :
Une découverte littéraire à partager sans modération !

Le Résumé
Pierre nous ouvre son jardin intime, celui d'un auteur
en chemin vers l'éveil. Anghjulu, Engel, Malak,
et autres "Anges" sont des personnages parcourant
la scène, dans le théâtre de verdure de la petite et
grande Histoire. Leurs âmes traversent
différentes époques d'un jardin du Cap Corse, jaillissent de terre comme autant de récits instantanés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Difficile de parler de ce livre...

C'est joliment écrit, Philippe Moncho a une plume très poétique..une plume d'ange.
Malgré cette belle envolée de mots (ou à cause d'elle), je n'ai pas tout saisi de son propos.

Il parle de mort, de renaissance, d'amour, de réinarnation aussi.
Il semble écrire un livre (ce livre en l'occurence) et donner vie à des personnages imaginaires qu'il nomme "ses antérieurs".
Il leur donne vie principalement durant son sommeil, dans ses rêves.
Dans son imagination, ces personnages ont eu plusieurs vies, à des époques différentes.
À travers eux, il cherche l'amour et le trouve en la délicate personne de Séraphine.

Le narrateur est-il l'écrivain ?
Je le pense...
Je pense qu'il parle de son processus d'écriture, des chemins que prend son esprit lorsqu'il écrit, de la manière dont il le nourrit.

À part la beauté du texte, je n'ai pas été convaincue par ce jardin des anges qui m'a semblé bien tortueux.

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Chaque maison raconte une histoire ou plutôt des histoires singulières qui se succèdent sur la frise du temps. Chaque maison, chaque jardin, est le réceptacle des âmes qui les ont habités. Et la plume de l'écrivain peut rendre vie à ces fantômes, mêlant passé et présent dans une communion qui estompe le temps et rend possible d'improbables rencontres. Tout comme rêves et réalité s'allient pour ne faire qu'un jardin de mots livrés à l'imaginaire du lecteur. Difficile de faire la part de la réalité et de l'imagination dans le jardin des anges. Mais après tout la question se pose : quand existons-nous réellement ?
Philippe Moncho nous fait monter dans le train du sommeil où les rêves mais aussi les rêves éveillés qu'on appelle réalité s'écrivent. Lecteurs, nous pénétrons dans le jardin de l'auteur rempli de mots, nous l'entendons nous les murmurer, côtoyons ses fantômes, nous nous nourrissons de la sève de ses rêves et de ses fantasmes. Nos imaginaires se rejoignent dans un accouplement mystérieux où, si l'auteur se dévoile, le lecteur pudiquement reste dans l'ombre. L'écrivain est par essence un solitaire, le lecteur l'est également. Grâce aux mots et à ce qu'ils suscitent, naît l'union. Deux solitaires qui se rejoignent intimement, sans pour autant se connaître ou se rencontrer. A moins que… Séraphine est ce lien ténu entre rêve et réalité, entre passé et présent, ” la dernière version incarnée de l'ange”.
Philippe Moncho nous invite ”dans le jardin où s'improvise un bar, les anges nous ont réservé une table. Tous nos fantômes seront accoudés au comptoir… Nous boirons notre lecture du ciel intime, le récit des paysages de nos coeurs. C'est un point de l'espace-temps, béni des dieux, c'est la part que nous ont réservée les Anges”. J'ai répondu à cette invitation, j'ai trouvé ”une cafetière italienne, un chat qui ressemble à un lion, et un jardin''… et des anges. Un agréable moment de poésie et d'amour, un avant goût de paradis.
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PHILIPPE MONCHO
Le jardin des Anges
Editions la Trace

« Une cafetière italienne, un chat qui ressemble à un lion, un jardin  ayant vocation, et pour cause, d'accueillir les « Ange », (Anghiulu, Malak), les « Séraphines (Séraphine l'institutrice, Celle de la brasserie des miroirs, la sirène bleue, Sera...) », les « Pierre » (Pierre, Pietru, Petrus), et un décor immédiatement planté pour un voyage à travers les siècles. Autant de personnages doublés, triplés, sautillant d'une époque à l'autre et se moquant bien des barrières du temps.

Et nous voici nous-mêmes embarqués dans le « train du sommeil », là où le rêve empiète sur la réalité, là où la réalité surgit comme dans un rêve, dans un décor de pruniers et de clémentiniers.
« La suprématie de la musique recouvre la plage sans miroirs. Deux êtres marchent et font connaissance. Il n'y a rien de plus simple. »

Et Miché l'ami artiste peut bien fouiller le passé, pour essayer de trouver un certaine logique dans cet univers onirique fait de tortues de mer, de poissons-lune, de trésors trouvés, (bouton de marin, broche romaine ou pièces arabes), de capitaines et de pirates, de femmes-sirènes et de légionnaires romains.
Tout comme l'auteur nous entraîne dans ses songes, s'immergeant dans les scènes historiques comme on plongerait dans une temporalité devenue élastique.
« Dans la fureur des combats que les hommes se livrent, résistent des mots écrits, des phrases bleutées, des poésies qui les retiennent à la vie ».

Très curieusement, la perception du rêveur finit par supplanter celle de l'ami Miché explorateur et découvreur du passé. Comme si l'univers des songes pouvait être ressenti de façon plus réelle que l'évocation des faits. La troisième voie serait-elle celle de la poésie qui permet aux deux mondes de se croiser ?

La solitude est-elle l'habit de lumière capable de nous transporter, agit-elle à la manière d'une double-peau, d'une double-vue, devenant la clef d'accès aux mondes parallèles, aux portes des rêves, aux interstices du réel ? « Heureusement, il y a Bach »...

L'univers de Philippe Moncho nous propose un passé revisité, un présent effleuré, un avenir fantasmé dans un livre bouteille à la mer, pigeon voyageur transportant un message à une mystérieuse dulcinée.

Ses mots ont une rondeur tout à fait spécifique, leur poésie est gorgée de douceur. Jusqu'à ce « vous » respectueux utilisé pour s'adresser à la femme aimée, mais aussi au chat-lion, sauf lorsqu'il exagère, et qu'un passage au « tu » s'impose, pour marquer sa désapprobation.
« Il est tellement doux ce vous. Rond, chaud, séduisant. Il roucoule, ronronne dans le palais, se roule en boule sur la langue.... »

Alors, peut-on se soustraire à une invitation dans le jardin des Anges, et refuser le café amicalement proposé, comme promesse supplémentaire de bienveillance ?

Une invitation qu'à mon tour j'aimerai vous proposer, tant il est important de partager ce qui est beau, dans un jardin où le langage est poésie et l'univers enchanté.

Rachel
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« le jardin est secret et révèle parmi de nombreux trésors, une émotion troublante. Celle de voyager dans l'espace et dans le temps ; comme en plein rêve. »
Philippe Moncho est un collecteur de mots. Un mouchoir plié en quatre dans la poche des trésors, comme des lucioles, des rires d'enfants. « le Jardin des Anges » est une métaphore, un arc-en-ciel, la grâce de la modestie. le crucial d'un moment qui semble léger comme un nuage solitaire. C'est l'étoile qui berce les brins d'herbe dans le plein d'une nuit lumineuse. le macrocosme de l'Ére des Petits Riens à l'instar de Philippe Delerm, Alain Cadéo et Amélie Poulain. Ce texte est un papillon de nuit, le bruit d'une chaise que l'on recule pour enfin s'asseoir et écouter ce grand monsieur. La Corse en filigrane, le plein d'un été roi, la folie des sages, les rencontres fortuites, les alliances avec les êtres en connivence. Les Anges se profilent, changent de nom, tantôt l'un ou l'autre, ce texte est une barque où l'on navigue, vaguelettes poétiques et oniriques. le café brûlant (pavlovien pour Philippe Moncho), il adore ! Images sereines, la vie à pleines brassées, Séraphine que l'on adore. La musique liane, appel d'air, osmose et fiançailles. La simplicité cache la grandeur. le Graal en quelque sorte. La conjugaison complice des apparences. L'humilité est rayonnante et délivre ses secrets.
« Quelques pas sur la plage. Séraphine, mon amie de troupe, ma rencontre de la brasserie des miroirs, la plus réelle de toutes… »
On ressent l'aérienne douceur des matins calmes. La trame dressée au carré, fidèle dans l'hédonisme qui n'impose rien et donne tout. « le Jardin des Anges » est une ode lyrique à l'épicurienne jouissance de la vie même. Les anges, amis, petites bêtes et le chat (noir) peu importe l'ordre d'arrivée sur les lignes salvatrices. « le Jardin des Anges » est crucial. Une bouffée d'oxygène, un tableau de maître. Un livre récitation pour les écoles qui ont tout compris. Voici une pépite à offrir pour un ami triste, pour un ami inoubliable. Vous ne vous tromperez pas. Haut les coeurs ! Publié par les majeures Éditions La Trace.
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"Le jardin des anges", quel joli titre pour un ouvrage ! L'auteur en est Philippe Moncho et la maison d'édition qui le publie dans sa collection "Texte", La Trace. Après deux lectures, et quelques grappillages supplémentaires, je ne suis pas parvenue à le ranger dans une catégorie particulière. Anticonformiste est un qualificatif qui me semble lui aller à ravir.

Quel plus beau début pour moi l'ancienne institutrice que "Le jardin de l'école"…"Les enfants courent encore, crient, rient et jouent sous les pruniers certains jours. Il n'y a guère que les chats et les oiseaux pour les voir, ou des entités de passage." Voilà, il suffit de se laisser porter, d'écouter le chant des mots, de les goûter, de s'en repaître. Jamais ouvrage ne m'aura donné autant de mal pour dire, dire ce que j'ai ressenti, dire la beauté, les souvenirs, la mémoire de l'auteur. Dire la solitude de celui qui écrit, dire les jardins et les êtres qui les habitent.

L'écriture est d'une beauté rare, d'une limpidité, d'une poésie parfois surannée qui tout à coup, pourtant, s'ouvre sur un présent presque incongru "J'ouvre les yeux ce matin sans bouger un membre. Il fait encore nuit. La pluie tambourine sur l'auvent de la maison. Je tends la main pour regarder l'heure sur mon téléphone portable." Téléphone portable, me voici ramenée sur terre, moi qui étais si loin, bercée par les mots, dans un autre temps. Mais j'ai repris ma route, j'ai retrouvé le jardin de l'école et le chat sur "le mur de pierre tiède sous le figuier…", je suis repartie…"sur la route du Cap…", …j'ai enfilé mon pull… "C'est l'heure de l'ambata, le petit air frais nous a rejoints… La mer se ride, elle frissonne de plaisir."

Voilà, je laisse à chacun le plaisir de se couler comme moi dans ce texte si beau, de rencontrer Séraphine, Petru, Engle et tous les autres anges, d'écouter la musique, de se coucher dans les herbes de ce jardin pas comme les autres et de suivre le chemin de l'auteur.

"Le Jardin des anges", un texte véritablement enchanteur.

Je remercie chaleureusement les Editions La Trace pour cette lecture poétique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pourquoi les anges auraient-ils fait ce savant et minutieux travail afin de faciliter notre rencontre, si c'est pour qu’in fine, nous passions à côté l’un de l’autre ? J’entends la voix d’Édith Ricci qui me chuchote à l’oreille :
_ Pour que tu écrives.
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Le temps, c'est justement ce qui n'est plus lorsqu’on est mort, ou lorsque l’on rêve.
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La vie est une valse, ne te raidis pas.
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