Ce livre a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par CinéMésis et Denis Bernard. Plans magnifiques, costumes superbes, lieux revisités de Franche Comté. De l'audace, de l'audace et du cœur.
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La Franche-Comté, bien qu'elle relevât de la couronne d'Espagne, jouissait d'une liberté très grande. Elle votait elle-même ses impôts, qui étaient intégralement dépensés dans le pays. Le roi d'Espagne se contentait du produit des salines et d'un don gratuit qui ne s'élevait pas annuellement à plus de deux cent mille livres.
La province devait aussi fournir à son suzerain un contingent de quatre régiments bien armés et bien équipés.
En échange de ces redevances, les Comtois pouvaient être admis aux dignités les plus hautes. Leur attachement pour l'Espagne était sans borne, de même que la bienveillance de celle-ci pour eux.
D'un autre côté, ils exécraient la France et le nom français et, de 1635 à 1668, ils prouvèrent glorieusement cette haine par trente-trois années de luttes héroïques contre les projets d'envahissement de leurs formidables voisins.
Prologue (la nuit du 17 janvier)
Nous prions nos lecteurs de vouloir bien remonter avec nous de près de deux siècles et demi dans le passé, ce qui nous reportera vers le commencement du dix-septième siècle, - et nous leur demandons de nous accompagner dans cette vieille province de Franche-Comté, qui, depuis Charles Quint appartenait à l'Espagne * (* note, Charles hérite du Comté de Bourgogne au début du 16ème siècle, l'âge d'or de la Renaissance comtoise)