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EAN : 9782011858047
345 pages
Hachette Livre BNF (01/04/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
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Arrachée d'une douce campagne à 15 ans, Jane est implantée de force par son père derrière le comptoir d'un café populaire à Dijon.

C'est ainsi qu'elle débute la vie dans une atmosphère étouffante de tabac et d'absinthe.
Elle est de loin, la fille la plus remarquée de la ville tant elle est belle.
Encore trop innocente pour exploiter sa beauté, d'autres le feront volontiers pour elle.
Un coiffeur renommé se propose de la coiffer gratuitement tous les jours pour la seule gloire d'en faire une publicité vivante, c'est vous dire l'effet qu'elle peut faire.
Indirectement, elle profite aussi à son père, dont le chiffre d'affaires augmente.
Mais il y a bien mieux encore à extraire de cette jeune fleur pourvu qu'elle soit corrompue.
Angélique Bérard, l'épouse du coiffeur, l'a parfaitement repéré.

Bien moins éclatante qu'elle mais ayant tout le savoir-faire d'une femme entretenue, elle lui apprendra les rouages d'une vie facile sans oublier de se servir au passage.

Tenace aux vilaines tentations, Jane ne se laisse pas vendre si facilement au vieux marquis du coin, malgré son opulente richesse et les paroles sournoises d'Angélique « je ne dis pas qu'il soit beau, mais c'est un homme bien utile » et parfois grossières « Quand on le sait le prendre, on en fait tout ce qu'on veut ».
L'assaut du marquis étant trop violent, il fallait s'y prendre d'une façon bien plus insidieuse.
Angélique organise une fausse loterie, fait gagner d'avance à Jane une splendide montre en or qu'elle porte fièrement, puis lui révèle la supercherie, déclare que la montre vient tout droit du Marquis et qu'elle peut en avoir ainsi bien d'autres encore… « Si tu voulais, tu serais bien vite couverte de bijoux dont le moindre serait plus beau que celui-là »

Tant pis, le luxe n'attire pas suffisamment la pure Jane, peut-être faudrait-il d'abord la dépraver avec un bel et jeune comédien débauché « Songe donc, ma chère, comme une femme doit être heureuse quand elle est aimée d'un célèbre acteur… d'un homme qui aurait à ses pieds, s'il le voulait, toutes les dames, c'est ça un triomphe ! Voir son amant vêtu comme un roi, au milieu des lumières et de la musique ! le voir applaudi avec transports ! Rappelé par la salle entière, et se dire : il m'appartient. Pourtant, cet homme là, les autres femmes me l'envient mais elles ne l'auront pas ! Et dans une demi-heure, il sera à mes genoux et me jurera qu'il m'aime ! »
Constatant que le poison prend effet « Ah te voilà pincée ma mignonne » elle le poussera au bout de l'horreur avec ce comédien derrière lequel ne se cachait qu'un rustre aux moeurs malsaines.

Voici que son père se mêle d'elle également… Là encore, l'argent est maître de ses décisions. En âge de se marier, il veut économiser une dot à sa fille tout en lui trouvant un bon parti, soit Paul Bérard, l'époux présumé d'Angélique, le coiffeur. C'était un faux ménage, ils n'ont jamais été officiellement mariés, aussi le père se focalise sur sa trouvaille et se débarrasse ainsi de Jane, remplacée par sa soeur pour son café, tout en évitant une dot, prétextant des mauvaises affaires de son commerce et dissimulant les sacs d'or dans une armoire. Café qui, au demeurant, n'appartenait même pas au père puisqu'il était compris dans la succession de la mère de Jane…
C'est la double catastrophe, d'abord car Jane refuse énergiquement ce mariage non désiré et s'y soumettra qu'avec la force, mais en outre, Angélique, humiliée aux yeux du public, ne manquera pas de se venger en dégradant son image.
Triple catastrophe même après coup car le coiffeur qui semblait calme d'esprit, se mit à devenir brutal en perdant aux jeux…
C'est alors que Jane s'enfuit de Dijon pour Paris, en compagnie d'un protecteur, un riche banquier à l'amour sincère, raffiné, plein de délicatesses.
L'évasion était trop facile, ce sont les évènements politiques qui s'acharnent dorénavant contre elle, la banqueroute frappe son nouvel amant suite à la révolution de 1848 et le contraint à s'exiler… et 1000 autres malheurs suivront au beau milieu des barricades, détonations, fusillade, coups de canon et poussières, en pleine révolution populaire ratée du mois de juin 1848.
Elle s'en sortira pourtant bien… cette débutante, désormais bien expérimentée, qui nous raconte avec légèreté ses aventures en compagnie de la fine bohème parisienne qui l'écoute et commente attentivement.

L'auteur alterne avec merveille les réjouissances et détresses de cette pauvre Jane, qui ne demande qu'à jouir paisiblement d'une humble vie innocente. Les confidences de Jane sont intimes, sincères, légères et gaies. Une grande puissance émotionnelle se dégage de ce roman à feuilleton et on est saisit dès les premières lignes par le style incroyablement fluide et dynamique de M.Xavier de Montépin.
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