Lucky Luke, tome 10 : Alerte aux Pieds-bleus

A l'image du tome précédent, "Alerte aux Pieds-Bleus" publié en 1956 est sur courant alternatif. le bandit mexicain Pedro Cucaracha, humour j'imagine, est expulsé de Rattlesnake Valley par Lucky Luke et le shérif, et pour se venger ce dernier met sur le sentier de la guerre les Amérindiens Pieds Bleus, humour j'imagine. La communauté se retrouve rapidement en état de siège, et toute la population est mobilisée pour s'opposer aux peaux rouges... Alors d'un côté on retrouve quantité de gags très sympas qu'on retrouvera dans les séries Astérix et Iznogoud bien que le travail de René Goscinny ne soit pas crédité dans cet album, et on retrouve les clichés sur les peaux rouges scalpeurs de visages pâles et les métèques mexicains bouffeurs de chili. de la même manière on peut attribuer le running gag des blagues pas drôles sur les personnes de petite taille à Morris, et on peut attribuer la blague vacharde sur les Juifs à René Goscinny qui juif lui-même était coutumier du fait pour faire la nique aux ses coreligionnaires avec un balais dans le cul (c'est la scène où le boucher Goldsky trafique de la viande planquée dans son étui à violon alors que tout le monde crève de faim)...

Cucaracha, un tricheur, escroc, déclenche une guerre indienne pour se venger du village de Rattlesnake Valley, heureusement Lucky Luke est là pour aider les habitants.
C'est une Bande dessinée de Lucky Luke d'avant l'arrivée de Goscinny au scénario. Et ça se ressent, amusante mais pas vraiment drôle, du burlesque mais pas de mots d'esprit, des péripéties qui s'enchainent mais un rythme un peu heurté et Lucky Luke a encore sa tête ronde.
Juste plaisant, mais pas un grand millésime.

Le contenu des albums s'améliore, il y a ici une vraie histoire qui est développée. Des éléments de western sont repris par Morris, les tribus indiennes, les tuniques bleues. Certains faits de Lucky Luke seront peut-être reprochés, la mise à feu d'une prairie, le massacre de bisons mais l'histoire est enfin consistante et se suit avec plaisir.

Lucky Luke organise La Défense d'une ville assiégée par des indiens menées par un mexicain revanchard.
Sur le fond, une histoire intéressante avec quelques notes d'humour mais au final , cela reste un récit qui manque d'allant et d'inventivité. On est un peu déçu des péripéties d'attaques des indiens jusqu'à l'arrivée finale de la cavalerie. un épisode qui manque clairement soit du côté Far West soit (et) d'originalité.

Le 22ème album de Lucky Luke réalisé uniquement par Morris ne m'a pas plu; Il reprend tous les standards de la ségrégation américaine de cette époque, où les indiens et les mexicains sont sous considérés.
Les seuls gags amusants relèvent du thème de la superstition.