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EAN : 9782330100612
416 pages
Actes Sud (07/03/2018)
3.75/5   16 notes
Résumé :
Adam Goldschmidt, un universitaire, a toujours fait passer sa famille avant sa carrière. Depuis quinze ans, c'est lui qui s'occupe des enfants et gère leur quotidien. Quand sa fille aînée Miriam perd connaissance à l'école, c'est lui qu'on appelle. Pendant quelques minutes, l'adolescente de quinze ans a cessé de respirer et son coeur s'est arrêté. Heureusement, elle a pu être ranimée : tout va bien. Mais pour combien de temps ? Racontée à travers les yeux d'un père,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Adam Goldschmidt, universitaire, reçoit un appel téléphonique du lycée dans lequel est scolarisée sa fille aînée, Miriam. Il y a eu un "incident". Miriam a été conduite à l'hôpital après avoir été retrouvée inconsciente sur le terrain de sport. Elle a cessé de respirer, son coeur s'est arrêté de battre durant quelques minutes.
Adam raconte ce moment où tout bascule, le bouleversement de cet évènement sur le quotidien et l'avenir de la famille.

Tout au long du livre, Adam est le narrateur. On suit les jours qui suivent avec lui. C'est un père qui a mis sa carrière de côté pour s'occuper de ses filles, Miriam et Rose. Emma, la mère, est médecin. Elle travaille durement et ne compte pas ses heures. Elle consacre peu de temps à sa famille. Les tâches quotidiennes et l'éducation de ses enfants sont déléguées à Adam.
Miriam, l'aînée, est une adolescente vive, toujours entourée d'amies, une fille de son temps, toujours prête à défendre les plus faibles.
Rose, sa jeune soeur, est une enfant drôle et intelligente. Les idées foisonnent, elle a toujours quelque chose en tête.
La famille semble heureuse et équilibrée dans cette organisation où chaque membre dispose de temps pour ses activités et aime se retrouver le soir autour de la table pour raconter sa journée.

Mais, depuis ce fameux coup de fil, Adam vit une remise en question. Il parle des angoisses à venir, des choses auxquelles la famille a échappé. Tout au long du livre, on le suit dans ses réflexions intérieures et ses questionnements. Jusqu'ici tout allait bien. Mais aujourd'hui, le retour à la vie de Miriam interroge. Son coeur va-t-il encore s'arrêter ? A quel moment ? Dans combien de temps ? Comment retourner dans la routine familiale avec cette angoisse qui ne quittera plus jamais les parents ? Car Miriam souffre d'une anaphylaxie idiopathique. L'"incident" peut à nouveau se reproduire. La question est aussi de savoir si sa jeune soeur a la même pathologie.

L'histoire alterne entre le monologue d'un père assistant à l'effondrement de son bonheur avec les drames qui se produisent dans le monde. Guerre mondiale, enfants tués sous les balles et les bombes en Orient, et terrorisme sont des souvenirs qui se bousculent dans son esprit. Adam rattache son propre drame à L Histoire. Il parle de l'architecture et de la reconstruction de la Cathédrale de Coventry, objet de sa thèse.

"Après la fin" ou "Zone des marées" (The Tidal zone) dans son titre original, est un roman sombre mais résolument humain. L'autrice évoque les obstacles et les difficultés liés au retour à la vie d'une famille passée à côté du pire.

Une histoire difficile, empreint d'espoir, allégée par la personnalité espiègle des filles.
Un bonne lecture.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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C'est avec grand' peine que j'ai fini ce livre et je l'ai trouvé assez laborieux. Beaucoup de tergiversations autour de l'histoire principale. J'avoue que je m'y suis ennuyée ferme mais j'ai tenu bon de le lire jusqu'au bout pour connaître la fin de l'histoire.

Adam Goldschmidt, un universitaire s'occupe de ses deux filles. Miriam, 15 ans et Rose 7 ans. Emma, son épouse est médecin à l'hôpital et a peu de temps à consacrer à sa famille. Un jour, à l'heure du déjeuner, Miriam a eu "un incident"...Durant quelques minutes, l'adolescente a fait un arrêt cardiaque, heureusement qu'elle a été prise très vite en charge et hospitalisé sur le champ. Peu de temps après elle se sent mieux, mais Miriam reste hospitalisée car les médecins veulent comprendre ce qu'il s'est passé. A partir de là, tous les membres de la famille se relaient à cet événement.
L'auteure en profite pour raconter la vie du père, l'image de la paternité, des ancêtres . Une chronique familiale.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est que l'histoire passe du coq à l'âne, si je peux m'exprimer ainsi. le thème central est présent mais beaucoup de détours qui n'amènent pas de profondeur au récit, dommage...
Ce que j'ai aimé malgré tout : quelques bonnes citations que j'ai mise sur le site.
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Miriam, jeune lycéenne de quinze ans, fait un grave choc anaphylactique, son coeur a cessé de battre et pendant quelques minutes ses poumons n'ont pas oxygéné son organisme.

Alors qu'elle se remet lentement de cet incident, ses parents se relaient auprès d'elle à l'hôpital. Il faut trouver ce qui a provoqué ce malaise et surtout vivre avec la crainte que cela se reproduise. Adam et Emma ne pourront plus laisser leur fille seule sans imaginer l'irréparable.

Autour du lit la famille s'organise et la vie continue. Adam, accessoirement professeur en jachère mais surtout père au foyer, fait le bilan de son existence et s'interroge sur le sens de la paternité.

Tendre chronique familiale raconté par un papa désemparé. Un roman tout en douceur sur ce qui fait le quotidien d'une famille anglaise de la classe moyenne en ce début de XXIe siècle.

Adam père inquiet et dévoué se rend compte des limites de son rôle dans l'existence propre de ses filles. Une chronique douce, triste et joyeuse à la fois sur l'acceptation de voir ses enfants grandir, Sarah Moss pose un pudique regard sur l'inéluctable précarité de l'existence.

La finesse de son écriture, la distance et le regard que pose la romancière sur ses personnages nous donne un roman fort sur un sujet difficile.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« D'un coup ils l'ont laissée partir. Un dimanche après-midi ordinaire, si tant est qu'on puisse se faire une idée de l'ordinaire dans un service pédiatrique. Les dimanches étaient toujours calmes, la liste de noms sur le tableau de présence devant la salle des infirmières réduite au minimum; certains enfants rentraient même chez eux le dimanche et revenaient le lundi, comme si le week-end possédait une aura protectrice qui leur permettait de sortir en toute sécurité. Mais tu ne crois pas si bien dire, a dit Emma, même si c'est le risque relatif, pas le risque absolu, qui change. Tout le monde sait qu'à l'hôpital, la prise en charge est meilleure en semaine. Ce n'est pas plus sûr d'être chez soi le dimanche, c'est que c'est moins sûr à l'hôpital. Mimi, je te félicite d'avoir fait un arrêt cardiaque à l'heure du déjeuner un mardi. Ouaip, a dit Mimi, j'étais certaine de te faire plaisir. »
Nous sommes dans les West Midlands, en Angleterre. Un mardi donc, peu après avoir déjeuné, au lycée, la jeune Miriam, quinze ans, a fait un arrêt cardiaque. Pourquoi, comment, est-ce susceptible de se produire de nouveau, respire-t-elle là maintenant, comment continuer à vivre « normalement » après ça ? Pour toute la famille, le choc est rude. C'est le père qui se charge de la narration, historien au foyer (si, si), il esquisse par petites touches ces fameux jours d'après. « Pourvu qu'on oublie » se dit-il. « Quel gâchis de voir que les choses qu'on apprend en temps de crise sont déjà écrites en toutes lettres sur des aimants à frigo et des cartes de voeux : profitez de l'instant présent, savourez chaque moment, exprimez votre amour – pourvu qu'on vive assez longtemps pour mépriser à nouveau ces clichés, pourvu qu'on guérisse suffisamment pour considérer le ciel, l'eau et la lumière comme acquis, parce qu'être aveuglément reconnaissant d'avoir des poumons et un coeur qui fonctionnent ne met pas notre intelligence à contribution. » Or, dans cette famille, l'intelligence pétille. Mère médecin généraliste, père qui écrit sur la cathédrale de Coventry, ado au regard vif et acéré sur la société anglaise actuelle et à venir (et sur tout un tas de chose en général), petite soeur qui n'entend pas être laissée de côté, en aucune circonstance. Un grand-père, aussi, qui vient aider les quelques jours d'après, et qui raconte son propre parcours, émigré américain investi dans la vie communautaire. C'est dur pour tout le monde, c'est effrayant même pour le lecteur, et pourtant le ton de Sarah Moss, dont c'est la première traduction en français mais déjà le septième livre, est surtout très accrocheur. Moderne, très anglais, très loin du larmoyant ou du sucré et un brin foutraque exactement comme j'aime.

Lien : https://cuneipage.wordpress...
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Rien de ce que nous croyons normal, permanent, acquis, ne l'est. Et le malaise durant lequel le coeur et les poumons de  Miriam , 15 ans, cessent de fonctionner, vont le rappeler cruellement à sa famille.
Réanimée et confinée à l'hôpital le temps de faire des examens et de la surveiller , c'est toute la constellation familiale qui va devoir se réorganiser et apprendre à vivre avec le risque et l' impermanence.
Racontée du point de vue d'un père au foyer, historien universitaire éternellement en CDD, l'histoire est à la fois chaleureuse et angoissante.
Chaleureuse car c'est toute la vie quotidienne avec ses microfailles entre les  membres du couple atypique (elle, médecin qui bosse 60 h par semaine auprès de patients défavorisés , soupçonnée par son mari d'étirer volontairement ses journées de travail, mais tiraillée par la culpabilité de ne pas s'occuper suffisamment de ses filles, lui qui assure le quotidien en ayant la sensation de s'éloigner de son épouse ), sans oublier la cadette qui veut à tout prix attirer l'attention, qui est brossée avec empathie.
Angoissante car rien ne sera plus jamais comme avant, mais qu'il faut faire avec.
Un roman commandé immédiatement après avoir lu Dans la lande immobile de la même autrice et dont de nombreuses phrases ont résonné particulièrement en accord avec notre situation actuelle.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde sait qu’à l’hôpital, la prise en charge est meilleure en semaine. Ce n’est pas plus sûr d’être chez soi le dimanche, c’est que c’est moins sûr à l’hôpital. Mimi, je te félicite d’avoir fait un arrêt cardiaque à l’heure du déjeuner un mardi. Ouaip, a dit Mimi, j’étais certaine de te faire plaisir.
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Je me suis surpris à monter les marches du service pédiatrique en courant, en pensant comme chaque fois à tous les pieds qui avait foulé cet escalier en hâte depuis les cinquante ans que l'hôpital existait. Des infirmières en coiffe amidonnée et collant en nylon, des médecins en costume de tweed, cinq décennies de parents affolés, en plein chantage intérieur avec Dieu pour qu'une telle chose ne soit pas en train d'arriver.
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Au grand dam des parents d'Emma, habitués à un habitat plus vaste et plus isolé, qui nous font séparément tout un plat sur les difficultés qu'ils ont à retirer leurs chaussures à leur âge ; je fais la remarque que l'âge semble poser moins de problèmes au Japon et dans les pays nordiques, qui ont le point commun intéressant de bannir les chaussures en intérieur - qui sait, peut-être que le fait de retirer fréquemment ses godasses ralentit le vieillissement en entretenant la souplesse ?
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C'est un trouble de l'alimentation à l'échelle nationale, dit-elle quand elle voit Emma regarder des gens réaliser des glaçages au beurre, à la crème, au chocolat, ou remplir des tartes de caramel et de lait concentré, on est tous obsédés par l'obésité, la perte de poids, mais aussi par ces putains de gâteaux.
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J'aimerais savoir qui choisit les images qu'on accroche aux murs des hôpitaux, et connaître les raisons qui poussent cette personne à croire que les patients et les visiteurs ont envie qu'on leur rappelle qu'il y a eu des vies à la fin du XIXe siècle dans lesquelles les gens dansaient sous les lampadaires des bords de Seine ou se fondaient parmi des femmes en chapeau à plumes perdues dans la contemplation de trains à vapeur en partance pour Venise ou Séville.
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Sarah Moss sur la façon dont ses premières ébauches sont comme les maquettes d'une couturière, la recherche qui précède chaque nouveau projet qu'elle entreprend et l'importance de la lecture pour un écrivain.
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