AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Laure Manceau (Traducteur)
EAN : 9782330166274
192 pages
Actes Sud (01/06/2022)
2.97/5   35 notes
Résumé :
C'est le jour le plus long de l'été et la pluie semble ne jamais vouloir s'arrêter. Cloitrées dans les chalets décatis d'un village vacances écossais, six familles s'observent les unes les autres derrière leurs fenêtres. Une famille en particulier attire tous les regards : les Shevchenko. Ces "étrangers" empêchent tout le monde de dormir. Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps...
Avec un humour féroce et un art consommé du suspense, Sarah Moss dresse... >Voir plus
Que lire après Encore un jour de pluieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il règne une ambiance particulière dans ce roman noyé sous une pluie persistante, mais le lecteur était prévenu dès le titre annonciateur.
Un village de vacances quelque part en Écosse, en bordure d'un loch. Chacune des familles en vacances dans un des chalets de bois s'occupe comme elle peut. Il fait humide et froid dans ces cottages mal isolés où le téléphone ne capte pas et il n'y a pas grand-chose à faire dans les environs. Les parents s'occupent de leurs jeunes enfants tandis que les adolescents s'ennuient en regrettant d'être coincés là. Un couple de retraités s'englue dans une vie routinière où la mémoire flanche à côté d'un jeune couple qui fait l'amour et apprend à mieux se connaitre malgré leurs différences. Il y a des mères fatiguées, l'une oublie ses névroses en s'activant dans le ménage, une autre se lève à l'aube pour aller courir comme si sa vie en dépendait. Les pères font de leur mieux. Même la nature se transforme sous l'averse : « La pluie a emporté toute trace de petites créatures et il n'y a pas de petits oiseaux en vol »
Au milieu de ces familles sans histoires qui tentent de tuer le temp et de se supporter, il s'en trouve une qui dérange, une famille étrangère, peut-être polonaise, ou Ukrainienne, on ne sait pas trop d'où ils viennent mais ils empêchent leurs voisins de dormir en mettant la musique fort dès la nuit tombée.
Dans cette atmosphère poisseuse d'ennui, la tension dramatique va s'installer en catimini, on sent qu'il va arriver quelque chose sans trop savoir à quoi s'attendre.
L'autrice a su avec finesse nous faire entrer très loin dans l'intimité de chaque personnage et nous regardons vivre ces familles, avec leurs manies, leurs inquiétudes et leurs petites mesquineries. Il ne se passe pas grand-chose en apparence, et pourtant, avec pas grand-chose, Sarah Moss arrive à nous captiver tout en instillant cette sensation que, au-delà de l'ennui, il va se passer quelque chose de dramatique.
Au premier abord, ce roman peut sembler ennuyeux avec quelques longueurs, mais c'est un condensé du genre humain et tout particulièrement de la famille que Sarah Moss radiographie avec un talent incisif et sans fard.
Commenter  J’apprécie          500
C'est le lieu de l'intrigue qui m'a attirée, une petite virée en Écosse, même sous la pluie je ne crache pas dessus. Pourtant cette pluie incessante finit par taper sur le système des protagonistes, vacanciers venus profiter d'un peu de calme et de nature au bord d'un loch. On compte 6 bungalows occupés par des couples ou des familles, et l'autrice se fait une joie d'aller explorer les pensées des uns et des autres histoire de passer le temps en attendant une éclaircie. Car même si certains se forcent à sortir, il faut avouer que l'humeur est plutôt morose et que les cogitations vont bon train.
J'ai trouvé que l'autrice faisait preuve d'une belle dextérité dans l'art de tirer les fils pour tisser une atmosphère où monte la tension alors que les conditions semblent être d'une totale banalité. Mine de rien elle explore pas mal des maux de notre époque et utilise cette sorte de huis-clos pour ausculter la société anglaise, ses peurs et ses idées reçues notamment vis à vis des étrangers. Impossible de ne pas évoquer le dérèglement climatique avec de telles quantités d'eau.
Malgré tous ces points positifs, je me suis un peu ennuyée, pas complètement embarquée dans ce roman choral qui ne parvient pas à aboutir son propos à mon sens. Mais la plume m'a suffisamment intéressée pour que j'y goûte une nouvelle fois à l'occasion.
Commenter  J’apprécie          210

 Un village vacances  au bord d'un loch en Écosse . Manque de chance il ne cesse de pleuvoir et les vacances estivales virent à l'aigre pour les six familles qui occupent les chalets.
Écossais, Anglais, personnes âgées, familles flanquées d'adolescents ou au contraire de jeunes enfants, jeune couple à l'orée de la vie, tous sont très différents mais partagent une sourde inimitié contre la famille d"'étrangers", dont ne sait quel pays d'Europe de l'Est (suppose-t-on) qui font , bruyamment, la fête la nuit.
Sarah Moss plonge alternativement au sein de chaque chalet, révélant les frustrations, les mensonges (à soi-même et autres) de chacun de ces microcosmes. Elle se penche également sur la nature environnante et ses animaux qui pâtissent eux aussi du climat. L'exaspération monte progressivement car ni la pluie, ni le bruit nocturne ne cessent...
Si j'ai retrouvé avec plaisir le regard aigu de Sarah Moss sur ses contemporains, (qui évoque en filigrane le Brexit et ses conséquences) , faute de réelle tension narrative, j'ai senti l'ennui poindre à plusieurs reprises.



Commenter  J’apprécie          102
Super étrange ce bouquin ! Je l'ai acheté chez Gilbert pour 3€, car j'avais trouvé sa couverture très belle, malheureusement je ne le garderai pas, il va partir en boîte à livres.

Quelque part en Écosse, des gens sont en vacances dans de petits chalets assez proches les uns des autres, autour d'un lac.
Il pleut encore et encore, alors que c'est le plein été et tout le monde cherche à s'occuper comme il peut.

J'ai aimé que ce soit un roman choral, puisque chaque chapitre fait parler un des habitants des chalets, puis on passe à un habitant que la personne précédente vient de voir passer, par exemple.

C'est une littérature très éloignée de celle que j'apprécie, mais même si j'ai trouvé le livre assez bizarre dès le début, j'ai eu envie de continuer. Justement pour lire quelque chose d'inhabituel, et aussi parce que le livre ne fait que 190 pages, sinon j'aurais laissé tomber.

J'ai bien aimé les pensées des gens, c'était assez drôle, parce que l'autrice a réussi à rendre les flots ininterrompus de pensées qu'on peut avoir en tête, mais à l'écrit.

Il n'y a rien d'extravagant dans le roman, chacun essaie vraiment de s'occuper à sa façon malgré ce temps lamentable, il n'y a pas une action très forte non plus, juste les pensées des uns et des autres.
Le grand fait majeur serait peut-être qu'ils ont des voisins de l'Est qui ont mis de la musique trop forte toute la nuit précédente et qui s'apprêtent à faire de même la nuit suivante, mais est-ce qu'on peut vraiment parler d'action ?

Entre deux chapitres, on a quelques lignes sur la nature et les animaux environnants, je ne peux pas dire que j'ai retenu des infos.

J'y ai trouvé quelques réflexions amusantes, j'ai été rassurée par certaines pensées que je ne suis donc pas la seule à avoir, mais dans l'ensemble je dois dire que ce n'est pas un livre dont je me souviendrai.

Et vous ça vous arrive de continuer un livre alors que vous ne prenez pas particulièrement de plaisir juste pour voir où ça va vous emmener ?
J'ai fait cette expérience, mais je ne la retenterai pas !
Commenter  J’apprécie          40
Justine, la quarantaine, mère de deux garçons, est mariée à Steve. Elle est le premier personnage de ce roman choral qui nous amène, par des monologues intérieurs successifs, au plus près des consciences des différents occupants d'un village-vacances au fin fond de l'Écosse, sous une pluie tenace. Bientôt les locataires de l'un des chalets vont concentrer l'animosité des autres habitants...

L'angle est intéressant : l'autrice radiographie avec une étonnante acuité les travers, les hypocrisies, les non-dits, les silences, les compromissions et les malentendus de personnages féminins, masculins, adultes, ados, enfants ou vieillards.
L'écriture explore ainsi des points de vue très différents et nous renvoie un drôle de miroir !
Malgré cette justesse et malgré un propos sur l'Homme qui m'intéresse, ma rencontre avec ce livre n'a pas tout à fait eu lieu, et je ne saurais clairement identifier la cause.
Quelque chose dans la peinture de cet ennui poisseux, dans le rythme de cette histoire dont on sent confusément qu'elle va virer au tragique freine mon enthousiasme.
Et pourtant, j'y ai vu une vraie maîtrise dans la construction des personnages et une originalité dans le parti-pris narratif que je salue ...

------------
Je n'écris pas que des chroniques !
Découvrez mes deux romans : "Le soleil ne brille pas pour tout le monde" et "Les Naufragés" .
Deux visages très différents de Marseille

Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LesInrocks
01 juin 2022
L’autrice Sarah Moss nous plonge avec délice et génie dans le quotidien d’un petit cottage secoué par la pluie.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est vraiment bizarre quand on y réfléchit , tous ces Blancs de la classe moyenne qui viennent ici pour avoir moins d'intimité, de confort et d'avantages que chez eux, en quoi ce sont des vacances ?
Commenter  J’apprécie          20
si on met de côté les violents et les dérangés, se marier c'est comme voter, dans le sens où quoi qu'on choisisse, le résultat sera passablement insatisfaisant quatre ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Sarah Moss (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sarah Moss
Sarah Moss sur la façon dont ses premières ébauches sont comme les maquettes d'une couturière, la recherche qui précède chaque nouveau projet qu'elle entreprend et l'importance de la lecture pour un écrivain.
autres livres classés : ecosseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..