L'exemplaire que j'ai lu est un "livre voyageur" trouvé par hasard dans une "boite à livres". Jusqu'ici je ne connaissais rien d'Alain Nadaud. J'ai appris qu'il avait travaillé à l'étranger, notamment en Mauritanie et en Irak. Mais c'était surtout un érudit, qui a publié divers romans historiques avec des enjeux philosophiques ou religieux.
Dès le début du livre, on assiste à la découverte près d'Alexandrie d'un ensemble de documents dont la date varie entre le VIème siècle avant J.-C. et le VIIème siècle après J.-C. Ils auraient été conservés par les Adorateurs du zéro. Cette secte aurait pour première origine le célèbre Pythagore, qui avait institué une sorte de religion des Nombres. Ensuite, une mystique s'est développée autour du zéro, représentant du vide mais aussi symbole du Tout. le roman présente 25 textes, montrant l'évolution de cette secte, jusqu'au dénouement: le massacre par des Chrétiens fanatiques.
Il va de soi que, ici, Alain Nadaud a inventé de toutes pièces les textes présentés. Comme il connaît bien l'histoire, il donne à ces documents une apparence d'authenticité et il sait s'appuyer sur des éléments avérés. Ce qui m'a attiré dans ce roman, c'est la création d'un passé virtuel ou pour mieux dire d'une uchronie. On n'est pas très éloigné de J.-L. Borges, le grand maître de ce genre. Mais Alain Nadaud ne peut absolument pas rivaliser avec Borges qui, érudit lui aussi, faisait le choix de la concision et écrivait d'une manière somptueuse. L'écriture de Nadaud est lourde (volontairement ?) et presque pédante. La lecture de "L'archéologie du zéro" m'a paru finalement fastidieuse. J'aurais préféré que la bonne idée à la base du roman soir présentée d'une autre façon.
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(p. 216)
Sans la conscience du Rien, la conscience du Tout est impossible. (...) Le Tout dépendrait donc, intimement et par essence, du Rien pour ce qui est de son existence même et de la conscience qu'il en a.
Romans
La soirée d'Apostrophes est consacrée à six
romans.
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Alain NADAUD : "
Archéologie du zéro". Professeur de
philosophie, il a enseigné à l'étranger dont Bassora en Irak. Il s'est d'ailleurs inspiré de la salle des professeurs pour son
roman. le livre démarre par la découverte d'une nécropole à Alexandrie où l'on trouve les archives d'une
secte ancienne. Vrai et faux se mélangent...