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EAN : 9782372874823
227 pages
Komikku éditions (28/11/2019)
3.86/5   28 notes
Résumé :
Une comédie déjantée par nagabe, l'auteur de L'Enfant et le Maudit !

On va suivre les aventures de Vincent, un chef de département d'une grande compagnie japonaise. Il est respecté et admiré de tous et son avis compte beaucoup.
Mais au-delà ce de statut prestigieux, il cache un secret pour le moins étonnant : le soir, il se transforme en hôtesse de bar dans les quartiers chauds ! Il abandonne son costume pour une robe moulante et sexy, et il en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Pour clôturer sa fin d'année 2019, Komiku a décidé de publier quelques premiers travaux professionnels de leurs auteurs fétiches. Avec Mikihisa Konishi pour Divin Meteor, on peut relever une bonne surprise avec ce sympatique one-shot le Patron est une copine de Nagabe, l'auteur de L'enfant et le maudit.

Je connais ce dernier titre de réputation : un conte noir dans lequel le style anthropomorphique est roi, en somme un titre assez détonnant dans le champ éditorial (même si des titres originaux font de plus en plus d'apparitions dans les librairies). le premier titre pro de Nagabe peut être considérer sur deux facettes : une facette engagée à la fois sociale et individuelle sur l'acceptation de soi et une facette humoristique donnant lieu à un certain comique de situation, de caractère autour du quiproquo et du triangle amoureux. L'une comme dans l'autre, ces deux facettes demeurent très relevées par le style graphique de Nagabe qui, déjà pour son premier travail pro, délivre un remarquable travail anthropomorphique autour de ces personnages.

Honnêtement, sans ce style anthropomorphe, je ne sais pas si ce one-shot serait aussi sympa et mémorable à lire. La combinaison fable et social, ce mix hybride entre expressions "animalières" greffés sur des corps humanoïdes musclés, voir sexyS, n'hésitons pas à le dire, donne à ce titre un curieux timbre graphique. le Patron est une copine peut apparaître comme un petit ovni de par son style et c'est justement cela qui le rend plutôt unique dans son genre même si le style anthropomorphe n'est pas nouveau dans le manga. Nous en avons un exemple actuel avec la série Beastars.

Nagabe maitrise son style : il l'affine dans le détail afin de donner plus de coeur et de beauté à ses personnages. Il minimise parfois leurs traits dans les instances humoristiques. Son travail expressif n'est pas toujours égal comme en témoigne le personnage de George, l'oiseau américain dandy, tout en retenue face au furibard et farceur chien-loup qu'est Danto.

Au niveau du sujet, même si ce one-shot revêt un caractère social comme en témoigne quelques passages sérieux autour de Falnail et de son goût pour le travestissement ( qui est fond sa liberté). Ce n'est pas non plus une ode à la différence, ce n'est pas un titre engagé qui va chercher à changer la situation du personnage. D'ailleurs, c'est sans doute là le léger reflet dramatique de ce titre dont le contenu engagé se trouve dans le fait que Falnail est obligé de cacher ses attirances dans la société pour laquelle il travaille comme un reflet de la société japonaise qui n'est pas forcément des plus tendre avec la communauté LGBT. le mariage homosexuel est toujours interdit, me semble t-il, au Japon. Toutefois, Nagabe passe cette trame sociale légèrement au second plan pour délivrer un récit humoristique basé sur le triangle amoureux. C'est au fond une intrigue très récurrente, un poil "cliché" mais que Nagabe parvint à relever grâce à son panache, son style et le côté BL tout en retenue.

Cela donne lieu à un manga comique assez classe au final, un petit convenue dans cette thématique du triangle mais qui se lit sans déplaisir et sans prise de tête. Nous ne sommes pas du boy's (pet) love sensualisé ce qui peut rendre ce titre un peu plus accessible. de même, sans être féroce, le Patron est une copine apporte une petite pointe sociale qui apporte un peu plus de force au titre.


Une bonne idée des éditions Komikku qui clôture leur fin d'année sur une one-shot fort sympathique, une petite bouffée de fraîcheur bien emmenée.
Le style de Nagabe s'illustre déjà pleinement dans son premier travail professionnel.
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Je connais Nagabe, comme beaucoup, pour son travail sur l'Enfant et le maudit, un titre atypique de part le dessin et l'ambiance que j'apprécie pour cela. Ici, nous sommes dans quelque chose de complètement différent, ce qui m'a fait pas mal hésiter avant de me lancer.

Rien que le titre Le patron est une copine annonçait la couleur... Dans un univers fantastique avec des créatures anthropomorphes, nous suivons le quotidien de Falnail, chef de service d'une grande entreprise, sérieux et apprécié par ses collègues, qui cache un secret "honteux" : il travaille également la nuit, dans un bar à hôtesses, sous les traits de Fal, un travesti. De peur de perdre tout crédit, il essaie donc de cacher tout ça à ses collègues mais c'était sans tenir compte que l'un d'eux allait se rendre au bar un de ces soirs.

Comme prévu, le titre est donc à l'opposé de ce que j'avais pu découvrir de la mangaka. Ici, nous sommes dans une histoire tranche de vie qui flirte entre humour et romance LBGT que j'ai beaucoup aimée. L'auteur met en avant de belles valeurs et un beau discours sur l'acception et l'amour de soi par soi avant les autres.

Pour cela, l'histoire se déroule le temps d'une vingtaine de courts chapitres où l'on voit les personnages et leur situation évoluer. Contrairement à ce que j'aurais cru, ce n'est pas trop court, c'est au contraire un format qui apporte beaucoup de rythme et qui oblige l'auteur à se renouveler sans cesse, notamment dans ses chutes humoristiques. Car en effet, il y a beaucoup de petits traits d'humour dans ce titre et j'ai aimé cela.

On n'est pas juste dans une histoire moralisatrice sur les travestis mais plutôt dans quelque chose qui se veut normatif et qui présente ainsi leur quotidien à travers l'expérience de Fal. Cela donne un titre aux personnages attachants, qui évoluent bien au fil des pages. Grâce à eux, on parle d'acceptation mais aussi de normalisation et de tolérance. Le côté Queer ne tombe jamais dans la vulgarité ou la moquerie, au contraire. J'aime d'ailleurs beaucoup la dichotomie entre la personnalité "homme" et celle "femme" du héros. Je trouve aussi ses amies très beaux et attachants. Les personnages masculins, ses prétendants, sont aussi un modèle d'ouverture d'esprit, ce qui est beau à voir. Après, je ne suis pas une fine connaisseuse du genre alors peut-être que certains clichés m'auront échappé et pourront faire grincer les dents de certains, je pense au côté manière de Fal, par exemple. Mais personnellement, j'ai vraiment été charmée par cette romance douce et tranquille, basée sur le respect de l'autre et de ses désirs.

Les dessins eux aussi n'ont rien à voir avec ceux plus expérimentaux de l'Enfant et le maudit, ça perturbe un peu au début quand on connait l'auteur mais au final, leur côté plus "normal" m'a plu ici. Ils retranscrivent très bien l'ambiance et le mangaka arrive à rendre ses personnages très humains malgré leur caractère bestial. Les cases sont également bien plus remplies et vives que dans son autre oeuvre, ce dont je suis ravie. Même s'ils sont différents, j'ai donc beaucoup aimé.

Pour conclure, Le patron est une copine est une bonne surprise que je n'attendais pas. Je craignais le sujet mais il n'est tombé dans aucun des pièges que j'attendais. Au contraire, l'auteur nous livre une belle romance pleine d'enseignements et un joli portrait du milieu des travestis dans les bars à hôtesse. Même la fin un peu ouverte m'a plu, moi qui aime plutôt quand tout est dit, c'est dire ! C'est vraiment un beau oneshot à lire.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Objet livre
Le titre et le dessin de la couverture annoncent la couleur étrange, la couverture est agréable au toucher et belle dans ses tons argentés. le manga bénéfice de quelques pages couleurs du plus bel effet. C'est un bel objet avec une belle édition. Les pages blanches comme j'aime, avec une granularité (épaisseur de la page, comme elle tient bien en main) appréciable au toucher.

Mangaka
Il est surtout connu pour son manga aux dessins étranges et aux sentiments dégagés tout autant : l'enfant et le maudit.

Nous sommes ici en présence d'un oneshot qui se tient en tant que tel, donc plus petit investissement.

Graphisme
Il a été choisi de faire de l'anthropomorphisme, d'y mettre des animaux, et ça passe bien. Si ça se trouve, ce sera même plus facile à faire passer dès qu'on veut bien faire preuve d'ouverture d'esprit. le graphisme est plaisant, les sentiments sont bien capturés. Cela détonne bien et fait de l'effet à certains moments.
Rien que la patron, avec sa carrure, sa prestance, ça détonne de le voir habillée en fille, rougir, être tout « mignon ».

Histoire
Quoi qu'on on pense, quoi qu'on en dise, c'est ainsi. Les sentiments peuvent être très complexes. Nous avons le droit d'être mal à l'aise, nous poser des questions, mais pas de condamner.
Vincent Falnail est un personnage très attachant, duquel ressort un bon capital sympathie, mais c'est clair qu'il y a de quoi être étonné. Il est chef de service le jour. Un bon, il travaille aussi, et pousse les gens à donner le meilleur d'eux-mêmes. Pas d'abus de pouvoir, pas de méchanceté gratuite, mais il sait être ferme quand il le faut et il est rigoureux. Il bénéficie d'un bon travail, intéressant, où il a l'air de se plaire et s'épanouir.
Et pourtant, la nuit venue, il travaille dans un bar et se travestit. Nous ressentons au travers des planches, que c'est un élément important pour lui, important pour son épanouissement personnel et son bien être. Les gens du bar, y compris la patronne semble très sympathiques, amicales, ils savent mettre les clients à l'aise, et même être comme des confidents.
Les situations étant tendancieuses voire improbables par moment, nous font bien rire.
On aime ce qu'on aime, mais rien n'empêche les compétences de s'exercer.
Parfois, Vincent qui aime le maquillage, etc, bref des choses dites féminines, commet des impairs, car son coeur réagit avant sa raison.
Il va avoir des choix à faire, mais surtout il craint que son secret soit éventé, et la réaction des autres, de tout perdre. Tout le monde ne réagira pas forcément comme il le penserait, mais c'est un risque.

Falnail s'émancipe, et cela lui fait beaucoup de bien aussi quand il voit qu'il peut être aimé pour lui-même, intéressé quelqu'un qui connaît se secrets.

Le manga a également eu l'intelligence de faire un chapitre pour nous montrer comment Vincent Falnail a commencé à travailler au bar et un petit chapitre de fin pour nous montrer l'évolution. Ce qui fait que nous ne nous sentons pas abandonné, et que ça se tient bien au un tome.

Le manga bénéficie également de très belles pistes de réflexion :
-> L'amour au travail ? entre collègue ou client
-> Doit on parler de sa vie amoureuse à des collègues ?
-> le stress et la pression du travail
-> L'être et le paraître
-> Qui sommes-nous au fond de nous-même ?
-> Certaines personnes ont besoin de plus de temps
-> Partir en voyage d'entreprise ? Relation différente avec ses collègues qu'au travail.

Evidemment si les gens pouvaient prendre du recul et s'il n'y avait pas certains points de la nature humaine, cela ne deviendrait pas aussi tendancieux.

C'est donc un oneshot à découvrir si vous y êtes prêt.

Ce n'était pas dans mes priorités mais oneshot + komikku (en plus on venait de nous dire aidez komikku en plus) + librairie + un espace pour en prendre un autre + épreuve du feuilletage passe + Nagabe (intriguée) = adoption.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Je me suis empressée d'emprunter ce one-shot anthropomorphe au titre carrément original mais qui annonce la couleur dès le départ ! Reconnaissant le nom de l'auteur, j'avais hâte de voir dans quoi il allait nous embarquer. L'enfant et le maudit étant si atypique par son graphisme et l'atmosphère qui y en dégage, que je ne savais pas tout à fait quel message voulait faire passer Nagabe. Et franchement, j'ai vraiment bien apprécié cette histoire en un tome qui se suffit amplement. Multi-thématiques mises en avant, le patron est une copine traite du boulot, du regard des autres, de l'acceptation de soi et surtout, l'homosexualité/LGBT. Bonne petite découverte !
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Le patron est une copine est un manga magnifique ♥️ Merci aux Éditions Komikku pour avoir publié cet ouvrage car c'est une petite pépite 😍. J'ai passé un excellent moment pendant ma lecture. Beaucoup de rires et de sourires au fil des pages et aussi des questions comme savoir qui aura les faveurs de notre beau Fal 😁 Il y a aussi pas mal de situations cocasses où je plaignais Fal à cause des ses idiots de prétendants 😂 L'auteur a su jusqu'au bout faire du suspens et c'était génial. Les dessins sont magnifiques et cela m a convaincu que l'année prochaine je dois craquer pour l'autre série du mangaka, L'enfant et le Maudit. Qui sait peut-être demander pour mon anniversaire le 3 janvier hahaha.
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critiques presse (3)
Sceneario
17 décembre 2019
Un volume qui se lit très bien, qui traite d'un sujet d'actualité, l'acceptation de l'autre, d'une part, mais de soi-même surtout ! Le héros mène deux vies, mais il sait très bien que pour évoluer dans notre société, les déviances de ce genre ne sont pas toujours très acceptées, voir même montrées du doigt, même si notre société moderne a beaucoup évolué sur ce plan !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BulledEncre
13 décembre 2019
Le talent du mangaka réside dans sa manière de créer et de nous raconter les histoires. Celle-ci, pour le moins déjantée, nous emporte littéralement dans des situations drôles, presque vaudevillesques, toujours surprenantes et aux répliques cinglantes. Les dessins sont superbes.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
12 décembre 2019
Un résultat quelque peu disparate, séquencé en petites scènes de tous les jours, dans un ordre néanmoins chronologique, qui ne demande qu’à prendre une forme plus aboutie comme nous en savons Nagabe capable.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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