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EAN : 9782738117434
367 pages
Odile Jacob (08/06/2006)
3.41/5   17 notes
Résumé :

Dans un immeuble perdu de banlieue, un cadavre curieusement mutilé est retrouvé. L'homme est médecin. On appelle les pompiers. Puis la police. Autour du corps, un silex, quatre bombes de déodorant, des seringues, de l'insuline, trois petites boules blanches. Et aussi un ours en peluche. Étrange, cet ours... Très vite, le commissaire Léo Dix remonte la piste d'un meurtre similaire, survenu trois ans plus tôt. Parmi l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Des crimes aux mises en scènes très macabres, un flic impliqué malgré lui, un suspense qui nous tient en haleine jusqu'à la fin (fin brutale d'ailleurs !), le tout sur un fond d'homéopathie (oui oui !!!)

On voit que l'auteur en connaît un rayon (normal pour un radiologue) et nous apprend plein de choses concernant les mystères de l'homéopathie !!!

Des chapitres courts, une écriture fluide, une histoire prenante... Bref, tout ce qu'il faut pour que l'on dévore ce roman que j'ai beaucoup aimé !!!
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Dans une cité du 9-3, le cadavre d'un médecin est retrouvé curieusement mutilé. le commissaire Léo Dix est dépêché sur les lieux. Autour du corps de la victime, la police retrouve divers objets. Un silex, quatre bombes de déodorant, des seringues, de l'insuline et trois petites boules blanches. Une
drôle de mise en scène puisque qu'un ours en peluche est aussi disposé prés du corps.
Ce nounours réveille des souvenir chez le commissaire Dix.
D'autant que très vite son équipe va le mettre sur la piste d'un autre meurtre similaire. Perpétré trois ans plutôt, on retrouve aussi la même mise en scène, les trois petites boules blanches et encore un jouet d'enfant. Cette fois c'est une voiture de pompier. Et Léo Dix la reconnaît formellement. C'était la sienne.
Pourquoi l'assassin sème-t-il tous ces indices. Comment Dix se trouve-t-il mêlé à ces homicides. Quel rapport entre les victimes et lui. C'est en cherchant du coté de l'homéopathie et dans son passé que le policier peut espérer une réponse à ses nombreuses questions.
Après « Autobiographie d'un virus », pour son second roman, Eric Natal nous propose un thriller médical original basé sur l'homéopathie.
« Le mal par le mal est une manipulation qui se met en place petit à petit .Elle se referme inexorablement sur le personnage principal mais
aussi sur le lecteur. Un rythme soutenu, une histoire prenante, des personnages attachants nous embarquent dans ce polar dés les
premières pages. A ne surtout pas manquer.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je n'ai pas réussi à aller au bout de ce roman policier tout simplement car ce que je lisais me mettais trop mal à l'aise, voir m'écoeurait à certains moments.....les descriptions trop glauques ne sont vraiment pas faites pour moi...de plus l'enquête piétinait et se dispersait de trop.
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Le commissaire Léo Dix enquête sur trois meurtres avec pour indices, entre autres, des granules homéopathiques... d'où le titre. du suspens et du mystère, mais rien d'extraordinaire.
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Je n'ai pas pu entrer dans ce polar, trop gore à mon goût (des descriptions de scènes de crimes en série peu ragoûtantes). Je l'ai quand même fini, en sautant des pages, parce que la curiosité est là...
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Je me dirigeai vers l’embrasure de la porte de la salle de bains, les charnières dressées comme des pointes de herse. Du coude – les empreintes, bien sûr –, je poussai le commutateur : là encore, des mouches tournoyantes, se délectant des traces de sang séché sur la baignoire. Une seringue était posée sur le lavabo, aiguille encore montée. Une boîte entamée contenant des doses d’insuline était restée en rade : le médecin était-il diabétique ? Avait-il soigné un dernier patient diabétique avant sa mort ? À moins que l’insuline n’ait été elle-même l’arme du crime ? Je l’avais appris en médecine légale : l’insuline est utilisée par certains assassins ; en faible quantité, elle régule le taux de glucose dans le sang ; à fortes doses, elle entraîne des hypoglycémies massives, antichambres du coma. Autre avantage, ce Cordier

Depuis un an, j’avais été nommé à la Crim, et je cherchais encore mes marques. Mes diplômes, la hiérarchie, les usages, les locaux, l’ambiance : un mélange qui mettait du temps à prendre.

L’affaire Cordier marqua sans doute mes vrais débuts dans la police. Une sorte de cauchemar, un meurtre dérangeant qui entra en résonance avec les couches les plus souterraines de mon être.

Je me souviens. Avant même de pénétrer dans ce cloaque, j’avais tracé quelques axes de réflexion, dressé une liste de questions préliminaires. Pourquoi un médecin ? Était-ce un hasard ? Un mauvais sort ? Ou bien ce médecin-là en particulier était-il visé ? Cordier connaissait-il son assassin ? Dans ce cas, quel élément biographique pouvait expliquer la brutalité de l’acte de quelqu’un qui, à l’évidence, devait être son ennemi ? Comment expliquer, sinon, la macabre exposition ? En même temps, le rituel impliquait l’honneur, l’absence de haine, une certaine prise de distance par rapport à sa propre violence. Je savais déjà d’expérience que les mises en scène de la mort, les mascarades post mortem sont presque un hommage. Fallait-il y voir la signature d’un psychopathe, d’un tueur en série ? Mais il n’y avait pas de série, pas à ma connaissance. Il faudrait rechercher les cas similaires, consulter la liste des affaires non résolues. Je savais aussi que j’allais devoir interroger l’appartement, témoin numéro un.



J’entrai dans la pièce d’exposition, aussitôt assailli par la puanteur de cadavre en été, une odeur qui entre en vous par le nez et s’y installe, jusqu’à ce que vous en fassiez vous-même partie. On parle peu, les lèvres restent mi-closes. L’air qui entre est nécessairement corrompu. On ne s’y habitue pas.

— Bonjour commissaire.

— Bonjour Martin.

Martin Dupré, mon adjoint, les mains recouvertes de gants de latex, m’accueillit, émergeant de la ruche des spécialistes de la police scientifique, munis de leurs petits sacs à prélèvements. Sans compter les policiers de service. Plus les mouches. Une foule dans la puanteur.

Martin tenait entre pouce et index, avec répugnance, un de ces sacs en plastique transparent, dans lequel je devinai une sorte de grosse pierre.

— Qu’est-ce que c’est ?

— On a repêché ça à côté du cadavre, abandonnée sur la moquette, une pierre portant du sang ; enfin, une pierre… on ne sait pas bien, un drôle de truc, une sorte de silex.

— Je peux voir ?

Martin me tendit le sac ; je soupesai et palpai l’objet à travers le plastique : un caillou aux arêtes aiguës, un minimenhir d’environ deux cents grammes et dix centimètres ; un peu de poussière de sang coagulé se détacha de la pierre, se déposant sur les parois du sac.

— On dirait un biface.

— Un meurtrier primitif peut-être, commissaire.

— Ou érudit. Pourquoi pas un passionné de préhistoire ? Notez bien de vérifier si ce…

— Cordier, c’est son nom, monsieur, Dr Cordier.

— … Cordier était inscrit à un club de préhistoriens, ou quelque chose d’approchant. Tâchez d’en apprendre un peu plus sur ses hobbies.

— En tout cas, les gars de l’institut, ceux qui ont ramassé la pierre, m’ont dit qu’elle n’avait rien à envier à un rasoir. Un des types s’est même entaillé la racine du pouce. Une fausse manœuvre lors du maniement des pincettes.

— Rien ne permet d’affirmer pour l’instant que c’est l’arme du crime : le thorax a pu être ouvert après la mort.

Malgré ma remarque, mes doigts crispés ne parvenaient pas à lâcher le sac : c’était ce silex qui, entre des mains que l’on pouvait présager robustes mais expertes, avait probablement découpé, ou plutôt dépecé le gibier. Pourquoi avoir laissé l’arme du crime à proximité du corps ? Pourquoi nous fournir d’entrée de jeu des indices ?

Le meurtre était théâtral, le meurtrier semblait l’être aussi. Paroles d’outre-tueur : « Ce spectacle a un sens, je l’ai codé ; si l’un de vous parvient à décrypter le choix des instruments, alors il me comprendra. Et peut-être alors remontera-t-il jusqu’à moi. » On ne pouvait pas non plus exclure que ces indices ne nous étaient pas du tout destinés. Peut-être s’agissait-il d’une sorte d’hommage à la victime, à ce qu’elle était, à un aspect de son caractère. Les stigmates d’une conversation très privée entre la victime et son bourreau, traduite en équivalents visuels, en objets. Cela pouvait vouloir dire que l’assassin connaissait la victime, qu’il la connaissait bien. Autre hypothèse : une conduite égoïste, une mise en scène pour soi seul, comme une sorte de religion personnelle, un rite intime.

Je tentai de revêtir la peau de l’assassin, de reconstituer ses gestes, j’essayai de penser comme lui. Mes récepteurs sensoriels s’ouvraient, à l’écoute de ces murs qui avaient tout vu. Mais la maison du crime est rarement hantée, et quand le meurtrier s’est fait la belle, le silence des lieux violés est peu éloquent.

Le corps était encore allongé sur sa porte, à l’évidence celle de la salle de bains – la baignoire était visible depuis l’entrée. L’assassin devait être robuste pour pouvoir tuer, porter, déplacer le panneau de bois, mettre le corps dessus. Je m’approchai.

— Que lui est-il arrivé aux doigts ?

— Le médecin légiste pense qu’on lui a arraché les ongles.

— Pour gratter les parois de Lascaux, c’est raté !

Selon une interprétation de la Genèse, Adam et Ève, au Paradis, étaient recouverts d’une substance diaphane, translucide, rigide ; cela les rendait inaccessibles, purs. Ils perdirent cette enveloppe corporelle avec leur disgrâce. Seuls les ongles leur restèrent, miettes de leurs corps d’antan. L’assassin avait peut-être voulu achever le travail du Maître, damnant Cordier à jamais.

— Martin, faites-moi penser à demander aux patients du docteur ou à ses amis, s’il en avait, comment étaient ses ongles.

Je regardai par la baie vitrée : à perte de vue, un paysage géométrique, les barres qui se coupaient à angles droits, Lego géants et décatis. Je notai dans mon calepin de demander à Chang, le médecin légiste qui allait sans doute se charger de l’autopsie, s’il manquait d’autres organes.

— Et puis vérifiez à tout hasard si Cordier ne faisait pas partie d’une secte, repris-je, une association, une confrérie.

Je pensai à une trahison, à un meurtre punitif. Martin était toujours planté là. Il savait que d’autres questions, d’autres idées allaient me venir. J’imaginais toujours plein de choses ; du coup, je me trompais souvent. Martin pensait peu, mais avait lui aussi souvent tort.

— Autre chose, Martin ?

— Oui, la salle de bains : la baignoire est tachée de sang, sans doute le laboratoire improvisé du meurtrier. On y a aussi trouvé des petites tenailles, que la police scientifique a déjà embarquées.

— Quel genre ?

— Du matériel de professionnel, on dirait. Toutes les dents de Cordier ont été arrachées. Quand on a découvert le cadavre ce matin, elles étaient éparpillées en cercle sur sa poitrine, comme un collier.

Je m’en voulais d’être arrivé en retard. Je m’étais perdu entre les blocs et les rues dont même les habitants ignoraient les noms. Martin, ponctuel et mieux orienté, avait eu la primeur de la découverte.

— Elles avaient quelque chose de spécial, ces dents ?

— Pour autant que je puisse en juger, elles avaient l’air en mauvais état, des caries et des plombages partout.

— Cordier ne se brossait pas les dents ?

Je perçus presque les effluves de sa mauvaise haleine, prévisible. Comment penser à autre chose dans cette atmosphère de décomposition ? Je me dirigeai vers l’embrasure de la porte de la salle de bains, les charnières dressées comme des pointes de herse. Du coude – les empreintes, bien sûr –, je poussai le commutateur : là encore, des mouches tournoyantes, se délectant des traces de sang séché sur la baignoire. Une seringue était posée sur le lavabo, aiguille encore montée. Une boîte entamée contenant des doses d’insuline était restée en rade : le médecin était-il diabétique ? Avait-il soigné un dernier patient diabétique avant sa mort ? À moins que l’insuline n’ait été elle-même l’arme du crime ? Je l’avais appris en médecine légale : l’insuline est utilisée par certains assassins ; en faible quantité, elle régule le taux de glucose dans le sang ; à fortes doses, elle entraîne des hypoglycémies massives, antichambres du coma. Autre avantage, ce produit organique n’est pas détectable sur les analyses post mortem ; il disparaît sans laisser de trace, se fondant dans le magma des sécrétions.
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— Qu’est-ce que c’est que cette histoire de déodorant ?
— Quatre atomiseurs verts identiques, autour du corps.
Des dents arrachées, des pinces, des déodorants, un silex récemment affûté : à l’évidence un message codé, une équation adressée à un inconnu. Sans compter les trois boules. Celles-là, c’est moi qui les trouvai, alors que je faisais un énième tour autour de Cordier. Je les repérai au sol, un triangle au pied d’un des deux tréteaux. Blanches, légèrement satinées, chacune de la taille d’un œuf de caviar ; on aurait dit des microbilles de naphtaline. Je les fis ramasser et mettre sous plastique pour analyse, pièce à conviction n° 26. J’interpellai un policier qui passait avec une peluche marron à la main, pas encore enveloppée.
— Je peux voir ?
— C’est un nounours en peluche, commissaire. On l’a retrouvé assis sur le bureau, le dos calé contre un Vidal. On aurait dit qu’il regardait la scène.
Je pris l’ours entre mes doigts gantés : une peluche brune, rudimentaire, comme on en fabriquait dans les années 1970, une évocation de « Bonne nuit les petits »
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Premiers interrogatoires, premiers contacts, l’urgence, une foule de témoignages, de premiers indices, d’éléments volatils, à ne pas manquer, à consigner avant que la mémoire ne sélectionne, n’efface, ne dissimule. Les vingt-quatre premières heures, sinon rien. D’abord les voisins, premiers suspects potentiels, à qui je rendis visite, un à un : le commissaire se fit VRP. Mme Sid Ahmed, de l’appartement d’en face, le 4 C, en pleurs – « c’était comme mon fils ». Chérif Zekri, 16 ans, alpagué dans la cage d’escalier, si jeune et déjà un casier, recels, menus larcins, trafic de cannabis, pour l’instant. Un vocabulaire de messagerie de mobile, phonétique : « Bien fait pour c’t arnaqueur. » Pas l’envergure d’un meurtrier symbolique, pas lui. Je notai toutefois les activités des uns et des autres au moment présumé de la mort, dans la nuit de vendredi à samedi ; un travail plus fastidieux qu’éprouvant. Martin m’aida dans cette tâche.
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J’interpellai un policier qui passait avec une peluche marron à la main, pas encore enveloppée.
— Je peux voir ?
— C’est un nounours en peluche, commissaire. On l’a retrouvé assis sur le bureau, le dos calé contre un Vidal. On aurait dit qu’il regardait la scène.
Je pris l’ours entre mes doigts gantés : une peluche brune, rudimentaire, comme on en fabriquait dans les années 1970, une évocation de « Bonne nuit les petits ». L’animal avait un petit ruban rouge autour du cou, et il lui manquait un œil ; l’autre, petite bille de plastique brun, translucide et dur, me regardait de cet air absent qu’ont les peluches sur le retour. Machinalement, je caressai cette fourrure décatie. Je fermai les yeux. Malgré le latex, quelque chose filtra, une émotion fugace, comme une impression de déjà palpé.
— Vous me ferez une recherche ADN sur cette relique, articulai-je en abandonnant l’animal à son sachet.
Je connaissais ce jouet.
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Le meurtre était théâtral, le meurtrier semblait l’être aussi. Paroles d’outre-tueur : « Ce spectacle a un sens, je l’ai codé ; si l’un de vous parvient à décrypter le choix des instruments, alors il me comprendra. Et peut-être alors remontera-t-il jusqu’à moi. » On ne pouvait pas non plus exclure que ces indices ne nous étaient pas du tout destinés. Peut-être s’agissait-il d’une sorte d’hommage à la victime, à ce qu’elle était, à un aspect de son caractère. Les stigmates d’une conversation très privée entre la victime et son bourreau, traduite en équivalents visuels, en objets. Cela pouvait vouloir dire que l’assassin connaissait la victime, qu’il la connaissait bien. Autre hypothèse : une conduite égoïste, une mise en scène pour soi seul, comme une sorte de religion personnelle, un rite intime.
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