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EAN : 9782869307834
335 pages
Payot et Rivages (02/05/1994)
3.21/5   31 notes
Résumé :
Un meurtrier fou égorgeant les bourgeoises d'une commune cossue de la banlieue parisienne, un commissaire play-boy rompu aux techniques modernes de la police, un psychiatre passionné de littérature antique, un rescapé des idéologies des années 70 et une dizaine d'africains immigrés en France...
Récit du désastre de la perte des repères, véritable énigme policière résolue pas à pas, reconstitution par fragments de vies déstructurées par les aléas politiques d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je mets trois étoiles uniquement pour que le lecteur ne fuie pas Tobie Nathan. Par "respect".
Mais en 2023, je ne republierais pas (ni ne recommanderais) ce livre.
Pourquoi ? Parce que quand bien même il cumule toutes les qualités, tous les pans de connaissances et d'expertises de Tobie Nathan. A savoir : les immigrants et leurs cultures (Peuls, Soninkés, Bambaras...), la manière dont on conçoit et traite les difficultés humaines (psychiatrie, médecine, ethnopsychiatrie, chamanisme...), la judéité et les souffrances permanentes du peuple juif.
Tout ceci se retrouve dans ce livre.
Qui est souhaité être un polar.
Mais ça ne marche pas.
Et ce n'est pas parce que Nathan écrit mal. Au contraire, son écriture est tantôt fine et belle, tantôt poétique, tantôt empruntant au baroque et à l'argot, aux textes sacrés aussi.
Mais là encore tout ça au final est foutraque. Difficile à comprendre. de surcroît, la structure narrative en court chapitres, avec narrateurs et points de vue différents complique encore plus les choses.
Au final, on a des bandelettes complexes qui s'accumulent, s'entrecroisent, parfois s'entrechoquent avec des personnages auxquels on n'a pas le temps de s'attacher, des sujets énormes, hénaurmes, auxquels on n'a pas on plus le temps de s'attacher. Et qui sont autant de bombes potentielles et de flingues sur la tempe d'un Occident borné et imbu de lui-même.
Un livre qui aurait pu faire 1200 pages sans doute.
Je considère ceci comme une tentative de se dire, de crier tout ce qui le touche mais c'est un cri noyé dans une bassine d'eau pas assez profonde. Blublububullbub

Les fans de polar classiques n'aimeront pas.
Les fans de Tobie Nathan trouveront que sa parole est plus claire et puissante dans ses essais.
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Je n ai malheureusement pas pu terminer ce livre qui est très décousu. J en avais entendu beaucoup de bien et moi qui suis une fan de polar aurait apprécié rentrer dans l ethno polar . Ce n est pas le bon auteur pour moi
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Long au départ et embrouillé, mais prenant. Un policier pas chiant comme tant d'autres...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
A Bamako, Nessim avait vu les psychiatres blancs - ou, plus grave encore, les psychiatres africains blanchis dans les universités et les instituts occidentaux -, il les avait vus distribuer aux malades leurs molécules ruineuses. Il les avait vus entreprendre de détruire en quelques années les richesses millénaires des secrets des ancêtres. Il était jeune alors, et s'était révolté de les voir bêtes, bêtes de leur savoir d'un siècle. Qu'ont les Blancs a toujours vouloir tout apprendre en un instant ? Les Bambaras, au moins, savaient que les décors les plus uniformes, ceux que l'on avait regardés identiques durant des dizaines d'années, se déchiraient quelquefois comme un voile ouvrant soudain, dans l'ordre parfait de l'apparence, des perspectives d'une profondeur inconnue.
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A l'école française, il avait vite compris qu'ici on n'aimait pas les différence, que dans son nouveau pays, les droits de l'homme étaient "universels" et donc, pas "singuliers". Alors, comme tous les enfants de la migration, il fit semblant de parler le français - la seule langue universelle, naturellement - et, durant ses études, il resta un très brillant élève. Mais une profonde ravine ne cessait de creuser son âme : il ne parvenait pas à croire à la permanence du monde, à adhérer à la nature des choses. Puisque les mots ne parvenaient pas à être confondus avec les choses, i pouvait exercer sans remords toute sa violence à modifier l'être des humains, ses semblables. C'est ce qu'au fond de lui il appelait sa "position de meurtrier",
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Je repense à ma rencontre avec Sergueï Bogoraz, le psychiatre russe, dans la cave du palace de Berlin-Est. Il m'avait expliqué : au centre de la terre, le noyau est d'une densité telle qu'une bille pèse une tonne, la température tellement élevée qu'un fragment de matière traverserait un mètre d'acier en y creusant un cratère. Pourtant nous vivons sur l'écorce sans danger. Parce que la terre est protégée d'enveloppes et d'atmosphères. Les humains sont comme la terre : le noyau est fragment de pure violence, de destruction absolue, de haine du vivant, de l'organisé, du complexe. Pourtant les hommes vivent ensemble, en communautés de plus en plus étendues. Parce qu'ils sont enveloppés de liens et de langues. I m'avait dit de sa petite bouche enfouie sous une broussaille talmudiste : "Sache, petit, ton noyau est à l'air ; les enveloppes à jamais perdues ; tu n'atteindras jamais la réalité ; pour toi, les mots ne seront jamais des choses, tu n'as d'autre choix que le meurtre froid et sauvage ; je t'offre les armes et la cause."
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Sans transition, il pensa que s'il arrivait à un homme de penser qu'une femme lui appartenait, à lui, rien qu'à lui, il la perdrait sur-le-champ.
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J'sais pas mais ce jour-là, j'avais hérité la rage des mille, la rage des millions qui n'avaient pas vu venir la mort.

Il arrivera qu'en ce jour-là
il n'y aura plus de lumière
mais de la froidure et du gel...
Il ne sera ni jour ni nuit
et au temps du soir il y aura de la lumière...
Zacharie (XIV, 6-7).
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Videos de Tobie Nathan (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tobie Nathan
Tobie Nathan vous présente son ouvrage "Et si c'était une nuit" aux éditions Stock. Rentrée littéraire 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885406/tobie-nathan-et-si-c-etait-une-nuit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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