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L'ambulance 13 tome 4 sur 9
EAN : 9782818925386
48 pages
Bamboo Edition (08/01/2014)
3.98/5   66 notes
Résumé :
En plein coeur de la bataille de Verdun, la religieuse Isabelle de Ferlon est condamnée au peloton d’exécution pour être intervenue en faveur du sous-lieutenant Bouteloup, accusé de haute trahison. Parallèlement à ce drame personnel, l’horreur collective de la guerre continue. Mais une lueur d’humanité apparaît en la personne de Marie Curie, mandatée sur le front pour y présenter son invention de radiographie mobile destinée à soulager blessés et médecins d’opératio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le sous lieutenant Bouteloup prend du grade pendant que les rangs de sa section d'ambulanciers connaissent de nouvelles pertes dramatiques.
1917, l'horreur continue.
Dans ce tome 4, les auteurs dénoncent, une fois de plus la politique et le mépris de la hiérarchie.
Les coloniaux qu'on traite comme chair à canon, les soldats qu'on menace du peloton pour des raisons futiles, les héros qu'on fabrique de toute pièce...
Une fois de plus des dessins au réalisme impressionnant qui font parfaitement ressentir, au lecteur, toutes les horreurs de la Grande Guerre.
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Bouteloup est convoqué par sa hiérarchie pour aller à Paris témoigner de l'exécution d'une femme, condamnée comme espionne. Il se doute que, par base vengeance, on l'envoie au contact de soeur Isabelle de Ferlon, celle qui l'avait soutenu dans son travail dans les tranchées et dans le no mans land entre les lignes.
Ce qu'il ignore, c'est que Clémenceau manipule cette affaire en secret. Il offre à l'opinion publique l'exécution d'une traîtresse d'origine allemande, pour mieux ressouder les Français. Peu lui importe que Isabelle soit innocente. Son sang est expiatoire et Louis est obligé d'être à ses côtés lorsqu'elle est conduite au peloton d'exécution.
Emilie, une jeune dessinatrice, avant guerre amoureuse de Louis, est amenée à participer aux plans pour la création d'une nouvelle ambulance mobile, l'autochir, dotée d'un appareil de radiographie à rayons x, récemment découvert par Marie Curie. L'occasion pour elle de retrouver Louis, dans un intermède à Verdun.
Les scénaristes ont chargé la barque de ce pauvre Bouteloup. Son humanité l'avait exposé aux représailles de sa hiérarchie dans les deux premiers tomes. Voilà qu'il est contraint dans le même temps de voir disparaître une femme innocente et généreuse et de continuer à sentir la jalousie de ses chefs avec l'arrivée d'Émilie. Les femmes à leur insu font son malheur.
Tout cela finit par faire beaucoup pour un seul homme...
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Jusqu'à présent, j'ai tout pardonné à cette série, tant elle était bien dessinée, narrativement fluide et bien documentée. Mais là, les petits défauts que j'avais déjà identifiés deviennent de plus en plus prégnants.
Bouteloup n'a décidément pas de chance. On le savait déjà, mais là ça frise le sketch. Son père est une enflure (bien qu'un peu moins depuis 2 tomes, mais il faut dire qu'on le voit moins qu'au début), sa copine a été fusillée pour d'obscures raisons politiques, et toute sa hiérarchie sans exception le persécute alors qu'il n'a, disons-le bien, pas fait grand-chose pour mériter ça, bien au contraire.
Ce capitaine Bicornet et ce colonel Garnier sont des caricatures. Odieux, lâches, veules, méprisants, jaloux, incompétents, rien ne nous est épargné. Qu'un des deux soit à ce point haïssable, d'accord, mais pourquoi les deux ? Pourquoi donner une image aussi désastreuse de la hiérarchie ? Là, on frise le poncif (sujet abordé sans l'être vraiment, hélas, par le récent livre d'Elrick Irastorza, La tranchée des poncifs) selon laquelle tout l'encadrement de l'armée aurait été nul à chier. Si ça avait été le cas, on n'aurait sûrement pas gagné.
Autre poncif abondamment utilisé : le racisme et le mépris endémiques des officiers et des troupes métropolitaines (hormis le gentil Bouteloup et ses quelques infirmiers) envers les "turcos" de l'infanterie coloniale. On le sait bien : cette condescendance était tout sauf générale et les coloniaux n'ont pas été jetés et sacrifiés en première ligne davantage que les métropolitains, comme il est souvent dit à tort. D'ailleurs, ils ont eu moins de pertes, malgré l'énormité de celles-ci. Quant à la légitimité de leur présence, ça, c'est un tout autre débat.
Or, dans cet épisode, aucune avanie n'est épargnée à ces malheureux tirailleurs arabes et sénégalais.
Dans le petit personnel de l'ambulance, les têtes continuent à tomber dans cette inique offensive du Chemin des dames, mais finalement ça nous en touche une sans faire bouger l'autre. Qui étaient Citron, Kascher ? C'est seulement là que j'ai vraiment compris que c'étaient les pseudos de Galas et de Maïdenberg, ce qui en dit long sur les problèmes de ressemblance physique et de non caractérisation des personnages. Il est vrai que le même uniforme pour tout le monde n'aide pas, mais tout de même, je pense que la série paye ici son parti pris de vouloir montrer la Grande Histoire autant que la petite. Toute la place dépensée à nous faire rencontrer Marie Curie, Nivelle, Pétain, Dorne, Guynemer, Clemenceau et j'en passe, toute cette place vient finalement à manquer cruellement pour nous faire aimer les petites mains de l'ambulance 13.
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"Sainte mère de Dieu, où est passé votre fils ?", telle est la question tandis que la bataille de Verdun fait rage, que les morts s'accumulent dans les tranchées et qu'Isabelle de Ferlon attend le peloton d'exécution qui doit mettre fin à sa jeune vie : "C'est mieux de mourir un matin de pluie. On a moins de regrets.".
Isabelle a-t-elle peur à la pensée de mourir exécutée ? Sans doute, mais elle se dit aussi que ce n'est rien comparé à la mort qui attend les soldats dans les tranchées boueuses : "Il n'y a pas de vrai courage sans peur véritable.".
Des morts, il ne va presque y avoir que ça dans ce nouveau tome qui s'avère sombre, très sombre.

Après l'entrée en jeu de Marie Curie dans le tome précédent, cette fois-ci elle se rend sur le front avec sa machine et c'est l'occasion pour la jeune et dégourdie Emilie de revoir son sous-lieutenant Bouteloup.
Et c'est là que je me rends compte que je n'ai jamais abordé cette seconde figure féminine qui entoure le personnage principal, Emilie, la jeune fille pauvre qui se débrouille dans la vie, qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui n'a aucune illusion quant à son amour non réciproque pour ce jeune homme de la haute société.
Emilie, c'est aussi la femme à la morale irréprochable qui sait si bien mettre leurs torts à la face des hommes, mais je le pressens, même si elle est droite dans ses bottes comme on dit, elle ne fera pas partie du clan des vainqueurs.
Disparition également de la première figure féminine entourant le sous-lieutenant Bouteloup, Isabelle de Ferlon disparaît, sacrifiée sur l'autel de la politique.
Alors que reste-t-il dans cette guerre ?
L'entente entre les hommes de l'Ambulance 13, qui va pourtant être mise à mal par la dureté des combats, et celle plus générale des soldats sur le front.
Première fois que les soldats des colonies intégrés aux bataillons français apparaissent dans l'histoire, et un constat : le racisme vis-à-vis d'eux des dirigeants des bataillons, mais la mort elle ne fait pas de distinction : "C'est sûr, la mort elle s'en fout. Arabe, juif, nègre, socialiste, elle met tout le monde d'accord.".
Un autre constat est fait également en fin de volume, les soldats gênent des civils restés à l'arrière qui aimeraient bien que l'on arrête de parler d'eux, de les glorifier, sans doute parce que cela leur renvoie à leur condition d'hommes plus en âge ou pas en capacité de partir combattre : "Faites donc attention, jeune homme. Ce n'est pas parce que vous portez un uniforme que vous pouvez prendre toute la place ! Vous, les poilus, vous devenez encombrants, vous savez ?".
Je ressors de cette lecture bouleversée et triste, avec un monde qui ne sait plus qui le dirige ni où il va, simplement que les morts s'accumulent et que bientôt toute la terre ne sera qu'un vaste champ de ruines.
Un sentiment sans doute partagé par le personnage principal qui a vu en peu de temps disparaître des personnes auxquelles il s'était attaché, des personnes de valeur connues par le passé qui étaient brillantes et promises à un bel avenir et dont le destin s'est brutalement arrêté dans une tranchée de Verdun ou fusillé par un peloton d'exécution.
Une nouvelle fois, le scénario est de grande qualité, tout comme les dialogues; et les dessins sont irréprochables et mettent en valeur de façon saisissante la dureté et l'horreur des combats.
Il y a des têtes qui volent, des membres arrachés, du sang, un ciel gris qui crache une pluie discontinue qui transforme en bourbier la moindre parcelle de terre.
Parce que c'était ça les tranchées, parce que c'était ça la Première Guerre Mondiale.

"Des morts sans nom" est un quatrième tome au titre tristement évocateur de l'envers de celle sale guerre qui clôt avec brio le deuxième cycle de "L'Ambulance 13", une série littéraire de qualité qui s'attache à retracer le quotidien des soldats de la Première Guerre Mondiale, une lecture de circonstance en cette période de commémoration.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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J'aime beaucoup cette série de l'Ambulance 13 qui montre un médecin et son équipe de poilus infirmiers au plus près du front lors de la guerre 14-18. L'écriture est très belle, souvent émouvante, et les dessins sont beaux et empreint d'émotion.
Je trouve néanmoins un ralentissement dans ce nouveau tome où l'action est un peu redondante et ne se renouvelle plus trop. Il manque également la profondeur des sentiments que l'on sentait dans les premiers tomes. Un peu déçue donc de l'évolution de cette série que je trouve pourtant très belle.
Je la recommande néanmoins à tout les amoureux de cette tragique période qu'est la première guerre mondiale.
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critiques presse (3)
BDGest
28 janvier 2014
Il est dommage que ce double diptyque n'ait pas autant de visibilité que d'autres réalisations sur le même thème, car l'Ambulance 13 a toute les qualités d'une grande. On en redemande
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
22 janvier 2014
L’Ambulance 13 T4 les morts sans Nom clôt le second cycle de cette série. Une histoire réelle et fouillée, à laquelle il manque cette petite touche d’émotion qui nous ferait verser une larme sur le sort injuste de ces hommes et de ces femmes. Espérons qu’elle sera présente au prochain tome...
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
13 janvier 2014
Ordas nous entraine sur le tristement Chemin des Dames. Le scénariste nous montre comment et pourquoi les "forces coloniales" ont été envoyées en premier au casse-pipe. En peu de cases, en peu de pages, le lecteur en apprend beaucoup. Il "vit" la guerre comme jamais auparavant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La taille de la connerie est souvent proportionnelle à la hauteur depuis laquelle elle tombe.
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- Trois ans qu'on se fait bigorner pour aller chier dans le trou d'à coté. De ceux de 14, on n'est plus que deux à la compagnie. Y en a marre...
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Malade ? Oui, de dégoût. Galas est mort pour rien, des milliers d'autres mourront parce que nous n'avons pas le matériel nécessaire.
Alors, oui en effet. J'en suis malade, mon capitaine et tout autant de vous voir aussi bien portant !
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- Infirmier de première classe Galas, sergent tirailleur Al Ghériani, caporal infirmier Maïdenberg, tirailleur Thiam, que votre Dieu vous accueille quel qu'il soit.
- C'est sûr, la mort elle s'en fout. Arabe, juif, nègre, socialiste, elle met tout le monde d'accord.
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Dites à Pétain que Clémenceau approuve l'envoi en première ligne des coloniaux de Mangin : la "force noire". Les Algériens et les nègres ouvriront la marche. Ces gens ont la guerre dans le sang. Je verrai bien combien il en tombera.
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Videos de Patrice Ordas (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrice Ordas
Scénaristes : Patrick COTHIAS, Patrice ORDAS Dessinateur : Alain MOUNIER
Chirurgien, il affirme le pouvoir de la vie dans l'enfer des tranchées.
Il s'appelle Louis-Charles Bouteloup. Fraichement diplômé de la faculté de médecine, il se retrouve en première ligne, à Fleury, en janvier 1916. Il commande une ambulance hippomobile, surnommée l'As de Pique parce qu'elle est connue aussi bien pour le courage de ses infirmiers, que pour leur manque de soumission au Règlement. Bouteloup est un nom qui compte en politique, car le baron Horace, père de Louis, est député, lieutenant-colonel et proche du général Pétain. Cette relation privilégiée, loin de le protéger, fera du jeune officier une cible désignée pour les ennemis de l?élu, entre autres le redoutable Georges Clemenceau. Néanmoins, Louis accomplira la tâche épouvantable que la guerre lui impose, en essayant de préserver un humanisme auquel il est attaché jusqu?à la rébellion?
Lire des extraits ici : http://www.angle.fr/bd-l-ambulance-13-tome-1-5830732.html
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