Petite incursion dans la guerre d'indépendance américaine.
Ce 15 octobre 1781, à Yorktown en Virginie, le général anglais Cornwallis va bientôt subir une cinglante défaite et ainsi, sceller le sort des anglais sur le nouveau continent.
Dans les rangs des patriotes, Nathan Prius est volontaire dans le 2e de Virginie et combat aux côtés De La Fayette, après avoir directement servi sous les ordres du général Washington.
Il sait lire, écrire, et passe son temps à relater les événements de la guerre, pour le plus grand plaisir, financier, de son patron, George Ellis, imprimeur du Richmond News, mais dont le coeur et les convictions appartiennent à la couronne d'Angleterre.
Le retour à la vie civile de Nathan va s'accompagner d'une envie de créer son propre journal, mais c'est sans compter sur la rancoeur de son ancien employeur, toujours furieux du départ de son jeune apprenti, et de la perte d'une de ses meilleures "plume".
Un album agréable à lire, qui nous replonge d'une part dans la guerre d'indépendance américaine, et de l'autre, dans le milieu de l'information et des journaux imprimés.
Je regrette juste que la trame se déroule sur une période assez longue, qui se compte en dizaines d'années alors qu'il m'aurait paru plus judicieux de compacter le tout sur quelques semaines ou quelques mois tout au plus.
Cette couv très réussie m'avait donné envie de découvrir ce volume 1 d'une saga historique a priori passionnante : une épopée sur la création d'un journal aux Etats-Unis…
On suit Nathan Prius jeune soldat pendant la Guerre d'Indépendance, il écrit des nouvelles du front destinées à être publiées par le Richmond News dirigé par George Ellis.
C'est très intéressant malgré les nombreuses ellipses (ce tome 1 va de 1781 à 1814), la ténacité de Prius est touchante, il tient à créer son propre journal malgré les obstacles et les contre-temps. Les questions liées à la conception du journalisme sont déjà là : Faut-il rester neutre ? Faut-il tout dire, y compris raconter les défaites de sa propre armée ? La vérité est-elle la seule voie possible ?
Le dessin classique sert bien ce récit historique. L'envie de suivre cette saga est bien là, le fils de Nathan, Gilbert Prius semble devoir être le héros de la suite de l'épopée du Liberty Herald.
Au final, une série intéressante qui commence et qui permet de saisir l'importance et les enjeux de la presse écrite. Des enjeux que nous avons peut-être oublié aujourd'hui.
J'ai lu cette BD il y a déjà quelques semaines.
C'est un voyage dans les premières années d'une nation, la fin de la puissance Britannique.
Mais, l'histoire se déroule sur plusieurs dizaines d'années, et les événements mineurs sont passés sous silence : le récit ne fait que passer d'un événement remarquable à un autre? Ca allait un peu trop vite pour moi
Le sujet est intéressant : la naissance d'un journal et d'une presse qui se veut indépendante
La première pierre
Avec le Journal, Patrice Ordas amorçait une série ambitieuse qui se propose de raconter l'histoire des Etats-Unis d'Amérique à travers celle d'un journal né pendant la Guerre d'Indépendance et dont on devait suivre le développement au fil des générations et des évènements saillants de l'histoire de cette jeune nation.
Patriote, Nathan Prius a pris les armes pour lutter contre les anglais pendant de la Guerre d'Indépendance mais aussi la plume, pour relater les faits survenus au front dans un feuillet, le Liberty Sentinel, glissé dans du Richmond News de Georges Elis… Prius souhaiter créer son propre journal pour s'affranchir de la tutelle oppressante d'Elis qui n'hésite pas à s'attribuer la paternité des articles du premier à qui il devait pourtant l'essor de son journal. le mépris va se changer en haine farouche puis en lutte mortelle…
Superbement mis en image par les aquarelles de Philippe Tarral, le Journal, les premiers mots d'une Nation s'avère entraînant et captivant et on ne peut que regretter que le scénariste n'ait pas pu lire cet album… Sans doute en aurait-il été très fier. A juste titre…
On n'emprisonne pas un idéal
Quelle expression rappelle qu'il faut appeler les choses par leur nom ?