Par une belle journée, toute la petite famille pique-nique tranquillement près de la rivière. Un déjeuner sur l'herbe qui vire au tragique... Deux hommes débarquent brusquement et collent une balle en pleine tête dans le père d'Andrea. L'un d'eux viole sa mère, obligeant le jeune garçon à regarder. Cette dernière, traumatisée et blessée, se lève gentiment avant d'aller se jeter du haut de la falaise. Pour éviter qu'Andrea ne s'en prennent à eux, les deux meurtriers l'enferment dans le coffre de la voiture et appellent leur patron, Orso. Visiblement déçu de la tournure des événements, se plaignant d'avoir deux cadavres sur les bras, il abat froidement ses hommes de main avant de délivrer Andrea du coffre qui, aussitôt, le remercie d'avoir vengé ses parents. Orso ne dément pas et décide d'emmener le jeune garçon chez lui. Présenté à sa femme, sa fille et son fils, Andrea tombe aussitôt amoureux de ce dernier...
Huit ans après le premier volet de
la peau de l'ours,
Zidrou et
Oriol reviennent (enfin !) nous offrir le second épisode qui peut tout à fait se lire indépendamment. L'on fait ici connaissance avec Andrea qui, à bientôt 16 ans, va être "adopté" par Orso, un des pires mafieux criminels que connait l'Italie des années 30. En père de substitution affectueux, il veut parfaire son éducation. Mais Andrea tombe sous le charme d'Aurelio. Une relation, interdite selon les moeurs de l'époque, qui sera au coeur d'une vengeance implacable.
Zidrou nous plonge dans un récit sans concession, cynique, tragique mais, à la fois, cruel et beau. La narration, en la personne d'Andreo, se révèle émouvante. Les personnages, quant à eux, sont d'une force rare, tantôt pervers, tantôt menteurs, tantôt ardents. Si le travail d'
Oriol peut surprendre de par ses lignes anguleuses, son trait brut et charbonneux, ses couleurs vives en aplats, il montre parfaitement la colère, la douceur et la tension latente.
Une cruelle et magnifique histoire d'amour...