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EAN : 9782267043716
304 pages
Christian Bourgois Editeur (15/04/2021)
3.23/5   15 notes
Résumé :
Après quinze ans, Aurelio Blanco sort de la prison où il a été incarcéré pour son implication dans l'escroquerie d'Olinka, un complexe de luxe construit suite à l'appropriation de terrains publics. À nouveau libre, il compte bien récupérer ce qu'on lui a volé : son foyer, sa fille, sa vie. Après tout, par loyauté aux Flores, sa belle-famille, il avait endossé la faute contre la promesse de sortir tôt de prison... avant qu'on l'abandonne à son sort.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Olinka, c'est un complexe de luxe dont la construction à, Guadalajara, se fonde sur diverses escroqueries, notamment via l'appropriation illégale de terrains publics. C'est un complexe de luxe qui ne sera jamais terminé car l'escroquerie sera découverte avant, et l'un de ses instigateurs sera mis à l'ombre. Enfin, instigateur, plutôt un homme complaisant qui, par loyauté envers son beau-père, va payer pour lui cette escroquerie. C'est ainsi qu'Aurelio Blanco restera quinze ans en prison, ce alors qu'il lui avait été promis qu'il n'y resterait que bien moins longtemps. A sa sortie, qui signe le point de départ du roman, nous le suivrons, d'abord pendant sa réacclimatation à la société, pas toujours facile après un tel laps de temps, puis face à la vengeance qu'il a ourdie contre son beau-père, qui ne se passera pas du tout comme prévu.

Dans ce roman, passé et présent se mêlent pour mieux nous conter Olinka, ce rêve de complexe de luxe qui n'arrivera pas à terme, et comment, dans cette ville mexicaine gangrénée par la corruption, il est possible de devenir démiurge, à condition d'avoir plus d'argent et de pouvoir et que les autres. Nous oscillons ainsi entre descriptions d'une Olinka rêvée, idéale, comme elle aurait dû être, et ce qu'elle est finalement devenue, laissée à l'abandon, n'ayant que quelques habitants, dont le beau-père d'Aurelio. Nous découvrons également comment, en quinze ans, chaque personnage du roman a évolué, principalement de l'ascension à la chute, jusqu'à une fin plutôt inattendue, non dénuée d'humour et de légèreté du fait de ce surprenant dénouement. Les différentes temporalités sont bien amenées et permettent une lecture fluide et plaisante, même si je ne pense pas en garder souvenir très longtemps, l'ensemble manquant malheureusement d'originalité et de densité pour vraiment m'interpeller sur le long terme.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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« Olinka » décrit la réalité du Mexique contemporain, rongé par les guerres et l'argent des cartels, autant que par la corruption des autorités et la violence de la police, avec une rare puissance narrative. Aurelio Blanco, son protagoniste, a passé près de quinze ans en prison, pour avoir accepté de porter la responsabilité d'une escroquerie, dans le financement frauduleux d'Olinka, un complexe urbain de grand luxe, aux portes de Guadalajara, la capitale du Jalisco, l'un des états les plus dangereux du pays. Ainsi sauvait-il la mise de son beau-père, le patriarche de la famille Flores, dont son avocat, au moment où il quitte le centre pénitencier, lui conseille de se méfier, lui prédisant qu'il n'a comme intention que de vouloir définitivement l'éliminer. Aurelio, pourtant, n'a lui-même qu'une obsession : récupérer ce qu'il pense lui avoir été volé, son temps (le vieux Flores lui avait promis de tout effectuer pour le faire libérer rapidement), sa fille (que sa femme, l'ayant quitté, l'empêchait de voir), l'argent qu'on lui avait promis. Avec dans la tête un fort désir de vengeance, nourri par toutes les brutalités subies en prison… Pourtant, l'histoire prendra un tout autre tour ! La grande force du roman d'Antonio Ortuño est de proposer à la fois le portrait d'une victime, cet Aurelio Blanco, devenu l'homme-objet sexuel, le « Chien » de sa voisine adolescente, beaucoup plus riche, qui se mariera avec elle pour l'avoir mise enceinte, avant de finir en prison comme bouc-émissaire des malversations familiales, et le portrait acide d'une ville, Guadalajara, cité au glorieux passé fantasmé, mais creuset de tous les maux du Mexique actuel, avec ses projets immobiliers démesurés et la gangrène de l'argent, des trafics de toute nature, de la violence de l'Etat, des cartels et des gangs. le roman noir est toujours au meilleur quand il marie ainsi le destin d'un individu ou d'un clan aux affres d'un monde social, et Antonio Ortuño, après « La file indienne » et « Mejico », montre une nouvelle fois qu'il sait appliquer cette recette avec succès !
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En réponse au rêve utopique d'un artiste de créer une ville prestigieuse pour les génies, un promoteur véreux décide de créer un complexe de villas luxueuses, près de Guadalajara, ville en pleine expansion.
Il s'entoure de financiers corrompus et d'hommes de main violents pour parvenir à ses fins. Mais une enquête interrompt le projet.
Et c'est à son beau-fils, surnommé le Chien par sa femme, qu'il demande d'endosser la responsabilité de l'escroquerie.
Après 15 ans de prison, Blanco veut se venger et récupérer sa femme et sa fille.
Mais il est toujours le pauvre petit voisin, épousé faute de mieux pour sauver la réputation d'Alicia enceinte. Et celui qui a toujours été manipulé par son beau père.
Sa vengeance prendra donc une forme inattendue et l'argent et la corruption continueront à régner, balayant les utopies.
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Guadalajara (Mexique). Pour sauver la tête de Flores, son beau-père mouillé dans une vaste escroquerie de blanchiment d'argent sale, Blanco accepte de servir de fusible pour la justice. Condamné à 15 ans de réclusion dans les geôles mexicaines, il est persuadé que sa famille va activer ses contacts à tous les niveaux pour le faire libérer. Malheureusement, il est presqu'abandonné à son triste sort. A sa sortie de prison, Blanco reprend contact avec son beau-père et réclame l'argent promis quinze ans plus tôt. Il retrouve une famille éclatée, des affaires en déliquescence et le nouveau compagnon de son ex-femme. Affaibli par toutes ces années de détention, Blanco peine à trouver ses marques et devra puiser dans ses réserves les forces nécessaire pour sortir par le haut de cette situation…
Tandis que se déroule l'action au présent, l'auteur développe à la fois la jeunesse de Blanco et son arrivée dans la famille Flores, puis le montage crapuleux de la construction d'une résidence de luxe bâtie sur des terrains acquis frauduleusement et qui signe le début de la fin pour le clan Flores. Un roman noir édifiant sur la corruption généralisée au Mexique…
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Je connaissais surtout la #PulpFiction américaine, et c'est avec bonheur que je découvre que la littérature mexicaine peut faire mieux encore dans le genre.
Olinka, c'est l'histoire d'un terrain qui suscite des passions. Pour lequel un homme sort juste de prison après quinze années - quinze années à porter le chapeau, et durant lesquelles, bien sûr, sa vie d'avant est partie à vau-l'eau.

Un type sympathique d'ailleurs, le genre d'antihéros déterminé mais maladroit, pris dans une affaire de corruption qui le dépasse. L'auteur ne se prive pas de dénoncer ainsi les travers qui gangrènent le Mexique contemporain.
Et que l'intrigue dépote ! J'ai dévoré ce roman sans m'en rendre compte, entraînée par une plume croustillante dans ce vrai-faux règlement de comptes.

Ni complément noir, ni totalement déjanté, ce roman oscille tranquillement entre ces deux univers.
Corsé, mais jamais amer.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tu sais quoi ? Je vais t'appeler mon Chien, dit Ali. Mon Chien. Je n'ai pas eu le droit d'en avoir un parce que ma mère est allergique. Et je n'ai jamais compris pourquoi les gens trouvent que c'est une insulte. Si tu ne le prends pas mal, j'aimerais bien t'appeler mon Chien. Comme tu voudras, lui répondit Yeyo à voix basse. Je t'aime, mon Chien, ajouta Ali, et elle sentit le tranquillisant faire enfin effet sur son système nerveux. Une vague de chaleur la submergea et son mal-être disparut. Cette sensation, cette simple absence de douleur était si agréable. Mon chien, dit-elle à Yeyo, tandis que Carlos apparaissait dans l'encadrure de la porte avec le petit-déjeuner.
(pp.143-144)
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Une fraude, n'importe quoi. Quelque chose qui fasse oublier que les disparus avaient été relaxés. A cet instant, Flores se retourna vers son gendre. Le cobra avait amorcé sa parade. Ecoute, Yeyo, je suis empêtré là-dedans depuis des mois. C'est très dur. Je ne vais pas te mentir. Il y a des matins où je préférerais ne pas me lever.
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