Les liens du sang, tome 9

La maman de Seichi avoue enfin sa culpabilité mais le jeune garçon est toujours traumatisé par la situation et il se rappelle un épisode du passé, qui est vraiment sa mère ? Son attachement naturel à sa mère, parfois un peu morbide, se remet en question. La simulation de l'accident est une véritable épreuve pour lui... Toujours ces regards qui expriment beaucoup de choses. A suivre !

Que c'était difficile émotionnellement de se replonger dans cette série après un tome 8 au-dessus du lot.

Le premier chapitre met dans l'ambiance. On a appris à détester l'attitude de la mère et du père, mais il en est tout autant de la famille du cousin. le règlement de comptes a lieu et cela fait froid dans le dos. Au final, c'est réaliste et cohérent. le père brille toujours par son absence. Comment ose-t-il laisser son fils seul ?
Ah, il le fait depuis le début en fait, oui c'est vrai...

L'agent de la police est bien écrit et permet à l'histoire d'avancer. Il met le cadre et les limites à Seiichi tout en étant bienveillant. Au final, c'est peut-être la seule personne juste de l'entourage du garçon à ce moment-là. Cela lui permet petit à petit de se révéler et de se distancer de sa mère. Malheureusement, cela refait sortir quelque chose, un traumatisme lié à l'enfance dont les indices été semés dès le début de la série, avec le fameux chat... On l'avait sous nos yeux dès le début.

On a également le droit à un chapitre sur Yuiko. Entre désir et emprise, cela promet également de ce côté là et nul doute que la mère reviendra d'une manière ou d'une autre ! C'était à nouveau une grosse claque, j'ai adoré !

9eme tome. Voici le moment tant attendu ! La vérité a éclaté au grand jour et la chère maman de Seiichi a décidé de libérer son fils du trauma en assumant ses actes. Toute la famille de Shige réagit violemment à ses aveux et la traine au poste de police. Mais Seiichi est-il réellement libéré ? Témoin-clé de l'affaire, il va reconstituer toute la scène et se rendre compte que l'être brisé, c'est aussi lui. Ce tome est pas mal du tout, toujours aussi glaçant et perturbant avec les jeux de regards car c'est vraiment sujet à interprétation de chacun mais ça donne une nouvelle dynamique à cette histoire glauque.

Après les révélations fracassantes du tome précédent, la famille de Shigeru a une réaction plutôt violente.
Si je les comprends un peu, j'ai toujours du mal avec ceux qui entendent régler leurs comptes tous seuls.
Heureusement que la tante de Sei retrouve rapidement ses esprits et l'affaire est remise entre les mains de la police.
Dans ce tome, on ne voit pas beaucoup Seiko, sinon dans les souvenirs de son fils.
Et dans ses souvenirs, on apprend des choses nouvelles sur la relation entre Seiko et Sei ... et c'est du lourd !
Entre ces souvenirs qui lui reviennent, la déposition qu'il doit faire au commissariat et une réflexion de l'inspecteur qui va avoir un sacré impact sur le jeune garçon, Sei est assez déboussolé.
On sent qu'il est pris en étau entre son soulagement de dire enfin la vérité et l'emprise que sa mère a sur lui, même quand elle n'est plus dans les parages.
On pourrait croire qu'avec les aveux de Seiko son fils allait pouvoir commencer une nouvelle vie mais je doute que les choses soient aussi simples que ça (après tout, en VO, ils en sont au tome 12 et la série est toujours marqué en cours).

La vérité a enfin éclaté, et des aveux ont été fait. Est-ce le début de la guérison ? Pour le moment il est dur de répondre à cette question car il y a encore bien des étapes. Seiichi arrive enfin à parler et dire la vérité, mais on devine qu'il y a encore beaucoup de non-dits, notamment autour de sa relation avec sa mère.

Un tome dans la lignée des précédents, donc très bon, avec de magnifiques dessins, qui font la part belle aux expressions des personnages. C'est une vraie réussite.