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EAN : 9782207136973
304 pages
Denoël (01/03/2018)
3.14/5   116 notes
Résumé :
Emilia est un prodige des arts forains. Belle éléphante de trois ou quatre tonnes, elle maîtrise mille acrobaties et danse la troïka et le gopak à la perfection. Son spectacle ravit aussi bien les spectateurs de son cirque que les passants dans les gares ou les passagers du Transsibérien.
Mais les lois se durcissent en matière de spectacle animalier, et Emilia, en sa qualité d’éléphante, se retrouve brutalement au chômage… Lucia, sa dompteuse, ne peut se rés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 116 notes
Emilia l'éléphante n'a que sept mois lorsqu'une nouvelle loi est promulguée en Finlande, le 12 septembre 1986. Il est désormais interdit de présenter des spectacles mettant en scène des animaux sauvages. Les cirques ne sont pas épargnés par cette loi et, pour le directeur du Suomi-Sirkus où travaille Lucia Lucander, les choses sont claires : on ne présentera plus au public des animaux à des fins lucratives. Puisqu'il n'est plus possible de se produire en Finlande, il faudra donc se produire ailleurs ! C'est le point de départ de roman mais également de l'aventure vécue par Emilia et Lucia. Elles commencent à parcourir la Tchétchénie, le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Arménie, et trouvent un peu de stabilité lorsque Lucia a l'idée de louer un wagon à bestiaux aux chemins de fer soviétiques. Ce sont des jours heureux vécus d'un bout à l'autre de l'interminable voie transsibérienne. Un personnage masculin rejoint vite le duo, il s'agit d'Igor Lozowski, chef de wagon engagé comme palefrenier et bientôt marié à Lucia. Mais voilà, la Finlande manque à l'ancienne étoile du cirque et un problème de visa va compromettre le mariage qui l'unit à Igor. Qu'importe ! Lucia et Emilia retourneront en Finlande, coûte que coûte, et enchaîneront les aventures et les rencontres.
On est très loin de ce que j'ai l'habitude de lire mais la curiosité n'étant pas un vilain défaut, j'ai souhaité pousser la porte de l'univers d'Arto Paasilinna dont j'ai souvent entendu parler ces dernières années. Je ne sais pas si ce roman est caractéristique de son oeuvre, mais j'ai trouvé qu'il y avait un équilibre assez convaincant entre des passages complètement loufoques et des réflexions très humaines. Les péripéties qui s'enchaînent frôlent l'absurde, on se demande même parfois si ce n'est pas too much, les personnages sont présentés de façon très caricaturale, à l'exception de Lucia, mais cela fonctionne plutôt bien. Ces péripéties sont finalement les étapes d'une aventure vécue à la croisée de différents chemins, entre frustration et entraide, complications et amitiés. Ce roman n'est pas un coup de coeur mais j'ai apprécié cette lecture et notamment le lien unissant Lucia et le pachyderme qu'elle a vu naître. Je suis maintenant curieuse de découvrir les romans plus connus de l'auteur comme Petits suicides entre amis

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Lucia Lucander, soigneuse et dresseuse de cirque, veille sur Emilia, une éléphante de dix ans. Malheureusement une décision de 1995, interdisant les animaux dans les cirques dans les pays de l'Union européenne, oblige le duo a exercé ses tours dans les cirques en Russie. Après quelques années hors de Finlande, la soigneuse décide de revenir dans son pays pour s'occuper de l'éléphante mais soigner et héberger un pachyderme de trois tonnes six n'est pas facile et la soigneuse doit se résoudre à emmener Emilia en Afrique afin de lui rendre sa liberté.

Je me régalais de découvrir les aventures burlesques et loufoques de l'éléphante Emilia et sa soigneuse, l'étoile du cirque, dans la lignée du roman le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, que j'avais adoré...
Énorme déception, un éléphant, ça danse énormément est une succession d'aventures trop réalistes, qui manquent de surréalisme et de loufoquerie, le rythme des situations est assez poussif. Certes, au gré des aventures et du voyage pour embarquer Emilia du fin fond de la Finlande à Port Elizabeth (Afrique du Sud), c'est un peu d'histoire qui est évoquée, celle de la Finlande et celle de la Russie, ex URSS, ou des lieux marquants de la seconde guerre mondiale qui sont traversés, mais le roman hésite entre réalisme et humour et au final, c'est un récit qui devient vite ennuyeux.
Ce road trip aurait pu être intéressant si il y avait eu un grain de folie et une narration déjantée. Malheureusement, le récit ne sort pas de la réalité, passe à côté du potentiel comique du sujet et tombe à plat.
Un manque de rythme et un roman à très vite oublier.
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L'univers de l'auteur finlandais Arto Paasilinna est fascinant. Ses romans proposent des prémisses originales et farfelues, très drôles, tellement que j'ai toujours envie de découvrir ce dont il retourne. Malheureusement, plusieurs de ses idées finissent par me décevoir, se transforment en mésaventures sans queue ni tête. Et c'est le cas de celle-ci, Un éléphant, ça danse énormément.

Pourtant, le début m'avait plus, on plonge immédiatement dans le coeur de l'intrigue sans long préambule. Un cirque finnois doit se défaire de ses animaux (petite flèche à l'endroit des règlementations critiquées de l'union européenne?), incluant une éléphante de trois tonnes, Elena. Sa dompteuse Lucia refuse d'abandonner sa partenaire et la suit dans un long périple qui les mène en Sibérie et en Inde avant de revenir dans en Finlande. Et là, l'histoire s'enlise. J'avais l'impression que l'histoire tournait en rond, devenait répétitive. L'improbable et sympathique duo se promène de ferme en ferme, rencontre des locaux colorés, certains s'attachent à eux et partages leurs aventures. C'est le cas d'un type dont j'ai oublié le nom et de son épouse Katherine. Il pouvait se passer plusieurs pages (parfois des dizaines de pages) sans que l'éléphante soit présente, l'accent étant mis sur les nouveaux amis.

Il y a bien quelques endroits où mon attention s'est réveillée. L'humour était au rendez-vous sporadiquement (moins que dans d'autres romans de Paasilinna, il me semble). Je pense, entre autres, à l'épisode ou l'éléphante, apeurée par un chien, monte sur toit de grange qui cède, et reste coincée. Il y en a quelques uns dans le même genre. C'était cocasse. Je m'attendais à plus du côté de l'humour mais bon... Au moins, le roman était facile à lire, c'est ce qui m'encourageait à passer au travers.
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J'adore Arto Paasilinna, j'ai lu beaucoup de ses romans , avec un faible pour petit suicide entre amis ou encore la cavale du géomètre. Arto Paasilinna est né dans un camion , en exil pendant la guerre de continuation en 1942. Cette naissance marquera sa vie d'auteur, le thème de l'exil étant récurrent dans chacun de ses romans.
J'étais parti pour faire une chronique un peu décalé, voulant stigmatiser la redondance de l'auteur dans son aptitude à faire circuler dans sa Finlande un animal (ici un éléphant, mais ce fut un ours ou un lièvre) et le mettant dans des situations cocasses . A faire des rencontres insolites qui permettent de tancer l'Union européenne ou les russes. C'est le cas ici , l'éléphant étant interdit d'évoluer dans un cirque d'après l'UE, sa maitresse part avec lui dans un road trip cocasse, mais déjà vu dans d'autres romans.
Je vérifie toujours ce que j'écris sur un auteur et là, stupeur, j'apprends la mort de Monsieur Paasilinna à l'automne dernier.
Je vous avoue mon désarroi et ma tristesse. Cet auteur m'a donné goût à la lecture "d'ailleurs " et "Petit suicide entre amis " restera gravé dans ma mémoire.Je l'avais laissé un peu de coté ces dernières années, ses romans étant toujours ciblés sur les mêmes thématiques , road trip, nature , loufoquerie, humanisme, écologie.
Je vais me coucher triste ce soir , mais surtout un peu plus seul.
Merci Arto.
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Faisons les comptes : Arto Paasilinna a publié 35 romans en Finlande mais plus aucun, hélas, depuis son accident vasculaire cérébral en 2009. 18 d'entre eux ont été traduits en français, dans un savant désordre chronologique, le dernier d'entre eux, Un éléphant ça trompe énormément ayant connu sa première édition originale en 2005. Pour qui a lu l'intégralité des livres de l'auteur (en français), celui-ci n'étonnera évidemment pas, avec son point de départ farfelu : l"histoire d'une éléphante, rangée des cirques, et de sa dompteuse, dans un périple à travers la Finlande, comme dans un road-movie assez éloigné de Thelma et Louise. On retrouve des péripéties cocasses qui se succèdent à un rythme soutenu et des rencontres avec des habitants placides et plutôt bienveillants vis-à-vis du pachyderme, très sympathique au demeurant et bon danseur qui plus est, et de son accompagnatrice. En Suède, où l'on se prend plutôt au sérieux, on considère généralement les voisins finlandais comme d'inoffensifs "hommes des bois." Paasilinna s'amuse de cette réputation et ses romans enfoncent le clou avec des personnages qui n'ont certes pas inventé la poudre à canon mais qui se révèlent plutôt conciliants, débrouillards et dotés d'un fort caractère à l'occasion. Si les livres du finlandais sont assez loufoques dans l'ensemble, ils sont surtout agréables à lire, apprennent des choses sur l'histoire du pays (notamment la deuxième guerre mondiale) et distillent quelques piques à l'égard de l'Union européenne et de la Russie, par exemple. Un éléphant ça trompe énormément est une production relativement mineure dans l'oeuvre de Paasilinna mais elle reste plaisante et fort distrayante, ce qui n'est pas rien. Encore un effort cher éditeur Denoël, il reste encore 17 romans à traduire !
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les éléphants naissent la trompe en avant. Et c'est ainsi que la petite Emilia vint au monde, vive et alerte, en février 1986. Il était minuit passé et il faisait bon chaud dans l'écurie des pachydermes du Suomi-Sirkus, qui avait planté son chapiteau dans la ville de Kerava. La soigneuse Sanna Tarkiainen, alias Lucia Lucander, avait veillé toute la soirée, prête à aider la mise bas. C'était une jeune femme vigoureuse, âgée de vingt ans à peine, originaire de Lemi en Carélie du Sud. Petite fille, déjà, elle avait travaillé au cirque pendant les vacances et, quelques années plus tard, elle avait été admise dans la troupe à titre permanent. Elle rêvait parfois d'accéder au statut d'étoile de la piste, même si elle aimait aussi beaucoup les animaux.
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(En URSS)
Les convives firent honneur aux entrées. Ils constatèrent unanimement que malgré les conditions de vie qui se dégradaient d'année en année, avec des magasins pratiquement vides, des files d'attente interminables et des roubles de plus en plus rares, on pouvait quand même parfois faire bombance.
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Quand la gueule de bois arrive, c’est en silence. Elle se glisse sous votre peau, vous rampe dans le ventre, sans un bruit. Mais elle est là, on le sent et on le sait. Si c'est de nuit, elle vous fait monter la sueur au front et vous empêche de dormir. De jour, on a les yeux qui brûlent, la respiration oppressée, pas la force de se lever pour aller pisser. Il faut se laisser rouler par terre et se traîner à plat ventre jusqu'à la cuisine ou dehors pour ne pas souiller son pantalon.
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Le directeur Werneri Waistola se déclara désolé. Il ne pouvait plus emmener Emilia en tournée, maintenant que la loi interdisait de la présenter au public à des fins lucratives. Elle était trop grosse pour rester dans un cirque ambulant comme animal de compagnie. On pouvait d’ailleurs en dire autant de sa femme, ajouta-t-il. Emmi ne connaissait pratiquement aucun tour d’adresse, elle restait allongée toute la journée sur le canapé de sa caravane à lire des torche-culs et à s’enivrer de liqueur, au point qu’on ne pouvait même pas songer, le soir venu, à la laisser entrer sous le chapiteau, du moins sans surveillance. Waistola n’alla cependant pas jusqu’à dire que quitte à choisir il aurait préféré emmener l’éléphante plutôt que son épouse.
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La protection des vers de terre de la planète était une activité importante, mais hélas peu visible. Alors que si on libérait un éléphant, ou pourquoi pas une
baleine, les journaux rivaliseraient de gros titres et le mouvement écologiste obtiendrait la publicité qu’il méritait.
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