Amis Français, si vous êtes marins, passez votre chemin car, même dans les uchronies, la flotte française se retrouve plus souvent au fond des océans que naviguant fièrement, pavillon flottant au vent !
C'est en effet par les débris de l'escadre française de Bombay que débute cet épisode ! Un seul survivant, mais pas n'importe lequel : Surcouf !
Mais où donc sont passés nos deux fiers héros, Saint-Elme, le militaire et
Charles Nodier, le civil, savant, vivante réincarnation de personnages qui connurent mille vies ? Ils sont chez les British, dans les Indes qu'ils possèdent encore, en mission spéciale. Bref ! Ils sont là en tant qu'espions, ayant pris l'identité de deux officiers britanniques faits prisonniers (voir tome 1). Après un voyage difficile, comptant une rencontre avec le Yéti, ils se retrouvent à contempler lady
Mary Shelley, femme savante, féministe avant-gardiste progressiste qui, en plus de sa splendide nudité ne manque pas de leur réserver d'autres surprises…
Critique :
Commençons par être désagréables : je ne me fais absolument pas aux
dessins de Kordey… Ce style « comics » me désole pour une telle BD qui mériterait un traitement bien plus soigné, comme on est capable de le faire dans nos bandes dessinées européennes… Voilà ! J'ai craché mon venin ! Je me sens mieux… Poursuivons !
Nous sommes dans une uchronie qui ne se refuse rien. Comme d'habitude, certains trouveront cela excessif alors que d'autres entreront dans le jeu et apprécieront…
Cette fois, nous allons découvrir les premiers cuirassés modernes avec des tourelles pivotant presque à 360 degrés et dotées de canons à très longue portée. « Les poissons avec une trainée argentée », vous avez une idée de ce que cela pourrait bien être ?
Jean-Pierre Pécau, ne se refusant rien, met en scène lady
Mary Shelley, personnage historique remarquable qui était une radicale (on pourrait dire qu'elle était à l'extrême-gauche sur le plan politique) une féministe également. Mais… Elle est surtout connue comme étant l'auteure de… « Frankenstein » ! Hé ! Oui ! Mesdames et Messieurs, le sieur Pécau engage du beau monde dans ses scénarii !
J'ai omis d'écrire dans le 1er tome que
Charles Nodier, l'un de nos deux héros, exista bel et bien. Il était écrivain et fut notamment l'auteur d'un pamphlet, « La Napoléone », pour lequel il se dénonça auprès du Premier Consul, ce qui lui valut 36 jours à l'ombre aux frais de l'Etat français. Il est considéré comme un des grands précurseurs des romantiques français.
Victor Hugo, notamment, reconnut son incontestable influence. Académicien, il fut l'auteur d'une somme conséquente d'écrits parmi lesquels on trouve de ce qu'aujourd'hui on appellerait de la « fantasy ». Il mit, notamment, les vampires à l'honneur…
Il est régulièrement fait allusion à lord
George Gordon Byron, poète britannique ô combien célèbre, qui endosse le rôle de maître-espion depuis le premier tome, mais que l'on ne croise pas physiquement dans ces deux premiers épisodes… Pour mémoire, il fut le père de lady Ada Byron, connue pour avoir réalisé le premier programme informatique, lors de son travail sur un ancêtre de l'ordinateur : la machine analytique de Charles Babbage. Hé tiens, comme c'est étrange, dans cette histoire, il y a une …CENSURÉ…