J'avais quitté Jeanne Pelat au début de sa vie d'adulte quand cette "figure" du Téléthon commençait ses études. Dans son premier livre, elle nous parlait de ses souffrances, de sa vie et aussi un peu de sa foi. J'avais surtout retenu son courage et sa force de vie.
Dans ce livre-là, elle aborde un tout autre sujet avec lequel je ne suis pas tellement à l'aise : celui de la souffrance et la foi. Avant de s'attaquer réellement à ce thème, elle présente avec ses mots sa foi dans le Christ et le récit de sa Passion. Puis elle montre comment les malades sont image du Christ, notamment pour les soignants. Après avoir exprimé sa confiance en Dieu grâce à Marie, elle arrive au centre de sa vie, où se mêlent à la fois une extrême souffrance et une très grande foi. Heureusement, elle ne dit pas que la souffrance est nécessaire à la foi ! Mais elle essaie de montrer comment dans sa souffrance elle rencontre Dieu et peut avoir une vie qui est quand même féconde.
Je ne partage pas toutes les réflexions de Jeanne sur ce sujet délicat, notamment sur l'offrande de la souffrance. Mais j'admire son courage et sa foi, qui l'a même poussée à entrer dans la vie religieuse.
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Notre Dieu n'est pas perché sur un nuage, loin de partager notre condition, ou se prélassant dans l'Éternité vêtu d'un peignoir de nuages blancs. En tant que chrétiens, nous croyons en un Dieu qui est d'une telle tendresse qu'il s'est abaissé à notre condition, il a pris chair, s'est fait enfant et vulnérable, pour venir au cœur de notre quotidien, partager notre vie, nos joies, nos peines. Il nous a tout donné, a tout accepté pour nous sauver, même la mort sur la croix, persécuté par ceux qu'il venait sauver.
Nos parents nous ont éduqués dans les valeurs de l'amour, la foi, l'espérance, la joie, la paix et le partage.
La tradition n'a jamais pesé sur notre fratrie. Jamais on ne nous a imposé la foi. La foi ne s'impose pas, elle ne s'apprend pas. La foi se donne, la foi s'offre, le foi se reçoit et s'accueille. Comme l'amour, elle ne peut s'épanouir que dans la liberté. Et comme l'amour, elle nous embrasse un beau jour et nous fait entrer dans la Vie. C'est parce que nos parents se sont aimés que nous sommes là. Et c'est parce qu'ils nous ont donné gratuitement leur amour que nous nous sommes épanouis.
Il est inutile de rechercher la souffrance, car la douleur reste douleur, il ne faut pas vouloir lui donner de valeur, en tirer du plaisir ou de la gloire ! La souffrance est fondamentalement une agression pour la vie de l'homme. Chercher volontairement la souffrance, c'est chercher la mort, et c'est oublier que Dieu a souffert pour nous délivrer de tout mal '...) Suivre Jésus n'implique pas de se crucifier à ses côtés, c'est porter, dans la confiance et l'abandon, la souffrance qui est la nôtre, dans la situation qui est la nôtre, et dans la mesure où on ne peut pas l'éviter.