Dylan Stark est maintenant loin du bagne, c'est l'hiver, il neige encore, avec Alwoy, il a trouvé du travail dans un élevage de chevaux.
Cet épisode met du temps à démarrer, mais c'est pour mieux nous surprendre, nous toucher. Les tensions sont toujours très bien décrites, le fils du propriétaire s'est mis sur le dos une bande d'individus peu fréquentables, mais le coeur de l'action se situe ailleurs : l'intérêt se concentre sur l'élevage équestre, on découvre les méthodes de l'époque, et les personnages sont tous très attachants, même les chevaux.
Pierre Pelot, avec l'agencement des mots, posant des images, des bruits, des silences, le frémissement du vent, le froid, les lumières et tout ce qui fait frémir nos sens, parvient à nous faire sentir la sensibilité des instants, les doutes et les espoirs de ses personnages, l'émotion monte crescendo. L'écriture est belle, rythmée avec délicatesse, j'avoue que sa qualité ne cesse de me surprendre.
Cette fois-ci,
Pierre Pelot m'a bien eu. Dans ce roman, il doit y avoir quatre coups de feu, pas plus, dont un pour le hibou, ce n'est pas du western spaghetti, pourtant les tensions sont pesantes, mais c'est surtout une atmosphère, un genre presque naturaliste dans un registre pourtant à priori d'aventures. Je me disais, dans la première moitié de ce roman, qu'il était un peu en dessous du précédent de la série, une histoire de chevaux, c'est limite fleur bleue, et J'avoue que le final m'a pris aux tripes, la petite larme n'était pas loin.
Merde, je ne vais pas pleurer pour un canasson quand même !Pierre Pelot fait surgir de l'univers du western, des sensations, des émotions, c'est court, ça se lit vite, mais c'est fort, intense, et en plus, c'est beau.