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EAN : 9782729103644
Editions de La Différence (24/01/1997)
4/5   7 notes
Résumé :
Choix de poèmes traduits de l’italien et présentés par Bernard Simeone.

Sandro Penna (1906-1977).
D’une vie sans relief, sans carrière, et presque sans mystère à force de lumière panique, ce poète solitaire – mais tôt reconnu de ses pairs –, construit un chant de passion.

Pasolini voyait dans l’art de Sandro Penna l’un des sommets du lyrisme italien.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne connaissais pas ce poète à la vie "sans relief, sans carrière et presque sans mystère à force de lumière panique" dit la 4ème de couverture. Je savais seulement que Sandro Penna était pour Pasolini un des sommets du lyrisme italien, et que, comme le cinéaste-poète, il avait un faible pour les ragazzi, les fanciulli aux yeux de braise qui déambulent lascivement dans les ruelles romaines..

Lire la courte anthologie bilingue - une excellente traduction et une préface éclairante de Bernard Simeone- intitulée "Une ardente solitude" a été pour moi une vraie découverte: ni faux-semblants, ni détours, ni déguisements, ni vaines pruderies, dans une époque où on ne badinait pas, pourtant, avec la morale et la sexualité -Penna est né en 1906 et mort en 1977 - mais au contraire une sensualité libre, une homosexualité assumée, une joie sereine, une empathie qui le fait être immédiatement au coeur des choses et en même temps une mélancolie, une lucidité qui lui font ressentir à quel point il en est exclu:

"Amour de la terre, joie pleine
incomprise. Oh comme tu portes
loin! Un jour
les pins solitaires ne verront pas
-la pluie les lèche, le soleil les endort-
avec l'amour danser ma mort."

Il perçoit jusqu'au malaise ce qui s'attarde à la surface solaire du monde:

"Amour, jeunesse, mots joyeux,
quoi donc brille sur vous et vous dessèche?
Reste une odeur comme de la merde sèche
le long des haies lourdes de soleil."

Bref, rien de tranquillement innocent, mais pas de sombre fébrilité non plus. Une façon étonnante d'être dedans et dehors à la fois. de jouir et de désespérer en même temps.

Une pépite: je comprends que Pasolini ait aimé...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Donna in tram
Vuoi baciare il tuo bimbo che non vuole:
ama guardare la vita, di fuori.
Tu sei delusa allora, ma sorridi:
non è l'angoscia della gelosia
anche se già somiglia egli all'altro uomo
che per "guardare la vita, di fuori"
ti ha lasciata cosi'.

Femme dans le tram
Tu veux embrasser ton enfant qui ne veut pas:
il aime regarder la vie, dehors.
Alors, tu es déçue, mais tu souris:
ce n'est pas l'angoisse de la jalousie
même si déjà il ressemble à l'autre homme
qui pour "regarder la vie, dehors"
t'a laissée ainsi...
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Come è bello seguirti
o giovine che ondeggi
calmo nella città notturna.
Se ti fermi in un angolo, lontano
io restero', lontano
dalla tua pace, - o ardente
solitudine mia.

Qu'il est beau de te suivre
ô jeune homme qui ondoies
sans hâte dans la ville nocturne.
Si tu t'arrêtes au coin d'une rue,
je resterai, loin
de ta paix - ô mon ardente solitude.
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Il cielo è vuoto. Ma negli occhi neri
di quel fanciullo io preghero' il mio dio.

ma il mio dio se ne va in bicicletta
o bagna il muro con disinvoltura.

Le ciel est vide. Mais dans les yeux noirs
de cet enfant moi je prierai mon dieu.

Mais mon dieu s'en va à bicyclette
ou arrose le mur avec désinvolture.

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Deserto è il fiume. E tu lo sai che basta
ora con le solari prodezze di ieri.
Bacio nelle tue ascelle, umidi, fieri,
gli odori di un' estate che si guasta;

Désert est le fleuve. Et, tu le sais, trêve
à présent des éclatantes prouesses d'hier.
J'embrasse dans tes aisselles, humides, fiers,
les parfums d'un été qui se gâte.
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Nuit : rêve de ténèbres
éparses illuminées.
Entendre la voix claire
venue de la mer. D’un livre
aimé voir des mots
disparaître… – Oh étoiles en fuite
l’amour de la vie!
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Video de Sandro Penna (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sandro Penna
L'écrivain, journaliste et traducteur Pierre Lepori, en dialogue avec Christian Ciocca. Ouvrage cité durant l'entretien:
«Poesie / Poèmes» Sandro Penna, traduit de l'italien par Pierre Lepori
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