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Alain de Libera (Traducteur)
EAN : 9782080707031
554 pages
Flammarion (04/01/1999)
4.42/5   26 notes
Résumé :
Le 27 mars 1329, le pape Jean XXII condamnait comme hérétiques dix-sept propositions extraites des oeuvres de Maître Eckhart et en réputait onze autres "tout à fait malsonnantes, très téméraires et suspectes d'hérésie".
Ainsi s'achevait le premier procès d'inquisition intenté au Moyen Age contre un dominicain, maître en théologie de l'Université de Paris, né en 1260 et mort en 1328. Ce volume consacré à l'un des plus grands philosophes du Moyen Age regroupe u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'oeuvre de Maître Eckhart a été accusée par une bulle du pape Jean XXII en 1329. Quinze articles furent condamnés et onze articles furent suspectés d'hérésie. Ce n'est pas une lecture trop rapide qui a mené Jean XXII à émettre ce jugement mais sans doute davantage l'originalité d'expression de Maître Eckhart. Par son oeuvre, Maître Eckhart a essayé de convertir les chrétiens en laissant une place importante au Verbe, seulement suggéré, aperçu dans l'âme qui s'entend et qui, en s'entendant, se fait entendre à Dieu. Comment comprendre cela ? Ce n'est pas facile. Il faut trouver une manière différente de s'exprimer et prendre le risque d'être mal compris.


On comprend donc que l'oeuvre de Maître Eckhart puisse être qualifiée d'hérétique car certaines sentences semblent se défier de Dieu. Dans ses sermons, on peut par exemple lire que : « C'est en tout point l'intention de Dieu que l'âme perde Dieu. En effet, tant que l'âme a un Dieu, connaît un Dieu, sait un Dieu, elle est loin de Dieu. C'est pourquoi, c'est le désir de Dieu de s'anéantir Lui-même dans l'âme, afin que l'âme se perde elle-même. »
Ou encore : « Dieu n'est ni bon, ni meilleur, ni le meilleur. Celui qui dirait que Dieu est bon Lui ferait aussi tort que s'il disait que le soleil est noir. » (pourquoi cela ? parce que ce jugement serait temporel)


On comprendra mieux ce que veut dire Maître Eckhart lorsqu'il rappelle les paroles De Saint Paul disant que la perte de Dieu est le plus grand bien qu'il puisse recevoir car il s'agit également de l'épreuve suprême. La théologie d'Eckhart est négative et les sermons qui ont pu être condamnés d'hérésie semblent avoir surtout voulu surmonter la croyance que le semblable peut forger la foi. Ce n'est pas suffisant. L'homme ne doit pas seulement s'efforcer d'être semblable à Dieu, il doit L'être. Et pour cela, l'homme doit être vraiment pauvre –à ce moment-là il pourra être juste et bon :


« Tant que l'homme est encore dans la disposition d'accomplir la très chère volonté de Dieu, il ne possède pas cette pauvreté dont nous voulons parler ; car cet homme a encore une volonté, par laquelle il veut satisfaire la volonté de Dieu, et ce n'est point là la vraie pauvreté. »


Maître Eckhart demande d'effectuer une vraie prouesse qui nécessite d'abolir totalement la volonté. le paradoxe est déroutant. S'il fallait faire référence aux concepts modernes, on dirait que Maître Eckhart demande d'effectuer un saut quantique. Aucune demi-mesure n'est acceptable : l'homme cesse totalement d'être ou ne le cesse pas, et lorsqu'il cesse totalement d'être, alors un autre monde s'offre à lui.


« Et quand l'âme se perd ainsi complètement elle-même, comme je viens de l'exposer, elle trouve qu'elle est cela même qu'elle cherchait sans pouvoir y accéder. »


Avant d'en arriver là, il existe cependant des degrés de compréhension plus ou moins élevés. Maître Eckhart s'adresse aux hommes qui progressent dans cette compréhension. Il s'agit d'utiliser leurs anciens mécanismes pour les conduire progressivement à l'état d'abaissement et de délaissement suprême. Il s'adresse au vulgaire sans le considérer comme médiocre et c'est peut-être pour cela que son langage a pu entraîner la mauvaise compréhension du système clérical. Il s'adresse au vulgaire pour le porter à la plus haute connaissance –qui rejoint la plus grande ignorance, ainsi que le pensera également plus tard Nicolas de Cuse- mais aussi pour le rassurer quant à ses préoccupations quotidiennes plus individuelles. Les références à Saint Augustin sont nombreuses. Maître Eckhart reprend certaines des principales causes de tourment de son prédécesseur pour les éclairer à la lumière de sa théologie. Comment l'homme doit accomplir son oeuvre de la façon la plus conforme à l'intellect ? Comment la propension au péché est en tout temps profitable à l'homme ? Comment la volonté peut tout ? Que doit faire l'homme quand Dieu s'est caché ? Quelle attitude doit-on prendre lorsqu'on est en position de péché ? Comment l'homme peut-il rester en paix lorsqu'il se trouve en inadéquation entre ses aspirations et ce que la vie lui propose réellement ? Toutes ces interrogations sont encore extrêmement pertinentes si on accepte de les décliner selon le vocabulaire prétendument laïc de notre époque. Elles le sont peut-être même d'autant plus que notre siècle ne propose rien de très consistant comme soubassement idéologique. La pensée de Maître Eckhart ne vient pas remplir le vide comme une fosse à purin mais exerce l'esprit à s'entraîner à la confiance, à l'indépendance et à la puissance.
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De grandes leçons spirituelles, une belle clarté qui perce derrière certaines figures et un langage parfois énigmatique. C'est tout le génie d'Eckhart: parvenir à être clair en zigzaguant dans l'azur spirituel.

Avec lui, Dieu paraît plus intelligent
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Sermon 1

Intravit Jesus in templum et coepit eicere vendentes et ementes. Matthaei.

Nous lisons dans le saint évangile que Notre Seigneur entra dans le temple et jeta dehors ceux qui là achetaient et vendaient, et dit aux autres qui là avaient tourterelles et choses semblables

à vendre : « Enlevez-moi ça, débarrassez-moi ça ! » Pourquoi Jésus jeta-t-il dehors ceux qui là

achetaient et vendaient, et commanda-t-il à ceux qui là avaient des tourterelles de les enlever ?

Il ne visait rien d’autre que le fait qu’il veuille avoir le temple vide, tout comme s’il disait :

J’ai un droit sur ce temple et veux y être seul et avoir seigneurie sur lui. Qu’est-ce qui est dit par là ? Ce temple où Dieu veut régner puissamment selon sa volonté, c’est l’âme de l’homme, qu’il a formée et créée si exactement égale à lui-même, comme nous lisons que

Notre Seigneur dit : « Faisons l’homme selon notre image et à notre ressemblance. » Et c’est aussi ce qu’il a fait. Si égale à lui-même il a fait l’âme de l’homme qu’au ciel ni sur terre, parmi toutes les créatures magnifiques que Dieu a créées si admirablement, il n’en est aucune qui lui soit aussi égale que l’âme de l’homme seulement. C’est pourquoi Dieu veut avoir ce temple vide, en sorte qu’il n’y ait là rien de plus que lui seul. C’en est ainsi parce que ce temple lui plaît tellement dès lors qu’il lui est si exactement égal et il se complaît tellement dans ce temple chaque fois qu’il y est seul.

Or donc, prêtez attention maintenant ! Qui étaient les gens qui là achetaient et vendaient, et qui sont-ils encore ? Maintenant prêtez-moi grande attention ! Je ne veux pour ce coup prêcher maintenant qu’à propos de gens de bien. Néanmoins je veux montrer pour cette fois qui étaient là et qui sont encore les marchands qui achetaient et vendaient et le font encore, eux que Notre Seigneur chassa et jeta dehors. En cela il le fait encore à tous ceux qui là

achètent et vendent dans ce temple : il n’en veut laisser un seul au-dedans. Voyez, ce sont tous des marchands ceux qui se préservent de péchés grossiers et seraient volontiers de gens de bien et font leurs bonnes œuvres pour honorer Dieu, comme de jeûner, veiller, prier, et quoi que ce soit, toutes sortes d’œuvres bonnes, et ils les font cependant pour que Notre Seigneur leur donne quelque chose en retour, ou pour que Dieu leur fasse en retour quelque chose qui leur soit agréable : ce sont tous des marchands. Il faut l’entendre en ce sens grossier, car ils veulent donner une chose pour l’autre, et veulent ainsi commercer avec Notre Seigneur. En ce commerce ils sont trompés. Car tout ce qu’ils ont et tout ce qu’ils sont en mesure d’opérer, donneraient-ils pour Dieu tout ce qu’ils ont et se livreraient-ils pleinement pour Dieu, pour autant Dieu ne serait en rien de rien tenu envers eux de donner ou de faire, à moins qu’il ne veuille le faire gratuitement de bon gré. Car ce qu’ils sont ils le sont de par Dieu et ce qu’ils ont ils l’ont de par Dieu, et non par eux-mêmes. C’est pourquoi Dieu n’est en rien de rien tenu par leurs œuvres et leurs dons, à moins que de bon gré il ne veuille le faire de par sa grâce et non en raison de leurs œuvres ni en raison de leur don, car ils ne donnent rien qui soit leur et n’opèrent pas non plus à partir d’eux-même, ainsi que dit Christ lui-même : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » Ce sont des fous fieffés ceux qui veulent ainsi commercer avec Notre

Seigneur ; ils ne connaissent de la vérité que peu de chose ou rien. C’est pourquoi Notre

Seigneur les chassa hors du temple et les jeta dehors. Il ne se peut que demeure ensemble la lumière et les ténèbres. Dieu est la vérité et une lumière dans soi-même. Lors donc que Dieu vient dans ce temple, il rejette au-dehors l’ignorance, c’est-à-dire les ténèbres, et se révèle soimême avec lumière et avec vérité. Alors les marchands sont partis lorsque la vérité se trouve connue et la vérité n’a nulle envie de mercantilisme. Dieu ne cherche pas ce qui est sien ; dans toutes ses œuvres il est dépris et libre et les opère par juste amour. Ainsi aussi fait cet homme qui est uni à Dieu ; il se tient lui aussi dépris et libre dans toutes ses œuvres, et les opère seulement pour honorer Dieu, et ne recherche pas ce qui est sien, et Dieu l’opère en lui.

Je dis plus encore : Tout le temps que l’homme dans toutes ses œuvres cherche quoi que ce soit de tout ce que Dieu peut avoir donné ou veut donner, il est égal à ces marchands. Veux-tu de mercantilisme être pleinement dépris, en sorte que Dieu te laisse dans ce temple, tu dois

[faire] alors tout ce qui est en ton pouvoir dans toutes tes œuvres, cela tu dois le faire limpidement pour une louange de Dieu, et du dois donc te tenir dépris de cela comme est dépris le néant qui n’est ni ici ni là. Tu ne dois désirer rien de rien en retour. Quand tu opères de la sorte, tes œuvres sont alors spirituelles et divines et du coup les marchands sont jetés hors du temple entièrement, et Dieu y est seul lorsque l’homme ne vise rien que Dieu. Voyez, c’est ainsi que ce temple est vide de tous les marchands. Voyez, l’homme qui ne vise ni soi ni rien que seulement Dieu et l’honneur de Dieu, il est véritablement libre et dépris de tout mercantilisme dans toutes ses œuvres et ne cherche pas ce qui est sien, tout comme Dieu est dépris dans toutes ses œuvres et libre et ne recherche pas ce qui est sien.

J’ai dit en outre que Notre Seigneur dit aux gens qui là avaient des tourterelles à vendre :

« Débarrassez-moi ça, enlevez-moi ça ! » Les gens, il ne les jeta pas dehors ni ne les réprimanda fortement ; mais il dit avec grande bonté : « Débarrassez-moi ça ! », comme s’il voulait dire : Ce n’est pas mauvais et pourtant cela dresse des obstacles à la vérité limpide.

Ces gens, ce sont tous gens de bien, qui font leur œuvre limpidement pour Dieu et ne cherchent pas en cela ce qui est leur, et le font pourtant selon le moi propre, selon temps et selon nombre, selon avant et après. Dans ces œuvres ils connaissent un obstacle à la vérité

suprême selon laquelle ils devraient être libres et dépris, tout comme Notre Seigneur Jésus

Christ est libre et dépris et, en tout temps à nouveau, sans relâche et hors du temps, se reçoit de son Père céleste et, en ce même maintenant, sans relâche s’engendre parfaitement en retour avec une louange de gratitude jusqu’en la grandeur paternelle dans une égale dignité. C’est ainsi que devrait se tenir l’homme qui voudrait se trouver réceptif à la vérité suprême et vivant là sans avant et sans après et sans être entravé par toutes els œuvres et toutes les images dont il eut jamais connaissance, dépris et libre, recevant à nouveau dans ce maintenant le don divin et l’engendrant en retour sans obstacle dans cette même lumière avec une louange de gratitude en Notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi seraient écartées les tourterelles, c’est-à-dire obstacles et attachement au moi propre en toutes les œuvres qui néanmoins sont bonnes, en quoi l’homme ne cherche rien de ce qui est sien. C’est pourquoi Notre Seigneur dit avec grande bonté : « Enlevez-moi ça, débarrassez-moi ça ! », comme s’il voulait dire : Cela est bon, cependant cela dresse des obstacles.

Lors donc que ce temple se trouve vide de tous obstacles que sont attachement au moi propre et ignorance, alors il reluit de façon si belle et brille de façon si limpide et claire, par-delà tout ce que Dieu a créé et à travers tout ce que Dieu a créé, que personne ne peut l’égaler en éclat, si ce n’est le Dieu incréé seul. Et en juste vérité, à ce temple personne non plus n’est égal, si ce n’est le Dieu incréé seul. Tout ce qui est au-dessous des anges, cela ne s’égale en rien de rien à ce temple. Les anges les plus élevés eux-mêmes égalent quelque peu ce temple de l’âme noble, mais pas pleinement. Qu’ils soient égaux à l’âme en quelque mesure, c’est en connaissance et en amour. Cependant un but leur est fixé ; ils ne peuvent l’outrepasser. L’âme le peut certes assurément. Une âme se trouverait-elle égale à l’ange le plus élevé, [l’âme] de l’homme qui vivrait encore dans le temps, l’homme pourrait néanmoins, dans sa libre capacité, parvenir incomparablement plus haut au-dessus de l’ange, à nouveau, à tout maintenant, sans nombre, c’est-à-dire sans mode et au-dessus du mode des anges et de tout intellect créé. Et Dieu est seul libre et incréé, et c’est pourquoi lui seul lui est égal [= est égal à

l’âme] quant à la liberté, et non quant au caractère-incréé, car elle est créée. Lorsque l’âme parvient à la lumière sans mélange, elle se précipite dans son néant de néant, si loin de quelque chose créé, dans ce néant de néant, qu’elle n’est aucunement en mesure de revenir, de par sa force, dans son quelque chose créé. Et Dieu, par son caractère-incréé, soutient son néant de néant et maintient l’âme dans son quelque chose de quelque chose. L’âme a couru le risque d’en venir au néant et ne peut non plus par elle-même atteindre à elle-même, si loin de soi elle est allée, et [cela] avant que Dieu ne l’ait soutenue. Il faut de nécessité qu’il en soit ainsi. Car, ainsi que j’ai dit plus haut : Jésus était entré dans le temple et avait jeté dehors ceux qui là achetaient et vendaient, et se mit à dire aux autres : « Enlevez-moi ça ! », et ils l’enlevèrent. Voyez, il n’y avait là plus personne que Jésus seul, et [il] se mit à parler dans le temple. Voyez, tenez-le pour vrai : quelqu’un d’autre que Jésus seul veut-il discourir dans le temple, c’est-à-dire dans l’âme, alors Jésus se tait, comme s’il n’était pas chez lui, et il n’est certes pas chez lui dans l’âme quand elle a des hôtes étrangers avec lesquels elle s’entretient.

Mais Jésus doit-il discourir dans l’âme, alors il faut qu’elle soit seule et il faut qu’elle-même se taise, si elle doit entendre Jésus discourir. Ah, il entre alors et commence à parler. Que dit le Seigneur Jésus ? Il dit ce qu’il est.
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Si l’homme restait toujours vierge, nul fruit ne viendrait de lui. Pour devenir fécond, il faut nécessairement qu’il soit femme. « Femme » est le mot le plus noble que l’on puisse attribuer à l’âme, et il est bien plus noble que « vierge ». Que l’homme reçoive Dieu en lui, c’est bien, et dans cette réceptivité il est pur et sans tache. Mais que Dieu devienne fécond en lui, c’est mieux ; car la fécondité du don n’est rien d’autre que la gratitude du don, et l’esprit devient femme dans cette gratitude qui, en retour, engendre, et dans laquelle, en retour, il fait naître Jésus dans le cœur paternel de Dieu.
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Car, dans la mesure où tu es en paix tu es en Dieu, et dans la mesure où tu n’es pas en paix tu es hors de Dieu. Tout ce qui est en Dieu a la paix : autant l’on est en Dieu, autant l’on est en paix. Reconnais par là jusqu’à quel point tu es ou non en Dieu : as-tu ou non la paix ?
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Veux-tu vraiment savoir si ta souffrance est tienne ou celle de Dieu, fais bien attention à ceci : si tu souffres à cause de ta propre volonté, de quelque façon que ce soit, cette souffrance te fait mal et elle est lourde à porter. Mais si tu souffres à cause de Dieu et de Dieu seul, cette souffrance ne te fait pas mal et elle n’est pas lourde, car c’est Dieu qui porte le fardeau.
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La véritable vision est la rencontre entre ce qui regarde et ce qui est regardé et la prise de conscience de l'unité qui les sous-tend. Maître Eckhart parle de cette faculté particulière que nous avons de voir dans les deux directions, vers ce qui est vu et vers ce qui voit :

L'âme a deux yeux, un oeil intérieur, et un oeil extérieur. L'oeil intérieur de l'âme regarde vers l'essence et la reçoit directement de Dieu; c'est l'oeuvre qui lui est propre. L'oeil extérieur de l'âme se tourne au contraire vers toutes les créatures et les perçoit en images.

L'oeil dans lequel je vois Dieu, dit-il encore plus loin, est le même oeil dans lequel Dieu me voit. Mon oeil et l'oeil de Dieu sont un seul et même oeil, une seule et même vision, une seule et même connaissance, un seul et même amour.
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Vidéo de Maître Eckhart
1348 : La peste noire déferle sur l'Europe. 1367 : Deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse, en quête du précieux parchemin que leur prieur attend pour y graver son ultime confession. Ils ignorent tout du piège qui va se refermer sur eux. Car cette confession recèle le secret de maître Eckhart, une des plus fantastiques figures du Moyen Âge, prêcheur aux sermons foudroyants, adulé puis maudit après son procès en hérésie et sa mystérieuse disparition. Elle pourrait mettre en péril les fondements de l'Église.
Guerre, Inquisition, persécution et trahison, mais aussi, amour et grâce ; des bancs de la Sorbonne, aux plaines reculées d'Asie centrale, Antoine Sénanque mêle les destins de personnages historiques et de fiction, marie petite et grande histoire, et signe un texte exceptionnel, tout à la fois roman d'aventure, fresque historique, étude théologique et policier médiéval. Une épopée spirituelle et dramatique dans laquelle les paroles d'Eckhart et les choix des héros redonnent le goût de la fraternité. Un coup de maître.
Antoine Sénanque est l'auteur, chez Grasset, entre autres de "Blouse" (2004), "La grande garde" (prix Jean Bernard, 2007), "L'ami de jeunesse" (prix Découverte Figaro Magazine, 2008), "Salut Marie !" (prix Version Femina, 2013) et "Que sont nos amis devenus ?" (2020).
En savoir plus : https://bityl.co/Jcec
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