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Iawa Tate Giuliani (Autre)
EAN : 9782277210672
222 pages
J'ai lu (26/02/2001)
3.12/5   58 notes
Résumé :
En ces sombres années 2050... Venus d'une lointaine planète, les Ganymédiens — monstres doués d'une intelligence aiguë et maîtres d'une implacable technologie — ont conquis la Terre, soumis les Terriens.
Soumis ? Pas tout à fait. Dans les monts du Tennessee, des partisans résistent encore. Noirs pour la plupart, avec à leur tête l'intraitable Percy X. Sur la défensive, ils ont combattu avec des moyens de fortune... jusqu'au jour où ils découvrent, dans une ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
On voit rapidement qu'il y eut une partition à quatre mains pour l'écriture. le scénario (Du moins l'introduction) est y plus fouillé que d'habitude chez un Dick roman catégorie hors chef - d'oeuvre. le livre commence fort entre les Nigs, les Ganymédiens (les envahisseurs), les Larbs, les Toms, les résistants … A cela s'ajoutent quelques précogs, des télépathes qui sont soit terriens soit extra-terrestres, des colonels, des noirs, un savant fou... C'est la guerre entre les deux planètes et forcément tous ne sont pas du même côté (Et oui, cessez de regarder de « bons » films américains aux grandes valeurs humaines voire humanistes…) , des hommes veulent renverser les envahisseurs, d'autres hommes luttent contre leurs frères, d'autres veulent le pouvoir, que ce soit parmi les humains ou parmi les extra-terrestres…

Le roman est parfaitement divisé en deux parties qui correspondent en gros aux deux moitiés. La première décrit tout ce que je viens de dire (pardonnez moi ami babelio, mais je déteste faire les résumés des livres n'y voyant pas d'intérêt) et la deuxième traite de ces machines à illusions. D'où le titre. J'en avais pas encore parlé. Car arrivant à la moitié du livre, je me suis dit : mais pourquoi Dick a appelé son livre ainsi, on en parle presque pas… Fallait juste atteindre la moitié…

J'ai rarement lu des livres co-écrits (je ne parle pas de nègres, eux ils se tapent tout le boulot et c'est bibi qui reçoit les honneurs) Celui-ci tient la route, on y retrouve le racisme primaire de cette vieille Amérique (aujourd'hui, 6 décembre, décès de Nelson Mandela, rien à voir mais bon, vantons son oeuvre au passage) , quoique vieille, non non, pas tant que cela…, le doute de la réalité, l'illusion chronique (Dick prend le livre en main, après la première partie un peu compliquée, notre Dick pigmente la deuxième de sa névrose) . Une mention spéciale pour l'expérience de la fille du grand vide. Allez une fois n'est pas coutume, je raconte.
Le savant fou fait habiller la fille d'une combinaison spéciale qui lui empêche d'éprouver la moindre sensation tactile. On lui met un casque intégral qui la rend aveugle et sourde. On la plonge dans un bassin et quelques injections de produits chimiques genre anesthésiants. Cet être humain vient de perdre ses 5 sens. Une horreur. Toute faculté de sensation perdue… Ce n'est même plus un être humain. Et la fille devient après la fille du Vide.

Bref, le roman est plutôt bien, un bon roman de Dick, pas le meilleur, un livre aussi que j'oublierai dans quelques années. (Comme d'autres non ? soyons francs) Je n'aurai alors qu'à le relire…
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Nous sommes en 2050 après Jésus-Christ ; toute la Terre est occupée par les Ganymédiens... Toute ? Non ! Car une région d'Amérique peuplée d'irréductibles Nigs résiste encore et toujours à l'envahisseur.

Avec difficulté toutefois : retranchés dans les monts du Tennessee, encore fort empreint de racisme, les Nigs, avec à leur tête Percy X, vont devoir affronter les attaques du général ganymédien, bien décidé à ajouter de nouvelles peaux à sa collection, et du nouveau gouverneur, qui cherche à se tirer du guêpier politique dans lequel on l'a fourré. le sort des humains bascule avec la découverte de nouvelles armes créées par Balkani, un psychiatre un peu fou, mais qui a révolutionné son domaine.

Le roman est assez étrange, ce qui peut s'expliquer par son mode de conception : « J'ai rencontré (Ray Nelson) en 1964 alors que j'habitais la région de la Baie et nous avons écrit ensemble ce roman, Les Machines à illusion, en manière de plaisanterie, juste histoire de rigoler. Il écrivait sa partie, j'écrivais la mienne, et nous avons eu beaucoup de plaisir à le faire ; c'était une occupation. Il joignait à son envoi des photos de scarabées, on aurait dit ces images que l'on trouve dans les paquets de chewing-gum, et dès qu'on ouvrait l'enveloppe, il en tombait partout. C'était vraiment, vraiment extra. Il a beaucoup d'humour. » En effet, les envahisseurs sont des vers roses géants liés par un pouvoir télépathique, et certaines scènes ressemblent plus à de la caricature de science-fiction qu'à un récit bien ficelé. le tout m'a laissé une impression mitigée.
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De tout les Philip K. Dick lu jusqu'à présent, je dois bien dire que cet ouvrage est le moins bon, et cela ne demande pas un grand effort de comparaison. Et je sais exactement pourquoi.

Déjà, il faut souligner le premier gros problème : ce livre date maintenant sérieusement au niveau de la thématique. En effet, ce livre repose sur la thématique des noirs qui se battent pour leurs droits, mais c'est quelque peu éculé comme thème (en tout cas, de la façon dont c'est présenté). D'autres part, j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, que j'ai vite trouvé creux et qui me semblaient peu intéressant. le final ne m'a pas convaincu à ce niveau-là non plus, et j'ai refermé le livre avec un gros : Bof.
L'histoire en elle-même est très intéressante, avec l'idée plutôt bien trouvée des machines à illusions, qui créent des armées mais sans qu'on sache si celles-ci resteront, tout comme est plutôt excellente la façon dont sont présentés les extra-terrestres. Des bonnes idées de bases donc, même si les thématiques abordées ne sont pas les plus intemporelles.
Par contre, il faut bien le dire, le bât blesse quelque part, et c'est dans le développement. Progressivement, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose à l'histoire, qu'il y avait un manque, l'esprit de Philip K. Dick n'était pas vraiment là, je ne ressentais pas vraiment d'ambiance. Au final, je n'ai pas eu de grande envie de connaître la fin, qui n'est pas transcendante non plus. Que dire de plus, que ce que j'ai déjà dit ? Peut-être l'écriture à quatre mains n'a-t-elle pas contribué, ou alors les auteurs ne se sont pas autant impliqué que dans les autres livres.
Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais c'est plutôt un livre anecdotique, dont je n'ai rien tiré (au contraire de tant d'autres de l'auteur) et qui m'a laissé un gout fade en bouche. Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais ce n'est pas pour autant que je le conseillerais à quelqu'un.

Un roman bien dispensable, que je ne conseillerai pas vraiment pour diverses raisons. de la part de Philip K. Dick, vous avez largement mieux qui est proposé. Et de la part de l'autre auteur, je n'ai encore rien lu, et j'espère lire mieux. Un roman qui peut se lire, quand on a vraiment plus rien d'autres, sinon je vous recommande de passer allègrement votre chemin et de vous rabattre sur d'autres livres de science-fiction bien plus intéressant.
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Le roman est assez complexe dans son ensemble car il y a beaucoup de choses en jeu, qu'elles soient implicites ou explicites, et s'attarde autant sur l'histoire des noirs aux États-Unis que sur l'exploitation ganymédienne, pour terminer par la psychiatrie, les illusions et la potentielle fin du monde. Ce qui fait qu'au final, beaucoup de choses sont abordées mais jamais non plus totalement abouties, et l'ensemble donne une impression un peu brouillonne. On croise beaucoup de personnages qui n'ont pas vraiment de personnalité, bien qu'ayant du caractère - et pour un roman qui aborde la question de l'esprit, de la télépathie, de la compréhension de l'humanité et de la psychiatrie, c'est un peu dommage.

Il y a ici et là de petites touches d'humour bienvenues, quelques réflexions bien senties et un côté très caricatural (parfois trop), qui donne à l'ensemble un côté burlesque et fanfaron à ce qui semble au début presque militaire. La partie sur les machines à illusions en tant que telle n'est pas aussi développée et intense qu'on aurait pu le penser pour un livre signé K.Dick, mais elle garde un côté fataliste et anxiogène qui arrive à tenir le livre jusqu'au bout avec un rebondissement intéressant.

Ce n'est pas un livre dont je garderai un souvenir marquant, je pense que le sujet a été abordé dans d'autres livres de façon plus développé, mais pour un livre à quatre mains, on peut dire qu'il tient la route et qu'il garde une bonne cohérence tout du long. Au fait, pour qui ne le sait pas (je l'ai appris aussi) : Ray Nelson est l'inventeur de la casquette à hélice. Ça méritait d'être dit.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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L'humour omniprésent et la fin plutôt réussie de ce petit roman écrit à quatre mains ne parviennent pas à faire oublier la platitude de son style, sa narration difficile et ses changements de point de vue trop fréquents — et parfois peu justifiés.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il faut la menace d'un danger mortel pour que des hommes en viennent à se toucher. Mais alors ! Quel réconfort. Je ne connais rien de meilleur. Depuis toujours, les hommes ont peur les uns des autres. Ils préfèrent s'identifier à de purs esprits ou à des cerveaux qui auraient triompher de la matière. Il leur répugne de se considérer comme une horde d'animaux cherchant la chaleur dans le contact d'autres corps.
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L'espace n'existait pas.
Le temps n'existait pas.
Car Joan Hiashi n'était plus. Disparu, le point infinitésimal où se croisaient le temps et l'espace. Pourtant, son cerveau était toujours actif. Sa mémoire vivait. Des computers presque parfaits continuaient de passer en revue les mêmes sempiternels problèmes, à ceci près que la plupart d'entre eux avaient maintenant une formulation qui les rendait insolubles. Et toujours, le va-et-vient des émotions, bien que l'alternance vertigineuse de l'extase et de l'angoisse eût presque complètement cessé. A l'occasion se constituait un éphémère embryon de personnalité. Les rôles qu'elle avait tout à tour tenus dans l'existence pendaient, vides de sens, dans l'innocence de son esprit, tels des costumes dans un théâtre déserté.
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Aujourd’hui, songea Mekkis, je ne puis rien faire pour échapper à mon destin. Autant aller de l’avant pour l’affronter sans lâcheté ni faiblesse. S’il échappe à mon contrôle, mes réactions, au moins dépendent de moi seul.
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Paul Rivers leva les yeux. Très lentement. Impossible de mettre un nom sur le visage ; les seins, par contre, ne lui étaient pas inconnus.
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Détail saugrenu pour tout Ganymédien, les espèces à peau sombre occupaient le bas de l'échelle sociale sur Terre. Par quel caprice les hommes avaient-ils inversé l'ordre de la hiérarchie naturelle ? Après tout, outre leur aspect séduisant, les Noirs avaient pour eux un humour subtil, une philosophie relativement équilibrée de l'existence et un sens inné de la modération en toute chose. Les Blancs, par contre, se cramponnaient avec frénésie aux mamelles jumelles de l'ambition et de la peur. La crainte de l'échec doublée d'une avidité à s'élever dans la hiérarchie formait un mélange catastrophique qui trahissait leur tempérament instable.
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Vidéo de Philip K. Dick
Depuis Jules Verne, de Philip K. Dick au groupe Limite, la science-fiction n'a cessé d'évoluer jusque dans ses propres définitions. Ainsi, ses différentes déclinaisons se démarquent d'abord entre elles pour mieux se mêler ensuite. Quand le genre mille fois déclaré mort sort du cadre et rebat les cartes pour mieux se réinventer…
Avec : Serge Lehman, Olivier Paquet, Hervé de la Haye, Guilhem Modération : Caroline de Benedetti
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Un collègue de travail vous apprend qu'il a malencontreusement écrasé un petit insecte. Quelle est votre réaction ?

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