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EAN : 9782890316034
Triptyque Editions (03/12/2007)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Avraham Guntzberg, spécialiste d'oeuvres d'art solitaire et misanthrope, se lie d'amitié avec un ange assis sous un chêne. Sorti tout droit d'une toile de Carl Gustav Carus, cet ange devient son gardien et son principal interlocuteur. Il y a d'abord la rencontre de Steinman, un vieux marchand d'art rescapé des camps de la mort. Les quelques toiles et dessins abîmés que ce dernier lui prête pour illustrer son livre sur les expressionnistes allemands plongent notre na... >Voir plus
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Triptyque
Berlin, 1935. «Faisant partie de la longue liste des dépravés de l'art, cubistes, dadaïstes, futuristes et autres cliques de saboteurs [...] David Steinman fut momentanément épargné grâce à son talent de copiste.
Ayant rapidement pris conscience de l'atmosphère funèbre qui s'abattrait sur l'Europe et que lui, comme tous les autres, disparaîtrait sans jamais laisser de trace, il s'est mis à écrire et à peindre.»
Roman noir à la lisière du fantastique, Tableaux maudits remonte le labyrinthe du temps jusqu'à la nuit nazie à travers l'histoire hallucinante d'un faussaire, rescapé des camps de la mort, qui d'un coup de pinceau pris sa revanche sur l'histoire.
Une sorte de testament Avraham Guntzberg, spécialiste d'oeuvres d'art, se définit comme apatride, sans famille ni religion.
Il a pour confident un ange assis au pied d'un chêne immémorial sorti droit d'une nature morte de Carl Gustav Carus (peintre romantique allemand). Il n'a qu'un seul ami, David Steinman, un vieux marchand d'art avec qui il lui arrive de discuter la nuit, pendant des heures, de la finitude de l'homme, de son besoin d'absolu. Ensemble, ils n'abordent jamais l'indescriptible...
Emmuré dans une démence depuis plus d'un demi-siècle, Steinman confie un jour à son ami quelques toiles pour illustrer l'ouvrage qu'il prépare sur les expressionnistes allemands. Puis il se jette dans la cage de l'escalier de son immeuble. Clin d'oeil à Primo Levi.
Héritier bien malgré lui de ces tableaux, se fiant à son ange protecteur qui frémit à la seule vue des faux en tous genres, Guntzberg décide d'en avoir le coeur net. Ce qu'il découvre avec l'aide de différents experts le stupéfie. La surface des tableaux en cache une autre.
Sous les couches d'huile des tableaux apparaissent des croquis de bâtiments, des dessins des fours crématoires, un journal des abominations rédigé dans une écriture minuscule, presque illisible, des centaines de noms juifs et celui, en lettres capitales, du collectionneur d'art «broyeur d'os» qui a commandé à Steinman les faux tableaux, désireux de garder pour lui les oeuvres d'art rares pillées aux juifs. Disséminés à travers le monde, les tableaux maudits sont estimés à 700 millions de dollars.
Guntzberg a l'impression qu'il va s'évanouir. «Ce n'étaient pas des pinceaux qui avaient peint tous ces tableaux, mais des clous gravant la mémoire.» Une sorte de testament.
Dans sa mémoire, un film en noir et blanc, nuit et brouillard. Une cohorte de spectres voûtés, difformes, presque transparents, défile. Puis, un élancement. L'image d'une femme avalée par la terre cannibale. «Dans le creux de son épaule, j'avais un pays. En l'humant, je n'avais plus faim ni soif. Parfois il m'arrive de la chercher à travers d'autres visages, d'autres corps, à ouvrir la porte dans le noir dans l'espoir qu'elle soit derrière, même si je sais que je ne la reverrai plus.» Narration stratifiée Démêler le vrai du faux s'annonce une quête hasardeuse.
Soulever des décombres des crématoires une page jusque-là inconnue, faire connaître une vérité historique, s'avère dangereux. Un monde ubuesque et sans issue, parce que sans fin, attend Avraham Guntzberg: l'art du faux lié à la marchandisation de l'art.
Faux, vrai, demi-faux, demi-vrai. Il faut avouer que ce n'est pas toujours facile de se retrouver dans Tableaux maudits. le contenu et la construction n'apparaissent pas toujours intelligibles à première vue. le lecteur doit constamment décaper la narration qui se stratifie en couches.
Cela dit, les multiples références aux maîtres de la peinture européens qui jalonnent le récit, les clins d'oeil à Gaston Bachelard (La Formation de l'esprit scientifique), au compositeur polonais Krzysztof Penderecki et à plusieurs autres artistes sont intellectuellement très stimulantes.
Docteur en criminologie, Philippe Bensimon a une connaissance approfondie de l'art des apparences. Il a publié en 2000 Les Faux en peinture (Éditions du Méridien). Tableaux maudits est son premier roman. Certainement pas le dernier. Car l'auteur a un indéniable talent d'écrivain. (source : http://www.ledevoir.com/2007/11/24/165746.html)
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Philippe Bensimon a aussi écrit un autre livre sur la peinture :"Les faux en peinture édition du Méridien" très difficile à trouver en France.
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