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EAN : 9782361832223
135 pages
Les Moutons Electriques (02/10/2015)
4.08/5   86 notes
Résumé :
Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ? Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le mag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Dans l'attente du cinquième et dernier tome de la saga du sentier des astres, j'ai décidé de renouer avec l'auteur et ce titre qui se situe dans le même univers.
C'est un plaisir de retrouver la plume de Stefan Platteau, il s'agit définitivement d'un conteur de talent, et de conte il va être question !
Sans être un spécialiste des contes, j'en connais un certain nombre, tous orientés jeunesse pour la plupart. Pour autant, je n'avais jamais lu d'histoires d'ogres, vous savez, ceux qui viennent manger les enfants qui ne sont pas sages, en fait, et Shrek mis à part, je peux dire qu'il s'agit pour moi d'une belle découverte, en version adulte cette fois.
En 110 pages à peine (format numérique), l'auteur va nous aspirer dans une histoire captivante, et c'est avec une grande facilité qu'il va mettre en place un contexte crédible qui débute dans la bonne humeur pour basculer de façon subtile vers une ambiance dramatique, la montée en tension progressive est un modèle d'efficacité.
Dans l'univers du sentier des astres, les astres, fastes ou néfastes ont une influence sur la psyché humaine, et certaines configurations peuvent même favoriser des cas de possession ou pire, ici il sera question de Kiavathi, que les simples mortels appellent "le Dévoreur". Stefan Platteau va nous envoûter de belle façon, ses personnages à la psychologie travaillée sont magnifiquement dessinés et le scénario est simplement brillant, tous les ingrédients sont là, savamment revisités pour notre plus grand plaisir de lecteur.
Le style est toujours aussi poétique et l'écriture irréprochable, le parti pris du récit chorale s'accorde parfaitement à l'histoire et nous permet d'avancer de façon judicieuse.
Pour ma part j'ai adoré, si vous aimez les contes à forte intensité dramatique et à la limite de l'horrifique, je vous recommande celui-ci sans hésitation.
Le résumé proposé plus haut en dit presque trop, mais sans nuire à l'histoire, il ne reste plus qu'à dévorer ce livre ;)
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Un magnifique petit bijou.

« Dévoreur » me sert de porte d'entrée à l'univers du « Sentier des Astres » de Stefan Platteau, cet auteur belge qui emporte tous les suffrages en ce moment. Et franchement, à ce que j'ai lu, c'est pas volé !

Dans cette histoire toute courte, Stefan Platteau accueille le personnage des contes – j'ai nommé l'Ogre – dans la grande famille de la fantasy. On y voit un homme, Vidal, changer progressivement d'état : sympathique voisin, puis bourru, puis misanthrope, et enfin… bouffeur d'enfants. Sa voisine et amie, Aube, assiste à la transformation, au début refuse de l'accepter puis, au comble de l'horreur, décide d'agir pour sauver les propres enfants de Vidal. Mais c'est à Peyr, son mari magicien, que reviendra la rude tâche d'affronter l'Ogre dans son Château de Sel, et les forces néfastes qui le guident.

Armé d'une plume aiguisée et magnifique, Stefan Platteau nous guide dans une histoire en plusieurs tableaux : des montagnes qui ont fait remonter dans ma mémoire mes superbes randonnées dans les Alpes et les Pyrénées, la maison de Vidal que n'aurait pas reniée Jay Anson, l'auteur d'Amytiville, un château qui sert de décor à un affrontement à niveau comme dans nos bons vieux jeux de rôles tels Prince of Persia. Bien que court, le récit a le temps de nous expliquer les ressorts de cet univers où le comportement des hommes est fortement influencé, voire contrôlé, par un groupe de huit astres, planètes, lunes et soleil dérivant dans le ciel, certains fastes, d'autres néfastes. Cela fait écho à ma récente lecture de l'extraordinaire BD « La Licorne » de Gabella et Jean : ici l'on admet comme structurel cette dépendance aux astres quand là on essaie de s'en libérer.
Stefan Platteau va plus loin que la simple dépendance en reprenant une idée appréciée de certaines religions : le corps humain est calqué sur la structure cosmique d'en haut ; son microcosme reflète et contient le macrocosme. Toutes ces notions dans un récit aussi court en font une pépite extrêmement riche. Je ne parle même pas de l'originalité de la magie qui y est pratiquée, dans laquelle le souffle et le corps du magicien cohabitent avec les esprits élémentaires.

L'éditeur, Les Moutons Électriques, a pris un soin particulier à l'écrin de sa pépite. le livre est petit, presque carré, et rappelle dans sa forme les livres pour très jeunes enfants. On s'attend presque à voir un pliage se déployer à l'ouverture. L'illustrateur Melchior Ascaride a pris le temps d'ajouter des frises cabalistiques dans les marges. Seul point faible, le prix ramené au nombre de pages est très élevé et prive probablement l'ouvrage de bon nombre de lecteurs potentiels. Mais bon, pour paraphraser Séguéla, si tu n'as pas acheté ce bijou à cinquante ans, tu as raté ta vie ^^.

Merci à boudicca dont la critique m'a persuadé de me lancer
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Après le succès de son premier roman « Manesh », Stefan Platteau renoue avec l'univers des « Sentiers des Astres » le temps d'un bref récit, histoire de faire patienter ses lecteurs avant la sortie du second volume. L'ouvrage se suffit cela dit parfaitement à lui-même et peut donc être lu et apprécié de manière indépendante du cycle. Et il serait dommage de se priver car Stefan Platteau signe une fois encore un ouvrage remarquable. On y fait la connaissance d'une famille originaire des montagnes de Pélagis composée d'un couple et de leurs deux enfants dont le quotidien va se retrouver soudainement chamboulé par le comportement de plus en plus étrange d'un de leur ami et voisin. Malgré l'absence de son époux réquisitionné pour exercer ses compétences de mage, Aube est bien décidée à percer ce mystère et ne tarde pas à faire le lien entre l'attitude effrayante du fermier et la luminosité anormale émanant d'un astre néfaste nommé Kiavathi : le Dévoreur. Stefan Platteau nous offre avec ce roman une belle réinterprétation du mythe de l'ogre, ce géant croqueur d'enfants n'aimant rien tant qu'enlever de braves bambins à leur famille pour pouvoir s'en engraisser. Si le roman prend par bien des aspects l'allure d'un conte, cela ne l'empêche pas de ne pas chercher à épargner ses personnages qui se retrouvent au contraire confrontés à des situations forts cruelles.

L'auteur revient ici à l'essence même du mythe de l'ogre et ce n'est pas sans un frisson d'inquiétude que le lecteur assiste à la transformation progressive de Vidal en cette créature avide de chaire fraîche et dont la monstruosité ne tarde pas à se manifester de la plus atroce des façons. La fascination éprouvée pour le récit du drame qui se joue ici tient aussi en grande partie au style de Stefan Platteau qui a encore une fois porté un soin tout particulier à la qualité de sa plume. On retrouve la même sensation qu'à la lecture de « Manesh » : celle qui nous fait prendre conscience que chaque mot semble avoir été savamment choisi, chaque tournure de phrase scrupuleusement étudiée et ce afin d'aboutir à un récit le plus harmonieux et le plus immersif possible. Outre ces nombreuses qualités, l'ouvrage a également l'avantage de bénéficier d'une présentation particulièrement soignée. Si Les Moutons Électriques nous avaient déjà habitué par le passé à des ouvrages très élégants, il s'agit cette fois d'une première pour la maison d'édition puisqu'on a affaire à un format plus compact embelli de quantité d'illustrations signées Melchior Ascaride (à qui on doit aussi dernièrement la couverture de l'excellent « Véridienne »).

Stefan Platteau signe avec « Dévoreur » un nouveau petit bijou qui séduira aussi bien les lecteurs avides de découvrir la suite de « Manesh » que ceux n'ayant pas encore eu l'occasion de découvrir l'univers des « Sentiers des astres ». Une sortie à ne pas rater, tant pour le fond que pour la forme.
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Lorsque je participe à une dédicace, j'aime, dans la mesure du possible, lire les romans des auteurs avant de les rencontrer. Cela me permet de mieux appréhender leur univers et de me familiariser avec leur écriture. Ainsi, les échanges n'en sont que plus riches. Or, dans le cas de Stefan Platteau, je n'ai pas souhaité débuter directement par sa trilogie et lire son premier tome, Manesh, de plus de sept cent pages. J'y suis allée plutôt en douceur en commençant par ce one-shot composé d'une novella le Roi Cornu et du court roman proprement dit, Dévoreur.

Le Roi Cornu : Les Princes Firwanes Leth et Karaôn sont demi-frères et se disputent le trône à la mort de leur père. Conformément au rituel ancestral, ce sera dans l'arène et au milieu des Piliers célestes, juges des hommes et des rois, qu'ils devront se départager…
Dévoreur : Aube se fait du souci pour son voisin, le marchand d'ânes, Vidal. Depuis quelques temps, il ne semble plus le même homme. S'il apparaît distant et bourru de prime abord, il se commue par la suite en véritable bourreau, séquestrant et usant même de violence sur ses deux petites filles. Or, Aube découvre que Vidal serait sous l'emprise maléfique de l'Astre Kiarvathi surnommé le Dévoreur

La première chose qui m'a frappé dès le début de ma lecture est le style littéraire poétique et recherché de Stefan Platteau. Les mots sonnent avec justesse, de manière cohérente, rythmée et harmonieuse.

Puis, le récit prend des allures de conte et fait apparaître des figures emblématiques. C'est ainsi que le Roi Cornu fait référence au mythe de la sorcière isolée sur son île comme Circé dans l'Odyssée, la Dame du Lac dans les légendes arthuriennes ou les Gallicènes de l'île des vieilles apparaissant dans le premier tome de Rois du monde de Jean-Philippe Jaworski. Ces femmes douées de magie ont pour rôle soit d'éprouver le héros soit de leur apporter leur aide. Dans le Roi Cornu, Morkhan joue les deux rôles. Quant au court roman Dévoreur, il met en scène la figure de l'ogre bien présent dans le petit Poucet, Barbe Bleue ou encore dans le conte de Jack et le Haricot magique. D'ailleurs, le Château de sel dans lequel Vidal a élu domicile après s'être transformé en ogre m'a beaucoup fait penser à la demeure du Géant, en haut de la tige de haricot. Ainsi, l'ogre conserve la même symbolique que dans les contes traditionnels, celui du père autoritaire. Exception faite dans Dévoreur, ce sont les adultes, les héros de l'histoire et non les enfants ; Stefan Platteau oppose ainsi le père barbare (Vidal) aux parents protecteurs (Aube et Peyr).

Enfin, si j'ai beaucoup apprécié le style littéraire et l'univers de Stefan Platteau, en revanche, j'ai eu plus de mal avec le rythme de l'intrigue. En effet, le récit très contemplatif met du temps à s'installer, quelques longueurs sont donc à redouter. Il faut toutefois que je précise que mon ordre de lecture a pu jouer aussi sur mon ressenti. En effet, je venais de terminer l'énorme coup de coeur du bâtard de Kosigan (T.1) de Fabien Cerruti lorsque j'ai débuté Dévoreur.

En conclusion, je suis très contente d'avoir pu appréhender la plume de Stefan Platteau au travers de ce one-shot. Si le style littéraire est finement ciselé et l'univers inspiré de contes de fées traditionnels bien approprié par l'auteur, en revanche, j'ai peur que dans un roman de sept cent pages comme Manesh, cela ne me déroute un peu trop. Toutefois, cela n'enlève rien au talent de Stefan Platteau, c'est juste une question de goût. Donc, si cet aspect ne vous rebute pas, alors foncez!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Après avoir souvent entendu parler en bien de Stefan Platteau et après l'avoir rencontré aux Imaginales pour une amie, j'ai eu envie de découvrir son univers fantastique à mon tour. Mon choix s'est porté sur ce fameux Dévoreur que l'auteur m'avait présenté comme un livre d'horreur fantastique. La première chose qui me vient à l'esprit avec cette lecture est : « Quelle plume !!! » le style est vraiment très travaillé, mature, précis et poétique. Stefan Platteau emploie du vocabulaire riche, au point que j'ai parfois dû sortir un dictionnaire pour en connaître le sens. Ses phrases sont bien construites et réfléchies. J'ai été impressionnée ! Rarement, j'avais lu une fiction avec une telle plume ! Les deux récits sont différents, mais ont pour point commun l'univers, l'idée d'Astres ainsi que la présence de divinités incroyables au milieu des humains.

« le Roi Cornu » est une nouvelle d'environ quatre-vingts pages narrant l'histoire du roi Leth qui va conduire son peuple, les Firwanes, hors du continent à cause du Râpeux, un dangereux démon possédant une puissante armée. C'était plutôt prenant, bien écrit, avec de l'action, de la magie noire, de l'aventure et des retournements de situation. On a là une légende intéressante, que l'on découvre ou non l'auteur. Pour ceux ayant déjà lu ou commencé « Manesh », « le Roi Cornu » est en fait un préquel se déroulant mille ans avant. Bien que c'était compréhensible, j'ai, hélas, quelques réserves… En raison de la taille du texte et de l'idée de nouvelles, les personnages m'ont apparu comme des pions qui avancent… On ne les découvre pas, on ne s'attache pas à eux et, lorsque l'un d'eux meurt, on ne s'émeut pas. C'est dommage ! Heureusement, je n'ai pas eu cette impression avec le second texte.

« Dévoreur » est une histoire donnant la parole à plusieurs personnages. On distingue par exemple Vidal, un père de famille, qui va changer de comportement du jour au lendemain. Autrefois généreux, drôle, bavard, ouvert et gentil, il va devenir taciturne, agressif, blessant et violent avec son entourage ! Aube et son mari Peyr vont assister progressivement à ce revirement de tempérament. Impuissants, ils vont se poser mille et une question et vont devoir faire face à des actes barbares de la part de leur ancien ami Vidal… Stefan Platteau mène assez bien son scénario en montrant le changement progressif mais inexorable. D'ailleurs, il n'hésite pas à aller dans le gore. Les âmes sensibles n'apprécieront pas cette lecture, notamment durant le passage morbide du père de famille qui suce la main de son enfant jusqu'à lui dévorer lentement le bras… Si vous pensez que ce genre de scène ne vous effraie pas, lancez-vous ! Sinon, passez votre chemin, car ce qui vous attend sera bien pire ! J'ai aimé la façon dont l'auteur a revisité le mythe du Croquemitaine. C'était original, sombre et osé. « Dévoreur » est clairement le récit que j'ai préféré de cet ouvrage, surtout grâce à son ambiance aussi déroutante qu'effrayante.

Pour conclure, je dirais que c'est un livre très bien écrit que l'on peut lire en ayant connaissance ou non de la saga « le sentier des Astres ». J'ai globalement aimé le découvrir et frissonner face à la perte d'humanité de Vidal.
Lien : https://lespagesquitournent...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
30 septembre 2015
Une fois plongé dedans, on se laisse emporter par une histoire remarquablement maîtrisée, entrecoupée de visions plutôt épiques, parfois terrifiantes et à même de nous émerveiller, quand ce ne sont pas les deux à la fois.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il suffit qu'un seul ogre s'en vienne pour que tous les pères cessent aussitôt d'être des valeurs sûres. L'ombre qui protège devient celle qui menace, la terre se délite sous les pieds de quelques pauvres gosses, et leurs racines les tirent au-dedans pour les étouffer. Alors tous les autres mômes lèvent vers l'auteur de leur jour des regards soupçonneux, hantés par une seule et même angoisse : Et le mien ? Est-ce qu'il choisira un jour de me croquer ?
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Peyr lui a dit un jour: "La lumière des étoiles est une chose vivante, Aube, comme l'air, le feu ou les créatures animées d'un souffle. Lorsqu'elle tombe sur nous, quand pleuvent sur nos demeures ses esprits chatoyants, elle éveille d'anciennes, de très anciennes choses dans l'âme humaine."
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Des huit grandes planètes, les astres majeurs, Vâli est sans conteste la plus étrange. Les meilleurs astronomes peinent à prévoir son mouvement céleste. Discrète, elle affectionne le crépuscule et l'aurore, mais décrit dans le ciel des ellipses inconstantes. Insaisissable par nature, toujours mouvante, elle détient les clés du voyage.
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Les premiers temps de l'absence sont plus faciles à supporter qu'elle l'aurait cru. On s'habitue, sans doute, à l'intermittence du bonheur, comme on s'habitue à la succession des saisons.
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La lumière des étoiles est une chose vivante, comme l'air, le feu ou les créatures animées d'un souffle. Lorsqu'elle tombe sur nous, quand pleuvent sur nos demeures ses esprits chatoyants, elle éveille d'anciennes, de très anciennes choses dans l'âme humaine.
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Vidéo de Stefan Platteau
A l'occasion des Imaginales, Stefan Platteau revient sur l'écriture de la saga des Sentiers des Astres et de Jaunes Yeux qui est paru il y a peu aux éditions Les Moutons Electriques.
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