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EAN : 9782923896960
Marchand de feuilles (07/10/2019)
3.68/5   47 notes
Résumé :
Vivrons-nous bientôt dans une société sans âge ? Que faire avec les trente ans supplémentaires que la vie occidentale nous accorde ? Prendre sa retraite ? Consommer ? Profiter de la société de loisirs ? Ou se rendre utile ?
Monique a vécu une jeunesse dorée entre son travail de sténographe et les clubs de jazz du Golden Square Mile. Mariée à un homme aux lunettes en corne noire, elle a eu une vie de famille comblée. Mais à 70 ans elle décide de tout quitter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bonjour à toutes et à tous.

Jeudi 9 avril 2020, j'étais invité ainsi que ma femme à une soirée exceptionnelle « NUNAVIK, le grand nord du Québec », en partenariat avec le Cercle Littéraire du Château de Maffliers, mais malheureusement confinement oblige, la soirée a été annulée. J'ai quand même décidé de lire le livre prévu.

Lorsque j'ai découvert la couverture du roman, j'ai littéralement flashé. Pour le visuel bien sûr, mais aussi pour le titre qui annonçait pour moi quelque chose de doux et de moelleux. Mais Monique est tout le contraire une femme forte, une femme qui en impose, qui pense que dans la vie, rien n'est fini tant que ce n'est pas fini…

« À l'âge de soixante-dix ans, ma mère porte encore en elle un espace de possibles et de mondes non imaginés. Elle n'a pas le dos courbé. Elle marche penchée vers l'autre, enceinte d'elle-même. »
C'est avec ces mots que Michèle Plomer commence son septième roman.

En partant vivre dans le Grand Nord à l'âge de 70 ans, Monique, la mère de Michèle Plomer, défonce, une fois de plus, des portes. Arrivée à Puvirnituq comme gestionnaire de la DPJ, elle s'adapte rapidement à la communauté inuite qui la reçoit. En les écoutant et en les respectant, elle se prend à rêver d'un parka couleur betterave confectionnée par une artisane du village.

Malheureusement, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire… Pourtant l'écriture est fluide et agréable. Et j'ai trouvé même plusieurs phrases sublimes, mais je me suis perdu dans ces immenses confins blancs à perte de vue. J'ai eu beau m'accrocher et reprendre plusieurs fois, le texte ne voulait pas de moi, et j'en suis fort triste…

Mais j'ai pu retenir qu'Habiller le coeur était un hommage aux femmes, et peu importe leur âge, une ode aux peuples autochtones, un hommage aux travailleurs de la protection de la jeunesse, un livre empreint de valeurs essentielles qui méritera pour moi une seconde relecture… Qui sait ? Peut-être pour mes soixante-dix ans !

Ce ressenti n'engage que moi, et j'espère que vous trouverez les clés pour avancer avec beaucoup de plaisir, le long de l'épopée de Michèle Plomer.

PS. Fans de jazz vous trouverez votre bonheur et une belle excuse pour réviser vos classiques !


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Extrait :
« le bruit de la neige qui craque sous les semelles cloutées de Moe s'élève du sol comme si le pouls de la terre battait en phase avec ses pas. Labreene lui a prêté une lampe frontale pour éviter qu'elle se fasse frapper par un motoneigiste. Sitôt la ligne des maisons préfabriquées franchie, elle tourne le coin pour échapper au regard de sa collègue qui la suit depuis sa fenêtre. Elle s'immobilise et donne un coup de mitaine sur son front, éteignant la lumière.
Le calme l'enveloppe. Même Oscar a cessé de tirer sur la laisse et tend l'oreille à cette paix sonore. Des milliers d'étoiles leur font des clins d'oeil. Moe repère l'Étoile Polaire et pense à Sally. ”Regardez les étoiles, c'est contempler des milliers d'années“, lui a-t-elle dit, ”c'est voir le passé des astres“. »
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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J'ai lu HKPQ de Michèle Plomer il y a quelques années et ce roman rafraîchissant et exotique m'avait plu. Son dernier roman Habiller le coeur m'emballe moins. La plume de l'auteur est toujours aussi fluide, mais le ton moralisateur m'agace. Les nombreuses digressions moralisatrices alourdissent le texte...Il faut faire confiance au lecteur et le laisser juger par lui-même. La littérature n'est pas un plaidoyer et ne devrait pas être au service d'une quelconque idéologie. Laissez aux philosophes et débatteurs publics la repentance de l'Homme Blanc. Décrivez-nous la détresse de ces peuples isolés et dépossédés de leur culture, mais ne donnez pas de leçons. " Elle n'a pas encore rencontré de méchanceté chez ce peuple. La plupart des clients de Monique détestent les Blancs. Ils luttent au quotidien contre les effets des blessures infligées d'hier, qui hurleront dans leur chair de leurs descendants pendant des générations. Or ils ne menacent jamais de s'en prendre à eux pour se venger.À leur place, Monique n'est pas certaine qu'elle aurait eu la même attitude."
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La quatrième de couverture me plaisait particulièrement, annonçant un roman où l'on aborderait le vieillissement, notre rapport à l'âge, que faire avec les trente ans supplémentaires que la vie occidentale nous donne ? on y promettait d'aborder les rapports mère-fille, et j'attendais de ce roman une oeuvre touchante et remplie de questionnements et de remise en question de notre société.

Il s'agit de l'histoire de Monique, la mère de l'auteure, qui décide à 70 ans de quitter sa retraite dorée pour retourner à ses anciennes amours, la DPJ, mais dans le grand nord. On surfe tout au long de l'oeuvre entre deux époques : la jeunesse de Monique dans les années 50 et aujourd'hui, où l'on suit Michèle - l'auteure en processus d'écriture à Montréal- et sa mère dans le Grand Nord

Bien que j'ai aimé ce roman, j'ai été un peu déçue. Oui, tous ces thèmes y sont abordés, plus ou moins directement, mais l'émotion n'y était pas, à tout le moins pour moi. Il m'a fallu passer à travers les ¾ du roman pour commencer à vraiment m'attacher aux personnages et encore, dans sa partie Grand Nord pour le reste c'est demeuré en surface pour moi. La passion de l'auteure pour Anne Hébert, ses visites à l'oratoire St-Joseph, tout cela me semblait fade.

Mais à partir du ¾ du roman, tout s'est imbriqué et j'ai pu savourer le reste.

Une belle lecture, mais pas nécessairement un grand coup de coeur pour moi.
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Ce qui m'a beaucoup plu dans ce livre, c'est d'avoir partagé des moments de la vie de ces gens sympathiques qui vivent dans un petit village du Nunavik dans le Grand Nord québécois. Belle découverte d'un peuple que je ne connais pas.

J'ai aussi apprécié le personnage de Monique, son énergie, sa volonté d'aider la communauté et son intégration fait dans le complet respect des gens et de leurs modes de vie.

Pour ce qui est de l'histoire en tant que telle, c'est un peu décousu, tous les chapitres qui ne traitaient pas du séjour de Monique ou des relations entres elle et Michèle, m'ont semblé superflus, de peu d'intérêt ex: l'obsession de Michèle pour Anne Hébert ou les parties traitant de la jeunesse de Monique.
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Elle a soixante-dix ans Monique, mais ce n'est pas une vieille dame, ni dans son corps (un peu tout de même par moment) ni dans sa tête, et encore moins dans son coeur. Après cinq ans de retraite, elle part "au nord" (comme on part "au ciel" dit-elle en blaguant) du Québec, travailler avec les Inuits en tant que responsable de la protection de la jeunesse.

Pendant ce temps-là, Michèle sa fille écrivaine, essaie depuis Montréal de suivre sa mère par la pensée et les conversations téléphoniques ; elle a bien envie, Michèle, d'écrire sur la vie de sa mère... Issue d'une famille ouvrière et habitant un quartier pauvre de Montréal, Monique a beaucoup de souvenirs et beaucoup de choses à raconter ; finalement, éloignées l'une de l'autre, elles échangeront plus et mieux qu'avant.

Bien loin de tout cliché, un très beau texte sur l'amour et parfois les difficultés relationnelles mère-fille, la complexité du monde des Inuits et des rapports des Blancs avec eux, la richesse des relations humaines quand on en prend grand soin, et la création littéraire...

Un livre bien écrit, positif et plein d'espoir... Très agréable à lire ! Encore une belle création de la littérature québecoise !

Magnifique exergue : " À l'âge de soixante-dix ans, ma mère porte encore en elle un espace de possibles et de mondes non imaginés. Elle n'a pas le dos courbé. Elle marche penchée vers l'autre, enceinte d'elle-même."


Livre lu dans le cadre de "Québec en novembre



Lien : https://www.les2bouquineuses..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
06 janvier 2020
Dans ce roman, on retrouve avec bonheur la belle plume de Michèle Plomer, ses réflexions, sa façon de voir le monde. [...] Son roman magnifique rend hommage à sa mère, Monique, une femme qui a tout quitté du jour au lendemain pour aller travailler dans l’Arctique.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
11 octobre 2019
Avec son écriture sensuelle, légère et directe, Michèle Plomer a cette capacité de rendre vivants autant la coupe d’un tissu que l’éclat d’un morceau de viande dans la bouche. [...] Et de faire passer à travers les pages tout l’amour d’une fille pour sa mère dans un livre d’une grande sincérité, qui se transforme en un hommage à toutes les mères.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[...] aucun geste n'est plus puissant que celui de protéger un enfant.
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