AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782367951126
220 pages
Chèvre-feuille étoilée (09/01/2017)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Une mère se remet en question face à la fuite de sa fille partie faire le djihad. Aurait-elle pu voir les signes de radicalisation et intervenir à temps ?
Dans une lettre ouverte adressée à sa fille, elle raconte son passé et son présent. Serait-elle quand même partie si elle avait su ce que sa mère a vécu ?
Entre les souvenirs douloureux de sa jeunesse au Maroc et l’attente du retour éventuel de sa fille, cette mère cherche à comprendre l’incompréhens... >Voir plus
Que lire après Ma fille, ne t'en va pasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 17 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
le roman, Ma fille, ne t'en va pas, publié en 2017 aux Éditions Chèvre-feuille étoilée, est écrit par Marion Poirson-Dechonne. L'auteur a fait des études de Lettres Modernes, puis un doctorat ès arts et sciences de l'art à la Sorbonne, puis elle se consacre au théâtre et au cinéma. Elle a été professeure de français. Auteure de plus d'une cinquantaine d'articles sur le 7ème art, elle a publié trois livres avant le roman, Ma fille, ne t'en va pas.

C'est un roman écrit à la première personne du singulier et raconté par une mère, nommée Yasmina en s'adressant à sa fille, qui est partie faire le Djihad. La mère se remet en question sur la fuite de sa fille. Elle pense qu'elle est coupable de la fuite de sa fille, car elle lui a épargné tous les malheurs qu'elle a subis de son enfance jusqu'à ce qu'elle arrive en France et qu'elle ait son appartement à elle. La mère va nous faire part de ses pensées qu'elle aurait aimé dire à sa fille, des pensées si secrètes qu'elle n'aurait jamais pensé en parler avec ses enfants avant, et qui peut-être, aurait empêchée la fuite de sa fille. Elle va raconter son enfance douloureuse. Déjà, à cinq ans, elle était domestique, elle était séparée de sa mère et on la traitait comme une esclave. Puis elle raconte son mariage, un enfer selon elle. Elle s'est mariée à quinze ans avec un homme de trente-neuf ans, qui ne pensait qu'à boire et coucher avec elle, il avait une vision négative des femmes.

Ce roman réaliste et original énumère les sensations d'une mère qui a connu la fuite de sa fille partie en Syrie. Beaucoup d'émotions sont unies dans ce roman, la douceur et le regret de la mère s'y retrouvent. C'est un ouvrage réaliste car c'est un sujet d'actualité, les filles qui fuguent pour se marier et faire le Djihad en Syrie et qui se rendent compte malheureusement après l'ampleur des dangers. C'est un livre facile à lire avec un niveau de langue courant. Dès le début du roman, l'auteur nous immerge dans l'esprit de la mère et dans le contexte. Puis l'auteur alterne entre le présent et le passé de la mère (un chapitre présent et un chapitre passé et ainsi de suite) et elle arrive à nous faire distinguer le présent et le passé. Ensuite l'auteur utilise des comparaisons, comme à la page 83, au premier paragraphe,
« mais la particularité des rêves, c'est qu'ils s'évanouissent au soleil, comme la neige ou les vampires ». L'auteur montre bien que la mère est culpabilisée et qu'elle a honte d'elle. L'auteur a réussi à me transporter dans la tête de la mère grâce à ses pensées, ses émotions et sensations, on arrive à distinguer ses pensées. L'auteur nous fait parvenir par le biais de cette histoire, que les communications entre les parents et les enfants sont rares, qu'il y a souvent des incompréhensions entre eux, les problèmes sexistes et les visions négatives vis-à-vis des femmes, les hommes qui maltraitent leurs femmes.

Cependant, en lisant le titre du roman, je ne m'attendais pas à une histoire qui aborde un thème autour de la mère mais plutôt autour de la jeune fille, de sa quête, pourquoi elle est partie en Syrie. Comment s'est-elle fait endoctriner ? Par qui ? Que faire pour ne pas tomber dans ce piège ? Je m'attendais à des réponses à ces questions. Puis j'ai trouvé que les «flash-backs» de la mère étaient longs, que l'auteur pouvait nous en épargner quelques-uns.

J'ai eu de la compassion, de l'affection envers la mère qui se sentait coupable du départ de sa fille. Elle était perdue, elle ne comprenait pas pourquoi sa fille avait pris une telle décision. J'ai été ébranlée par cette histoire qui survient chez plusieurs familles en ce moment. Je ne le souhaite à personne !

Je conseillerais ce livre réaliste et impressionnant aux personnes susceptibles de comprendre le sujet, que c'est une mauvaise décision d'aller en Syrie, qu'il ne faut pas tomber dans le piège de l'endoctrinement, savoir se confier à ses parents en cas de problèmes, et de ne pas avoir des visions négatives sur les femmes.
Commenter  J’apprécie          20


La vie d'une mère de trois enfants bascule en quelques secondes. Ses enfants sont toute sa vie. Ce roman écrit à la première personne du singulier est raconté par une mère aimante, nommée Yasmina qui s'adresse à sa fille partie faire le Djihad. Bien sûr qu'elle s'était rendu compte que sa fille changeait,mais l'adolescence est une période bien ingrate et elle n'imaginait pas un tel cas de figure. Yasmina, va choisir d'écrire une lettre ouverte à sa fille. Elle va lui raconter son passé sombre. Est-ce que ça aurait changé le cours des choses si elle l'avait fait plus tôt ? Nous sommes face à cette question rhétorique répétée plusieurs fois au fil de notre lecture. Son passé resurgit avec tous les souvenirs douloureux et cruels dont elle a été victime depuis l'âge de cinq ans au Maroc. Dans cette lettre ouverte à sa fille, Yasmina y dévoile son enfance, celle d'une petite fille pauvre, vendue à cinq ans, puis soumise et battue par un mari qu'on lui a imposé. de cette époque elle n'aime qu'une chose : son prénom ; car il a le parfum des fleurs. Les personnages principaux du roman sont la mère : Yasmina, Idriss et Souad ses deux autres enfants ainsi que sa fille la plus âgée partie loin d'elle.
Ce roman réaliste et original énumère les sensations d'une mère qui a connu la fuite de sa fille partie en Syrie. Il est réaliste car c'est un ouvrage qui traite de l'actualité: les jeunes femmes qui fuguent pour se marier et faire le Djihad en Syrie. Malheureusement elle se rendent compte de l'ampleur du danger beaucoup plus tard. Yasmina éprouve tellement de culpabilité et a tellement de questions sans réponse... Ses terribles révélations auraient-elles eu un impact sur la décision de sa fille ? Personnellement, j'en doute. Je pense que la souffrance de cette mère est beaucoup trop forte pour une adolescente qui semble être démunie. Or, la maman espère, elle attend des nouvelles de sa fille, reste devant les informations de la télévision, les médias et est extrêmement attentive. C'est un livre d'une grande délicatesse, le style d'écriture est simple mais incisif. Je m'attendais à retrouver le parcours de cette jeune fille dans sa fuite vers le Djihad, or il n'en est rien. Nous plongeons dans le corps de la mère et plus particulièrement dans sa tête et son esprit, avec toutes ses questions sans réponses et sa culpabilité sans fin. Elle est persuadée que la fugue de sa fille est à cause d'elle. J'ai été émue par les confidences d'une mère innocente, dévastée par le départ de sa fille. J'ai trouvé que l'amour d'une mère envers son enfant peut être très fort, même si la relation entre les parents et les enfants est difficile. Cette souffrance extrême m'a plongée dans ma lecture. Ma fille ne t'en va pas a été un roman très touchant pour moi. La première phrase de chaque chapitre qui est en fait le titre de chaque chapitre m'a davantage plu. J'ai particulièrement aimé ce style d'écriture. Cependant en lisant les quelques premières pages du roman je m'attendais à une histoire qui aborde la fugue de la fille, pourquoi est-elle partie en Syrie ? Par qui s'est-elle fait endoctriner ? plutôt que l'histoire de la mère. J'ai eu une énorme affection envers cette femme pleine d'émotions et l'auteure a réussi à me donner l'envie de connaître chaque suite de chapitre à cause de la tristesse de la mère. Cette histoire survient malheureusement dans plusieurs familles.

Je conseillerais ce livre fortement ! Il peut être lu par toutes les personnes autant par des adultes ou des plus jeunes car le style d'écriture est assez simple. Ce roman réaliste traite de l'actualité et peut amener à faire réfléchir les lecteurs. Il peut ainsi créer une relation plus forte entre les parents et les enfants.
Commenter  J’apprécie          20
Ma fille ne t'en va pas est un roman écrit par Marion POIRSON-DECHONNE, publié en janvier 2017 aux éditions Chèvre-feuille étoilée. Agrégée en Lettres Modernes, elle a écrit pour le théâtre dans le cinéma. Elle est l'auteure de plus de cinquante articles du 7eme art, de romans policiers et historiques. Celui-ci est son troisième roman.
L'auteure nous narre l'histoire d'une jeune fille soudainement partie pour faire le djihad en Syrie, à travers la lettre que sa mère lui a écrite. C'est une mère, Yasmina, effondrée qui cherche avec tout l'amour qu'elle éprouve pour sa fille le pourquoi du comment de la fuite de sa fille. L'oeuvre nous ancre dans la réalité de notre époque avec des sujets actuels faisant polémique : le mariage de jeunes filles ayant fugué et le djihadisme.
C'est un roman réaliste doté d'une écriture simple et courante, écrit à la première personne du singulier. Il énumère les sensations et émotions de cette mère en douceur sans brusquer le lecteur.

Le roman de Marion POIRSON-DECHONNE est émouvant parce qu'il nous interroge sur la culpabilité d'une mère face à la fuite de sa fille. En utilisant de nombreuses questions rhétoriques, sa prose nous ébranle. La mère se questionne en racontant sa difficile enfance. Elle a cherché à épargner sa fille de l'enfer qu'elle a vécu. L'auteur dresse l'image d'une mère effondrée attendant un éventuel retour de sa fille et qui s'imagine ce qu'elle pourra lui dire à son retour. La narratrice est ainsi confrontée à une triste réalité : sa fille est partie vers la Syrie et ne reviendra sans doute jamais.

De plus, l'auteure nous captive en évoquant la radicalisation des jeunes. Mais pourquoi se radicalisent-ils ? le manque de communication entre parents et adolescents est certes une des principales causes. Ceux-ci n'arrivent pas à mettre le doigt sur des sujets tabous ou bien difficiles pour expliquer à leurs enfants la réalité de la société dans laquelle ils vivent. Cependant, l'auteur ne parvient pas à établir véritablement les raisons de l'engouement des jeunes pour le djihadisme. Des questions demeurent. On pourrait penser qu'ils se radicalisent par opposition à leurs parents, comme vengeance où même dans le but de trouver un idéal. La Syrie serait-elle pour eux un monde de paix, les djihadistes vendent-ils du rêve à ces enfants ?

A travers ce roman incisif, l'auteure tient également à mettre en lumière certaines atrocités qui perdurent dans notre société. En effet dans son recueil, elle dénonce l'esclavagisme des enfants européens déjà partis, la violence des hommes sur les femmes, le racisme, l'endoctrinement par des personnes rencontrées sur internet et bien sûr la radicalisation des jeunes évoquée dans la lettre. Ce roman a pour vocation de mettre en garde les jeunes enfants encore immatures.

Marion POIRSON-DECHONNE a su trouver les justes mots pour aborder ce sujet et nous rendre compte du danger du djihadisme.
En bons points, je dirais que ce roman est émouvant, captivant et facile à lire. Toutefois, j'aurais préféré que le djihadisme soit plus évoqué pour en apprendre davantage. le roman est uniquement centré sur la mère, sa jeunesse, ses sentiments et son amour pour sa fille, ce qui laisse peu d'informations sur sa fille. Pourquoi ne pas se lancer dans l'écriture d'un second tome avec cette fois la parole de la fille ? Et bien entendu, je vous conseille vivement de lire ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
L'intrigue :
Dans Ma Fille ne t'en va pas, Yasmina est la mère de deux filles et un fils. Sa fille ainée s'est radicalisée et a entrepris d'aller faire le Djihad en Syrie. Yasmina se remet en question : aurait-elle pu constater sa radicalisation, l'en empêcher ? Lui avait-elle donné une mauvaise éducation, était-ce de sa faute ? Elle veut lui dire à quel point elle l'aime et elle regrette de ne pas lui avoir raconté son passé en Afrique. Elle se remémore le passé tragique qu'elle a vécu là-bas. Elle veut à tout prix empêcher sa fille de vivre les mêmes horreurs.
L'auteur :
Marion Poirson-Dechonne est née à Montpellier. Agrégée de lettres modernes et docteur en arts et sciences de l'art, elle est maître de conférences HDR en cinéma à l'université Paul Valery Montpellier 3 où elle donne des cours de pratique du scénario et d'esthétique du cinéma. Elle est l'auteur d'une cinquantaine d'articles sur le cinéma, ainsi que de deux ouvrages, le cinéma est-il iconoclaste ? et Entre spiritualité et laïcité, la tentation iconoclaste du cinéma. Elle a aussi publié trois romans policiers, un roman historique ainsi qu'une série jeunesse dont l'action se déroule à Montpellier au Moyen Âge.
Le livre en détails :
Le récit consiste majoritairement en l'exploration intérieure de Yasmina. Elle médite sur la religion et la radicalisation, les inégalités sociales, le machisme, l'immigration et de nombreux autres sujets d'actualité. Elle dénonce aussi l‘esclavage moderne dans le Maghreb.
Son aventure est révoltante et nous donne soif de justice. Ici pas d'euphémisme, la violence est crue.
Cependant pas d'autre côté du miroir comme on pouvait s'y attendre, on n'a pas le point de vue de sa fille et c'est dommage. le livre n'a pas réellement pour thème le Djihad, c'est plutôt un prétexte pour raconter la misère des femmes dans certains pays.
On a un style d'écriture simple et contemporain, qui offre une lecture simple. Malgré tout c'est assez déroutant car Yasmina est censée être quasiment illettrée tandis que le vocabulaire utilisé est parfaitement maîtrisé.
Mes impressions :
Tout ce qui est dans le livre est très intéressant, et le majeur problème vient de tout ce que l'on n'a pas. J'entends par là le point de vue de la fille mais aussi et surtout d'un dénouement digne de ce nom. En effet la fin tient en cinq lignes et m'a vraiment déçu vis-à-vis du potentiel qu'elle avait. J'ai clairement eu le sentiment que l'auteure avait dit tout ce qu'elle avait à dire et a mis un point sans se soucier de donner une belle conclusion marquante. C'est vraiment dommage.
Je pense que ça mériterait un second volume avec cette fois-ci le point de vue de la fille de Yasmina et qui traiterait réellement du Djihad. J'aurais aimé voir l'envers du décor, la manière dont peu à peu les jeunes sont manipulés et radicalisés etc… Et il pourrait apporter la conclusion que mérite cette histoire.
Je regrette aussi que le style d'écriture ne soit pas plus caractérisé, avec plus d'expressions arabes et un français plus bancal.
Malgré tous ces défauts, le livre vaut quand même le détour, il n'en reste pas moins très bon mais simplement décevant sur beaucoup d'aspects.
Commenter  J’apprécie          11
Livre lu très rapidement. A peine 200 pages, ça va très vite.
Ce livre est écrit comme une lettre envoyé par une mère qui a appris que sa fille partait faire le Djihad.

Beaucoup d'émotions dans ce roman, la mère parle à sa fille et lui raconte beaucoup de mot doux: qu'elle lui manque, qu'elle veut qu'elle revienne, qu'elle l'aime.

Mais elle veut aussi lui raconter tous ce qu'elle a vécu par le passé et dont elle n'a jamais parler avec ses enfants. Lorsqu'elle raconte ces passages, c'est assez dur ! de son enfance et pendant une grande partie de sa vie d'adulte, elle en bave et subit maltraitance sur maltraitance. Elle lui raconte et s'imagine que si sa fille avait connu tout ça, elle ne serait pas partie !

Depuis un bout de temps maintenant, ce sujet est très actuel et plusieurs livres ont déjà abordés les départs en Syrie.
Je voulais déjà tenter l'expérience de ce type de livre pour comprendre comment on peut se faire endoctriner aussi facilement.

Malheureusement ce qui m'a déçu ici, c'est que c'est une histoire totalement inventée. En même temps il vaut mieux, car même si ce livre pourrait être réelle, on ne le souhaite pas !

Du coup le livre a eu beaucoup moins d'impact sur moi et ne pas donner tant à réfléchir que ça. Car même si cette mère fait face à des questionnements du type "aurais-je pu éviter ça ?", elle se concentre beaucoup plus à exprimer l'amour qu'elle porte pour sa fille.

Elise__♥
Commenter  J’apprécie          61

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La blancheur de l’enveloppe se détachait sur le noir. Je l’ai saisie. Elle m’a fait l’effet d’une braise. Elle était froide, mais j’ai eu l’impression qu’elle me brûlait les doigts. Je ne l’ai pas ouverte. C’était inutile, je savais déjà ce qu’elle contenait.
Tout ce que je n’avais pas compris ces mois derniers est devenu clair. Les pièces du puzzle se sont assemblées.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : radicalisationVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (56) Voir plus



Quiz Voir plus

La Bible

Quel était le vrai prénom de l'apôtre Pierre?

Ben, Pierre!
Simon
Jésus
Joseph

12 questions
514 lecteurs ont répondu
Thèmes : ancien testament , nouveau-testament , antiquité , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}