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EAN : 9782246825562
128 pages
Grasset (10/06/2020)
4.15/5   75 notes
Résumé :
En novembre 2019, Paul Preciado s’exprime devant 3500 psychanalystes lors des journées internationales de l’Ecole de la Cause Freudienne à Paris. Devant la profession qui l’a diagnostiqué « malade mental » et « dysphorique du genre », il s’appuie sur Kafka et son Rapport pour une académie, dans lequel un singe parlant discourt devant une assemblée de scientifiques. Loin de toute émancipation, le singe parlant de Kafka explique que son apprentissage du langage ne fut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
«  L'épistémologie de la différence sexuelle est en mutation ».
17 novembre 2019. Trois mille cinq cent psychanalystes sont réunis à Paris à l'École de la cause freudienne pour le thème ...." Femmes en psychanalyse"... ( de quoi déjà s''interroger…)
Sur leur invitation, Paul B. Preciado prend la parole. du moins , le tente-t- il devant un public qui n'a pas souvent l'occasion se soumettre à la critique...
Évidement, l'accueil fut quelque peu glacial...On s'en se serait douté.
Ce texte reprend dans sa totalité ce qu'aurait du être l'intervention de Paul B. Preciado, ce dernier n'ayant pu lire qu'un quart du texte qu'il avait préparé. Cela donne une idée de l'ouverture d'esprit que peu exprimer, en réunion, un par terre "choisi" de psychanalystes. Oui par terre et mis totalement KO par ce texte brillant et combattant de Paul B ; Preciado.
Uranus : 01 - Par terre : 0.
Si la psychanalyse traque à travers désirs et interdits l'origine de nos douleurs psychiques, on oublie qu'il s'agit là d'un outil normatif, voir performatif. La psychanalyse n'est pas une science. C'est une traduction encodée, une projection, produite par un système patriarco-colonial, qui demain sera totalement dépassé. Les normes, les codes, les signifiants, les signifiés, les identités, la binarité volent en éclat devant la nouvelle planète qui se dessine à travers nous toutes et tous.
les choses changent, bougent, nous évoluions, nous révolutionons.
Paul Preciado ne part pas au combat sans arme. Tel, Pierre le Rouge , le singe de Kafka, il a appris leur langage.
Il sait, et ce savoir l'autorise à prendre la parole, à s'exprimer lui même. Il n'est plus l'objet étudié, il est devenu le sujet maîtrisant. Il est auteur.
" Je suis le monstre qui vous parle. le monstre que vous avez construit avec vos discours et vos pratiques cliniques.Je suis le monstre qui se lève du divan et prend la parole, non pas en tant que patient, mais en tant que citoyen, en tant que votre égal monstrueux."
" Moi, en tant que corps trans, en tant que corps non binaire, à qui ni la médecine, ni le droit, ni la psychanalyse, ni la psychiatrie ne reconnaissent le droit de parler avec un savoir expert sur ma propre condition, ni la possibilité de produire un discours ou une forme de connaissance sur moi-même, j'ai appris, comme Pierre le Rouge, la langue de Freud et de Lacan, celle du patriarcat colonial, votre langue, et je suis là pour m'adresser à vous".
Les psychanalystes ont-ils eu peur d'un jugement dernier ? Ont- ils cru voir arriver l'heure du "Deus ex machina" ? Pourquoi ont ils eu si peur d'entendre la vérité?
" Femmes en psychanalyse"... et voilà Paul, (non Cézanne mais le philosophe) de continuer : " Il aurait plutôt fallu organiser une rencontre sur "les hommes blancs hétérosexuels et bourgeois en psychanalyse", car la plupart des textes et des pratiques tournent autour du pouvoir discursif et politique de ce type d'animal. Un animal nécropolitique que vous avez tendance à confondre avec "l'humain universel" et qui demeure, en tout cas jusqu'à présent, le sujet de l'énonciation centrale dans les discours et les institutions psychanalytiques de la modernité coloniale".
Discours d'un trans, d'un corps non-binaire, et avant tout : universel.
Colonisé-e-s du monde entier : debout et cassons nous ! Même combat.
Universalité atteinte oui, et d'une façon magistrale, comme la meilleure des corrections.
Uranus : 02 - Par terre : 0.
Il les prend de court et non de haut. Il leur ressemble, il est parmi eux. Même voix, même pilosité, même carrure, même genre, même pas, même prénom...
Alors que reste-t- il à la psychanalyse pur tenter de s'accrocher ?
Devinez. ...9 cm suffiront-ils à étayer ce joli mât de cocagne dressé ?
« Le cirque du régime binaire hétéro-patriarcal » n'a que trop duré.
Le monde change. Tout est mouvement perpétuellement.
Les lois que nous croyions acquises et solidement fondées au Moyen -âge se sont effondrées. La réalité de l'univers a évolué, s'est élargi.
Universalité, voici la clé.
« Être marqué d'une identité signifie simplement ne pas avoir le pouvoir de nommer sa position identitaire comme étant universelle ».
L'assemblée craignait elle de se dissoudre ?… de se confondre… d'être confondue ?…
Le philosophe poursuit :
«  La psychanalyse est un ethnocentrisme qui ne reconnaît pas sa position politiquement située. »
Autrement dit, elle ne reconnaît pas être le garde barrière d'un système politique institué subjectivement par une minorité possédant le pouvoir et désirant le garder.
Toute entité qui remettrait en cause l'équilibre et la légitimité de ce pouvoir se voit ….« diagnostiqué ».
Paul B. Preciado, abolissant la peur, rejetant les pré-supposés, s'est échappé, il a sauté la barrière. Il s'est décolonisé, désidentifié, débinarisé.
Le chemin est solitaire, difficile, courageux, mais son voyage est joyeux et généreux.
«  Ce n'est pas la transsexualité qui est effrayante et dangereuse, mais le régime de la différence sexuelle. »
«  Quand vous aurez coupé tous les arbres et percé toutes les montagnes, quand vous aurez analysé tous nos rêves, vous ne pourrez plus rien défoncer d'autre.La Terre sera alors une décharge, un énorme corps trans démembré et dévoré. Les corps des colonisateurs et vos corps à vous, chers psychanalystes, seront enterrés avec les organes trans que vous nous avez pris. Mais les organes que nous n'avions pas ne pourront jamais être enterrés. Nos organes utopiques vivrons éternellement. Ils seront les guerriers des frontières ».
Uranus : 03 - Par terre : 0.
Universalité.
« la personne trans n'imite rien, de même que le crocodile n'imite pas le tronc d'arbre, ni le caméléon les couleurs du monde. Être trans, c'est cesser d'être un crocodile et se connecter avec son avenir végétal, comprendre que l'arc-en-ciel peut devenir une peau ».
Uranus : 04 - Par terre : 0.
L'Univers est toujours en tête !
Et le philosophe n'exclut personne : « Vivre au-delà de la loi patriarcale coloniale, vivre en dehors de la violence sexuelle et du genre est un droit que tout corps vivant, même un psychanalyste, devrait avoir avoir. »
Psychanalystes, libérez-vous !
Pourquoi n'ont-ils pas saisi cette main tendue ?
« En portant la faute sur Oedipe et en mettant tout le poids de l'analyse sur son supposé «  désir incestueux » Freud et la psychanalyse ont contribué à la stabilité de la domination masculine, en rendant la victime responsable du viol et en transformant en loi psychique les rituels sociaux de normalisation du genre, de violence sexuelle et d'abus des enfants et des femmes qui fondent la culture patriarco-coloniale ».
Production/reproduction voilà les deux neurones qui activent la machine thérapeutique vouée à la normalisation des positions d' « homme » et de « femme » et « leurs identifications sexuelles et coloniales dominantes et déviantes ».
Une machine, qui a « fait avec les minorités sexuelles au cours des deux derniers siècles » « un processus comparable d'extermination institutionnelle et politique » .
Cela suffit. Trop de violence, de haine, trop de morts à travers le monde.
« La psychanalyse doit devenir une technologie d'invention des subjectivités dissidentes face à la norme ».
Elle doit être une aide, elle doit descendre des miradors qu'un système politique leur a assigné.
« Votre obligation politique est de prendre soin des enfants, non de légitimer la violence du régime patriarco-colonial ».
« Vous êtes libres de me croire ou de ne pas me croire, mais croyez au moins ceci : la vie est mutation et multiplicité. Vous devez comprendre que les futurs monstres sont aussi vos enfants et vos petits-enfants ».
Paul B. Preciadio, je vous adresse un immense bravo et un grand merci !
Et c'est avec une immense impatience que j'attends la parution de son prochain ouvrage : « La République des métèques » !

Pour écouter Paul B. Preciado : https://soundcloud.com/nouvelles-ecoutes/la-poudre-episode-79-paul-b-preciado

Astrid Shriqui Garain – 08 .2020









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C'est un discours écrit et prononcé par Paul B. Preciado, un homme transgenre, philosophe, militant pour la liberté de genre, en novembre 2019, lors des journées internationales de l'Ecole de la cause freudienne qui avait pour thème "Femmes en psychanalyse".

Je suis heureuse d'avoir lu cette publication, car elle m'oblige à réfléchir à une chose qui, au quotidien, peut me paraître évidente : Je suis née de sexe féminin, donc je suis une femme.

Notre société a été conçue dans une norme de binarité homme/femme, mais tel n'est pas le cas dans toutes les cultures. C'est là où ça met très nettement le doute sur notre vision des choses, bien souvent étriquée. C'est en effet une construction sociale, et beaucoup de choses en découlent.

Pourquoi vouloir à tout prix que chacun rentre dans une case ? Pourquoi serait-ce une pathologie de ne se reconnaître ni homme, ni femme, ou de se reconnaître femme alors qu'on a un sexe masculin, et inversement ?
Je n'ai pas ce questionnement intérieur, mais je ne définirais pas par moi-même ce que doit être la normalité d'un être humain, comment chaque personne doit se définir.

Qu'est-ce que la normalité ? Pour moi, ce sont des normes établies sur la base de données arbitraires, ou incomplètes dues à l'époque. Les données historiques qui étaye le propos, sont assez intéressantes à ce niveau-là d'ailleurs, pour comprendre le cheminement qui s'est opéré.

Les cases, ça rassure ; donc il faut en créer. Mais ça peut être aussi une source de souffrance pour d'autres.
Je suis plutôt partisane de laisser à chacun le choix de se définir comme bon lui semble. Nous sommes tous des êtres humains, des êtres vivants... là est le plus important à mes yeux.

C'est donc une lecture qui amène à questionner la société d'aujourd'hui et sa possible mutation, par le prisme de la différence de genre, et à poser la nécessité d'un changement de paradigme, pour que chacun puisse réellement y trouver sa place.
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Je pourrais me fendre d'un beau discours sur la transidentité et la transexualité, et m'inventer des convictions et une posture militante, mais la vérité, c'est que « je ne sais pas ».

Si j'ai acheté ce livre de Paul B. Preciado, c'est pour me confronter à l'altérité. J'ai trouvé dans ces pages un regard neuf sur des vérités que je considérais avant comme immuable.

Je suis la norme, vous savez : blanc, hétérosexuel et ce livre m'amène à interroger mon « universalité » : d'où vient-elle ? Est-elle une réalité ou le reflet d'une construction idéologique ? Quelle souffrance impose t'elle à ceux qui en sont exclus ? Me rend-elle réellement plus libre ?

Ce livre est un pas de côté. Je laisse aux experts le soin de débattre des idées évoquées dans ces pages. Reconnaissons-lui le mérite d'ouvrir un espace dans les certitudes. Je n'ai toujours pas d'opinion arrêtée, mais je suis un peu moins ignorant de ces autres réalités que la mienne. Mon horizon s'est élargi.
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Paul B. Preciado est un philosophe espagnol transsexuel. Iel (j'utiliserai exceptionnellement le nouveau pronom qui fait débat) a été invité le 17 novembre 2019 au Palais des congrès de Paris à prendre la parole devant 3500 psychanalystes réunis lors des journées internationales de l'Ecole de la cause freudienne sur le thème « femme en psychanalyse ». Car avant de devenir un homme à l'âge de 38 ans, iel a été une femme et a été suivi pendant 17 ans au travers d'une psychanalyse.

Devant le chahut, il n'a pu terminer son discours et en a écrit un petit livre – une forme de lettre ouverte pour exprimer ce qu'il avait à formuler sur la transformation actuelle de l'épistémologie sexuelle et du genre – un corps non binaire.

Ainsi iel se considère comme un monstre. Car, le montre est celui qui vit en transition. Celui dont le visage, le corps et les pratiques ne peuvent encore être considérés comme vrais dans un régime de savoir et de pouvoir déterminés.

l'OMS reconnaît d'ailleurs la dimension arbitraire et non-naturelle de la taxonomie binaire.
Au XIXe S. on appelait déjà les trans, l'homosexualité : l'instinct sexuel contraire.

Devant cette crise identitaire, de problème relationnel, l'auteur se soulève à travers ce livre qui ne s'adresse pas à des lecteurs comme nous pour leur expliquer ce que sont les trans, ni même pour en expliquer sa profonde solitude ou mal-être, mais s'adresse bien à des psychanalystes pour demander une mutation de leur psychanalyse.

Le vocabulaire employé et l'explication communiquée ne sont pas toujours aisés à lire.
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Changer d'épistémologie, balayer le vieux paradigme, les vieux paradigmes. Une indispensable mutation que la psychanalyse doit faire pour survivre. La révolution est en marche de toute façon, implacable. Paul B. Preciado envoie un message limpide, direct, fort à toute cette communauté bien trop rigide et arc-boutée sur ses idées patriarco-colonialistes, cette différenciation sexuelle qui commence à ne plus sentir qu'un âcre sapin.

Et cette identité, ces identités qu'elle force à déterminer du haut de sa norme masculine-blanche-occidentale...

Paul B. Preciado ne parle pas sans savoir, il a son vécu intime et personnel et a beaucoup lu, étudié, compris pour déconstruire les machineries, donnant à toute son attaque un poids qu'on ne peut plus déconsidérer.

Tout revoir. Tout recréer.

Preciado ne précise pas ce qu'il imagine post-freudisme ou post-lacanisme, mais il invite à oeuvre pour... « nos enfants » qui sont en mutation, et dans un monde en mutation que les épistémologies qui sont encore dominantes ne savent plus ni intégrer, ni assimiler, ni digérer.

Place. Faites place.
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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Je m’adresse aujourd’hui à vous, académiciens de la psychanalyse, depuis ma « cage » d’homme trans. Moi, corps marqué par le discours médical et juridique comme « transsexuel », caractérisé dans la plupart de vos diagnostics psychanalytiques comme sujet d’une « métamorphose impossible », me situant, selon la plupart de vos théories, au-delà de la névrose, au bord ou même dans la psychose, incapable selon vous de résoudre correctement un complexe d’Œdipe ou ayant succombé à l’envie du pénis. Eh bien, c’est à partir de cette position de malade mental où vous me renvoyez que je m’adresse à vous […]. Je suis le monstre qui vous parle. Le monstre que vous avez construit avec vos discours et vos pratiques cliniques. Je suis le monstre qui se lève du divan et prend la parole, non pas en tant que patient, mais en tant que citoyen, en tant que votre égal monstrueux.
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Ce que le discours scientifique et technique occidental considère comme les organes sexuels emblématiques de la masculinité et de la féminité, le pénis et le vagin, n'est pas plus réel que le Rwanda ou le Nigeria, que l'Espagne ou l'Italie. Il y a une différence entre une colline verte qui pousse de l'autre côté d'un fleuve et un désert qui s'étend du côté balayé par le vent. Il y a le paysage érotique d'un corps. Il n'y a pas d'organes sexuels mais des enclaves coloniales de pouvoir.
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Ni à l'époque, ni aujourd'hui, je n'ai demandé qu'on me "donne" la liberté. Les puissants ne cessent de promettre la liberté, mais comment pourraient-ils donner aux subalternes quelque chose qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes ? Paradoxe : celui qui attache est aussi emprisonné que celui dont les mouvements sont entravés par les cordes nouées.
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L'OMS, et non une association TransPédéGouine Anarcoféministe, affirme aujourd'hui que "le genre typiquement décrit comme masculin et féminin est une construction sociale qui varie selon les cultures et les époques". Et elle reconnaît qu'il y a eu et il y a encore des cultures (Samoa dans le Pacifique, celles des peuples Premiers d'Amérique, les Thaïlandais traditionnels) qui utilisent des taxonomies sexuelles et de genre non-binaire, plus fluides et plus complexes que la taxonomie occidentale moderne mondialisée à partir des années 70.
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Freud et la psychanalyse ont contribué à la stabilité de la domination masculine, en rendant la victime responsable du viol et en transformant en loi psychique les rituels sociaux de normalisation du genre, de violence sexuelle et d'abus des enfants et des femmes qui fonde la culture patriarco-coloniale.
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Videos de Paul B. Preciado (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul B. Preciado
L'éthique de l'homme occidental et les buts moraux de la psychanalyse
Lacan presque queer intervient au coeur du débat opposant les militants queer et les spécialistes des études de genre aux psychanalystes. Il évalue la pertinence des critiques politiques développées par les premiers tout en rappelant l'exigence émancipatrice de l'expérience psychanalytique (revue par Lacan) et l'ampleur de son analyse historique de l'évolution de l'éthique des sociétés occidentales (de l'antiquité à la modernité).
Le 17 novembre 2019, le philosophe queer Paul B. Preciado invité à la tribune du congrès de l'Ecole de la cause freudienne prononce une mémorable conférence exigeant des psychanalystes une profonde mutation de leur discipline qui reste selon lui la science de l'inconscient hétéropatriarcal et colonial, enferme les sujets dans la cage de l'épistémologie binaire et hiérarchique de la différence des sexes, reconduit la domination masculine, les pratiques de mort contre les homosexuels et les transsexuels, culpabilise les enfants par l'oedipe, et oeuvre au total à toutes sortes d'opérations de normalisation favorisant au mieux l'état actuel de la reproduction sociale ou de la domination mortifère du père (blanc).
Pour Markos Zafiropoulos, il fallait répondre par Lacan à cette violente critique, qui divise le champ freudien et celui des études de genre, mais aussi les associations militantes comme les cercles tâtonnant vers la construction d'une queer psychanalyse.
En retournant au texte même, l'auteur prend la mesure de l'analyse de Lacan concernant l'histoire de l'éthique en Occident, les ressorts cliniques qui font de l'homme moderne un fugitif et un prisonnier de la cage du fantasme mais aussi de ce qu'il apporte aux buts moraux de la psychanalyse qui vont comme un gant aux impératifs des avant-gardes politiques.
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