Tintin, la middle classe, poète dans l'âme
échoue à Marquebuse dans le Nord.
Il s'est ench'tiché de Gina,
coiffeuse au chômage biberonnée de TV non stop
qui en pince sévère pour Franck,
un ex champion de char à voile
de descente de chope de bières et de concours de rôts
qui finit aussi par élire domicile sans aucun complexe
dans leur nid... d'amour.
Tintin se fait gaiement repasser, va au boulot,
ramène les kro, fait la causette pour trois...
jusqu'où vont ils pousser le bouchon, la capsule ?
Hervé Prudon s'est inspiré d'un fait divers réel qui dépasse l'imagination.
L'histoire pourrait virer au noir total mais l'auteur dilue la couleur sombre,
en insufflant son style free jazz , en parsemant çà et là des citations poétique (Cendras,
Aragon, Artaud,
Saint-John Perse,
Francis Jammes....)
et des dialogues décalés.
Sa façon de noyer le poisson pour repartir de plus belle dans l'histoire qui finira on s'en doute très mal
avec d'un coté l'attachant Tintin Bourvil flanqué de sa chienne Vilaine
qui n'en porte que le nom et de l'autre l'affligeant couple tuyau de poêle...noire de crasse.
Un roman noir poétique qui me fait penser à Pascal Garnier.
La langue chienne, de quoi devenir à crocs.