QuinRoseMamenosuke FujimaruAlice au royaume de Joker tome 1 sur 7
/5 16 notes
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Résumé :
Alice a décidé de s'installer chez Vivaldi, dans le château de Coeur, et y mène un quotidien paisible jusqu'à l'arrivée du Joker et de son mystérieux cirque. Si Alice ne sait trop que penser de ce nouveau venu, les habitants de Wonderland semblent inquiets : le retour du Joker marque le début d'une période de faux-semblants qui pourrait bien être fatale à la jeune fille… Qui est le Joker, et quel est ce mystérieux jeu qu'il compte imposer à Alice ? Choisissez soigne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Etoiles Norabénistes : ******
Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game
Traduction : Géraldine Oudin
Adaptation Graphique : Clair Obscur
ISBN : 9782355927119
MA VOYANTE ATTITREE A PREVU BEAUCOUP DE SPOILERS POUR CETTE SERIE. SOYEZ DONC SUR VOS GARDES !
C'est avec "Alice Au Royaume de Joker" que s'achève, en sept volumes, la trilogie de manga patronnée par Quin Rose et successivement confiée à Hoshino Soumei (pour le Royaume de Coeur) et à Fujimaru Mamenosuke (pour le Royaume de Trèfle et cette ultime saga). Si beaucoup trop de lecteurs sont passés à côté de bien des choses dans "Alice Au Royaume de Trèfle", d'abord en raison du changement de dessinateur, puis des longueurs inhabituelles qui y étayent, parfois avec maladresse, une intrigue qui, elle, joue habilement sur la nature du Temps et de l'Espace, c'est avant tout la liaison, aussi soudaine qu'inattendue, de la jeune fille avec le Chat du Cheshire qui, à notre avis, a déstabilisé les aficionados les plus jeunes. Depuis le brillant début d'"Alice Au Royaume de Coeur", il était tacitement entendu que le seul homme capable, à Wonderland, de convenir à Alice, c'était Blood Dupré (quel sympathique prénom et qui en dit long sur le caractère du personnage ! ), alias le Chapelier, redoutable et redouté Chef de la Pègre locale.
Sous ses allures de jeune premier inquiétant mais toujours courtois, imposées par les standards du genre, le Chapelier symbolise, de toute évidence, un homme plus âgé qu'Alice. Il est aussi infiniment plus mûr mentalement et moralement. de surcroît, nécessité fait loi même à Wonderland, et, pour en arriver là où il est, le personnage est fatalement un cynique de première classe. Or, nul ne l'ignore, les extrêmes s'attirent. C'est d'ailleurs au Chapelier que Nightmare, le Démon des Rêves et des Cauchemars, confie, à la fin du Cycle de Coeur, la tâche de ramener la jeune fille à Wonderland, mission qu'il remplit de manière impeccable.
Dans le Cycle de Trèfle, c'est Boris, le Chat du Chester, qui s'y colle, lui aussi avec succès. Tout comme, pendant sept volumes, il est parvenu à faire croire à une Alice toujours menacée par son manque de confiance en elle en tant que femme mais aussi, à l'arrière-plan, par un sentiment de culpabilité dont les origines laissent le lecteur assez perplexe - après tout, comme le Lapin Blanc ne lui a pas demandé son avis pour l'entraîner à Wonderland, elle n'est pas coupable de sa disparition loin du monde "réel", celui où l'attend, elle en est sûre, sa soeur aînée, Lorina - qu'il était le seul, dans ce monde déroutant, à lui convenir.
Nous l'avons vu : au fur et à mesure que s'égrènent les volumes, il devient de plus en plus évident qu'Alice n'a gardé - en apparence en tous cas - aucun souvenir des sentiments qui l'attiraient vers le Chapelier. En fait, ce qu'elle ne sait pas mais que nous, nous pouvons commencer à soupçonner, c'est qu'elle se trouve tout bonnement dans une nouvelle partie. Les cartes ont été redistribuées et les Acteurs doivent jouer leur rôle. Mais leur but ultime reste le tissage de liens de plus en plus forts entre Alice et leur monde, avec, en parallèle, la protection de la jeune fille de tout danger éventuel.
Sans contrevenir vraiment aux règles, le Chapelier qui, on est en droit de le penser, n'a pour sa part rien oublié, fait tout au contraire pour conserver Alice sous son emprise. Que Boris flirte outrageusement avec elle - et va peut-être plus loin, on peut le croire sans en être absolument sûr dans ce Cycle où le songe s'ouvre sur de nouveaux songes - lui importe peu en fait. Son heure, il sait qu'il l'aura et, une fois qu'elle aura sonné ... En revanche, il redoute d'avouer à Alice les sentiments qu'il lui porte - on a sa fierté d'homme et de Mafioso en chef, que Diable ! D'un autre côté, son assurance coutumière et agaçante, qui porte tant sur les nerfs d'Alice, lui certifie que, mémoire trafiquée par Nightmare ou pas, Alice lui a conservé un très vaste espace dans son petit coeur d'"Etrangère." Bref, pour vous résumer les choses, l'excellent et impassible joueur de poker qu'il est sait qu'il possède là une excellente main ...
Pour Dupré le Magnifique, tous les moyens sont bons pour qu'Alice reste sous sa coupe. Un complot, monté avec adresse par d'obscurs Sans-Visages le menace ? Très bien. Il va en faire une arme pour tester la capacité de résistance de la jeune fille et surtout la magnanimité dont elle est capable de faire preuve à son égard - comme envers ses principaux hommes de main car accepter le Chapelier, c'est obligatoirement accepter le Lièvre de Mars, les Jumeaux et les fidèles de la Chapellerie. Aussi, suite au fameux "déménagement" du Royaume de Coeur au Royaume de Trèfle, qui prive Alice de son emploi et de son logis au Parc d'Attractions de Goround, Blood lui offre-t-il fort gentiment l'hospitalité - "en tout bien tout honneur", cela va de soi. Au moment même où il le fait, le lecteur se dit qu'il ne pourra pas résister au plaisir, non teinté de sadisme, qu'il prend à taquiner Alice, voire à la faire fuir bien loin de lui dès qu'il fait mine de la serrer d'un peu trop près. Et le lecteur a bien raison. D'ailleurs, le lecteur - allez, soyez francs ! - entend bien que le Chapelier agisse ainsi - ces incidents divers, ces "malentendus" entre Alice et Blood l'aidant considérablement à demeurer fidèles à ce Cycle déroutant.
Mais si l'aventure au Royaume de Trèfle s'est terminée sans trop de problèmes - petit et même grand moment d'émotion cependant avec la mort du Sans-Visage à qui le Chapelier avait confié la mission de veiller sur Alice, au cas où celle-ci serait enlevée, ce qui s'est effectivement passé comme il l'avait prévu - si la jeune fille a désormais une conscience très nette de l'attachement qu'elle voue à Wonderland et si elle a enfin compris que tous ceux qui l'entourent - sauf Ace peut-être et encore, avec un tel énergumène ... - espèrent bien qu'elle ne les quittera plus, les cartes sont une nouvelle fois battues et redistribuées.
Il semblerait que nous soyons encore au Royaume de Trèfle que dirige un Nightmare hargneux, poussif et toujours poursuivi, pour la bonne cause, par son homme de confiance et secrétaire, Gray Ringmarc, armé de tout un arsenal de pilules et de reconstituants divers. Dans son bureau, où il considère avec dégoût les lettres et rapports qui s'accumulent, Nightmare - qui correspond, dans l'univers de Lewis Carroll à la fameuse Chenille donneuse de leçons, laquelle conseille à Alice, afin de retrouver sa taille normale, de grignoter tantôt un côté, tantôt l'autre côté du champignon sur lequel elle fume nonchalamment son narghilé (ou quelque chose qui lui ressemble fort) - finit toujours par s'échapper dans ce qu'il considère comme son seul domaine d'élection : les rêves. C'est de là qu'il contrôle le jeu et les parties - et plus encore qu'il surveille tout le monde. Voyeur-né, Nightmare sait tout, Nightmare voit tout mais sa curiosité n'ira pas, cette fois-ci, jusqu'à demander à Alice, comme il l'avait fait du temps de sa liaison avec Boris, ce qu'il se passe exactement quand elle se rend dans le bureau-bibliothèque du Chapelier. (Notons toutefois que, sans le demander expressément, il peut tout de même se renseigner de visu, s'il le désire et en priant les Cieux que le Chapelier, à qui on ne la fait pas, ne s'en rende pas compte.)
De son côté, Alice travaille désormais non plus pour Goround mais au Château de Coeur. Non parce que Vivaldi l'exige mais parce qu'elle aime à se rendre utile. Elle s'est aussi résignée à vivre là-bas, quitte à y subir sans broncher les démonstrations d'affection de Peter White. Pour se distraire, elle continue à aller de-ci, de-là, rendre visite à ceux qu'elle tient pour ses amis. Nous sommes toujours dans l'après-"déménagement" et les saisons sont un peu instables. Mais bientôt s'ouvrira une saison dont le lecteur fidèle a déjà entendu parler, dans le Cycle de Coeur : la Saison d'Avril. Pour les uns, une période drôle et amusante, où tout le monde peut se jouer des tours pourvu qu'ils restent plaisants. Pour ceux qui ont eu vent de ce qui s'y déroule en coulisses, une époque de mensonges et de faux-semblants où les saisons se figent dans les principaux territoires (l'hiver pour la Tour de l'Horloge, l'automne pour la Chapellerie, le printemps au Château et l'été au Parc d'Attractions) et durant laquelle s'installe rituellement en ville le Cirque de Joker.
Point qui a son importance, la Saison d'Avril peut, suivant la volonté de certains Acteurs plus puissants ou plus audacieux que d'autres, être raccourcie ou considérablement allongée. Afin que Joker - ou plutôt les Jokers puisqu'ils sont deux, nous ne tarderons pas à l'apprendre - puissent mener à bien leur mission personnelle. Dans ce premier tome, on apprend que la tâche principale de Joker, le directeur du Cirque, est d'autoriser celles et ceux qui le désirent à changer de territoire - et de saison. Pour ce faire, c'est bien simple : accepter de jouer aux cartes avec lui. En apparence, rien de bien méchant, d'autant que Joker, sous sa tenue d'Arlequin à grelots, avec son masque blanc à la ceinture et son maquillage de pirate (l'oeil gauche est toujours en noir et l'autre ne porte aucune couleur autre que le maquillage de scène habituel), paraît un homme charmant. Quant à ses spectacles, tout le monde est unanime sur la question : ils sont fabuleux !
D'où vient alors que - Alice s'en aperçoit tout de suite - dès qu'ils ont vent de l'arrivée de Joker, les membres de son entourage commencent à se montrer plus nerveux et beaucoup plus attentifs à son égard ? C'est aussi à ce moment-là qu'elle a l'impression - ce n'est qu'une impression - de voir sa mémoire lui jouer des tours : un souvenir qui lui échappe, qu'elle poursuit et ne rattrape jamais ... Sans oublier les rêves, les rêves qui recommencent, avec une Lorina qui, visiblement, a des reproches à lui faire ...
Lors de cette Saison d'Avril, Nightmare est-il bien le seul à diriger le Royaume de Trèfle ? N'y aurait-il pas, çà et là, quelques interférences qui aboutiront à une lutte aussi bien dans le domaine souterrain de Joker que dans celui, plus aérien, du Démon des Cauchemars ?
Enfin, enfin, lecteur, aurons-nous les réponses à toutes les questions que nous nous posons depuis treize volumes ? ... ;o)
Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game
Traduction : Géraldine Oudin
Adaptation Graphique : Clair Obscur
ISBN : 9782355927119
MA VOYANTE ATTITREE A PREVU BEAUCOUP DE SPOILERS POUR CETTE SERIE. SOYEZ DONC SUR VOS GARDES !
C'est avec "Alice Au Royaume de Joker" que s'achève, en sept volumes, la trilogie de manga patronnée par Quin Rose et successivement confiée à Hoshino Soumei (pour le Royaume de Coeur) et à Fujimaru Mamenosuke (pour le Royaume de Trèfle et cette ultime saga). Si beaucoup trop de lecteurs sont passés à côté de bien des choses dans "Alice Au Royaume de Trèfle", d'abord en raison du changement de dessinateur, puis des longueurs inhabituelles qui y étayent, parfois avec maladresse, une intrigue qui, elle, joue habilement sur la nature du Temps et de l'Espace, c'est avant tout la liaison, aussi soudaine qu'inattendue, de la jeune fille avec le Chat du Cheshire qui, à notre avis, a déstabilisé les aficionados les plus jeunes. Depuis le brillant début d'"Alice Au Royaume de Coeur", il était tacitement entendu que le seul homme capable, à Wonderland, de convenir à Alice, c'était Blood Dupré (quel sympathique prénom et qui en dit long sur le caractère du personnage ! ), alias le Chapelier, redoutable et redouté Chef de la Pègre locale.
Sous ses allures de jeune premier inquiétant mais toujours courtois, imposées par les standards du genre, le Chapelier symbolise, de toute évidence, un homme plus âgé qu'Alice. Il est aussi infiniment plus mûr mentalement et moralement. de surcroît, nécessité fait loi même à Wonderland, et, pour en arriver là où il est, le personnage est fatalement un cynique de première classe. Or, nul ne l'ignore, les extrêmes s'attirent. C'est d'ailleurs au Chapelier que Nightmare, le Démon des Rêves et des Cauchemars, confie, à la fin du Cycle de Coeur, la tâche de ramener la jeune fille à Wonderland, mission qu'il remplit de manière impeccable.
Dans le Cycle de Trèfle, c'est Boris, le Chat du Chester, qui s'y colle, lui aussi avec succès. Tout comme, pendant sept volumes, il est parvenu à faire croire à une Alice toujours menacée par son manque de confiance en elle en tant que femme mais aussi, à l'arrière-plan, par un sentiment de culpabilité dont les origines laissent le lecteur assez perplexe - après tout, comme le Lapin Blanc ne lui a pas demandé son avis pour l'entraîner à Wonderland, elle n'est pas coupable de sa disparition loin du monde "réel", celui où l'attend, elle en est sûre, sa soeur aînée, Lorina - qu'il était le seul, dans ce monde déroutant, à lui convenir.
Nous l'avons vu : au fur et à mesure que s'égrènent les volumes, il devient de plus en plus évident qu'Alice n'a gardé - en apparence en tous cas - aucun souvenir des sentiments qui l'attiraient vers le Chapelier. En fait, ce qu'elle ne sait pas mais que nous, nous pouvons commencer à soupçonner, c'est qu'elle se trouve tout bonnement dans une nouvelle partie. Les cartes ont été redistribuées et les Acteurs doivent jouer leur rôle. Mais leur but ultime reste le tissage de liens de plus en plus forts entre Alice et leur monde, avec, en parallèle, la protection de la jeune fille de tout danger éventuel.
Sans contrevenir vraiment aux règles, le Chapelier qui, on est en droit de le penser, n'a pour sa part rien oublié, fait tout au contraire pour conserver Alice sous son emprise. Que Boris flirte outrageusement avec elle - et va peut-être plus loin, on peut le croire sans en être absolument sûr dans ce Cycle où le songe s'ouvre sur de nouveaux songes - lui importe peu en fait. Son heure, il sait qu'il l'aura et, une fois qu'elle aura sonné ... En revanche, il redoute d'avouer à Alice les sentiments qu'il lui porte - on a sa fierté d'homme et de Mafioso en chef, que Diable ! D'un autre côté, son assurance coutumière et agaçante, qui porte tant sur les nerfs d'Alice, lui certifie que, mémoire trafiquée par Nightmare ou pas, Alice lui a conservé un très vaste espace dans son petit coeur d'"Etrangère." Bref, pour vous résumer les choses, l'excellent et impassible joueur de poker qu'il est sait qu'il possède là une excellente main ...
Pour Dupré le Magnifique, tous les moyens sont bons pour qu'Alice reste sous sa coupe. Un complot, monté avec adresse par d'obscurs Sans-Visages le menace ? Très bien. Il va en faire une arme pour tester la capacité de résistance de la jeune fille et surtout la magnanimité dont elle est capable de faire preuve à son égard - comme envers ses principaux hommes de main car accepter le Chapelier, c'est obligatoirement accepter le Lièvre de Mars, les Jumeaux et les fidèles de la Chapellerie. Aussi, suite au fameux "déménagement" du Royaume de Coeur au Royaume de Trèfle, qui prive Alice de son emploi et de son logis au Parc d'Attractions de Goround, Blood lui offre-t-il fort gentiment l'hospitalité - "en tout bien tout honneur", cela va de soi. Au moment même où il le fait, le lecteur se dit qu'il ne pourra pas résister au plaisir, non teinté de sadisme, qu'il prend à taquiner Alice, voire à la faire fuir bien loin de lui dès qu'il fait mine de la serrer d'un peu trop près. Et le lecteur a bien raison. D'ailleurs, le lecteur - allez, soyez francs ! - entend bien que le Chapelier agisse ainsi - ces incidents divers, ces "malentendus" entre Alice et Blood l'aidant considérablement à demeurer fidèles à ce Cycle déroutant.
Mais si l'aventure au Royaume de Trèfle s'est terminée sans trop de problèmes - petit et même grand moment d'émotion cependant avec la mort du Sans-Visage à qui le Chapelier avait confié la mission de veiller sur Alice, au cas où celle-ci serait enlevée, ce qui s'est effectivement passé comme il l'avait prévu - si la jeune fille a désormais une conscience très nette de l'attachement qu'elle voue à Wonderland et si elle a enfin compris que tous ceux qui l'entourent - sauf Ace peut-être et encore, avec un tel énergumène ... - espèrent bien qu'elle ne les quittera plus, les cartes sont une nouvelle fois battues et redistribuées.
Il semblerait que nous soyons encore au Royaume de Trèfle que dirige un Nightmare hargneux, poussif et toujours poursuivi, pour la bonne cause, par son homme de confiance et secrétaire, Gray Ringmarc, armé de tout un arsenal de pilules et de reconstituants divers. Dans son bureau, où il considère avec dégoût les lettres et rapports qui s'accumulent, Nightmare - qui correspond, dans l'univers de Lewis Carroll à la fameuse Chenille donneuse de leçons, laquelle conseille à Alice, afin de retrouver sa taille normale, de grignoter tantôt un côté, tantôt l'autre côté du champignon sur lequel elle fume nonchalamment son narghilé (ou quelque chose qui lui ressemble fort) - finit toujours par s'échapper dans ce qu'il considère comme son seul domaine d'élection : les rêves. C'est de là qu'il contrôle le jeu et les parties - et plus encore qu'il surveille tout le monde. Voyeur-né, Nightmare sait tout, Nightmare voit tout mais sa curiosité n'ira pas, cette fois-ci, jusqu'à demander à Alice, comme il l'avait fait du temps de sa liaison avec Boris, ce qu'il se passe exactement quand elle se rend dans le bureau-bibliothèque du Chapelier. (Notons toutefois que, sans le demander expressément, il peut tout de même se renseigner de visu, s'il le désire et en priant les Cieux que le Chapelier, à qui on ne la fait pas, ne s'en rende pas compte.)
De son côté, Alice travaille désormais non plus pour Goround mais au Château de Coeur. Non parce que Vivaldi l'exige mais parce qu'elle aime à se rendre utile. Elle s'est aussi résignée à vivre là-bas, quitte à y subir sans broncher les démonstrations d'affection de Peter White. Pour se distraire, elle continue à aller de-ci, de-là, rendre visite à ceux qu'elle tient pour ses amis. Nous sommes toujours dans l'après-"déménagement" et les saisons sont un peu instables. Mais bientôt s'ouvrira une saison dont le lecteur fidèle a déjà entendu parler, dans le Cycle de Coeur : la Saison d'Avril. Pour les uns, une période drôle et amusante, où tout le monde peut se jouer des tours pourvu qu'ils restent plaisants. Pour ceux qui ont eu vent de ce qui s'y déroule en coulisses, une époque de mensonges et de faux-semblants où les saisons se figent dans les principaux territoires (l'hiver pour la Tour de l'Horloge, l'automne pour la Chapellerie, le printemps au Château et l'été au Parc d'Attractions) et durant laquelle s'installe rituellement en ville le Cirque de Joker.
Point qui a son importance, la Saison d'Avril peut, suivant la volonté de certains Acteurs plus puissants ou plus audacieux que d'autres, être raccourcie ou considérablement allongée. Afin que Joker - ou plutôt les Jokers puisqu'ils sont deux, nous ne tarderons pas à l'apprendre - puissent mener à bien leur mission personnelle. Dans ce premier tome, on apprend que la tâche principale de Joker, le directeur du Cirque, est d'autoriser celles et ceux qui le désirent à changer de territoire - et de saison. Pour ce faire, c'est bien simple : accepter de jouer aux cartes avec lui. En apparence, rien de bien méchant, d'autant que Joker, sous sa tenue d'Arlequin à grelots, avec son masque blanc à la ceinture et son maquillage de pirate (l'oeil gauche est toujours en noir et l'autre ne porte aucune couleur autre que le maquillage de scène habituel), paraît un homme charmant. Quant à ses spectacles, tout le monde est unanime sur la question : ils sont fabuleux !
D'où vient alors que - Alice s'en aperçoit tout de suite - dès qu'ils ont vent de l'arrivée de Joker, les membres de son entourage commencent à se montrer plus nerveux et beaucoup plus attentifs à son égard ? C'est aussi à ce moment-là qu'elle a l'impression - ce n'est qu'une impression - de voir sa mémoire lui jouer des tours : un souvenir qui lui échappe, qu'elle poursuit et ne rattrape jamais ... Sans oublier les rêves, les rêves qui recommencent, avec une Lorina qui, visiblement, a des reproches à lui faire ...
Lors de cette Saison d'Avril, Nightmare est-il bien le seul à diriger le Royaume de Trèfle ? N'y aurait-il pas, çà et là, quelques interférences qui aboutiront à une lutte aussi bien dans le domaine souterrain de Joker que dans celui, plus aérien, du Démon des Cauchemars ?
Enfin, enfin, lecteur, aurons-nous les réponses à toutes les questions que nous nous posons depuis treize volumes ? ... ;o)
Après Alice au royaume de Coeur, Alice au royaume de Trèfle, Ki oon nous propose Alice au royaume de Joker. J'avais beaucoup aimé la 1ère série, un peu moins la 2ème. J'ai donc été hésitante à lire cette nouvelle série tirée d'un jeu vidéo et détournant l'univers d'Alice au pays des merveilles. Cependant une intrigue restée en suspens et j'ai voulu savoir si elle était résolu dans cette série, j'ai donc franchi le pas et je me suis lancée dans cette série !
Dans Alice au royaume de Joker, c'est le thème du cirque qui est abordé.
Ce tome 1 présente chacun des personnages et leurs personnalités et met l'intrigue en place.
Un bon 1er tome, sympathique à lire.
Dans Alice au royaume de Joker, c'est le thème du cirque qui est abordé.
Ce tome 1 présente chacun des personnages et leurs personnalités et met l'intrigue en place.
Un bon 1er tome, sympathique à lire.
Ce livre me rend fous il et génial ! Jai lue tout la série et a chaque fois je devais attendre la suite j'avais télément hate, alors je lisais une cinquantaine de fois le tome en attendant ! ALICE ET GENIAL! meme si à des moments on comprend pas trop
critiques presse (1)
Une partie de cartes avec comme adversaire un Joker, ça vous tente ? Alice se retrouve impliquée à affronter le clown dans une partie aux règles bien particulières. 3e cycle des aventures d’Alice, toujours aussi déroutant...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (6)
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[...] ... PLAN SUR LE DEMON DES REVES ET DES CAUCHEMARS QUI N'A PLUS RIEN DES FAIBLESSES PHYSIQUES DU DIRIGEANT DU ROYAUME DE TREFLE. DERRIERE LUI, GRAY RINGMARC.
NIGHTMARE (le visage soudain lisse et beau, la main droite posée sur le côté gauche de sa poitrine, bien à plat) : Tu voulais me parler, n'est-ce pas ?
ENCART SUR UNE ALICE INTIMIDEE, CADREE A LA TAILLE ET DU CÔTE DROIT.
ALICE (qui hésite beaucoup) : En fait ...
CASE ASSEZ CURIEUSE. LE DEMON DES CAUCHEMARS ET ALICE SONT FACE A FACE. NIGHTMARE EST CADRE PRATIQUEMENT EN PIED ET TOUT AU HAUT DE LA CASE, A L'HORIZONTAL. ALICE PARAÎT DONC JUSTE AU-DESSOUS DE LUI, ELLE AUSSI A L'HORIZONTAL.
ALICE (elle cherche ses mots) : C'est un peu dur à expliquer ...
NIGHTMARE (naturel et aussi heureux qu'un poisson dans l'eau car il est en plein dans ce qu'il fait le mieux) : Alors, ne dis rien ... Je vais lire les grandes lignes dans ton esprit !
CASE BLANCHE OU SE DETACHENT LEURS PAROLES.
NIGHTMARE (hors cadre et très doucement) : C'est ta première Saison d'Avril ...
ALICE (hors cadre elle aussi et tout aussi doucement, comme en un souffle) : Oui ...
PLAN SUR LE CHEVALIER DE COEUR, CADRE A MI-EPAULES ET QUI LES REGARDE, COMME UN PEU INQUIET. A SES CÔTES, L'HORLOGER QUI, LUI, SEMBLE NE PAS VOULOIR VOIR.
NIGHTMARE (hors cadre et toujours doux - On peut imaginer une voix hypnotique) : C'est normal que tu sois fatiguée ... Dans ces cas-là, on a tendance à stresser ... (Une nuance de triomphe, infime, dans le ton) : C'est aussi pour ça que tu rêves de ta sœur !
RETOUR SUR ALICE, QUI SUBIT CLAIREMENT L'HYPNOSE DU DEMON DES CAUCHEMARS.
ALICE (en son for intérieur) : Mes paupières sont lourdes ...
NIGHTMARE (hors cadre, avec douceur et fermeté) : Tout va bien ... Ne t'inquiète pas !
GROS PLAN SUR LE VISAGE DU DEMON DES CAUCHEMARS, PENCHE AVEC SOLLICITUDE VERS LA JEUNE FILLE.
NIGHTMARE (aussi insinuant que le Chapelier dans ses meilleurs moments) : Tu as choisi ... de rester parmi nous, , non ?
PLAN RAPPROCHE DU VISAGE D'ALICE. ELLE A FERME LES YEUX.
ALICE (en son for intérieure, apaisée) : Ah ... Je me sens plus légère ... (Pour Nightmare) : Si ...
REMISE D'APLOMB MAIS COMME SI ELLE NE SE RAPPELAIT PAS CE QU'A FAIT LE DEMON DES CAUCHEMARS, ELLE LUI FAIT UN SIGNE D'ADIEU EN SE DIRIGEANT VERS LA PORTE.
ALICE (souriante) : Merci, Nightmare !
RETOUR SUR LE DEMON DES CAUCHEMARS AU PREMIER PLAN ET SUR SON SECRETAIRE, DERRIERE LUI.
GRAY (ahuri) : Hein ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
GROS PLAN SUR LE VISAGE DE NIGHTMARE QUI SE RETOURNE VERS SON INTERLOCUTEUR.
NIGHTMARE (prudent et dont la mécanique cérébrale de joueur d'échecs s'est mise en branle depuis longtemps) : Pas grand chose ... J'ai réorienté le cours de ses pensées ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DE GRAY.
GRAY (en langage clair et avec une sorte de reproche) : Vous lui avez embrouillé l'esprit, si je comprends bien ...
NIGHTMARE (hors cadre et haussant peut-être les épaules) : Juste un peu ... Rien de bien méchant !
PLAN SUR, DE GAUCHE A DROITE, GRAY DE DOS, NIGHTMARE, LE CHEVALIER DE COEUR ET JULIUS. JULIUS EST FACE A CE DERNIER QUI, POUR SE DETENDRE UN PEU, ETIRE SES BRAS VERS LE HAUT.
GRAY (pousuivant son raisonnement sur l'esprit d'Alice) : Donc, il est encore malléable ?
NIGHTMARE (sans appel) : Les souvenirs d'Alice sont flous ... à cause de la Saison d'Avril ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL GAUCHE DU DEMON DES CAUCHEMARS, SA MAIN FINE SUR LE MENTON.
NIGHTMARE (récapitulant autant pour lui-même que pour les autres) : Elle ne se rappelle pas bien le Royaume de Trèfle ! La disparition de la Tour de l'Horloge, celle du Parc d'Attractions ...
SILHOUETTE GRISEE DE LA JEUNE FILLE, CADREE A LA TAILLE, LE VISAGE VISIBLEMENT ANGOISSE.
NIGHTMARE (hors cadre et compatissant) : Ça a dû être dur pour elle ... ce premier déménagement ! Le phénomène est difficile à appréhender ... pour un Etranger ...
PLAN AU MILIEU DUQUEL SE DETACHE LE DEMON DES CAUCHEMARS, DRESSE ENTRE QUATRE CERCLES REPRESENTANT A GAUCHE LA FORÊT DES PORTES ET, EN-DESSOUS, LA TOUR DE TREFLE, A DROITE, LEUR FAISANT FACE, LE PARC D'ATTRACTIONS ET LA TOUR DE L'HORLOGE.
NIGHTMARE (continuant à penser tout haut) : Ces deux territoires (le Parc d'Attractions) ont été remplacés ... par la Forêt des Portes et la Tour de Trèfle ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU DEMON DES CAUCHEMARS.
NIGHTMARE (préoccupé, on le sent bien car il sait déjà que tous devront affronter Joker et peut-être même, pour sauver Alice, feindre de la trahir) : J'ai eu beau lui expliquer qu'ils n'avaient pas vraiment cessé d'exister ... Elle avait les larmes aux yeux ... c'était triste à voir ! (Avec une émotion qu'il cherche à dissimuler) : Elle était visiblement peinée alors que seuls d'eux d'entre nous manquaient à l'appel ... [...]
NIGHTMARE (le visage soudain lisse et beau, la main droite posée sur le côté gauche de sa poitrine, bien à plat) : Tu voulais me parler, n'est-ce pas ?
ENCART SUR UNE ALICE INTIMIDEE, CADREE A LA TAILLE ET DU CÔTE DROIT.
ALICE (qui hésite beaucoup) : En fait ...
CASE ASSEZ CURIEUSE. LE DEMON DES CAUCHEMARS ET ALICE SONT FACE A FACE. NIGHTMARE EST CADRE PRATIQUEMENT EN PIED ET TOUT AU HAUT DE LA CASE, A L'HORIZONTAL. ALICE PARAÎT DONC JUSTE AU-DESSOUS DE LUI, ELLE AUSSI A L'HORIZONTAL.
ALICE (elle cherche ses mots) : C'est un peu dur à expliquer ...
NIGHTMARE (naturel et aussi heureux qu'un poisson dans l'eau car il est en plein dans ce qu'il fait le mieux) : Alors, ne dis rien ... Je vais lire les grandes lignes dans ton esprit !
CASE BLANCHE OU SE DETACHENT LEURS PAROLES.
NIGHTMARE (hors cadre et très doucement) : C'est ta première Saison d'Avril ...
ALICE (hors cadre elle aussi et tout aussi doucement, comme en un souffle) : Oui ...
PLAN SUR LE CHEVALIER DE COEUR, CADRE A MI-EPAULES ET QUI LES REGARDE, COMME UN PEU INQUIET. A SES CÔTES, L'HORLOGER QUI, LUI, SEMBLE NE PAS VOULOIR VOIR.
NIGHTMARE (hors cadre et toujours doux - On peut imaginer une voix hypnotique) : C'est normal que tu sois fatiguée ... Dans ces cas-là, on a tendance à stresser ... (Une nuance de triomphe, infime, dans le ton) : C'est aussi pour ça que tu rêves de ta sœur !
RETOUR SUR ALICE, QUI SUBIT CLAIREMENT L'HYPNOSE DU DEMON DES CAUCHEMARS.
ALICE (en son for intérieur) : Mes paupières sont lourdes ...
NIGHTMARE (hors cadre, avec douceur et fermeté) : Tout va bien ... Ne t'inquiète pas !
GROS PLAN SUR LE VISAGE DU DEMON DES CAUCHEMARS, PENCHE AVEC SOLLICITUDE VERS LA JEUNE FILLE.
NIGHTMARE (aussi insinuant que le Chapelier dans ses meilleurs moments) : Tu as choisi ... de rester parmi nous, , non ?
PLAN RAPPROCHE DU VISAGE D'ALICE. ELLE A FERME LES YEUX.
ALICE (en son for intérieure, apaisée) : Ah ... Je me sens plus légère ... (Pour Nightmare) : Si ...
REMISE D'APLOMB MAIS COMME SI ELLE NE SE RAPPELAIT PAS CE QU'A FAIT LE DEMON DES CAUCHEMARS, ELLE LUI FAIT UN SIGNE D'ADIEU EN SE DIRIGEANT VERS LA PORTE.
ALICE (souriante) : Merci, Nightmare !
RETOUR SUR LE DEMON DES CAUCHEMARS AU PREMIER PLAN ET SUR SON SECRETAIRE, DERRIERE LUI.
GRAY (ahuri) : Hein ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
GROS PLAN SUR LE VISAGE DE NIGHTMARE QUI SE RETOURNE VERS SON INTERLOCUTEUR.
NIGHTMARE (prudent et dont la mécanique cérébrale de joueur d'échecs s'est mise en branle depuis longtemps) : Pas grand chose ... J'ai réorienté le cours de ses pensées ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DE GRAY.
GRAY (en langage clair et avec une sorte de reproche) : Vous lui avez embrouillé l'esprit, si je comprends bien ...
NIGHTMARE (hors cadre et haussant peut-être les épaules) : Juste un peu ... Rien de bien méchant !
PLAN SUR, DE GAUCHE A DROITE, GRAY DE DOS, NIGHTMARE, LE CHEVALIER DE COEUR ET JULIUS. JULIUS EST FACE A CE DERNIER QUI, POUR SE DETENDRE UN PEU, ETIRE SES BRAS VERS LE HAUT.
GRAY (pousuivant son raisonnement sur l'esprit d'Alice) : Donc, il est encore malléable ?
NIGHTMARE (sans appel) : Les souvenirs d'Alice sont flous ... à cause de la Saison d'Avril ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL GAUCHE DU DEMON DES CAUCHEMARS, SA MAIN FINE SUR LE MENTON.
NIGHTMARE (récapitulant autant pour lui-même que pour les autres) : Elle ne se rappelle pas bien le Royaume de Trèfle ! La disparition de la Tour de l'Horloge, celle du Parc d'Attractions ...
SILHOUETTE GRISEE DE LA JEUNE FILLE, CADREE A LA TAILLE, LE VISAGE VISIBLEMENT ANGOISSE.
NIGHTMARE (hors cadre et compatissant) : Ça a dû être dur pour elle ... ce premier déménagement ! Le phénomène est difficile à appréhender ... pour un Etranger ...
PLAN AU MILIEU DUQUEL SE DETACHE LE DEMON DES CAUCHEMARS, DRESSE ENTRE QUATRE CERCLES REPRESENTANT A GAUCHE LA FORÊT DES PORTES ET, EN-DESSOUS, LA TOUR DE TREFLE, A DROITE, LEUR FAISANT FACE, LE PARC D'ATTRACTIONS ET LA TOUR DE L'HORLOGE.
NIGHTMARE (continuant à penser tout haut) : Ces deux territoires (le Parc d'Attractions) ont été remplacés ... par la Forêt des Portes et la Tour de Trèfle ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU DEMON DES CAUCHEMARS.
NIGHTMARE (préoccupé, on le sent bien car il sait déjà que tous devront affronter Joker et peut-être même, pour sauver Alice, feindre de la trahir) : J'ai eu beau lui expliquer qu'ils n'avaient pas vraiment cessé d'exister ... Elle avait les larmes aux yeux ... c'était triste à voir ! (Avec une émotion qu'il cherche à dissimuler) : Elle était visiblement peinée alors que seuls d'eux d'entre nous manquaient à l'appel ... [...]
[...] ... GROS PLAN SUR LES DEUX MAINS D'ALICE FORTEMENT SERREES SUR SON TABLIER.
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : Qu'est-ce qu'ils ont tous ? On dirait qu'ils m'en veulent ...
BLOOD (hors cadre et qui vient de lui expliquer le mécanisme des montres qui tiennent lieu de cœurs aux habitants de Wonderland - Il doit sentir aussi que ce qu'elle vient de vivre va lui permettre de la faire sortir de ses gonds, ce qui l'amusera toujours - Le ton doit donc être faussement innocent) : Serais-tu ... en train d'avoir pitié de moi, par hasard ?
RETOUR SUR ALICE, LE ROUGE (DE LA COLERE ?) AUX JOUES. ELLE N'A QU'UN CRI - ENFIN, DEUX MAIS ON VOUS FAIT UN PAQUET-CADEAU.
ALICE (furieuse et fixant bien en face son adversaire) : Quoi ? Ça ne risque pas !
GROS PLAN SUR LE VISAGE DETENDU DU CHAPELIER.
BLOOD (il sourit et la bulle est translucide - Très satisfait de lui-même et de son subterfuge) : Tu m'as enfin regardé dans les yeux !
PLAN SUR UNE ALICE EN PIED ET MEFIANTE CAR ELLE SE DOUTE QU'ELLE S'EST FAIT AVOIR
ALICE (qui s'attend à entendre n'importe quoi et surtout le pire - En même temps, elle est en colère de s'être montrée aussi impulsive) : !
RETOUR SUR LE CHAPELIER, CADRE A LA TAILLE ET TOURNE VERS LA JEUNE FILLE.
BLOOD (de plus en plus heureux d'avoir découvert le levier pour mettre Alice en colère et continuant dans la provocation avec une sérénité apparente qui dissimule le désir d'avancer encore plus ses pions) : Je commençais à penser ... que je n'étais pas à ton goût ... Ou que la Pègre t'effrayait ... Mais en réalité, c'est autre chose !
PLAN SUR ALICE, LES YEUX BAISSES ET ESPERANT SECRETEMENT QU'IL N'IRA PAS PLUS LOIN DANS SON RAISONNEMENT.
ALICE (bien décidée à se taire et qui se ferait volontiers toute petite si ça pouvait arranger ses affaires) : ...
BLOOD (hors cadre et se délectant par anticipation) : Je suis sûr que je ressemble à quelqu'un que tu connais bien !
PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE. ON NE DISTINGUE QUE LE BAS DE SES TRAITS.
BLOOD (allègre et avec une pointe de jubilation sadique) : Bingo ! Vu ta réaction, tu dois vraiment le détester ... A moins, bien sûr ...
PLAN TRES RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE, DE FACE ET LES JOUES TOUTES ROUGES. NOUS LAISSONS AU LECTEUR LE SOIN DE DECIDER CE QUI PROVOQUE CETTE ROUGEUR. UNE CHOSE EST SÛRE : ELLE EST VRAIMENT FURIEUSE ENVERS LE CHAPELIER.
BLOOD (hors cadre et appuyant bien là où ça fait mal) : ... que ce ne soit tout le contraire ?
RETOUR SUR LES DEUX PERSONNAGES EN CONTRE PLONGEE, LE CHAPELIER A DROITE, ALICE A GAUCHE.
BLOOD (qui s'amuse comme un gamin) : Ah ! Ah ! Tu n'es pas difficile à cerner !
ALICE (qui en trépignerait presque) : Ça suffit !
LE VISAGE, FAUSSEMENT SURPRIS, DU CHAPELIER, EN GROS PLAN.
ALICE (hors cadre et toujours aussi furieuse) : Cela ne vous regarde pas !
BLOOD (saisissant sans vergogne la perche qu'elle lui tend pour pousser encore son avantage personnel) : Vraiment ? Tu m'intrigues ...
PETIT ENCART SUR UNE VUE GENERALE DU PORTAIL DU MANOIR. LE CIEL EST BLEU.
ALICE (hors cadre mais qu'on imagine sans peine à bout de nerfs ... et de reparties) : L ... Laissez-moi tranquille !
BLOOD (hors cadre et bien résolu à ne pas faire ce qu'elle lui demande : pour une fois que quelqu'un l'intrigue et l'amuse tout en même temps, il ne va pas lâcher le morceau - D'un ton presque câlin ) : Ne te fâche pas pour si peu ....Viens donc prendre le thé à l'occasion !
ALICE, CADREE A LA TAILLE, LE REGARD MAUVAIS.
ALICE (d'un ton qu'elle croit sans réplique) : Alors ça, sûrement pas !
BLOOD (hors cadre, d'un ton insinuant) : Tu penses vraiment que tu es en position de refuser ?
RETOUR SUR ALICE, TROP SÛRE D'ELLE.
ALICE (inconsciente du danger) : Quoi ?
PLAN SUR LES DEUX PERSONNAGES. LE CHAPELIER EST A DROITE ET AU PREMIER PLAN, LE GESTE LARGE, AMPLE ET SANS COMPLEXE. ALICE, A L'ARRIERE, BONDIT POUR LE FAIRE TAIRE.
BLOOD (souriant et avec un sadisme d'une incomparable élégance - la bulle est grisée, ce qui veut peut-être dire qu'il pourrait effectivement se fâcher si Alice n'acceptait pas de passer sous les fourches caudines) : Tu préfères que je crie sur tous les toits que tu es folle amoureuse de moi (enfin, d'un type qui me ressemble) ? (Et d"ajouter, encore plus diabolique si possible et sur un ton doucereux) : Ici, les rumeurs de répandent comme une traînée de poudre ...
ALICE (se projetant vers lui et rendant les armes) : Nooon ! Pitiéééé !
PLAN RAPPROCHE DU VISAGE DU CHAPELIER, SE TOURNANT VERS ELLE, TOUT SOURIRE MAIS DESORMAIS SÛR DE L'ASCENDANT QU'IL A PRIS SUR ELLE.
BLOOD (toujours un tantinet sadique) : Dans ce cas ... je compte sur toi ! ... [...]
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : Qu'est-ce qu'ils ont tous ? On dirait qu'ils m'en veulent ...
BLOOD (hors cadre et qui vient de lui expliquer le mécanisme des montres qui tiennent lieu de cœurs aux habitants de Wonderland - Il doit sentir aussi que ce qu'elle vient de vivre va lui permettre de la faire sortir de ses gonds, ce qui l'amusera toujours - Le ton doit donc être faussement innocent) : Serais-tu ... en train d'avoir pitié de moi, par hasard ?
RETOUR SUR ALICE, LE ROUGE (DE LA COLERE ?) AUX JOUES. ELLE N'A QU'UN CRI - ENFIN, DEUX MAIS ON VOUS FAIT UN PAQUET-CADEAU.
ALICE (furieuse et fixant bien en face son adversaire) : Quoi ? Ça ne risque pas !
GROS PLAN SUR LE VISAGE DETENDU DU CHAPELIER.
BLOOD (il sourit et la bulle est translucide - Très satisfait de lui-même et de son subterfuge) : Tu m'as enfin regardé dans les yeux !
PLAN SUR UNE ALICE EN PIED ET MEFIANTE CAR ELLE SE DOUTE QU'ELLE S'EST FAIT AVOIR
ALICE (qui s'attend à entendre n'importe quoi et surtout le pire - En même temps, elle est en colère de s'être montrée aussi impulsive) : !
RETOUR SUR LE CHAPELIER, CADRE A LA TAILLE ET TOURNE VERS LA JEUNE FILLE.
BLOOD (de plus en plus heureux d'avoir découvert le levier pour mettre Alice en colère et continuant dans la provocation avec une sérénité apparente qui dissimule le désir d'avancer encore plus ses pions) : Je commençais à penser ... que je n'étais pas à ton goût ... Ou que la Pègre t'effrayait ... Mais en réalité, c'est autre chose !
PLAN SUR ALICE, LES YEUX BAISSES ET ESPERANT SECRETEMENT QU'IL N'IRA PAS PLUS LOIN DANS SON RAISONNEMENT.
ALICE (bien décidée à se taire et qui se ferait volontiers toute petite si ça pouvait arranger ses affaires) : ...
BLOOD (hors cadre et se délectant par anticipation) : Je suis sûr que je ressemble à quelqu'un que tu connais bien !
PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE. ON NE DISTINGUE QUE LE BAS DE SES TRAITS.
BLOOD (allègre et avec une pointe de jubilation sadique) : Bingo ! Vu ta réaction, tu dois vraiment le détester ... A moins, bien sûr ...
PLAN TRES RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE, DE FACE ET LES JOUES TOUTES ROUGES. NOUS LAISSONS AU LECTEUR LE SOIN DE DECIDER CE QUI PROVOQUE CETTE ROUGEUR. UNE CHOSE EST SÛRE : ELLE EST VRAIMENT FURIEUSE ENVERS LE CHAPELIER.
BLOOD (hors cadre et appuyant bien là où ça fait mal) : ... que ce ne soit tout le contraire ?
RETOUR SUR LES DEUX PERSONNAGES EN CONTRE PLONGEE, LE CHAPELIER A DROITE, ALICE A GAUCHE.
BLOOD (qui s'amuse comme un gamin) : Ah ! Ah ! Tu n'es pas difficile à cerner !
ALICE (qui en trépignerait presque) : Ça suffit !
LE VISAGE, FAUSSEMENT SURPRIS, DU CHAPELIER, EN GROS PLAN.
ALICE (hors cadre et toujours aussi furieuse) : Cela ne vous regarde pas !
BLOOD (saisissant sans vergogne la perche qu'elle lui tend pour pousser encore son avantage personnel) : Vraiment ? Tu m'intrigues ...
PETIT ENCART SUR UNE VUE GENERALE DU PORTAIL DU MANOIR. LE CIEL EST BLEU.
ALICE (hors cadre mais qu'on imagine sans peine à bout de nerfs ... et de reparties) : L ... Laissez-moi tranquille !
BLOOD (hors cadre et bien résolu à ne pas faire ce qu'elle lui demande : pour une fois que quelqu'un l'intrigue et l'amuse tout en même temps, il ne va pas lâcher le morceau - D'un ton presque câlin ) : Ne te fâche pas pour si peu ....Viens donc prendre le thé à l'occasion !
ALICE, CADREE A LA TAILLE, LE REGARD MAUVAIS.
ALICE (d'un ton qu'elle croit sans réplique) : Alors ça, sûrement pas !
BLOOD (hors cadre, d'un ton insinuant) : Tu penses vraiment que tu es en position de refuser ?
RETOUR SUR ALICE, TROP SÛRE D'ELLE.
ALICE (inconsciente du danger) : Quoi ?
PLAN SUR LES DEUX PERSONNAGES. LE CHAPELIER EST A DROITE ET AU PREMIER PLAN, LE GESTE LARGE, AMPLE ET SANS COMPLEXE. ALICE, A L'ARRIERE, BONDIT POUR LE FAIRE TAIRE.
BLOOD (souriant et avec un sadisme d'une incomparable élégance - la bulle est grisée, ce qui veut peut-être dire qu'il pourrait effectivement se fâcher si Alice n'acceptait pas de passer sous les fourches caudines) : Tu préfères que je crie sur tous les toits que tu es folle amoureuse de moi (enfin, d'un type qui me ressemble) ? (Et d"ajouter, encore plus diabolique si possible et sur un ton doucereux) : Ici, les rumeurs de répandent comme une traînée de poudre ...
ALICE (se projetant vers lui et rendant les armes) : Nooon ! Pitiéééé !
PLAN RAPPROCHE DU VISAGE DU CHAPELIER, SE TOURNANT VERS ELLE, TOUT SOURIRE MAIS DESORMAIS SÛR DE L'ASCENDANT QU'IL A PRIS SUR ELLE.
BLOOD (toujours un tantinet sadique) : Dans ce cas ... je compte sur toi ! ... [...]
[...] ... GROS PLAN SUR UN GOROUND PERPLEXE.
ALICE (hors cadre et un peu intimidée car elle-même trouve son attitude absurde - Les bulles sont translucides) : Je suis tombée sur Julius par hasard ... et j'ai eu envie de vérifier que tu étais bien là, toi aussi !
PLAN RAPPROCHE SUR LES DOIGTS DE GOROUND EBOURIFFANT LES CHEVEUX D'ALICE.
ALICE (hors cadre et regrettant ce qu'elle tient maintenant pour une sottise) : J'ai conscience que c'est ridicule ...
RETOUR SUR LES DEUX PERSONNAGES FACE A FACE, GOROUND, A GAUCHE, EBOURIFFANT DE PLUS BELLE LES MECHES DE LA JEUNE FILLE ET CELLE-CI CHERCHANT A LUI ECHAPPER, A DROITE.
GOROUND (à la fois amusé et comme attendri) : Ah ! ah ! ah ! Comme c'est mignon ... Tu t'inquiètes vraiment pour un rien !
GROS PLAN SUR ALICE, L'OEIL GAUCHE FERME.
ALICE (suppliante) : Arrête ! Je suis tout ébouriffée, maintenant ...
GOROUND (hors cadre et toujours aussi amusé) : Rassure-toi ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE DIRECTEUR DU PARC D'ATTRACTIONS QUI SOURIT LARGEMENT.
GOROUND (ton satisfait) : Je suis bien là ... En chair et en os !
PLAN RAPPROCHE SUR LES YEUX D'ALICE.
ALICE (pour elle seule) : Et l'Horloger aussi ...
NOUVEAU PLAN SUR LES DEUX PERSONNAGES, L'UN EN FACE DE L'AUTRE ET HEUREUX DES SENTIMENTS QU'ILS SE PORTENT.
ALICE (soulagée) : Oui ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE QUI, RAPPELONS-LE, NE SE SOUVIENT DE PRESQUE RIEN SUR L'ABSENCE DU DIRECTEUR DU PARC D'ATTRACTIONS ET DE L'HORLOGER DANS LE CYCLE DE TREFLE.
ALICE (souriante et en son for intérieur) : Il a raison ... Je ne sais pas ce qui m'a prise ! Goround et Julius ont toujours été là ...
CASE MONTRANT LE CIEL OU PASSE UN GROS NUAGE TRES NOIR ET SUR LAQUELLE APPARAISSENT SES PENSEES : "Enfin ... Je crois ..."
RETOUR SUR ALICE SOUS UN CIEL D'OU A DISPARU D'UN SEUL COUP LE GROS NUAGE NOIR QUI L'OCCUPAIT UN INSTANT PLUS TÔT.
ALICE (en son for intérieur) : Quelle chaleur, tout à coup ! J'ai la tête qui tourne ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE PROFIL GAUCHE DE GOROUND.
GOROUND (intrigué et inquiet puisque lui aussi sait le Joker dans le coin) : ?
GROS PLAN SUR ALICE, CADREE A MI-EPAULES.
GOROUND (hors-cadre et sur un ton désinvolte) : Tu veux boire quelque chose avant de partir ? Je t'invite dans mon nouveau salon de thé !
ALICE (stupéfaite que son interlocuteur ait paru lire dans ses pensées mais pour elle-même) : Hein !
PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE A DROITE, TOUTE SOURIANTE AVEC, A GAUCHE, CADRE A MI-EPAULES, UN GOROUND QUI, LE POUCE DROIT LEVE, LUI INDIQUE LA DIRECTION.
ALICE (ravie) : C'est vrai ? Ça tombe bien, je meurs de soif !
GOROUND (l'entraînant) : C'est parti !
VUE GENERALE SUR DEUX BÂTIMENTS DU PARC PARMI LESQUELS S'AVANCENT GOROUND ET ALICE.
ALICE (un peu étonnée en apercevant les bâches par-ci, par-là) : Le parc est en travaux ?
GOROUND (très naturel) : Eh oui ! C'est à cause du Cirque ...
PLAN RAPPROCHE SUR SON PROFIL GAUCHE.
ALICE (hors cadre mais curieuse) : Comment ça ?
GOROUND (d'un ton dégagé) : Je n'ai pas l'intention ... de me laisser faire par la concurrence ...
RETOUR SUR LE VISAGE D'ALICE, EN GROS PLAN EGALEMENT.
ALICE (à part elle) : Encore lui ...
GOROUND (hors cadre et un tantinet énervé par l'évocation de son rival professionnel) : Et surtout pas par ce satané Joker !
GOROUND ET LA JEUNE FILLE DE DOS, CADRES A MI-EPAULES.
GOROUND (honnête) : Ses spectacles sont toujours excellents ... (Petit arrêt et, sur un autre ton) : C'est ici !
ALICE (hésitante) : Goround ... C'est qui, ce Joker ?
PLAN SUR GOROUND, LE VISAGE TOURNE VERS ALICE. CELLE-CI LEVE LES YEUX VERS LUI ET L'ON CONSTATE QU'ELLE EST PLUS PETITE QUE LUI.
GOROUND (à la limite de la stupéfaction) : Hein ? Personne ne t'a rien expliqué ?
ASSIS A UNE TABLE, GOROUND PASSE VISIBLEMENT LA COMMANDE. IL EST DE TROIS-QUARTS. FACE A LUI MAIS DE DOS, ALICE.
ALICE (toujours comme si elle hésitait) : Je n'ai pas eu l'occasion de poser la question ...
GOROUND (à mi-voix et pour lui-même, mi-énervé, mi-abasourdi) : A quoi ils pensent, au Château ? ... (Pour Alice) : Pas de Saison d'Avril sans lui, malheureusement ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE.
GOROUND (hors cadre mais d'un ton naturel - Si le Joker présente quelque chose d'inquiétant, il est manifeste que le directeur du Parc d'Attractions ne veut pas effrayer la jeune fille) : Joker est le directeur du Cirque ... Il porte un costume de clown ...
ALICE (à mi-voix) : Un clown ? ... (En son for intérieur) : Alors, c'est bien lui que j'ai vu en ville ...
GOROUND (toujours hors cadre et sur le même ton posé mais on sent bien que, s'il le pouvait, il ferait son affaire à Joker) : Par ailleurs ...
PLAN SUR LA SERVEUSE QUI VIENT DEPOSER LA COMMANDE. ELLE EST CADREE A LA TAILLE. DERRIERE ELLE, UNE SANS-VISAGE DE PROFIL ET EN PIED QUI PASSE.
LA SERVEUSE (souriante) : Voici ... votre commande ...
GOROUND (hors cadre et continuant pour Alice, très sérieusement mais, soulignons-le encore, sans vouloir l'inquiéter) : Chaque territoire vit au rythme d'une saison différente, en ce moment, tu as remarqué ?
ALICE (elle aussi hors cadre) : Oui ...
GROS PLAN SUR ALICE QUI BONDIT DE SON SIEGE AUX PAROLES DE GOROUND.
GOROUND (hors cadre et d'autant plus précis qu'il aborde le point délicat) : Pour l'instant, c'est facile de passer de l'un à l'autre ... Malheureusement, quand les saisons seront stables, ce ne sera plus possible !
ALICE (épouvantée et indignée) : Quoi ?
PLAN UN PEU MOINS RAPPROCHE SUR ALICE. DEVANT ELLE, LA MAIN DE GOROUND ET UN VERRE D'OU SORT UNE PAILLE.
GOROUND (hors cadre et gardant tout son calme malgré la conclusion qui s'impose) : A moins de demander à Joker de changer les saisons ...
IRRUPTION, DERRIERE GOROUND ASSIS, DU CHAT DE CHESHIRE, LEQUEL PREND APPUI SUR LA TÊTE DE GOROUND POUR Y INSTALLER SON BRAS DROIT.
BORIS (La bulle est translucide mais le ton probablement agacé car nous savons combien il aime marauder sans problème) : Mais pour ça, il faut le battre à son propre jeu !
GOROUND (qui est à ses côtés, toujours assis, et qui, pour la première fois, paraît contrarié par ce qu'il est obligé d'expliquer à Alice) : J'allais y venir ...
PLAN SUR ALICE, QUI S'EST RASSISE. A SA DROITE, LE CHAT DU CHESTER, DEBOUT.
ALICE (s'efforçant au calme, elle aussi - Après tout, pourquoi paniquer ? Mais on la sent déjà prête au combat, c'est dans son caractère) : Il faut l'affronter ? De quelle manière ?
GOROUND (hors cadre et avec simplicité) : Dans une partie de cartes ... Ce n'est pas bien sorcier ! (Encourageant) : Même toi, tu peux y arriver !
CETTE FOIS-CI, RETOUR SUR ALICE AVEC, FACE A ELLE, GOROUND QUI TIENT LES YEUX BAISSES.
ALICE (intriguée) : A chaque déplacement ?
GOROUND (avec une pointe d'amertume) : Eh oui, c'est la règle ! ... [...]
ALICE (hors cadre et un peu intimidée car elle-même trouve son attitude absurde - Les bulles sont translucides) : Je suis tombée sur Julius par hasard ... et j'ai eu envie de vérifier que tu étais bien là, toi aussi !
PLAN RAPPROCHE SUR LES DOIGTS DE GOROUND EBOURIFFANT LES CHEVEUX D'ALICE.
ALICE (hors cadre et regrettant ce qu'elle tient maintenant pour une sottise) : J'ai conscience que c'est ridicule ...
RETOUR SUR LES DEUX PERSONNAGES FACE A FACE, GOROUND, A GAUCHE, EBOURIFFANT DE PLUS BELLE LES MECHES DE LA JEUNE FILLE ET CELLE-CI CHERCHANT A LUI ECHAPPER, A DROITE.
GOROUND (à la fois amusé et comme attendri) : Ah ! ah ! ah ! Comme c'est mignon ... Tu t'inquiètes vraiment pour un rien !
GROS PLAN SUR ALICE, L'OEIL GAUCHE FERME.
ALICE (suppliante) : Arrête ! Je suis tout ébouriffée, maintenant ...
GOROUND (hors cadre et toujours aussi amusé) : Rassure-toi ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE DIRECTEUR DU PARC D'ATTRACTIONS QUI SOURIT LARGEMENT.
GOROUND (ton satisfait) : Je suis bien là ... En chair et en os !
PLAN RAPPROCHE SUR LES YEUX D'ALICE.
ALICE (pour elle seule) : Et l'Horloger aussi ...
NOUVEAU PLAN SUR LES DEUX PERSONNAGES, L'UN EN FACE DE L'AUTRE ET HEUREUX DES SENTIMENTS QU'ILS SE PORTENT.
ALICE (soulagée) : Oui ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE QUI, RAPPELONS-LE, NE SE SOUVIENT DE PRESQUE RIEN SUR L'ABSENCE DU DIRECTEUR DU PARC D'ATTRACTIONS ET DE L'HORLOGER DANS LE CYCLE DE TREFLE.
ALICE (souriante et en son for intérieur) : Il a raison ... Je ne sais pas ce qui m'a prise ! Goround et Julius ont toujours été là ...
CASE MONTRANT LE CIEL OU PASSE UN GROS NUAGE TRES NOIR ET SUR LAQUELLE APPARAISSENT SES PENSEES : "Enfin ... Je crois ..."
RETOUR SUR ALICE SOUS UN CIEL D'OU A DISPARU D'UN SEUL COUP LE GROS NUAGE NOIR QUI L'OCCUPAIT UN INSTANT PLUS TÔT.
ALICE (en son for intérieur) : Quelle chaleur, tout à coup ! J'ai la tête qui tourne ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE PROFIL GAUCHE DE GOROUND.
GOROUND (intrigué et inquiet puisque lui aussi sait le Joker dans le coin) : ?
GROS PLAN SUR ALICE, CADREE A MI-EPAULES.
GOROUND (hors-cadre et sur un ton désinvolte) : Tu veux boire quelque chose avant de partir ? Je t'invite dans mon nouveau salon de thé !
ALICE (stupéfaite que son interlocuteur ait paru lire dans ses pensées mais pour elle-même) : Hein !
PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE A DROITE, TOUTE SOURIANTE AVEC, A GAUCHE, CADRE A MI-EPAULES, UN GOROUND QUI, LE POUCE DROIT LEVE, LUI INDIQUE LA DIRECTION.
ALICE (ravie) : C'est vrai ? Ça tombe bien, je meurs de soif !
GOROUND (l'entraînant) : C'est parti !
VUE GENERALE SUR DEUX BÂTIMENTS DU PARC PARMI LESQUELS S'AVANCENT GOROUND ET ALICE.
ALICE (un peu étonnée en apercevant les bâches par-ci, par-là) : Le parc est en travaux ?
GOROUND (très naturel) : Eh oui ! C'est à cause du Cirque ...
PLAN RAPPROCHE SUR SON PROFIL GAUCHE.
ALICE (hors cadre mais curieuse) : Comment ça ?
GOROUND (d'un ton dégagé) : Je n'ai pas l'intention ... de me laisser faire par la concurrence ...
RETOUR SUR LE VISAGE D'ALICE, EN GROS PLAN EGALEMENT.
ALICE (à part elle) : Encore lui ...
GOROUND (hors cadre et un tantinet énervé par l'évocation de son rival professionnel) : Et surtout pas par ce satané Joker !
GOROUND ET LA JEUNE FILLE DE DOS, CADRES A MI-EPAULES.
GOROUND (honnête) : Ses spectacles sont toujours excellents ... (Petit arrêt et, sur un autre ton) : C'est ici !
ALICE (hésitante) : Goround ... C'est qui, ce Joker ?
PLAN SUR GOROUND, LE VISAGE TOURNE VERS ALICE. CELLE-CI LEVE LES YEUX VERS LUI ET L'ON CONSTATE QU'ELLE EST PLUS PETITE QUE LUI.
GOROUND (à la limite de la stupéfaction) : Hein ? Personne ne t'a rien expliqué ?
ASSIS A UNE TABLE, GOROUND PASSE VISIBLEMENT LA COMMANDE. IL EST DE TROIS-QUARTS. FACE A LUI MAIS DE DOS, ALICE.
ALICE (toujours comme si elle hésitait) : Je n'ai pas eu l'occasion de poser la question ...
GOROUND (à mi-voix et pour lui-même, mi-énervé, mi-abasourdi) : A quoi ils pensent, au Château ? ... (Pour Alice) : Pas de Saison d'Avril sans lui, malheureusement ...
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE.
GOROUND (hors cadre mais d'un ton naturel - Si le Joker présente quelque chose d'inquiétant, il est manifeste que le directeur du Parc d'Attractions ne veut pas effrayer la jeune fille) : Joker est le directeur du Cirque ... Il porte un costume de clown ...
ALICE (à mi-voix) : Un clown ? ... (En son for intérieur) : Alors, c'est bien lui que j'ai vu en ville ...
GOROUND (toujours hors cadre et sur le même ton posé mais on sent bien que, s'il le pouvait, il ferait son affaire à Joker) : Par ailleurs ...
PLAN SUR LA SERVEUSE QUI VIENT DEPOSER LA COMMANDE. ELLE EST CADREE A LA TAILLE. DERRIERE ELLE, UNE SANS-VISAGE DE PROFIL ET EN PIED QUI PASSE.
LA SERVEUSE (souriante) : Voici ... votre commande ...
GOROUND (hors cadre et continuant pour Alice, très sérieusement mais, soulignons-le encore, sans vouloir l'inquiéter) : Chaque territoire vit au rythme d'une saison différente, en ce moment, tu as remarqué ?
ALICE (elle aussi hors cadre) : Oui ...
GROS PLAN SUR ALICE QUI BONDIT DE SON SIEGE AUX PAROLES DE GOROUND.
GOROUND (hors cadre et d'autant plus précis qu'il aborde le point délicat) : Pour l'instant, c'est facile de passer de l'un à l'autre ... Malheureusement, quand les saisons seront stables, ce ne sera plus possible !
ALICE (épouvantée et indignée) : Quoi ?
PLAN UN PEU MOINS RAPPROCHE SUR ALICE. DEVANT ELLE, LA MAIN DE GOROUND ET UN VERRE D'OU SORT UNE PAILLE.
GOROUND (hors cadre et gardant tout son calme malgré la conclusion qui s'impose) : A moins de demander à Joker de changer les saisons ...
IRRUPTION, DERRIERE GOROUND ASSIS, DU CHAT DE CHESHIRE, LEQUEL PREND APPUI SUR LA TÊTE DE GOROUND POUR Y INSTALLER SON BRAS DROIT.
BORIS (La bulle est translucide mais le ton probablement agacé car nous savons combien il aime marauder sans problème) : Mais pour ça, il faut le battre à son propre jeu !
GOROUND (qui est à ses côtés, toujours assis, et qui, pour la première fois, paraît contrarié par ce qu'il est obligé d'expliquer à Alice) : J'allais y venir ...
PLAN SUR ALICE, QUI S'EST RASSISE. A SA DROITE, LE CHAT DU CHESTER, DEBOUT.
ALICE (s'efforçant au calme, elle aussi - Après tout, pourquoi paniquer ? Mais on la sent déjà prête au combat, c'est dans son caractère) : Il faut l'affronter ? De quelle manière ?
GOROUND (hors cadre et avec simplicité) : Dans une partie de cartes ... Ce n'est pas bien sorcier ! (Encourageant) : Même toi, tu peux y arriver !
CETTE FOIS-CI, RETOUR SUR ALICE AVEC, FACE A ELLE, GOROUND QUI TIENT LES YEUX BAISSES.
ALICE (intriguée) : A chaque déplacement ?
GOROUND (avec une pointe d'amertume) : Eh oui, c'est la règle ! ... [...]
[...] ... PLAN SUR LE CHAPELIER ASSIS, DEGUSTANT UN THE. RAPPELONS QUE, LES CARTES AYANT ETE REDISTRIBUEES, SA RENCONTRE AVEC ALICE S'EST DEROULEE, DANS CE CYCLE, EN PLEINE FUSILLADE - DE LAQUELLE IL L'A MISE A L'ABRI. CE QUI EXPLIQUE LES DIALOGUES QUI SUIVENT.
BLOOD DUPRE (ton charmeur) : J'espère que je ne t'ai pas froissée ... ma belle ... (Encart sur les deux personnages, en plongeon, assis à la table où ils prennent le thé. Le Chapelier est tout de même un peu étonné) : Mais je ne m'attendais pas à croiser une étrangère dans un endroit pareil !
ALICE (devant sa tasse, où elle fait très "petite fille qui a fait une sottise") : C'est de ma faute ... J'étais au mauvais endroit au mauvais moment ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL GAUCHE DU CHAPELIER.
ALICE (hors-cadre et naturellement curieuse) : D'ailleurs, où sont passés les autres ?
BLOOD (les yeux mi-clos, d'un ton courtois mais énigmatique) : Il leur restait deux ou trois choses à régler ...
PLAN SUR ALICE, TOUJOURS ASSISE. ON DIRAIT QU'ELLE N'OSE PAS REGARDER LE CHAPELIER DONT, POURTANT, JUSQUE LA, L'ATTITUDE A ETE EXEMPLAIRE, NOUS SOMMES PRÊTS A LE JURER.
ALICE (qui voudrait bien s'en aller, le lecteur le devine) : Vous aussi, vous devez être occupé ... Non ?
BLOOD (hors cadre et d'un ton naturel) : Ne t'inquiète pas ...
PLAN RAPPOCHE SUR LA TABLE DEVANT ALICE. ON DISTINGUE LA TASSE DE THE, LE BRAS GAUCHE DE LA JEUNE FILLE QUI PORTE UN BANDAGE CAR UNE BALLE L'A EFFLEUREE ET SA MAIN DROITE.
BLOOD (hors cadre et plein d'une sincère sollicitude) : Ton bras te fait encore souffrir ?
ALICE (hors cadre en un sens et en son for intrieur) : Je me sens mal à l'aise ... (Feignant l'indifférence) : Un peu ...
RETOUR SUR LE VISAGE DU CHAPELIER, DE TROIS-QUARTS.
ALICE (hors cadre et décidément bien pressée de partir, ce qui la fait sous-estimer l'incident) : Enfin ... je n'avais pas vraiment besoin d'un bandage !
BLOOD (légèrement préoccupé) : Tu as été touchée par une balle, ce n'est pas rien ...
RETOUR SUR ALICE, ASSISE ET CADREE A LA TAILLE.
BLOOD (tentant de lui expliquer quelque chose que, manifestement, elle a du mal à saisir) : Surtout pour une étrangère ! Tu n'es pas comme les Sans-Visages ... (D'un ton où l'on sent monter un intérêt par ailleurs jusque là soigneusement dissimulé) : Toi, tu es irremplaçable !
PLAN RESSERRE SUR ALICE.
ALICE (indignée et même en colère) : Comment pouvez-vous dire ça ... alors que certains d'entre eux figurent dans vos rangs ?
A GAUCHE, ALICE DONT ON NE VOIT QUE LE HAUT DU DOS ET DU BRAS. FACE A ELLE, ASSIS COMME ELLE, LE CHAPELIER, LES YEUX FIXES SUR SA TASSE.
BLOOD (qui se borne à constater et le lecteur ne sent pas vraiment de cynisme, chez lui : il est désabusé, c'est tout) : Serviteur ou ennemi, un Sans-Visage reste un Sans-Visage ... Sa vie ne vaut rien ... (Insistant) : Alors que la tienne est précieuse !
ALICE (en son for intérieur et qui ne veut voir que le cynisme apparent de son vis-à-vis) : Quel homme ignoble !
PLAN SERRE SUR LE PROFIL GAUCHE DE LA JEUNE FILLE.
ALICE (en son for intérieur, avec mépris mais ne s'y force-t-elle pas un peu ?) : Pas étonnant que ce soit un criminel ... (D'un ton un peu sec quoique prudent) : Je ne voudrais pas vous faire la morale mais ...
INVERSION DU PLAN. CE SONT LE DOS ET LE BRAS GAUCHE DU CHAPELIER. BIEN QUE SON VISAGE NE NOUS SOIT PAS VISIBLE, IL REGARDE MANIFESTEMENT EN DIRECTION D'ALICE, TOUTE RAIDIE SUR SA CHAISE.
ALICE (très droite et, pour sa part, s'obstinant à ne pas regarder le Chapelier) : Cette fusillade en pleine ville, était-ce réellement nécessaire ? J'ai bien vu ... que les passants tombaient comme des mouches ...
PLAN SUR LE PROFIL DROIT DU CHAPELIER. IL Y A, DANS CE PROFIL, QUELQUE CHOSE QUI EVOQUE LE REGRET.
BLOOD (cynique ou désabusé, au choix, mais qui commence à se demander pourquoi Alice s'attache à ne pas le regarder en face et voulant peut-être la pousser à bout, pour la première fois dans ce volume) : Que veux-tu que je te réponde ? Dans ce genre d'endroit ... on ne peut pas éviter tous les lambins !
RETOUR SUR ALICE, LES PAUPIERES BAISSEES, DE PROFIL.
ALICE (avec mépris) : Belle mentalité ... (Elle sursaute car la voix du Chapelier, dont on peut deviner le changement de ton car la bulle où il s'exprime est noire, lui répond, hors cadre) : Ça t'étonne ?
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHAPELIER, IMPASSIBLE.
BLOOD (qui constate là encore avec bon sens mais qui revient aux bulles blanches normales) : Tu ne vas quand même pas prétendre ... que les barons de la Pègre de ton monde sont doux comme des agneaux et qu'ils ne tuent jamais personne ?
PLAN SUR LES LEVRES D'ALICE QUI SE SERRENT : IL L'A COINCEE.
ALICE (interdite pour l'instant) : ...
PLAN RAPPROCHE SUR SA MAIN S'APPUYANT A LA TABLE, DEVANT SA TASSE. IL EST CLAIR QU'ELLE SE LEVE POUR PARTIR.
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : C'est fou ce qu'il lui ressemble ... (D'un ton poli mais froid) : Je vois que nous n'allons pas nous entendre ...
BLOOD (hors cadre et d'un ton où s'allume définitivement l'ironie) : C'est bien dommage ...
PLAN SUR ALICE, CADREE A LA TAILLE, ET QUI LUI TOURNE LE DOS SANS PLUS DE FAÇONS.
ALICE (toujours froide mais toujours polie aussi, soulignons-le) : Je vous laisse ...
BLOOD (hors cadre et qui a trouvé le ton - un mélange d'ironie et d'accent protecteur - dont il ne cessera pratiquement plus de s'adresser à elle) : Déjà ? Inutile de te presser ...
PLAN SUR ALICE, DE DOS ET QUI S'ELOIGNE.
ALICE (voix froide, qu'elle a peut-être du mal à empêcher soit de trembler, soit de devenir coupante) : Je vous remercie de m'avoir aidée et d'avoir soigné ma blessure ... mais rien ne serait arrivé si vous n'aviez pas provoqué cette bataille ! (Catégorique ou, du moins, espérant l'être) : Je ne me considère en aucun cas comme redevable envers vous !
RETOUR SUR LE CHAPELIER, QUI REMET SON CHAPEAU POUR LA RACCOMPAGNER. IL LA FIXE DE L'AIR D'UN HOMME QUI PENSE, AU CONTRAIRE, QU'ELLE LUI EST REDEVABLE - DEJA DE NE PAS PERDRE PATIENCE DEVANT SON COMPORTEMENT.
BLOOD (courtois et d'un ton d'ironie douce qui est déjà le prélude, nous le savons depuis treize volumes, à une nouvelle dispute entre eux deux) : Cela va de soi ... (Mentant avec son aplomb habituel et se disant que cette damnée petite insolente ne perd rien pour attendre) : Je n'attendais aucune contrepartie ! ... [...]
BLOOD DUPRE (ton charmeur) : J'espère que je ne t'ai pas froissée ... ma belle ... (Encart sur les deux personnages, en plongeon, assis à la table où ils prennent le thé. Le Chapelier est tout de même un peu étonné) : Mais je ne m'attendais pas à croiser une étrangère dans un endroit pareil !
ALICE (devant sa tasse, où elle fait très "petite fille qui a fait une sottise") : C'est de ma faute ... J'étais au mauvais endroit au mauvais moment ...
GROS PLAN SUR LE PROFIL GAUCHE DU CHAPELIER.
ALICE (hors-cadre et naturellement curieuse) : D'ailleurs, où sont passés les autres ?
BLOOD (les yeux mi-clos, d'un ton courtois mais énigmatique) : Il leur restait deux ou trois choses à régler ...
PLAN SUR ALICE, TOUJOURS ASSISE. ON DIRAIT QU'ELLE N'OSE PAS REGARDER LE CHAPELIER DONT, POURTANT, JUSQUE LA, L'ATTITUDE A ETE EXEMPLAIRE, NOUS SOMMES PRÊTS A LE JURER.
ALICE (qui voudrait bien s'en aller, le lecteur le devine) : Vous aussi, vous devez être occupé ... Non ?
BLOOD (hors cadre et d'un ton naturel) : Ne t'inquiète pas ...
PLAN RAPPOCHE SUR LA TABLE DEVANT ALICE. ON DISTINGUE LA TASSE DE THE, LE BRAS GAUCHE DE LA JEUNE FILLE QUI PORTE UN BANDAGE CAR UNE BALLE L'A EFFLEUREE ET SA MAIN DROITE.
BLOOD (hors cadre et plein d'une sincère sollicitude) : Ton bras te fait encore souffrir ?
ALICE (hors cadre en un sens et en son for intrieur) : Je me sens mal à l'aise ... (Feignant l'indifférence) : Un peu ...
RETOUR SUR LE VISAGE DU CHAPELIER, DE TROIS-QUARTS.
ALICE (hors cadre et décidément bien pressée de partir, ce qui la fait sous-estimer l'incident) : Enfin ... je n'avais pas vraiment besoin d'un bandage !
BLOOD (légèrement préoccupé) : Tu as été touchée par une balle, ce n'est pas rien ...
RETOUR SUR ALICE, ASSISE ET CADREE A LA TAILLE.
BLOOD (tentant de lui expliquer quelque chose que, manifestement, elle a du mal à saisir) : Surtout pour une étrangère ! Tu n'es pas comme les Sans-Visages ... (D'un ton où l'on sent monter un intérêt par ailleurs jusque là soigneusement dissimulé) : Toi, tu es irremplaçable !
PLAN RESSERRE SUR ALICE.
ALICE (indignée et même en colère) : Comment pouvez-vous dire ça ... alors que certains d'entre eux figurent dans vos rangs ?
A GAUCHE, ALICE DONT ON NE VOIT QUE LE HAUT DU DOS ET DU BRAS. FACE A ELLE, ASSIS COMME ELLE, LE CHAPELIER, LES YEUX FIXES SUR SA TASSE.
BLOOD (qui se borne à constater et le lecteur ne sent pas vraiment de cynisme, chez lui : il est désabusé, c'est tout) : Serviteur ou ennemi, un Sans-Visage reste un Sans-Visage ... Sa vie ne vaut rien ... (Insistant) : Alors que la tienne est précieuse !
ALICE (en son for intérieur et qui ne veut voir que le cynisme apparent de son vis-à-vis) : Quel homme ignoble !
PLAN SERRE SUR LE PROFIL GAUCHE DE LA JEUNE FILLE.
ALICE (en son for intérieur, avec mépris mais ne s'y force-t-elle pas un peu ?) : Pas étonnant que ce soit un criminel ... (D'un ton un peu sec quoique prudent) : Je ne voudrais pas vous faire la morale mais ...
INVERSION DU PLAN. CE SONT LE DOS ET LE BRAS GAUCHE DU CHAPELIER. BIEN QUE SON VISAGE NE NOUS SOIT PAS VISIBLE, IL REGARDE MANIFESTEMENT EN DIRECTION D'ALICE, TOUTE RAIDIE SUR SA CHAISE.
ALICE (très droite et, pour sa part, s'obstinant à ne pas regarder le Chapelier) : Cette fusillade en pleine ville, était-ce réellement nécessaire ? J'ai bien vu ... que les passants tombaient comme des mouches ...
PLAN SUR LE PROFIL DROIT DU CHAPELIER. IL Y A, DANS CE PROFIL, QUELQUE CHOSE QUI EVOQUE LE REGRET.
BLOOD (cynique ou désabusé, au choix, mais qui commence à se demander pourquoi Alice s'attache à ne pas le regarder en face et voulant peut-être la pousser à bout, pour la première fois dans ce volume) : Que veux-tu que je te réponde ? Dans ce genre d'endroit ... on ne peut pas éviter tous les lambins !
RETOUR SUR ALICE, LES PAUPIERES BAISSEES, DE PROFIL.
ALICE (avec mépris) : Belle mentalité ... (Elle sursaute car la voix du Chapelier, dont on peut deviner le changement de ton car la bulle où il s'exprime est noire, lui répond, hors cadre) : Ça t'étonne ?
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHAPELIER, IMPASSIBLE.
BLOOD (qui constate là encore avec bon sens mais qui revient aux bulles blanches normales) : Tu ne vas quand même pas prétendre ... que les barons de la Pègre de ton monde sont doux comme des agneaux et qu'ils ne tuent jamais personne ?
PLAN SUR LES LEVRES D'ALICE QUI SE SERRENT : IL L'A COINCEE.
ALICE (interdite pour l'instant) : ...
PLAN RAPPROCHE SUR SA MAIN S'APPUYANT A LA TABLE, DEVANT SA TASSE. IL EST CLAIR QU'ELLE SE LEVE POUR PARTIR.
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : C'est fou ce qu'il lui ressemble ... (D'un ton poli mais froid) : Je vois que nous n'allons pas nous entendre ...
BLOOD (hors cadre et d'un ton où s'allume définitivement l'ironie) : C'est bien dommage ...
PLAN SUR ALICE, CADREE A LA TAILLE, ET QUI LUI TOURNE LE DOS SANS PLUS DE FAÇONS.
ALICE (toujours froide mais toujours polie aussi, soulignons-le) : Je vous laisse ...
BLOOD (hors cadre et qui a trouvé le ton - un mélange d'ironie et d'accent protecteur - dont il ne cessera pratiquement plus de s'adresser à elle) : Déjà ? Inutile de te presser ...
PLAN SUR ALICE, DE DOS ET QUI S'ELOIGNE.
ALICE (voix froide, qu'elle a peut-être du mal à empêcher soit de trembler, soit de devenir coupante) : Je vous remercie de m'avoir aidée et d'avoir soigné ma blessure ... mais rien ne serait arrivé si vous n'aviez pas provoqué cette bataille ! (Catégorique ou, du moins, espérant l'être) : Je ne me considère en aucun cas comme redevable envers vous !
RETOUR SUR LE CHAPELIER, QUI REMET SON CHAPEAU POUR LA RACCOMPAGNER. IL LA FIXE DE L'AIR D'UN HOMME QUI PENSE, AU CONTRAIRE, QU'ELLE LUI EST REDEVABLE - DEJA DE NE PAS PERDRE PATIENCE DEVANT SON COMPORTEMENT.
BLOOD (courtois et d'un ton d'ironie douce qui est déjà le prélude, nous le savons depuis treize volumes, à une nouvelle dispute entre eux deux) : Cela va de soi ... (Mentant avec son aplomb habituel et se disant que cette damnée petite insolente ne perd rien pour attendre) : Je n'attendais aucune contrepartie ! ... [...]
[...] ... PLAN EN CONTRE PLONGEE SUR LA JEUNE FILLE A GAUCHE ET LE CHAPELIER A DROITE, A LA GRILLE DU MANOIR.
ALICE (se rappelant la montre et fouillant dans sa poche droite) : Une dernière chose ...
BLOOD (dont on ne sait trop s'il regarde Alice ou simplement devant lui - D'un ton enveloppant ) : Quoi ? En fait, tu es triste de me quitter ?
RETOUR SUR LA MAIN DE LA JEUNE FILLE FOUILLANT DANS SA POCHE.
ALICE (résolue à ne pas relever les provocations de son interlocuteur) : J'ignore si c'est important ... mais j'ai trouvé ceci tout à l'heure ...
PLAN RAPPROCHE SUR SA MAIN TENANT LA MONTRE QUI SERVAIT DE COEUR (MAIS CELA, ELLE NE LE SAIT PAS) A L'UN DES SANS-VISAGES ABATTUS.
ALICE (hors-cadre et qui ne voit dans l'objet qu'une montre banale) : Elle appartient peut-être à l'un de vos hommes !
TRES GROS PLAN SUR LE REGARD DU CHAPELIER. IL SEMBLE REFLECHIR TRES, TRES VITE. ENCART SUR SON PROFIL GAUCHE, SANS LES YEUX AVEC, EN-DESSOUS, UN AUTRE ENCART SUR L'OEIL D'ALICE.
UNE VOIX (hors cadre mais lourde de sous-entendus qu'on devine pas très agréables) : Désolé, ma chère ...
LES SILHOUETTES D'ALICE ET DU CHAPELIER SE DETACHENT SUR LA GRILLE DU MANOIR. LE CHAPELIER EST DE DOS, LA JEUNE FILLE DE TROIS QUARTS, SERRANT LA MONTRE CONTRE ELLE ET DE TOUTE EVIDENCE EFFRAYEE PAR CETTE VOIX QUI NE SEMBLE VENIR DE NULLE PART.
LA VOIX (hors cadre et toujours aussi redoutable) : C'est contraire aux règles !
PETITE CASE OU SE DETACHE LE VISAGE D'ALICE, LEVE DANS LA DIRECTION D'OU VIENT LA VOIX.
ALICE (complètement affolée) : Aaah ! Qui a parlé ?!
PLAN SUR UN PERSONNAGE BOTTE ET MASQUE, ENVELOPPE DANS UNE LONGUE CAPE EFFILOCHEE ET TACHEE. LA CAPE EST MUNIE D'UN CAPUCHON QUI AIDE A DISSIMULER L'IDENTITE DU PERSONNAGE. AUTOUR DE LUI, COMME LE SUIVANT, DES OMBRES NOIRES.
ALICE (hors cadre et probablement pétrifiée par la terreur) : ?!
BLOOD (hors cadre et sarcastique) : Tu es bien rapide, pour une fois ...
CASE-SOUVENIR DANS LAQUELLE ALICE REVOIT LE CAVALIER ENTREVU DANS LA FORÊT OU IL Y AVAIT TANT DE CADAVRES.
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : Je le reconnais ... C'est l'homme de la forêt !
RETOUR SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE, EN GROS PLAN. LA MAIN GANTEE DU CHAPELIER SE POSE DOUCEMENT SUR SON EPAULE DROITE, EN UN GESTE EVIDENT DE PROTECTION QUI EST AUSSI UN AVERTISSEMENT POUR L'INCONNU.
BLOOD (hors cadre et avec une grande douceur) : Ne t'inquiète pas ...
GROS PLAN SUR LE VISAGE INDECHIFFRABLE DU CHAPELIER AVEC, EN DESSOUS, UN GROS PLAN SUR LE VISAGE MASQUE ET ENCAPUCHONNE DE L'ARRIVANT. TOUS DEUX SE FIXENT. ENTRE EUX, UNE BULLE QUI, BIEN QUE NE CONTENANT QUE TROIS POINTS DE SUSPENSION, EN DIT LONG SUR CE QUE TOUS DEUX PENSENT.
PLAN SUR ALICE, TOUJOURS PROTEGEE PAR LE CHAPELIER QU'ON NE DISTINGUE QU'A MOITIE.
BLOOD (tranquille et décidé mais toujours doux envers la jeune fille) : La montre ... donne-la moi !
ALICE (la lui tendant sans plus songer à faire la fière) : Tenez, la voilà ...
D'UN GESTE NON EXEMPT DE MEPRIS, LE CHAPELIER LANCE LA MONTRE A L'INCONNU. ALICE, QU'ELLE EN AIT CONSCIENCE OU NON, SE SERRE CONTRE LUI PARCE QU'ELLE SENT BIEN QUE, AUPRES DE CET HOMME, RIEN NE POURRA LUI ARRIVER DE MAL.
PLAN SUR L'INCONNU QUI RATTRAPE LA MONTRE AVEC ADRESSE.
BLOOD (hors cadre et dans une bulle translucide - Le ton est méprisant ou le paraît en tout cas fortement ) : C'est ce que tu veux ? ... (Toujours hors-cadre mais on peut supposer qu'il s'est retourné vers Alice) : Il ne s'intéresse pas à nous ... il a eu ce qu'il désirait !
L'INCONNU SE TIENT FACE AU CHAPELIER, HORS CADRE. MAIS ON VOIT ALICE, TOUJOURS SERREE CONTRE SON SAUVEUR. L'INCONNU A L'AIR INDECIS.
BLOOD (hors cadre et coupant court à toute hostilité possible de la part de l'inconnu - Il n'a pas vraiment l'air d'avoir peur de lui et son ton doit être impérieux) : Ne la punis pas, elle n'a aucune idée de ce qu'elle a fait ...
ENCART SUR LE PROFIL ENCAPUCHONNE DE L'INCONNU, QUI PARAÎT REFLECHIR ET HESITER. FINALEMENT, ON LE VOIT QUI S'ELOIGNE, AVEC SON ARMEE D'OMBRES.
ALICE, AU PREMIER PLAN, SOULAGEE MAIS QUE CE DENOUEMENT SI SOUDAIN A PEUT-ÊTRE MISE PLUS MAL A L'AISE QUE L'ARRIVEE DU CAVALIER MASQUE. LE CHAPELIER EST A L'ARRIERE-PLAN ET L'ON NE VOIT PAS SON REGARD.
ALICE (qui ne trouve plus ses mots) : Mais ... pourquoi ...
BLOOD (d'un ton posé et rassurant) : Il est juste venu pour la montre ... Tu n'as rien à craindre !
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHAPELIER. FACE A LUI, UNE CASE DE LA MÊME TAILLE OU ALICE, LE REGARDANT CETTE FOIS-CI BIEN EN FACE, EST L'INCARNATION VIVANTE DE L'INCOMPREHENSION. SUR SON EPAULE DROITE, REPOSE TOUJOURS LA MAIN DU CHAPELIER.
ALICE (cherchant désespérément à comprendre) : Je ne comprends pas ... ce qu'elle a de si spécial ?
BLOOD (qui ne doute pas de sa bonne foi mais s'étonne de sa candeur qui, on le perçoit bien, commence vraiment à le charmer) : Tu ne sais donc rien ? ... [...]
ALICE (se rappelant la montre et fouillant dans sa poche droite) : Une dernière chose ...
BLOOD (dont on ne sait trop s'il regarde Alice ou simplement devant lui - D'un ton enveloppant ) : Quoi ? En fait, tu es triste de me quitter ?
RETOUR SUR LA MAIN DE LA JEUNE FILLE FOUILLANT DANS SA POCHE.
ALICE (résolue à ne pas relever les provocations de son interlocuteur) : J'ignore si c'est important ... mais j'ai trouvé ceci tout à l'heure ...
PLAN RAPPROCHE SUR SA MAIN TENANT LA MONTRE QUI SERVAIT DE COEUR (MAIS CELA, ELLE NE LE SAIT PAS) A L'UN DES SANS-VISAGES ABATTUS.
ALICE (hors-cadre et qui ne voit dans l'objet qu'une montre banale) : Elle appartient peut-être à l'un de vos hommes !
TRES GROS PLAN SUR LE REGARD DU CHAPELIER. IL SEMBLE REFLECHIR TRES, TRES VITE. ENCART SUR SON PROFIL GAUCHE, SANS LES YEUX AVEC, EN-DESSOUS, UN AUTRE ENCART SUR L'OEIL D'ALICE.
UNE VOIX (hors cadre mais lourde de sous-entendus qu'on devine pas très agréables) : Désolé, ma chère ...
LES SILHOUETTES D'ALICE ET DU CHAPELIER SE DETACHENT SUR LA GRILLE DU MANOIR. LE CHAPELIER EST DE DOS, LA JEUNE FILLE DE TROIS QUARTS, SERRANT LA MONTRE CONTRE ELLE ET DE TOUTE EVIDENCE EFFRAYEE PAR CETTE VOIX QUI NE SEMBLE VENIR DE NULLE PART.
LA VOIX (hors cadre et toujours aussi redoutable) : C'est contraire aux règles !
PETITE CASE OU SE DETACHE LE VISAGE D'ALICE, LEVE DANS LA DIRECTION D'OU VIENT LA VOIX.
ALICE (complètement affolée) : Aaah ! Qui a parlé ?!
PLAN SUR UN PERSONNAGE BOTTE ET MASQUE, ENVELOPPE DANS UNE LONGUE CAPE EFFILOCHEE ET TACHEE. LA CAPE EST MUNIE D'UN CAPUCHON QUI AIDE A DISSIMULER L'IDENTITE DU PERSONNAGE. AUTOUR DE LUI, COMME LE SUIVANT, DES OMBRES NOIRES.
ALICE (hors cadre et probablement pétrifiée par la terreur) : ?!
BLOOD (hors cadre et sarcastique) : Tu es bien rapide, pour une fois ...
CASE-SOUVENIR DANS LAQUELLE ALICE REVOIT LE CAVALIER ENTREVU DANS LA FORÊT OU IL Y AVAIT TANT DE CADAVRES.
ALICE (hors cadre et pour elle-même) : Je le reconnais ... C'est l'homme de la forêt !
RETOUR SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE, EN GROS PLAN. LA MAIN GANTEE DU CHAPELIER SE POSE DOUCEMENT SUR SON EPAULE DROITE, EN UN GESTE EVIDENT DE PROTECTION QUI EST AUSSI UN AVERTISSEMENT POUR L'INCONNU.
BLOOD (hors cadre et avec une grande douceur) : Ne t'inquiète pas ...
GROS PLAN SUR LE VISAGE INDECHIFFRABLE DU CHAPELIER AVEC, EN DESSOUS, UN GROS PLAN SUR LE VISAGE MASQUE ET ENCAPUCHONNE DE L'ARRIVANT. TOUS DEUX SE FIXENT. ENTRE EUX, UNE BULLE QUI, BIEN QUE NE CONTENANT QUE TROIS POINTS DE SUSPENSION, EN DIT LONG SUR CE QUE TOUS DEUX PENSENT.
PLAN SUR ALICE, TOUJOURS PROTEGEE PAR LE CHAPELIER QU'ON NE DISTINGUE QU'A MOITIE.
BLOOD (tranquille et décidé mais toujours doux envers la jeune fille) : La montre ... donne-la moi !
ALICE (la lui tendant sans plus songer à faire la fière) : Tenez, la voilà ...
D'UN GESTE NON EXEMPT DE MEPRIS, LE CHAPELIER LANCE LA MONTRE A L'INCONNU. ALICE, QU'ELLE EN AIT CONSCIENCE OU NON, SE SERRE CONTRE LUI PARCE QU'ELLE SENT BIEN QUE, AUPRES DE CET HOMME, RIEN NE POURRA LUI ARRIVER DE MAL.
PLAN SUR L'INCONNU QUI RATTRAPE LA MONTRE AVEC ADRESSE.
BLOOD (hors cadre et dans une bulle translucide - Le ton est méprisant ou le paraît en tout cas fortement ) : C'est ce que tu veux ? ... (Toujours hors-cadre mais on peut supposer qu'il s'est retourné vers Alice) : Il ne s'intéresse pas à nous ... il a eu ce qu'il désirait !
L'INCONNU SE TIENT FACE AU CHAPELIER, HORS CADRE. MAIS ON VOIT ALICE, TOUJOURS SERREE CONTRE SON SAUVEUR. L'INCONNU A L'AIR INDECIS.
BLOOD (hors cadre et coupant court à toute hostilité possible de la part de l'inconnu - Il n'a pas vraiment l'air d'avoir peur de lui et son ton doit être impérieux) : Ne la punis pas, elle n'a aucune idée de ce qu'elle a fait ...
ENCART SUR LE PROFIL ENCAPUCHONNE DE L'INCONNU, QUI PARAÎT REFLECHIR ET HESITER. FINALEMENT, ON LE VOIT QUI S'ELOIGNE, AVEC SON ARMEE D'OMBRES.
ALICE, AU PREMIER PLAN, SOULAGEE MAIS QUE CE DENOUEMENT SI SOUDAIN A PEUT-ÊTRE MISE PLUS MAL A L'AISE QUE L'ARRIVEE DU CAVALIER MASQUE. LE CHAPELIER EST A L'ARRIERE-PLAN ET L'ON NE VOIT PAS SON REGARD.
ALICE (qui ne trouve plus ses mots) : Mais ... pourquoi ...
BLOOD (d'un ton posé et rassurant) : Il est juste venu pour la montre ... Tu n'as rien à craindre !
PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHAPELIER. FACE A LUI, UNE CASE DE LA MÊME TAILLE OU ALICE, LE REGARDANT CETTE FOIS-CI BIEN EN FACE, EST L'INCARNATION VIVANTE DE L'INCOMPREHENSION. SUR SON EPAULE DROITE, REPOSE TOUJOURS LA MAIN DU CHAPELIER.
ALICE (cherchant désespérément à comprendre) : Je ne comprends pas ... ce qu'elle a de si spécial ?
BLOOD (qui ne doute pas de sa bonne foi mais s'étonne de sa candeur qui, on le perçoit bien, commence vraiment à le charmer) : Tu ne sais donc rien ? ... [...]
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