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Véronique Perl-Moraitis (Traducteur)
EAN : 9782914084642
514 pages
Éd. Yodéa (16/06/2009)
4.31/5   97 notes
Résumé :
La vie réglée d une des filles Reich, famille juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, bascule lorsque la brigade des mœurs, qui sévit clandestinement dans son quartier, la soupçonne d être une femme adultère (en hébreu sotah).
Prête à tout pour ne pas déshonorer sa famille, elle est contrainte de s'exiler.
Dans le monde vertigineux de New York, ses convictions seront mises à l épreuve. Comment redonner un sens à sa vie ?
Ce roman, inspiré d une hist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Magnifique.

Tout en finesse en émotions, en rebondissements...
Bien qu'on n'échappe à aucun cliché sur le thème, les communautés juives orthodoxes de Jerusalem, les mariages arrangés, les conflits entres communautés, les Juifs américains libéraux...
On passe un très bon moment de lecture... On est happée par cette fresque romanesque, par ces trois destins, ces trois histoires de jeunes filles juives orthodoxes, dont les vies prennent des chemins très différents.
La première Dina, l'aînée de la famille, suivra la voie classique, le chemin tout tracé, un "bon mariage arrangé", une vie sans histoire, une vie de femme docile et soumise. Des grossesses à répétions...la vie d'une mère de famille orthodoxe. Elle n'en est pas moins heureuse, elle accepte son sort, et arrive a aimer son mari. Elle sera de bons conseil pour ses soeurs, un soutien.

la petite troisième Haya-Léa tombera amoureuse du fils du poissonnier. C'est la rebelle de la famille, qui rêve d'un mariage d'amour et non d'un mariage de raison. Sauf que son mariage avec ce dernier est compromis par des clivages de communautés. Aucun marieur, aucune famille n'accepteront cette union. Alors ils vont s'aimer en secret...

Enfin Dvora, la cadette, est la plus douce, la plus jolie. Or, le destin semble se compliquer pour elle, depuis que ses fiançailles ont été rompus, car la mère de son fiancé a jugé que sa famille n'était ps assez argentée pour son fils. Depuis ce jour elle devient résignée et taciturne. Lorsqu'elle semble avoir trouvé un peu de bonheur en se mariant avec le très amoureux et tendre Yéhouda, elle sera dénoncée pour adultère, et la seconde partie du livre nous conduit dans son chemin personnel, sa rédemption...

C'est un voyage au coeur d'un monde trés fermé, celui des communautés juives orthodoxes de Jérusalem. L'auteur qui connait bien ce milieu nous présente avec beaucoup de justesse et de sensibilité ces histoires de jeunes filles religieuses et trés chastes et de mariages plus ou moins arrangés.
Sans jamais tomber dans la caricature ou la mièvrerie on est complètement pris dans leurs histoires d'amour touchantes et non moins torturées. Beaucoup d'émotion, des personnages trés attachants alors que l'auteur nous montre leurs faiblesses, leurs failles.
Au final c'est beau, c'est spirituel, c'est psychologique, c'est parfois amusant, souvent triste, sans jamais tomber dans le larmoyant.

En bref un livre magique, trés bien écrit avec un style trés poétique. Lorsqu'on le termine, un seul regret celui d'avoir déjà quitté Dina, Haya-Léa et Dvora.
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Sotah avec un sous-titre, Soupçon d'adultère, la traduction en français du titre, roman de Naomi RAGEN est un authentique chef d'oeuvre. Outre l'histoire des personnages de fiction qui à eux seuls comblent bien des attentes du lecteur, cette oeuvre est surtout une véritable peinture sociologique de la communauté harédie à Jérusalem, courant ultra orthodoxe du judaïsme. Pour un non averti, c'est un choc. Pour ma part, j'étais loin d'imaginer qu'aujourd'hui de telles contraintes décrites par l'auteur sans concession mais avec respect, tolérance et dignité puissent encore exister. le plus étrange est que ces dictâts qui rythment les jours, semaines et les années puissent être un facteur de bonheur et d'épanouissement et que leurs absences soient un manque au point d'être une source de mal-être. Cependant dans cette communauté régie par une quantité de règles qui nous semblent contraignantes, véritables obstacles à la liberté, des minorités-ultra encore plus ultra que ces ultra-orthodoxes se comportent comme une milice et pertrubent une apparente harmonie et imposent des sanctions. Cette oeuvre nous donne à vivre tout le panel des émotions de la stupeur, à la compassion et au bonheur partagé avec ces personnages. Un livre à conserver sans doute à relire, un cadeau à offrir sans risque ni réserve et en outre pour ma part une invitation à lire d'autres oeuvres de cet auteur.
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« Sotah » désigne la femme coupable d'adultère en hebreu. Naomi Ragen nous plonge au coeur d'une famille juive orthodoxe de Jérusalem. La famille Reich compte 8 enfants dont 3 filles, en âge de se marier et de quitter le foyer. L'ainée Dvora suivra la voie classique du « bon » mariage, celui arrangé avec un homme d'étude rabbinique. Les grossesses à répétition rythmeront sa vie d'épouse docile et de mère de famille orthodoxe. La troisième, Haya-Lea tombera amoureuse d'un poissonnier, juif Hassidim. Elle rêve d'un mariage d'amour mais dans cet univers très strict, une telle union est-elle possible? Enfin, Dina, la cadette, la plus jolie et timide, épousera un homme taciturne mais amant. Elle sera dénoncée par la brigade des moeurs qui la soupçonne d'adultère avec son voisin, un homme marié. Elle sera forcée de s'exiler. Pourra-t-elle se pardonner d'avoir été tentée? A-t-elle réellement était coupable d'adultère ? C'est un roman à la fois passionnant, sur le quotidien de ces familles orthodoxes et sur une société fermée, mais aussi émouvant, sur l'amour familial, la foi et la force de caractère. Un chef d'oeuvre qu'il faut découvrir, lire et relire. Un véritable coup de coeur absolu ❤️
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Le terme Sotah désigne un traité entier du Talmud, consacré aux femmes soupçonnées d'adultère.
C'est justement dans une famille juive ultra-orthodoxe de Jérusalem que Naomi Ragen nous plonge.A travers leur quotidien, c'est le portrait d'une société fermée sur elle même qu'elle nous propose.
Le rabbin Reich et son épouse ont trois filles. La vie pour cette famille est difficile, le père passe ses journées à étudier et visiter les malades, il travaille pour le monde d'en haut et le monde à venir, la mère travaille pour le monde d'en bas, et le temps présent. C'est elle qui fait vivre sa famille.
Quand le mariage de l'ainée se profile, c'est aussi celui des deux autres auquel il faut déjà songer. Mais quelle est la définition d'un beau mariage ?

Ce roman se dévore. La force de Naomi Ragen , c'est d'abord de nous immerger dans ce milieu qu'elle connait bien mais surtout d'en pointer les contradictions et les excès dont les femmes sont les premières victimes. Au fil de son récit, elle arrive à nous émouvoir tout en nous injectant la force que détiennent ses personnages capables de se relever de leurs échecs.
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SOTAH, Naomi RAGEN, Ed. Yodéan 2009

SYNOPSIS : les 3 soeurs Reich habitent Mea Shearim, le quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem. Leur adhésion sincère au moindre des commandements de la loi et de la coutume les préserve de toute déviances. Pourtant leur vie bascule lorsque la brigade des moeurs accuse l'une d'entre elles d'adultère, et la contraint à s'exiler à New York. le changement de vie brutal va la foudroyer.

J'AI BEAUCOUP AIME CE LIVRE très intéressant et bien documenté. L'auteur juive orthodoxe, sait de quoi elle traite. Il n'y a pas de jugement. Cette communauté qui vit hors de son époque exalte des valeurs très fortes de solidarité, d'entraide et de dévouement. le choc culturel avec l'Amérique, pays des libertés, est évidement brutal. Pourtant, l'héroïne sait en tirer une vraie leçon de vie ; la liberté signifie beauté, créativité mais aussi laideur et violence. En tous choix éducatif il y a une contrepartie. Que choisira-t-elle ?
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, Joan devait avouer que, d'un certain côté, elle enviait Dina. L'univers de Dina semblait un lieu si propre, si bien ordonné, comparé à l'incompréhensible maelström de violence aveugle, de mal et de gaspillage humain que le monde était souvent aux yeux de Joan. Dina paraissait savoir à chaque moment de la journée ce que Dieu attendait d'elle et comment lui plaire. Tout était si ridiculement simple, il est vrai. La vie n'était pas un patron de couture grâce auquel tout ce qu'on avait à faire était de suivre les instructions pour s'habiller de vertu. Mais il se pourrait, il se pourrait peut-être qu'il y ait là le germe de quelque chose dont elle pourrait tirer un savoir.
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pour lui,travailler le bois n'était jamais devenu un métier comme un autre.
Qu 'un simple morceau de bois de hetre se transforme miraculeusement en un élément sacré du rouleau de la Torah, c'était toujours magie pure, transmutation de l'ordinaire en sacré.
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Nous ne savons jamais rien. Cinquante ans durant, des couples rient et se querellent, dormant dans le même lit, s'achètent l'un l'autre de quoi manger et s'habiller, créent de nouvelles vies en mêlant leurs cellules, et pourtant, restent des étrangers dans tous les sens du terme. Ils passent leur vie à chercher à tâtons....
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De même que le parfum invisible, impalpable, est indissociable de la fleur, sa mère apporta avec elle une sensation de simplification extrême. Tout fut soudain réduit à une seule ligne droite conduisant sans obstacle du bien jusqu'au bien.
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Que voulait-elle faire plus tard ? C'était une question que l'on ne posait jamais dans le monde harédi, ni aux garçons ni aux filles. Ce qu'on allait faire était écrit dès la naissance : les garçons étudieraient, s'ils en étaient capables. Et les filles seraient des épouses et des mères exerçant quelque métier d'appoint insignifiant, pour aider à payer le loyer et à faire les courses. Elle n'avait même jamais imaginé qu'on puisse poser la question.
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