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EAN : 9782234075320
496 pages
Stock (21/08/2013)
3/5   50 notes
Résumé :
« Tu sais, je n’arrive pas à comprendre où et quand commençait la réalité, ce sarcophage où je suis enfermé, les résultats médicaux, le rien de ma vie. Et cet autre monde, ces autres mondes où je vivais. J’étais plongé dans des nuits multiples, comme des labyrinthes d’où je devais m’extraire. Je devais trouver la sortie.
Je la savais en moi, quelque part. »
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Boris Razon n'a que 29 ans quand sa vie bascule dans l'horreur. Jusqu'à présent, la vie l'avait gâté : un métier passionnant, une femme qu'il aime, l'avenir devant lui. Quand il commence à ressentir des douleurs dans le bas du dos et des picotements au bout des doigts, il s'inquiète forcément mais son entourage le rassure. Boris est hypocondriaque, il s'agit sûrement de symptômes qu'il s'invente, comme souvent. Pourtant, son état de santé se dégrade; la souffrance devenant intolérable, il est hospitalisé. Sans que les médecins ne trouvent la moindre explication, Boris se paralyse peu à peu. Bientôt, il n'est plus qu'un corps mort, incapable de bouger, de manger ou de respirer sans machines. Seul son mental tient le coup et lui permet d'explorer son univers intérieur, de maintenir la vie et l'espoir.


Des 64 jours qui ont précédé sa paralysie jusqu'à sa « résurrection », Boris RAZON raconte l'angoisse, la frayeur, l'impuissance, la folie, tous les sentiments qui ont été les siens à mesure que son corps lui échappait. Mais que l'on ne s'y trompe pas ! Palladium n'est pas le récit larmoyant d'un homme qui aurait frôlé la mort et vu la lumière au bout du tunnel. Non, c'est une histoire vibrante de vie qui raconte le combat intérieur de l'auteur pour quitter son corps-prison, son corps-tombeau. Manger, fumer, faire l'amour…des choses que l'on fait sans s'en rendre compte, des choses qu'il veut encore faire.
Cette maladie dont la cause reste inconnue -peut-être une intoxication alimentaire- a métamorphosé Boris RAZON. L'homme qui s'est relevé ne sera plus jamais le même. Dans son enfermement, il a connu un autre lui-même, le combattant qui a vaincu le sort, la bête qui sommeillait. Guéri, il lui faudra cohabiter avec ce double fantasmé.
Un récit puissant qui ne laissera personne indifférent.
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.C'est un premier roman paru lors de la rentrée littéraire 2013 écrit par un certain Boris Razon. J'avais beaucoup entendu parler de ce roman, ardemment défendu par la critique et figurait parmi les finalistes du Goncourt, mais j'avais peur de lire, de par son sujet, particulièrement anxiogène pour un angoissé et pas loin de l'hypocondrie que je suis...

Et puis finalement, lorsque je l'ai vu paraitre dans la sélection des blogueurs du livre de poche du mois de septembre ( car c'est aussi la rentrée pour les poches), je me suis dit que je pouvais quand même pas passer à côté de ce livre qui nous présente de l'intérieur la brusque descente aux enfers d'un homme qui se retrouve paralysé en quelques semaines, puis six mois qu'il passe sur son lit d'hôpital, en proie à de nombreuses hallucinations.

Le livre commence de manière très fort, avec cent premières pages, haletantes, addictives, qui défilent comme un compte à rebours implacable, où la maladie accapare progressivement le corps de ce journaliste qui ne sait pas comment parer ce corps étranger qui s'immisce en lui de façon de plus en plus terrifiante.

Boris Razon cherche à comprendre comment il a bien pu se retrouver paralysé de la tête aux pieds sur un lit d'hôpital; à la recherche de l'instant fatidique, et j'ai trouvé cette démarche passionnante et effrayante en même temps.

Ensuite, dans un second chapitre, on part dans un univers totalement barré, dans lequel l'auteur nous narre les voyages totalement hallucinés que son esprit a pu faire. Si l'idée de mélanger hallucinations du malade et extraits bruts de son dossier médical est vraiment épatant, mix saississant de froideur clinicienne et de délires inhérents à la maladie et aux médicaments, il faut reconnaitre qu'on a quand même du mal à suivre ces passages tellement hors de toute raison, où l'on croise pirates sanguinaires, prostituées japonaises, chiens maquillés, et bout d'une centaine de passages on perd le fil et on a du mal à s'accrocher à quelque chose de tangible, malgré l'évidence du style littéraire.

Heureusement, la dernière (courte) partie, lorsque l'auteur recouvre peu à peu ses esprits, captive à nouveau, et surtout bouleverse totalement, notamment dans cette scène magnifique où Boris Razon ne se reconnait pas dans le miroir de l'ascenseur et voit son double d'avant la maladie lui dire au revoir...

Une scène absolulement déchirante comme on en lit rarement dans la littérature française. Une lecture dérangeante, inconfortable mais en même temps déchirante et indispensable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avant de le lire, il vaut mieux s'intéresser d'un peu plus près aux grandes lignes de l'histoire. C'est un livre perché, très psychologique, et l'on comprend pourquoi quand on a fini de le lire… Mais c'est extrêmement déroutant.
Si le début commence par l'explication et la présentation du personnage (qui est d'ailleurs l'auteur) en proie à un mal mystérieux qui finira par le paralysé des pieds à la tête, ce livre raconte en détails une réalité impossible, un monde onirique, étrange, perturbant, des événements sans queue ni tête se succédant à une cadence folle, avec des personnages tantôt imaginaires et presque monstrueux (des femmes à plusieurs seins, des ninjas surpuissants, des mercenaires qui réssucitent…) tantôt réels puisque l'on reconnait dans les dires du narrateur sa femme, les différentes infirmières qu'il rencontre, sauf qu'il y a quelque chose de dérangeant. le patient/narrateur pourtant paralysé se retrouve sur un bateau dans une fête mondaine, puis dans des maisons orientales tout en essayant de s'échapper car aux mains de russes mercenaires, c'est un peu comme si l'on attrapait une fièvre puissante tout le long du livre. Alors honnêtement ça peut être dérangeant, surtout que l'on se sent lesé quand on comprend que cette réalité impossible, l'auteur l'a vécu uniquement dans sa tête tout au long des quelques mois qu'il a passé paralysé et sous traitements lourds, et surtout, dans le coma.

Les chapitres sont ponctués de brefs extraits du suivi du patient et de son dossier médical. C'est intéressant au début, puis ça perd vite de l'interêt car cela n'apporte rien au récit ni à la compréhension des visions de l'auteur… Bref, qu'il ai pu ressentir le besoin vital de mettre sur papier toutes les horreurs qu'il a traversé dans les limbes de son cerveau à défaut d'être dans le monde réel, d'accord, sauf que lorsqu'on est pas préparé à ce genre de récit, c'est dur, éprouvant, presque effrayant et ce n'est pas forcément ce que l'on recherche dans un roman…
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Etre hypocondriaque et lire Palladium, ou le masochisme par le roman...
Drôle de livre. J'ai eu parfois l'impression d'avoir déjà lu cette histoire (Dante, ça vous dit quelque chose?), mais ce n'est pas une gêne. Il y a une forme d'honnêteté par rapport à la référence qui permet de profiter de l'histoire de cet homme, et de l'aventure délirante que lui fait vivre son coma. Ce n'est pas tant au niveau du témoignage (ce n'est pas un documentaire) que se trouve l'intérêt de l'ouvrage mais plutôt au niveau du projet : faire un récit d'un délire. Et si, sur le plan de la narration on sait assez vite qui sera la victime (oui, il y a une sorte de traque), reste la question de savoir comment l'auteur va faire pour nous tenir, pour emmener le lecteur plus loin dans cette histoire, et, sans trop pouvoir dire pourquoi (manque d'outil analytique de ma part) ça fonctionne. On avance, ou plutôt, on s'enfonce avec lui. Si d'autres témoins ayant vécu (mouru?) ce genre d'expérience peuvent ne pas s'y retrouver, moi ce n'est pas du tout l'aspect documentaire qui m'a intéressée, ou alors le genre cauchemar-documentaire (faudrait-il y mettre le Horla?), c'est plutôt la lectrice de fiction qui y a trouvé une histoire à lire.
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Décidément, les gens de Libfly et du Furet du Nord, ils vont penser que je suis quelqu'un d'horriblement méchant. Ils m'envoient des bouquins, comme ça, par pure bonté d'âme, et moi derrière je dis que j'aime pas. Pourtant, normalement, à cheval donné on ne regarde pas les dents, mais je ne peux pas m'empêcher de les regarder moi ces chicots et je ne peux que penser que Boris Razon, à son Palladium, il ne lui a pas donné assez de fluor quand il était gamin. du coup, par endroit, ça part un peu en quenouille, cette affaire.

Bon, comme c'est un premier roman français, c'est un mélange d'autobiographie et d'autofiction. Je veux dire, bon, maintenant, on le sait, quand on lit du premier roman français, ce sera à la première personne du singulier et il y aura de vrais gens dedans. On le saura rapidement, tout simplement parce que l'auteur répète et répète les prénoms sans arrêt, tous les personnages ont des prénoms pour bien montrer qu'il n'oublie personne. C'est gênant, je trouve, on essaye de se souvenir des prénoms, on n'y arrive pas, on se paume, on se retrouve parfois, la majorité du temps on se perd. Là, au moins, on ne peut pas se perdre, Razon a pensé à nous et il nos précise bien qui est qui « ma soeur Annette », « Martine l'infirmière ». Pratique.

Pour le reste, étant donné qu'il est paralysé intégralement et branché sur ventilateur pendant à peu près tout le bouquin, il ne se passe pas grand chose. Ou plutôt si, il se passe des choses, des choses vraies ou des hallucinations, des aventures solidement barrées (oui il y a un jeu de mots, mais vous ne le comprendrez que si vous lisez le bouquin).

Je me suis ennuyée. Pourtant j'aime les histoires médicales, je regarde des séries médicales, mais bon entre les extraits de dossier médical auxquels je ne comprenais pas grand chose et les élucubrations du Boris, ben… non, rien, ça n'a rien remué en moi. Je ne dois pas faire partie de la cible.
Lien : http://www.readingintherain...
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
05 novembre 2013
Un récit stupéfiant de la dégénérescence du corps dans la douleur et une plongée dans l’inconscient.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
22 août 2013
Au seuil de Palladium, premier roman de Boris Razon, voisinent Lewis Carroll et Homère — Alice captive du pays des merveilles et Ulysse au seuil du royaume d'Hadès, associés comme pour annoncer une épopée, une geste ample et tragique, de l'autre côté du miroir.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
21 août 2013
Ce premier roman de Boris Razon se lit d’une traite, et laisse, bien après l’avoir refermé, un parfum étrange. Comme si le poison qui a failli avoir sa peau, avait irrigué les pages, laissant dans l’air un soupçon d’acidité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LePoint
14 août 2013
Son récit fantasmagorique est régulièrement interrompu par des extraits de son dossier d'hospitalisation, qui égrène laconiquement les résultats d'analyses. Comme la preuve qu'au fond, tout ceci était bien réel. Boris Razon a vaincu. De son voyage au bout de l'enfer, il nous a rapporté ce Palladium, un fragment d'outre-tombe.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tu vois, quand on est comme moi immobile dans un lit, dans un état tel que tu ne sais plus compter les jours, les heures et les minutes, la mémoire est la seule chose qui te reste.
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Tu vois, elle a pris quelques minutes pour se maquiller avant de venir me voir, elle s'est faite belle pour moi. Moi, son homme en train de crever dans un lit. Tu comprends ça ? Tu ne peux pas savoir ce que c'est, une femme comme ça, mon ami.
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Est-ce à ce moment-là que ça s'est produit, alors que, hagard, je marchais au milieu des insectes ? Le problème c'est le mystère, il vient tout corrompre. Je cherche la petite bête. Celle, un peu spéciale, qui m'aurait piqué ce jour-là. C'était le 29 mai 2005, le jour du référendum sur la Constitution européenne. Je devais couvrir la soirée électorale. J'étais journaliste, rédacteur en chef d'un site d'information. Tu vois, tu commences à en savoir un peu plus sur moi. Il suffit d'attendre. Je n'ai personne d'autre à qui parler.
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«Immobile, imperturbable, impénétrable, derrière mes yeux paralysés, j'étais devenu le sphinx.»
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On s'aime, on travaille, on a des amis, on s'amuse, on est triste, on est malade, et pour finir on meurt. [...] je voudrais crier me débattre en finir avec ce cauchemar. quelle heure est-il? la nuit le jour.
est-ce que je l'entends respirer?
est-ce qu'il est là?
pourquoi fait-il exprès d'être si discret? ...
(Telment de questionsqui nous en porte dans cette histoire)
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Suivez la remise du prix de l'essai « Et maintenant ? » avec Sandrine Treiner, Boris Razon et Thierry Damerval PDG de l'Agence nationale de la recherche.
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