Un jeune homme étrange est là, au commissariat. Il semble espérer qu'on l'aidera à trouver une femme de ménage. Un hippie, un beatnick, pour l'inspecteur Burden toujours un peu rigoriste. Mais l'inspecteur Wexford, qui lit attentivement le journal, reconnait un jeune génie de la peinture à qui la Tate vient d'acheter une toile. Il vit justement à Kingsmarkham. Son problème : sa soeur Anita (ou Ann, "Appelez moi Ann, tout le monde le fait" ) a disparu, enfin peut être pas ; elle est peut être partie en voyage, comme elle le fait souvent...Mais d'habitude elle laisse un mot. Elle dit où elle va, pour combien de temps, et tout ce qu'il faut qu'il fasse pendant qu'elle n'est pas là, parce que lui, il peint, alors le reste, il ne sait pas trop..
Pour Wexford, qui essaie de l'écouter, une jeune femme qui circule avec plusieurs milliers de Livres dans son sac à main, ce n'est pas très sûr, mais...
Mais, voila qu'une lettre anonyme arrive ;" Une certaine Ann a été tuée dans cette région entre 8 et 11 heures mardi soir; l'homme qui l'a refroidie est petit et brun et il a une voiture verte. Son nom est Geoff Smith."
Là, plus de doute, il faut enquêter. Mais qui est ce Geoff Smith ? Pourquoi a-t-il tué Ann ? Et, si elle est morte, où est son corps ?
Difficile de trouver la réponses à ces questions...
J'avais lu ce livre pour la première fois il y a longtemps et je l'ai relu sans déplaisir, d'autant qu'il parait moins mal traduit que d'autres.
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Un policier dans la moyenne ni plus ni moins.L'intrigue et le déroulé sont classiques et les rebondissements attendus.L'auteure a fait mieux,ce livre est dans la moyenne des romans policiers mais ne m' a pas laissé de souvenirs impérissables.Reste la touche british qui lui confere un petit exotisme bienvenu.
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Wexford avait une fille, jolie et intelligente… Mais tout cela était encore loin, il n’avait pas l’intention de se marier avant d’être monté en grade. Son attitude envers les femmes était pour lui une source de fierté. Intensément égocentrique, il ne lui restait que peu d’admiration disponible à l’égard des autres et toutes ses capacités d’idéal étaient tournées vers sa carrière. Ses liaisons avaient été terre à terre. Dans son vocabulaire, « aimer » était un verbe tabou, voire indécent, qu’il n’avait jamais employé avec une femme. S’il ressentait quelque chose de plus qu’un simple besoin physique, il appelait cela du désir avec des complications.
Elle avait des souliers à hauts talons. Son parfum était beaucoup trop lourd pour elle et n’avait rien à voir avec celui des fleurs. Drayton se demandait si elle avait choisi ce parfum à son intention. Il était difficile de savoir ce qui était calcul chez les femmes. Est-ce qu’elle avait pensé à lui en mettant ce parfum et cette ombre argent sur ses paupières, ou était-ce simplement la tenue de guerre du grand régiment féminin qui lisait les magazines vendus dans le magasin de son père ?
C’était le genre de fille que tous les hommes regardent. Depuis des mois maintenant, elle l’attirait vaguement. Et puis, lundi soir, par hasard, il l’avait vue dans le sentier en train d’embrasser un homme. Et elle lui avait fait l’effet d’être désarmée, vulnérable, abandonnée à une passion dont n’importe quel promeneur aurait pu être le témoin. C’était la preuve qu’elle était faite de chair et de sang, capable de sensualité, donc accessible à ses désirs.
La vieille ville s’en allait ; la beauté et la grâce étaient de trop. On abattait les vieilles constructions pour en élever d’autres, clinquantes, comme le commissariat de police. Les immeubles neufs avaient besoin de conduites d’eau neuves, de fils électriques neufs… Des magasins neufs remplaçaient les anciens. Mais il était inutile de regretter le passé.
Monkey Matthews est un truand, un voleur, un escroc à la petite semaine. On l’a coffré l’an dernier pour avoir essayé de faire sauter quelqu’un – de façon très artisanale, notez bien – avec une bombe bricolée à la maison. Il doit avoir la cinquantaine, il est laid, et il a son compte de faiblesses humaines, entre autres, le goût des femmes.
Pedro Almodovar - "En chair et en os"