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EAN : 9782378840730
167 pages
Éditions Ararauna (12/04/2018)
4/5   4 notes
Résumé :
Le cadavre d’un parfait inconnu est retrouvé au matin dans un paisible immeuble parisien au n°13 de la rue Marlot. C’est la consternation dans cette petite communauté, gardée par les concierges Bernier et dans laquelle on trouve une jeune veuve qui vient d’accoucher, un militaire retraité et un employé mobile des postes.
Qui est l’inconnu ? Comment a-t-il pu pénétrer dans l’immeuble ? Pourquoi et comment a-t-il été tué ?

Le N°13 de la rue Marlo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le n°13 de la rue Marlot appartient à la première génération du genre polar. Je ne parle pas de celle de Simenon. Ici, on est au XIXème. C'est aussi un roman judiciaire parisien. C'est le premier tome d'une trilogie avec le détective William Dow.

René de Pont-Jest, né en 1829 et mort en 1904, est le grand-père de Sacha Guitry. Il s'est mis à la littérature après une carrière d'officier de marine. Il fut aussi journaliste au Figaro, chargé de la chronique judiciaire. Sacha Guitry l'évoque dans les termes suivants : «René de Pont-Jest, ancien officier de marine, romancier, chroniqueur, homme très distingué, esprit fin, fine lame, aimant les femmes, aimant le jeu - type disparu du Parisien à guêtres blanches sous pantalons à carreaux» .

On pourra trouver un intérêt dans l'immersion en une époque qui nous est étrangère aujourd'hui. On y considère un homme de 60 ans comme un vieillard. La visite détaillée de la morgue donne une idée des moyens de conservation des corps, et nous fait presque basculer dans le genre steam punk. Les poursuites se font en voiture à cheval. Certains traits ont toutefois des résonnances très actuelles, comme par exemple le zèle et la brutalité de fonctionnaire, ou l'évocation de problèmes d'autorité en France. Il y a page 13 un paragraphe qui mérite d'être médité par nos gouvernants à l'autoritarisme excessif.

Le détective, William Dow, est un américain. Il loge à l'hôtel du Dauphin. Celui-ci fait face à l'immeuble où a lieu le crime, au 13 de la rue Marlot. William Dow est aussi médecin et pratique la contre-autopsie. René de Pont-Jest n'est pas avare de détails qu'il énonce dans un style dépourvu d'émotion.
«DONNEZ-NOUS DES MAISONS, UNE NOURRITURE MEILLEURE, DES LOIS PLUS HUMAINES ET N'ÉCRIVEZ PAS «PRISONS» DE QUELQUE CÔTÉ QUE NOUS NOUS TOURNIONS." écrit Dickens dans les Carillons. Si le n°13 de la rue Marlot est loin du roman engagé, René de Pont-Jest s'approche quelque peu de la pensée de Charles Dickens.
La deuxième partie du roman verse dans un style roman feuilleton à l'eau de rose. le personnage de Rumilly se rapproche des vieux pères jaloux, possessifs et autoritaires des comédies de Molière.
En dernière partie, l'auteur apporte un regain de tension avec rebondissement aux Assises lorsque William Dow réapparait.
Dans l'ensemble, le n°13 de la rue Marlot se lit avec intérêt. le mystère est soutenu. L'écriture classique est agréable et fluide, bien qu'elle porte la marque de son temps.
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Voici un roman policier admirable et un joli plaidoyer pour une justice plus humaine, avec déjà à cette époque, l'expression des travers de la justice, de son manque de moyens humains qui étire le temps beaucoup plus que nécessaire pour ceux qui en sont les victimes, et de l'inefficacité de certaines peines de prison.
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Voir la critique du livre le Cas du Docteur Plemen.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Vingt-quatre heures sur quarante-huit, il y passait la journée et la nuit, seul, avec ses hôtes muets et défigurés. Son tour de veille achevé, il était libre d'aller embrasser sa femme et ses enfants, pourvu que le jour suivant, il revint ponctuellement auprès de ses morts.
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Si c'est le Parquet, au contraire, qui a poursuivi d'office, arraché à ses affaires et à ses affections celui qu'il croyait coupable, ses juges ne lui doivent rien autre chose que la proclamation de son innocence.
Ainsi la loi, expression suprême des intérêts de la société, ne se punit pas elle-même de cette erreur dont elle rend responsable l'un des membres de cette société qu'elle protège et défend.
S'il ne peut en être autrement, abrégeons au moins l'emprisonnement préventif, ses rigueurs et ses tortures.
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