Faut pas prendre les cons pour des gens, tome 4

L'inflation, la restriction budgétaire, l'art, les « urgences » hospitalières, le télétravail, la pollution, la surconsommation, l'immigration, l'écologie, les EHPAD, l'AI, le racisme, la chasse, le prix de l'électricité...

... et bien d'autres sujets actuels traités, sous la plume acerbe, cynique, mordante et jouissive d'Emmanuel Reuzé (avec Jorge Bernstein et Vincent Haudiquet). Après le succès des trois premiers tomes, les auteurs en remettent une couche pour notre plus grand plaisir. Ils réussissent, cette fois encore, à s'emparer des travers et des problèmes de notre société pour mieux les décrypter, les tourner en ridicule, les tordre ou s'en moquer.
Un recueil de saynètes drôles, piquantes parfois, déjantées, décalées et bourrées d'humour (noir parfois).
Graphiquement, le procédé est toujours le même : des scènes figées et statiques et une palette de couleurs vives.
Un recueil absurde qui fait du bien !

Certaines séries s'affadissent, surtout quand les albums sortent à un rythme effréné. Rien de tel ici. Il faut dire que l'actualité donne suffisamment de matière pour rire jaune.
Et ces auteurs savent frapper très fort là où ça fait mal, et ça fait beaucoup de bien, ça défoule. Puisqu'on ne peut pas stopper les dérives de cette société qui part en vrille, mieux vaut en rire.
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Dans le viseur : chasse, dopage dans le sport, supporters de foot, réseaux sociaux et intelligence artificielle, Eglise et son 'amour' des enfants.
Et toujours des sujets socio-économiques : inflation, paupérisation (sort des SDF, en particulier), pollution, délabrement de l'éducation nationale et de la santé...
Mes pages préférées : les expériences sur les singes, le "non de consentement", le moyen trouvé pour rentabiliser un Ehpad.
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Pépite d'humour cynique !

L'humour noir est encore au menu ! Et quel régal ! Je reste cependant sur ma faim, car j'aurais aimé en avoir davantage à m'en mettre sous la dent !
Ok Ok ça tourne autour de la bouffe tout ça, mais j'ai faim !

Pour vous donner un petit avant goût de deux ou trois planches, vous y trouverez :
- un directeur d'école, faisant office d'instituteur pour 11 classes, homme de ménage, cuisinier et surveillant.
(Ouais, parce que vous savez, le gouvernement demande de faire des économies)
- un peintre dans un musée cachant la nudité sur les peintures les plus connues pour cause de censure.
(Ouais, parce qu'il va falloir s'y habituer à cette censure nécessaire hein)
- des ambulanciers avec un brancard faisant du covoiturage
(Ouais parce qu'est-ce que vous croyez, eux aussi ont reçu l'ordre de réduire les frais)

C'est le 4eme et dernier Tome de cette collection. Je ne sais pas s'il y en aura d'autres. En-tout-cas, je l'espère !

C'est absurde, noir d'humour, abusé, mais pas très loin de la réalité, loufoque.

La bêtise est malheureusement universelle, intemporelle et infinie.

Quand je regarde la "critique que j'avais rédigée pour le premier, je me dis que c'était sympa pour ce genre de bande dessinée de ne pas avoir à délayer.
C'est simplement de l'humour. Excellent de surcroît.
Tous les sujets y passent, en évitant quand même les pires.
L'inflation, la crise de l'hôpital (la dernière planche est absolument hilarante), le travail, les emplois fictifs, la chasse, l'intelligence artificielle, le wokisme.
Bref, un court plaisir absolument indispensable.

Au bout de plusieurs tomes certains scénaristes s'essoufflent, en manque d'idées et de renouvellement. Ici, ce n'est pas le cas. Normal, car avec la connerie de nos contemporains, la matière est infinie... Je suis souvent en accord avec cet extrême poussé, mais gênée quand il y est question de pédophilie. J'ai zappé le tome 3 que je m'empresse de me procurer.