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EAN : 9782370471000
232 pages
Editions Lajouanie (25/01/2019)
3.57/5   23 notes
Résumé :
L’Appétit de la destruction relate les dernières heures d’un groupe de rock ( Āmes less ), les frasques de son leader , les coulisses d’un milieu qui suscite bien des fantasmes.
On pense évidemment à Bertrand Cantat ( Noir Désir) , à NIcolas Sirkis ( Indochine) mais aussi aux Rolling Stones , aux Clash, aux Sex Pistols, à Nirvana.....à. toutes ces formations géniales menées tambour battant par des rockstars déjantées, s’autorisant tous les abus.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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En quelques années, Âme less, groupe de rock formé par les frères Adrien et Pierre, ainsi que Jan et Nina, s'est imposé comme le groupe français le plus abouti, réussissant à allier attitude punk, musique et paroles sans concessions et succès public. Tout ça, c'est terminé. On le comprend très vite à travers les souvenirs qu'évoque depuis le lit où il semble pourrir, Adrien le leader du groupe, et la conversation entre un homme et une femme qui tentent de le rejoindre en voiture.
C'est donc l'histoire de l'ascension fulgurante et de la chute fracassante du groupe et surtout d'Adrien que nous conte ici Yvan Robin en nous amenant à sa suite dans un milieu rock à l'image lissée, même dans ses outrances, et qui se révèle particulièrement décadent. Une décadence qui est celle des membres du groupe qui, à l'exception notable de Nina, plus âgée, semblent, peut-être pour avoir connu le succès trop tôt, n'avoir jamais eu l'occasion de sortir de l'adolescence, mais aussi, plus pernicieuse, du gros business des maisons de disque. En effet, aussi déjantés ou toxiques qu'ils puissent être, Adrien et sa bande, aussi libres qu'ils puissent se croire restent avant tout des produits dont les frasques permettent d'entretenir l'intérêt du public. Et, peu à peu, derrière le succès apparaissent les prémices de la déchéance annoncée : les abus, certes, mais aussi la cadence infernale des tournées, l'impossibilité de communiquer hors de ce milieu et donc l'enfermement qu'incarne à merveille le personnage de Pierre tandis que son frère, nouant une relation compliquée avec une actrice, ne fait que s'enfermer aussi un peu plus à sa manière dans l'image publique qu'il s'est forgée.
Comme dans Travailler tue, son précédent roman, cynique à souhait, sur le monde de l'entreprise, Yvan Robin choisit de mêler dans son récit l'humour, les phrases bien senties, et les scènes totalement débridées, mais sans pour autant se laisser aller à un ton trop léger. On le sent en effet très vite, le malaise plane et il se fait de plus en plus prégnant. On commence par sourire, on pense que l'on va bientôt rire de bon coeur, mais cela n'arrive pas. On rit jaune et, peu à peu, on se laisse gagner par cette ambiance de plus en plus pesante, dans l'attente du drame qui semble inéluctable.
Tout cela est d'autant mieux fait, d'autant plus crédible, qu'Yvan Robin sait pour avoir fréquenté ce milieu comment il fonctionne. Son roman peut aussi, d'une certaine façon se lire comme une série d'anecdotes qui révèlent plus largement une évolution de la société autour de ce groupe qui, peut-être, hormis pendant un moment sur le plan du marketing, n'en a jamais vraiment fait partie et qui a vécu à côté du monde. Et il est toujours intéressant de voir comment ces personnages qui se sont formé hors de tout finissent malgré tout à rencontrer un public qui se reconnaît en eux et dans leurs textes.
Pas dénué à mon sens de quelques défauts – quelques longueurs, ou le sentiment parfois, face aux frasques d'Adrien ou de Jan, que tout cela se répète un peu trop, peut-être parce que je commence à être trop vieux, que j'ai lu trop de livres sur la scène punk et que l'on peut finir par s'en lasser – L'appétit de la destruction n'en demeure pas moins un roman qui vaut le détour.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Yvan Robin nous décrit avec justesse et sans aucun filtre la vie ordinaire d'un groupe de rock avec ses moments de gloire puis sa descente aux enfers .
"Âme less " est un quatuor avec à sa tête le charismatique Adrien , le chanteur guitariste, qui enflamme le public avec ses textes habités et un gimmick incroyable.
Il est encadré de son frère cadet , Pierre , qui officie derrière les fûts , du longiligne Jan, à la basse , éternel fêtard et de la guitariste soliste , Nina , la reine des riffs qui saignent .
Sans surprise le groupe répond parfaitement aux clichés que l'on se fait de ce milieu-là : Sex , Drug and Rock'n'Roll. Leur vie en tournée n'est que répétitions de concerts dans des villes anonymes devant une foule anonyme. Une fois redescendus de la scène ( et sur terre ) , toute l'énergie consommée , les égéries des foules retrouvent la réalité et la banalité de l'existence. Comme des acteurs qui perdent peu à peu pied avec la réalité pour mieux combler leur ennui et leur spleen existentiel ils se vautrent alors dans la débauche la plus extrême : alcools , drogues en tout genre , expériences sexuelles les plus glauques . Tout y passe . Même le mobilier des hôtels .
Adrien est passé maître dans ses excès au risque de perdre l'essentiel : l'amour de sa vie , Marie , ses enfants et ....son âme .


Ce petit roman d'un petit plus de 200 pages se dévore d'une traite, une fois plongé dans les frasques de ces musiciens qui consument leur vie par les deux bouts pour un moment de gloire éternelle. Un récit qui nous fait partager la vie de ces musiciens côté Back Stage . Une fiction réaliste qui nous fait bien entendu penser aux groupes de rock de tout poil , qu'ils soient vintage ou plus actuels. A ces héros du rock morts de leurs excès comme Jimmy Hendrix , Jim Morrison , Janis Joplin et les autres qui continuent de marquer l'histoire du rock de leurs empreintes indélébiles.
Comme si l'énergie créative allait nécessairement de pair avec la consommation excessive de stupéfiants à moins qu'elle ne soit qu'un simple palliatif afin de cacher l'homme ordinaire qui se cache derrière la star?
Je laisse le soin à d'autres de répondre à cette question ...en attendant allez feuilleter "L'appétit de la destruction ".

PS : Si vous êtes un groupe et que vous cherchez des textes , Yvan Robin à quelques beaux vers à vous proposer....
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Le précédent livre de Yvan Robin avait été un coup de coeur. Il abordait un sujet qui reste plus que jamais d'actualité : le burn out au travail. Donc quand j'ai su qu'il sortait un nouveau livre, j'avais très hâte de le lire !

Ici on se plonge dans la vie d'un groupe de musique rock sur le déclin. On va vivre au plus près du groupe et surtout du chanteur de ce groupe. En parallèle on aura aussi le passé de ce groupe et du chanteur : sa formation, le mariage du chanteur, l'accident avec sa femme…

J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans ce livre au début car je ne comprenais pas exactement ce qu'il se passait et qui était qui. On alterne entre différents chapitres : la vie du groupe dans le « présent », des chapitres en italiques très mystérieux et un échange entre deux personnes liés au groupe qui reviennent sur différents événements de la vie de groupe.
Tout est resté très confus pendant une bonne partie du livre pour moi. de plus je n'arrivais pas à m'attacher ou à m'intéresser aux différents personnages. Je ne suis pas une passionnée de musique et je ne connais pas les différents termes utilisés. de plus la vie en tournée est très spécifique donc il est difficile de la comprendre quand on ne connait pas un peu à travers un groupe existant ce que c'est. Ce n'est pas un sujet qui me passionne et qui va me passionner.

Mais en dehors du faite que l'histoire ne m'a pas vraiment intéressé, je dois reconnaitre que l'auteur a fait un grand travail pour rendre cela le plus réaliste possible. On a vraiment l'impression qu'il a déjà vécu cela. L'utilisation des termes spécifiques semble complètement naturelle pour lui. du coup on apprend beaucoup même s'il faut parfois un peu de curiosité pour bien saisir ce qui est dit.

Et le point fort de ce livre, c'est l'écriture ! Là je dois avouer que j'ai été impressionnée et que c'est surement ça qui a fait que j'ai lu le livre jusqu'au bout. Je ne sais pas si c'est le fait d'être dans la peau d'un chanteur/parolier ou tout simplement l'auteur qui a fait un très gros progrès à ce niveau-là mais il nous offre de très beau moment poétique. C'est vraiment très fin et tout en économie de mot, chose qui me plait beaucoup.

La fin du livre est très réussie et m'a intéressé. Un événement très inattendue va survenir et expliquer la fin de ce groupe de rock. Mais on va aussi comprendre le pourquoi des autres chapitres et tout va faire sens.
Le petit plus à la fin, c'est les « carnets d'Adrien ». On peut se laisser bercer par les paroles de chansons qui sont, je l'avoue, très puissante.

Bref ce n'est pas une lecture qui m'a passionnée mais j'ai quand même passé un bon moment grâce à la plume magique de l'auteur.

Et comme toujours une petite mention spéciale pour la couverture de ce livre comme pour toutes les couvertures des livres de chez Lajouanie.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Appetite for destruction

« Recouvrer la mémoire. Comme souvent, l'enjeu n'était plus de savoir ce que j'avais fait, mais de reconstituer celui que j'étais. »

Adrien Leveneur est le chanteur du groupe de rock alternatif « Âme less » qui rencontre un succès national indéniable. Les autres membres du groupe sont Pierre Leveneur, le batteur et frère du chanteur, Nina, ancienne pionne du lycée fréquenté par les autres membres du groupe et donc plus âge, et Jan Osbeck, plus obsédé sexuel que musicien.

Yvan Robin lance le groupe dans sa nouvelle, et dernière tournée. Il affuble Adrien d'une nounou payée par le label, sorte de manager-homme-à-tout-faire, pour assurer ses arrières : arrondir les angles avec les hôtels saccagés, éviter les scandales et assouvir les penchants d'Adrien, et du groupe, pour les drogues.

Yvan Robin construit son récit sur l'alternance de trois narrations différentes : d'une part le récit de la dernière tournée sous forme de road-trip déjanté, alcoolisé, drogué, sexué, et d'autre part un trajet en voiture mené par l'ex-nounou d'Adrien et une fan croisée sur cette dernière tournée qui laisse de temps en temps la place à de cours passages tout droit issus du cerveau d'Adrien.

Un drame a noué le sort du groupe et de ses membres. le récit consacré à la dernière tournée servira à savoir ce qui s'est passé pour que le groupe éclate et cesse d'exister. le trajet entre le manager et la groupie est l'occasion de découvrir l'histoire du groupe et de ses membres : comment ils se sont connus, ce qu'il s'est passé dans leurs vies respectives, les liaisons dangereuses entre eux ou avec des personnes extérieures au groupe.
Le croisement de ces deux récits permet d'établir une carte d'identité du groupe, celle qui l'a mené au point de non retour, à celui de la rupture, de suivre la route parsemée de débauche et d'excès empruntée par les uns et par les autres.

On peut aisément établir des liens entre certaines parties du récit d'Yvan Robin et des faits et gestes de groupes ou chanteurs connus, vivants ou morts. Yvan Robin nourrit ses personnages de morceaux de réalité. Mais ce qui importe est ce qu'il en fait dans son histoire. Alors, peut-être qu'Yvan Robin ne révolutionnera ni la littérature ni le genre avec son livre, mais en attendant, on kiffe son histoire, on kiffe son récit dynamique, on kiffe son punch, on kiffe ses personnages, sortes d'anti-héros exacerbés par les drogues et l'alcool. Bref, on kiffe.

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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Il m'a fallu un peu de temps pour accrocher à cette lecture. Mais ma persévérance a été récompensée. Un roman très noir qui effectivement fait penser aux frasques que l'on attribuerait aisément à des groupes mythiques, réputés pour leurs excès. Yvan Robin nous propulse dans la tête d'un leader charismatique, qui carbure à l'alcool aux psychotropes, et nous fait vivre de l'intérieur l'ascension comme la chute de cet homme.
Qu'est-ce qui fait que ce roman a fini par me plaire ? Deux raisons à cela : l'écriture d'Yvan Robin est tout simplement magnifique, une poésie crue. Et surtout la construction du roman est extrêmement habile. Moi qui ne le fait jamais, je suis retournée au début du livre, pour retracer le chemin des différents narrateurs du récit. Et cette relecture a été magique ! Les tous derniers chapitres sont particulièrement puissants et émouvants.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Déjà la rouille de l’oubli ronge le groupe. L’effervescence du début de carrière se mue en lointain souvenir. L’antre bordelais n’est plus réservé qu’aux deux frères.
Sage décision.
Des soirées orgiaques organisées par le passé, il ne reste qu’un vague relent glaireux … Pierre s’est mis en tête de rénover lui-même le vaste bâtiment, qui fut naguère un hôtel particulier. Adrien n’aperçoit plus Alissa Von Rath qu’entre les pages Internet de sites peu fréquentables. Leur histoire n’a pas survécu à l’épisode du Fentanyl, dont la presse s’est courageusement emparée. Peu lui importe. Il garde intact en mémoire le souvenir indéfectible de Marie Delaunay. Qui vivote avec son musicien sans gloire et sans talent, une idylle qui n’a rien à envier aux platitudes des steppes mongoles … Alors que les matériaux s’entassent au bas de l’escalier, Adrien prend le large et le train en direction de Montpellier. Il éprouve le besoin d’ajuster les distances. Le recul aidant, les deux frères prennent conscience du versant fusionnel de leur relation. Adrien entre dans le premier hôtel qu’il trouve en sortant de la gare Saint-Roch, et paye d’avance une semaine. Il passe le plus clair de son temps à errer dans la ville, à faire la sortie des écoles à dévisager les passagers des transports en commun … A force d’opiniâtreté, il parvient à identifier la silhouette de l’homme qui lui a pris sa place dans les bras de Marie. Qui lui a volé son costume d’époux et de père.
Matthieu Larnaudie.
En personne … Il sort d’une séance d’enregistrement au studio Vox, l’étui de ses cymbales sous le bras. Il déambule élégamment, chemise blanche rentrée dans un pantalon de serge bleu.
Une dégaine de premier de la classe.
A peu près, oui. Adrien le suit dans les rues piétonnes du centre-ville, jusqu’au domicile familial, rue Campan. Il regarde le jour s’éteindre, et les lumières s’allumer derrière les vitres. Le lendemain, il quitte Les Alizés, pour emménager à l’hôtel Rhénan, situé dans la même rue que l’appartement. De sa fenêtre, il peut suivre à loisir les allées et venues de sa femme et de ses fils. Louis et Ferdinand sont méconnaissables. Ils ont perdu leurs joues, et leur allure bonhomme de culbuto. Fins comme des cierges, ils lui semblent poussés trop vite.
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Il faut des followers, il faut des abonnés. Des selfies. Des hashtags.Des likes.Le sens de la formule, pour stimuler la publication.Surprendre la toile , lui donner son Ronron.
Il faut dompter le fauve . Dans l’urgence de la réaction à chaud. L’ennui guette, tapis dans un coin .Il faut t l’éradiquer.
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Videos de Yvan Robin (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yvan Robin
Yvan Robin vous présente son ouvrage "La Fauve" aux éditions Lajouanie.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2666964/yvan-robin-la-fauve
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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