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EAN : 9782070440030
400 pages
Gallimard (01/01/2010)
3.33/5   15 notes
Résumé :

Les Français ne sont peut-être plus au centre du monde, mais ils restent uniques dans leur genre. Ils sont une énigme pour les Américains comme pour les Chinois. Ils passent plus de temps à table que tous les autres humains, manient l'art de la conversation comme personne et ont fait de la brève de comptoir un genre littéraire. Si aux jeux Olympiques ils trébuchent et s'effondrent parfois, ils sont les champions inc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai lu ce livre alors que je vivais au Québec depuis deux trois ans.
Déjà, la transplantation culturelle avait été un grand choc pour moi mais la lecture du livre a fini de faire s'écrouler mes dernières tentations ethnocentristes.

C'est vrai qu'en tant qu'héritiers du siècle des lumières, des droits de l'homme et de l'existentialisme, et notre penchant addictif pour l'universalisme, nous pouvons être assez indécrottables face aux autres sociétés et autres cultures.
Je nous ai enfin vus tels que nous sommes.
Au début, j'avoue, ça fait mal, ensuite, ça fait un bien fou. Très libérateur !
J'ai trouvé l'analyse de l'auteur extrêmement pertinente.
S'exiler dans une autre culture fait prendre conscience des particularités de la sienne propre, c'est un peu le but des voyages et de l'expatriation quand on a eu la chance (ou la malchance) de l'avoir vécue.
Le livre est extrêmement bien fait, l'auteur détaille chapitre après chapitre toutes nos particularités culturelles et je n'ai pu m'empêcher d'être frappé par la pertinence de sa vision de la culture et de la société française. Et à chaque chapitre, je prenais une grande claque et je me disais, c'est vrai bon Dieu, on est vraiment comme ça, et parfois j'avais un peu honte. Parfois j'étais fier.
Je conseille fortement ce livre à toute personne qui veut remettre en question nos acquis culturels, changer d'angle sur notre vision du monde, relativiser notre culture.

Petite note : au Québec on nous appelle souvent les "maudits français". C'est souvent dit sur le ton de la taquinerie affectueuse, comme quand on charrie un lointain cousin qu'on n'a pas vu depuis longtemps lors d'une fête de famille. Je pense que ça devait être le titre original du livre mais qui n'a pas dû être retenu pour des raisons commerciales et diplomatiques. J'ai eu du mal à comprendre ce qu'il y avait derrière cette taquinerie. Un jour un québécois m'a expliqué : "on dit ça pour les français qui vivent au Québec, qui critiquent tout, qui râlent tout le temps et qui pour autant, ne partent jamais".
Tellement nous :-)


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Livre très pertinent sur la culture française qu'il met en perspective avec le reste du monde. Très intéressant.
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Très bonne critique de la société française avec un chapitre entier sur la mort du vrai roman français
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tout à fait d'accord avec Véronique - et le chapitre traitant du roman français est à méditer
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L'auteur est un Québécois transplanté en France depuis longtemps. Il aime son pays d'adoption, mais ça ne paraît pas tout le temps!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le Français ne se laisse pas facilement oublier. Et partout où il va, il souhaite, par une agitation soutenue, qu’on le prenne au sérieux. Il se réclame de Napoléon. 
Mais justement, sérieux il ne l’est pas. D’une certaine manière, c’est une formidable qualité. Les gens sérieux sont tristes. Ils ne pensent qu’à travailler et à amasser de l’argent pour leurs enfants, tiennent des comptes rigoureux, ne dépensent rien en futilités, vont au temple le dimanche, pensent qu’il faut manger pour vivre et non l’inverse et ne se saoulent que dans les grandes occasions, ou alors à intervalles réguliers, comme on fait la vidange de sa voiture. Sauf rarissimes exceptions, ils respectent scrupuleusement la loi et paient non moins scrupuleusement leurs impôts. Ils sont durs à l’ouvrage, fiables et ponctuels. On peut compter sur eux. Ils sont à périr d’ennui.
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En France, le prestige de la littérature est tel que tout homme d’affaires un peu médiatique, le dernier chirurgien à la mode et toutes les vedettes de la télé se doivent impérativement non seulement d’avoir lu de grands ou moins grands auteurs, mais d’avoir signé « leur livre ». Cela leur a coûté si cher en rémunération de nègre(s) qu’ils finissent par s’imaginer l’avoir vraiment écrit.
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Les Français sont « légers » : affaire classée. Mais ils ont en même temps la prétention de boxer dans la catégorie des poids lourds. S’ils se voient aériens comme Watteau, ils souhaitent inspirer autant de respect qu’une Panzer Division. C’est ce que nous dit le sociologue Gérard Mermet, dans l’édition 1997 de sa Francoscopie, lorsqu’il recense les sondages menés en Europe à propos des Français. Parmi les principaux défauts que les autres Européens leur attribuent, explique-t-il, on trouve leur « arrogance », leur « propension à parler et leur incapacité à écouter », leur « désintérêt pour le reste du monde ».
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Dans toutes les langues du monde, France rime avec L’Amour toujours l’amour. À juste titre. Dès que les guerres, les occupations, les épidémies et les bains de sang s’interrompent, l’amour reprend ses droits. Pendant la Fronde, si l’on en croit son mémorialiste le plus fiable, Alexandre Dumas, on profita du désordre général pour faire la fête — et des bons mots en quantité — au faubourg Saint-Germain et dans les hautes sphères de la société. Mme de Longueville avait des bontés pour son Condé de frère. La duchesse de Chevreuse en avait pour tous les gentilshommes bien constitués.
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Le Français est voué au plaisir sous toutes ses formes. Et donc à l’amour. Paris est la capitale mondiale des plaisirs : quand le Français ne conte pas fleurette à une jolie voisine, c’est qu’il est déjà en galante compagnie, attablé devant un plateau de fruits de mer. Ou vautré dans les canapés du One Two Two, le plus célèbre bordel du temps de l’Occupation, en train de vider des coupes de champagne. Ce qui ne laisse pas d’épater les Allemands, Britanniques et autres Américains, gens travailleurs et matérialistes.
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