La vie d'Adélaïde, une femme noire née à Rushholme* en Ontario, un village fictif qui évoquera un terminus de l'Underground Railroad, refuge pour des esclaves en provenance des États-Unis.
Parce qu'elle ne veut pas s'embarrasser d'elle, sa mère envoie Sharla habiter chez une voisine âgée qu'elle ne connaît pas. On comprend que la petite fille de six ans n'a pas eu la vie facile! D'abord réticente, la vieille Addy ne pourra pas se résoudre à abandonner la fillette et en viendra à la traiter comme sa petite-fille.
En parallèle, des chapitres où Addy se remémore sa jeunesse et les événements tragiques qui ont ponctué sa vie. Il sera question des filles qu'on ne croira jamais si elles dénoncent un « homme respectable », des drames de familles qui se déchirent, des joies de la maternité et du drame de la perte d'un enfant, de la passion d'un premier amour. Et puis, de la vieillesse, de la mémoire et de la vie qui s'en va…
Un roman touchant, avec des personnages attachants et un portrait de la société où se côtoient la cruauté de la famille et la bienveillance d'inconnus.
*Le titre en anglais est un jeu de mots avec « Rush Home » qui signifie quelque chose comme« Vite à la maison »
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Roman agréable a lire, on avance doucement comme si on se laissé glisser sur une eau calme, sans vraiment vouloir s'arrêter de lire. L'histoire de la vie, dans tous les sens du terme, l'amour, la mort, l'injustice, les mœurs, la société, la solitude, joliment décrits et avec une fin pas du tout attendue.
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Toujours aussi bon, mais un peu moins que les 2 autres que j,ai lus. Histoire très bien menée jusqu'à la fin, dénouement surprise. Toute l'oeuvre de cette auteure est à lire.
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Un très joli roman, qui se lit d'une traite.
Une belle histoire d'amour(s)...
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— M. Toohey a dit aussi que les gens âgés sont un cadeau du ciel.
— On verra ce qu’il en pensera quand il sera vieux, répondit Addy en riant.
(Alto, p.408)
Je sais que Mme Pigot a été méchante avec toi, mais tu dois trouver dans ton cœur comment lui pardonner.
— Pourquoi ?
— Sinon, tu garderas ces mauvaises choses en toi toute ta vie, et la haine est comme le sel dans de l’eau, Sharla. Une fois qu’il s’y trouve, il est très difficile de l’en sortir.
Quand on sait qu'on a plus beaucoup de chemin devant soi, on aime à revenir un peu en arrière.
En fait, ils ne partagèrent que leur chagrin. Pendant longtemps, ce fut assez. (p.372).