Bréviaire :
Nom masculin, du latin breviarium = abrégé [le
bréviaire est un livre d'heures abrégé].
1. Livre contenant l'office divin que devaient réciter chaque jour les clercs qui étaient dans les ordres sacrés.
2. Livre dont on fait sa lecture habituelle pour en faire son modèle.
Synonyme : livre de chevet.
Ce
Bréviaire de
Marie Rouanet est un peu tout cela, célébration de la création comme source de joie dans le plus pur esprit spinoziste, et puits de sagesse dont on pourrait facilement faire son livre de chevet. C'est aussi ce qu'on appelait autrefois un Livre de Raison, un journal personnel recueillant au quotidien tous les évènements d'une vie, grands ou petits, et dont la relecture, un jour, donne sens à cette dernière. En refermant ce livre, il m'a semblé qu'il était une parfaite illustration de la formule d'
Aristote : « Aimer, c'est se réjouir ».
Marie Rouanet avait tout pour devenir une égérie bobo, une
Pierre Rabhi au féminin. Ça n'a pas marché. Trop occitane peut-être, ou pas assez dogmatique. Ou bien à cause de phrases comme celle-ci, datée d'un jour de mars : « A l'aube, un oiseau chante dans le jardin. L'air sent le buis, la messe de huit heures, la poussière d'encens. J'ai une innocence
enfantine. »