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EAN : 9782742752539
208 pages
Actes Sud (01/10/2004)
4.03/5   30 notes
Résumé :


Ruben Gonzalez Gallego est né à Moscou, en septembre 1968, dans la clinique du Kremlin.

Attendant des jumeaux, sa mère y avait été conduite d'urgence grâce à l'intervention de son père, dirigeant du Parti communiste espagnol clandestin. Le premier bébé mourut. Le second, prénommé Ruben, atteint de paralysie cérébrale, fut enlevé à sa mère.

Après un séjour dans un orphelinat spécial réservé à l'élite communiste, ballott... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Petit-fils d'un grand dirigeant du parti communiste, Ruben Gonzalez Gallego est né en 1968 à Moscou, dans une clinique du Kremlin. Enceinte de jumeaux, tandis que le premier bébé mourut, Ruben, atteint de paralysie cérébrale, fut par la suite, ballotté de foyers en hôpitaux en passant par des asiles pour vieux. Il raconte quelques épisodes marquants de sa vie en Russie.
L'auteur a été surnommé « le masque de fer du communisme » et l'oeuvre a été saluée par le Booker Prize 2003.
Ca m'a fait penser au Pavillon des cancéreux d'Alexandre Soljenitsyne. Une description et critique du régime soviétique vu par l'auteur, en grande partie dans son enfance et dans la dernière partie, en comparaison avec les Etats-Unis. Il ressort beaucoup de dureté de ce livre mais aussi de la douceur et d'humour. J'ai beaucoup aimé son écriture, très touchante.
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Ruben Gonzalez Gallego est né à Moscou en 1968. Sa mère était la fille du dirigeant du Parti Communiste espagnol clandestin. Elle donna naissance à des jumeaux dont l'un mourut vite. le second, Ruben, était atteint de paralysie cérébrale. La mère et l'enfant vécurent enfermés pendant un an et demi puis Ruben lui fut enlevé à la demande de sa famille. Il fut à partir de là placé dans diverses institutions.

Ruben Gonzalez Gallego raconte son enfance dans les orphelinats et les institutions pour enfants handicapés d'URSS. Ses bras et ses jambes sont paralysés. Pendant longtemps il ne dispose pas de fauteuil roulant. le jour les niania, les nourrices, lui donnent à manger, l'emmènent aux toilettes. Mais la nuit il doit se débrouiller seul. Alors il rampe. Il se laisse tomber de son lit et il rampe à travers les couloirs sans chauffage.

La première chose qui me frappe c'est la ténacité de ce petit garçon intelligent. Car Ruben est intelligent, très intelligent même. Malgré une scolarité décousue il comprend vite et obtient les meilleurs notes de sa classe. Pourtant, puisqu'il ne peut pas marcher, pour le personnel c'est un débile. J'aime beaucoup la photo de couverture. Je trouve que sa volonté et son intelligence se lisent dans son regard.

Ruben Gonzalez Gallego raconte les relations entre les pensionnaires. Certains retournent dans leur famille aux vacances et ramènent nourriture et informations de l'extérieur. On partage avec les autres, c'est la solidarité qui permet de tenir, les plus forts protègent les plus faibles.

L'institution garde les enfants jusqu'à 16 ans. Après, ceux qui ne peuvent pas apprendre un métier utile (comme Ruben) sont relégués à l'asile de vieux. C'est en fait un mouroir pour les handicapés. Les valides vont et viennent à leur guise, se prennent en charge, les invalides sont posés sur un lit, jamais changés, leur gamelle à côté et débrouille toi ! Ils meurent en peu de temps. Ruben résiste quatre ans. En 1990 il s'enfuit et fini par retrouver sa mère. Il vit aujourd'hui aux Etats-Unis.

J'ai beaucoup aimé ce récit que je relis. Ruben Gonzalez Gallego rassemble ses souvenirs par petits chapitres thématiques qui brossent peu à peu le tableau de son enfance hors-normes. Les conditions d'existence sont très dures mais au milieu de cela Ruben frappe par son envie de vivre, sa capacité à voir les bonnes choses plus que les mauvaises, à goûter à chacun des petits bonheurs qui passent. Je dis : "chapeau !"
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Une belle résilience pour un garçon handicapé (bras et jambes paralysés) courageux et intelligent qui ballotté de foyer en hôpitaux doit se débrouiller tout seul.
Bien que des nourrices l'aident, il doit tout de même aller au-delà
pour avoir l'espoir de s'enfuir, surtout de cet ultime lieu l'asile de vieux
alors qu'il n'a que seize ans, est en fait un mouroir pour handicapés, qui en ce lieu ne vivent que très peu de temps.
Ruben Gonzalez Gallego explique aussi les relations entre patients.
Comble de l'ironie, c'est qu'après avoir vécu en URSS, il vit aujourd'hui au USA.
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Un livre dur, très dur mais pourtant passionnant. L'histoire véridique d'un infirme moteur cérébral né illégitimement en Russie en 1968, enlevé à sa mère et trimbalé de foyer en foyer, jusqu'à ce que le désordre de la Perestroïka lui permette de s'enfuir de la Russie, de retrouver sa mère et de s'établir en Espagne, pays dont ses parents sont originaires. C'est une description des abominables conditions qui régnaient en Russie, dans les foyers pour enfants handicapés qui étaient élevés tant bien que mal et condamnés à l'âge adulte à mourir dans les asiles des vieux, véritables mouroirs institutionnalisés. Ce sont à nouveaux de petits chapitres, pleins d'un humour désespéré, d'une résignation « positive » qui permet à l'auteur de survivre à ce qui en aurait détruit plus d'un. Une énorme leçon de courage pour la vie, d'optimisme malgré tout. Un grand livre!
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Être noir passe encore ne pas avoir de bras ni de jambes passe encore orphelin passe encore mais handicapés en Russie alors rien ne va plus . Incroyable récit d' enfance de ce personnage hors du commun
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comme les personnes, les livres peuvent aider ; comme les personnes, les livres mentent.
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