AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Une histoire de la science-fiction tome 3 sur 5

Jacques Sadoul (Éditeur scientifique)
EAN : 9782290307410
126 pages
J'ai lu (07/03/2008)
3.97/5   19 notes
Résumé :
Au sein d'un monde déshumanisé, où tout rapport affectif entre deux êtres est proscrit, comment faire revivre le simple mais vital sentiment de l'amour ?
Apparences trompeuses de la " réalité "... De quelle façon l'appréhender quand on se découvre soi-même non réel, machine humaine, ou que chaque instant vécu l'est avec la douloureuse prescience de ce que sera l'avenir proche ?
Durant cette période de transformations et de contestations, la science-fi... >Voir plus
Que lire après Une histoire de la science-fiction, tome 3 : 1958-1983 L'expansionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome 3 aborde une période charnière : la fin des magazines, la prise de pouvoir de l'édition de poche, la sortie de nombreux classiques (DUNE, ELRIC LE NECROMANCIEN), les tentatives de SF engagée, politique ou expérimentale (avec la new wave britannique), la domination du cinéma (de 2001 à « Rencontres du 3ème type » en passant par les phénomènes « Star Wars » et « Star Trek ») et l'arrivée de nouveaux auteurs décidés à ruer dans les brancards comme Ellison, Spinrad ou Dick, sans oublier le retour d'un courant appelé à devenir ultrapopulaire : la Fantasy.
Après une courte mais intéressante introduction dans laquelle Sadoul brosse un panorama de la foisonnante SF américaine et fustige les tentatives « nombrilistes et politiques » de l'infâme SF française engagée à gauche qui réussit seulement à « détourner les lecteurs », l'anthologie commence avec le célèbre « Lumière des jours enfouis » de Bob Shaw. Une très belle nouvelle poétique qui illustre bien les diverses voies empruntées alors par la SF et que Shaw développera dans LES YEUX DU TEMPS. L'auteur traite ici d'un « verre lent » qui capte la lumière pour plusieurs années et révèle ainsi des paysages depuis longtemps disparus.
Le trublion Harlan Ellison nous offre un de ses classiques, devenu difficile à trouve (précédemment publié dans un recueil de 1979) « La bête qui criait amour au coeur du monde », vainqueur du Hugo de la meilleure nouvelle. Pour ma part je reste souvent hermétique à Ellison et à son mélange de provocation, d'humour grinçant et de surréalisme science-fictionnel. Ce texte ne fait pas exception.
« La fourmi électrique » constitue une nouvelle typique de Philip K. Dick et traite donc de la question de l'humanité pour les « hommes électriques » (on pourrait aussi les nommer réplicants). Plaisant mais Dick reviendra fréquemment sur ce thème et fera mieux ensuite.
« Ceux qui partent d'Omelas » a été très souvent publié mais ce n'est que justice pour cet excellent texte d'Ursula K. le Guin d'ailleurs récompensé par un Hugo, un récit symbolique, utopique et philosophique d'une grande richesse en moins de dix pages. Chapeau bas.
Autre récipiendaire d'un Hugo, Carolyn Cherryh et son « Cassandra », un court récit effectivement convaincant.
Norma Spinrad nous propose une nouvelle plus originale et quelque peu expérimentale, « L'Herbe du temps », au sujet d'une drogue qui abolit l'impression de chronologie linéaire du temps. le narrateur devient donc un individu existant en continu dans un espace infini de 110 ans. Une excellente réussite, le deuxième chef d'oeuvre de ce recueil après le récit de le Guin.
Robert Silverberg, un des monuments de la science-fiction, livre un « Groupe » précédemment publié dans le recueil HISTOIRES DE SEXE FICTION, un récit correct sans être transcendant au sujet de partouzes futuristes connectées.
Enfin, Orson Scott Card termine ce recueil par un exceptionnel « Sonate sans accompagnement », une nouvelle d'une grande originalité servie par une belle écriture et qui mérite l'inclusion dans toutes les lites « best of » de la SF. le troisième chef d'oeuvre de ce recueil (qui ne compte que 128 pages!!!).
Voici donc une très belle sélection de nouvelles assorties de présentations pertinentes vendue à un prix dérisoire et qui ne compte pas moins de trois prix Hugo. Faudrait être fou pour s'en priver !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          21
1957 : l'U.R.S.S. envoie le 1er Spoutnik dans l'espace. le rêve spatial, apanage de la SF, est désormais dépassé. Ce n'est plus un songe, l'homme a franchi les frontières de la Terre.
Un coup dur pour le genre, qui a déjà mal encaissé la réalité de ses craintes de la Science en 1945 avec la Bombe Atomique.
De plus, le marché des magazines américains s'essouffle. Trop de revues, pas assez d'auteurs, trop de rééditions. le business s'écroule.
La SF perd du terrain... jusqu'à la sortie de 2001, l'Odyssée de l'Espace. Kubrick prouve qu'il est possible de faire de la vraie SF sur grands écrans.
Les espoirs seront de courte durée. 1977, la Guerre des Etoiles de Lucas et Rencontres du 3eme Type de Spielberg balayent l'image "adulte" de la SF et exploitent la veine de la "Sci-Fi", du Space Opera.
La SF n'est plus qu'un sous-genre cinématographique peuplé de vaisseaux spatiaux et de petits bonhommes verts.
Mais le genre se réfugie dans sa niche, la littérature, et c'est pendant cette période que les plus grands vont apparaitre : Dick, Herbert, Spinrad, Heinlein, Vance, Moorcock...
La SF devient mondiale, depuis qu'elle n'est plus cantonnée aux revues. La France, la Pologne, l'Italie, la Russie, l'Allemagne se lancent dans l'aventure.

Jacques Sadoul compile ici 8 textes avec entre autres : Norman Spinrad, Harlan Ellison, Philip K. Dick, Ursula le Guin, C.J. Cherryh, Robert Silverberg & Orson Scott Card...
Commenter  J’apprécie          20
Cinq volumes chronologiques pour une cinquantaine de nouvelles rassemblées par un passionné et fin connaisseur du genre. du premier au dernier tome, rien à jeter, que des pointures de la plume et textes intéressants. À ce prix-là et à ce niveau de qualité, on aurait tort de se priver !
Lien : https://unkapart.fr/critique..
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je meurs. Je fais constamment l'expérience de l'agonie, mais je n'ai jamais fait celle de la mort. La mort est l'absence d'expérience. Elle ne peut jamais venir pour moi.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jacques Sadoul (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Sadoul

Rencontre avec Jacques Sadoul 4/4
Rencontre avec Jacques Sadoul lors des huitièmes Rencontres de l'Imaginaire de Sèvres. Une vidéo tournée par Actusf.
autres livres classés : anthologiesVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (68) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}