Je viens de consulter Descartes sur les choses divines, et quand je cherche à me rendre compte de mes impressions, je suis forcé de m'avouer que le grand philosophe ne m'a satisfait que sur les points où j'étais déjà convaincu. Il est vrai, je porte en ma conscience l'idée du parfait, de l'infini, ou, comme on dit aujourd'hui, de l'absolu ; il est vrai encore, cette idée représente quelque chose de réel, l'être par soi, l'être des êtres, la source éternelle des choses. Je n'hésite guère sur tout cela; mais cet absolu, ce principe premier, qu'est-ce? un être intelligible et adorable, ou une énigme? une force aveugle, ou une providence? Voilà ce que j'aurais voulu apprendre de Descartes.