Politique au vitriol
Le suicide d'un vieil homme dans une maison de banlieue réveille chez Horace Tumelat, un des hommes politiques les plus influents du pays, un lourd secret, bien gardé depuis de nombreuses années. Ces événements lui font croiser la route de Noëlle, de 40 ans sa cadette, dont il va tomber amoureux fou, ce qui va changer sa vision de la vie (et accessoirement de la politique).
On croise autour du "président" Tumelat, une assistante (très) jalouse, un photographe cynique, un policier malsain et mauvais...
La cruauté, le cynisme, le chantage, le sexe émaillent ce récit glauque (un peu trop peut être) et pessimiste.
Dans ce roman (sans commissaire San A), le Maître est fidèle à son style "coup de poing" et nous gratifie de pensées sur la politique, sur l'amour, sur la chair...sur la langue espagnole...!
Commenter  J’apprécie         40
Le Président pète, comme tous les présidents lorsqu'il fait matin et qu'ils sont seuls.
Flûte ! Juan-Carlos était encore là, dans l'embrasure de la fenêtre, à se débattre avec les multiples cordons des rideaux.
Ennuyé pour son standing, le Président remue sa tasse sur le plateau dans l'espoir de trouver un bruit plus ou moins similaire, mais la rime est pauvre.
- Expliquez-moi, murmure-t-il, voyons : je vous ai fait une vacherie, en outre, je suis venu pour essayer de vous escroquer de l'argent et vous me donnez cette preuve de confiance absolument inouïe.
- Ce n'est pas une preuve de confiance, répond le Président. Mais à qui pourrais-je demander une telle saloperie si ce n'est à un salaud, mon garçon ? Soyez logique.
Des larmettes humectent les cils inférieurs de Ginette. Ce qu'il est grand, cet homme ! Combien sublime de simplicité, d'humanité vraie ! Elle se permet de poser sa main froide sur celle du Président. Lui regarde comme s'il s'agissait d'une fiente de pigeon tombée du ciel.
Le défunt ne se ressemble plus guère dans son vieux lit de noyer. Son visage est comme révulsé. Il a l’expression d’un qui aurait morflé un seau d’eau froide en pleine poire. Son cou est tordu, violacé, porteur d’un horrible sillon souligné de sang séché. Il fait tout petit, dans son plumard, Eusèbe. Détail insoutenable : un morceau de la corde sectionnée pend du plafond.
Victor Réglisson est en grève depuis quatre jours, comme tout le personnel du réseau banlieue. Bien que membre du P.C., il n’aime pas la grève, car c’est un homme d’habitudes. Semblable aux trains qu’il conduit, il a besoin de rails pour se mouvoir. Réduit à l’inaction, il se sent abandonné sur une voie de triage.
*INTRODUCTION* :
_« Le monde est ruisselant de connerie et de cruauté. »_
_« S'il y a de l'honneur à savoir, il n'y a pas de déshonneur à ne pas savoir. L'ignorance est une page blanche sur laquelle il faut écrire la vérité. »_
_« Tout ce que je sais, je l'ai appris tout seul en lisant des livres, en lisant la vie, en baisant, en aimant mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ! Ils sentaient bien les profs, que j'en avais rien à cirer, que mon siège était fait et que ma vie s'organiserait autour de la vraie vie, sans les turpitudes du savoir sous cellophane. Diplômé des nuages, l'Antonio ! Docteur es-tendresse. Licencié en coït ! le pied, le foot ! Authentique grande école ! Faculté de s'en foutre. »_ (Frédéric Dard [1921-2000].)
*CHAPITRES* :
0:02 — _1re réflexion ;_
0:05 — *Introduction ;*
0:31 — _2e réflexion ;_
0:49 — _3e réflexion ;_
0:59 — _4e réflexion ;_
1:13 — _5e réflexion ;_
1:25 — _6e réflexion ;_
1:37 — _7e réflexion ;_
1:51 — _8e réflexion ;_
2:07 — _9e réflexion ;_
2:18 — _10e réflexion ;_
2:28 — _11e réflexion ;_
2:40 — _12e réflexion ;_
2:52 — _13e réflexion ;_
3:03 — _14e réflexion ;_
3:28 — _15e réflexion ;_
3:52 — _16e réflexion ;_
4:01 — _17e réflexion ;_
4:14 — _18e réflexion ;_
4:27 — _19e réflexion ;_
4:36 — _20e réflexion ;_
4:51 — _21e réflexion ;_
5:11 — _22e réflexion ;_
5:28 — _23e réflexion ;_
5:38 — _24e réflexion ;_
5:47 — _25e réflexion ;_
5:55 — _26e réflexion ;_
6:08 — _27e réflexion ;_
6:20 — _28e réflexion ;_
6:28 — _29e réflexion ;_
6:37 — _30e réflexion ;_
6:48 — _31e réflexion ;_
6:56 — _32e réflexion ;_
7:08 — _33e réflexion ;_
7:17 — *Générique.*
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
San-Antonio, _Réflexions branlantes sur la philosophie,_ morceaux choisis recueillis par Philippe Taurisson, Paris, Fleuve noir, 1999, 118 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* :
https://www.editionsdurocher.fr/product/87789/frederic-dard-dit-san-antonio/#&gid=1&pid=1
*BANDE SONORE ORIGINALE* : John Patitucci — Minor Lament for Solo Bass
Minor Lament for Solo Bass by John Patitucci is under Youtube's Royalty free policy.
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ :
https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH
*VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ :
https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0CB2FTQWF/
*VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/jZ7Ro
*SOUTENIR* « LE VEILLEUR DES LIVRES » :
https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=2ZDT3XZ49SNYA
*CONTENU SUGGÉRÉ* :
https://youtu.be/6EZ1HYKJedc
https://youtu.be/_CVwmBkgsUA
https://youtu.be/iF26R_bTMos
https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qz5KmPK6atVKpK0rkNCCHp
https://youtu.be/9x_1GBvQ1OE
https://youtu.be/554XmLUXydU
https://youtu.be/_31BTC56jlk
https://youtu.be/xL9qk3uKRhM
https://youtu.be/BOM8hwUK8cA
https://youtu.be/NM9okrNZQxc
https://youtu.be/PMmLvYjstRA
https://youtu.be/BwCXBwNkKcI
https://youtu.be/R-usjRvs4eo
https://youtu.be/NFMduTi99j8
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
+ Lire la suite